Hugues-Bernard Maret

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Hugues-Bernard Maret
Illustration.
Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano. Portrait par Achille Devéria
Fonctions
14e président du Conseil des ministres français
et Ministre de l'intérieur
(15e chef du gouvernement)

(8 jours)
Monarque Louis-Philippe Ier
Gouvernement Maret
Législature IIIe législature
Prédécesseur Étienne Maurice Gérard
Adolphe Thiers
Successeur Édouard Mortier
Adolphe Thiers
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dijon,
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Paris, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Nationalité française
Parti politique Indépendant
Profession Avocat
Religion catholique

Hugues-Bernard Maret
Présidents du Conseil des ministres français

Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano, né le à Dijon et mort le à Paris, est un homme politique et diplomate français, pair de France, membre de l'Académie française et de l'Académie des sciences morales et politiques.

Biographie

Fils d'Hugues Maret, médecin dont la famille est établie depuis longtemps à Dijon, et frère cadet de Jean Philibert, ingénieur des ponts et chaussées, Hugues-Bernard est avocat au parlement de Bourgogne, puis s'installe à Paris en 1788.

Fasciné par les événements du début de la Révolution, il suit avec attention les débats de l'Assemblée constituante, dont il publie, avec son confrère Étienne Mejan, un résumé objectif sous le nom de Bulletin de l'Assemblée qui est inséré dans Le Moniteur universel. Jacobin, il est l'un des fondateurs du Club des Feuillants. Protégé par Pierre Henri Hélène Tondu, dit Lebrun-Tondu, alors ministre des Affaires étrangères, il est envoyé en mission à Londres. En juillet 1793, il est nommé ambassadeur à Naples.

Arrestation des ambassadeurs français à Novate (Le Jeune & Couché fils).

En traversant le Piémont pour se rendre à Naples, il est fait prisonnier à Novate Mezzola par les Autrichiens en même temps que Charles-Louis Huguet de Sémonville. Il est libéré après une captivité très éprouvante. En 1795, ils sont échangés contre Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI. Négociateur à Lille avec la Grande-Bretagne, il est mis l'écart jusqu'au retour d'Égypte de Napoléon Bonaparte.

Il épouse en 1801 Marie Madeleine Lejeas (1780-1827), fille de Martin Lejéas-Carpentier, maire de Dijon, et sœur d'Antoine Martin comte Lejeas, directeur des contributions. Le couple a cinq enfants, dont l'aîné, Napoléon Maret de Bassano, est plus tard grand chambellan de l'empereur Napoléon III.

Nommé secrétaire d'État sous le Consulat, ministre des Affaires étrangères de 1811 à 1813, Napoléon Ier le fait comte de l'Empire le , puis duc de Bassano le 15 août de la même année[1] (titre éteint en 1906). Ses armoiries sont : tiercé en pal : d'or, de gueules et d'argent ; coupé de gueules à la main ailée d'or ; écrivant avec une épée d'argent ; au franc quartier des comtes ministres : d'azur à la tête de lion arrachée d'argent ; au chef des ducs de l'Empire : de gueules semé d'étoiles d'argent, brochant. Sur le tout d'argent à la colonne de granit, sommée d'une colonne civique de chêne au naturel, et accostée de deux lions la queue fourchée, affrontés et contre rampants de gueules.

Durant les Cent-Jours, il est fait une première fois Pair de France.

Le , il fut créé pair de France dans la fournée de trente-six pairs viagers destinée à permettre l'adoption à la Chambre haute du projet de loi abolissant l'hérédité de la pairie. Il fut brièvement Président du Conseil en 1834.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord disait de lui : «Il n' y a qu'une personne plus bête que M. Maret, c'est le duc de Bassano. »

Il est élu en 1803 à l'Académie française où il occupe le dixième fauteuil en succédant à Jean-François de Saint-Lambert. En 1816, il est exclu de l'Académie où Joseph-Henri-Joachim Lainé le remplace. En 1829, après son retour en grâce, quand deux académiciens autrefois exclus (Antoine-Vincent Arnault et Charles-Guillaume Étienne) sont réélus membres de l'Académie, François Andrieux propose à Maret de se représenter. Il refuse. Il est cependant élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1832.

Tombeau du duc et de la duchesse de Bassano, Paris

Il meurt à son domicile 60, rue Saint Lazare (9e arrondissement) ; ses obsèques religieuses sont célébrés en l'église Notre-Dame de Lorette.

Marie Madeleine Lejéas, épouse Maret, duchesse de Bassano et Hugues Bernard Maret, duc de Bassano, sont inhumés au cimetière du Père-Lachaise à Paris (division 31).

Vie familiale

Hugues-Bernard épousa, le 21 mai 1801 à Dijon, Marie Madeleine (26 mars 1780 ✝ 21 mars 1827), fille de Martin Lejéas-Carpentier (maire de Dijon), dame du palais des impératrices Joséphine (1804-1810) et Marie-Louise (1810-1814), dont :

Fonctions

Titres

Distinctions

Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Drapeau du Royaume de Bavière Royaume de Bavière
Drapeau du Royaume de Saxe Royaume de Saxe
Drapeau du Grand-duché de Bade Grand-duché de Bade
Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
Drapeau de la Perse Perse

Galerie de portraits

Modèle:Message galerie

Armoiries

Image Blasonnement
Armes de Hugues-Bernard, comte Maret et de l'Empire (),

De gueules, au dextrochère ailé d'or, écrivant avec une épée d'argent, garnie d'or ; au chef parti de deux traits : 1, des Comtes Ministres ; 2, tiercé en pal d'or, de gueules et d'argent ; 3, d'or, à une tour de sable, accostée de deux lions du même.[4]

Armes de Hugues-Bernard Maret, duc de Bassano et de l'Empire (),

Coupé : un I, tiercé en pal d'or, de gueules et d'argent ; au franc-canton brochant des Comtes Ministres ; au II, de gueules, à une main ailée d'or écrivant avec une épée d'argent ; sur-le-tout d'argent, à la colonne de granit, accostée de deux lions de gueules, la queue fourchée, passée en sautoir et surmontée d'une couronne civique de chêne, au naturel ; au chef des Ducs de l'Empire brochant.[4]

Armes de Hugues-Bernard Maret, Pair de France ( (Cent-Jours), ),

Coupé : un I, tiercé en pal d'or, de gueules et d'argent ; au franc-canton brochant des Comtes Ministres ; au II, de gueules, à une main ailée d'or écrivant avec une épée d'argent ; sur-le-tout d'argent, à la colonne de granit, accostée de deux lions de gueules, la queue fourchée, passée en sautoir et surmontée d'une couronne civique de chêne, au naturel ; au chef des Ducs de l'Empire brochant.[4]

la main ailée dans ses armes représente la célérité de son écriture qui a posé les jalons de la sténographie[réf. nécessaire]

Annexes

Bibliographie

Notes et références

  1. Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire, Tallandier, (ISBN 2-235-02302-9), p. 176
  2. Louis-Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, L. Hachette, , 920 p. (lire en ligne)
  3. Armorial Du Premier Empire ; Titres, Majorats Et Armoiries Concédés Par Napoléon Ier, de Albert Révérend, publié au Bureau de l'annuaire de la noblesse, Alphonse Picard, 1894-1897
  4. a b et c Source : www.heraldique-europeenne.org

Voir aussi

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