Gouvernement Alain Juppé (2)

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Gouvernement Alain Juppé II

Ve République

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Alain Juppé
Président Jacques Chirac
Premier ministre Alain Juppé
Formation
Fin
Durée 1 an, 6 mois et 26 jours
Composition initiale
Coalition Jusqu'au 28 octobre 1996 :
RPRUDF (CDS, FD-PR-PPDF-PRV)GE
A partir du 28 octobre 1996 :
RPRUDF (FD - PR - PPDF - PRV)Cap21
Ministres 16
Secrétaires d'État 16
Femmes 4
Hommes 28
Représentation
Xe législature
472  /  577
Drapeau de la France

Le gouvernement Alain Juppé (2) est le gouvernement de la République française du au [1]. Deuxième gouvernement du premier mandat du président de la République Jacques Chirac, il est dirigé par Alain Juppé. Il s'agit du 26e gouvernement de la Ve République française.

Coalition[modifier | modifier le code]

Le gouvernement Alain Juppé est soutenu par une coalition gouvernementale de droite et centre droit, formée entre le Rassemblement pour la République (RPR) et l'Union pour la démocratie française (UDF), qui dispose de 492 députés sur 577, soit 85,1 % des sièges de l'Assemblée nationale.

Composition[modifier | modifier le code]

Le Premier ministre est nommé le [2]. Les membres du Gouvernement sont nommés le même jour[3].

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Image Fonction Nom Parti
Alain Juppé Premier ministre Alain Juppé RPR

Ministres[modifier | modifier le code]

Image Fonction Nom Parti
Jacques Toubon Garde des Sceaux, ministre de la Justice Jacques Toubon RPR
François Bayrou Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche François Bayrou UDF-CDS, FD
Charles Millon Ministre de la Défense Charles Millon UDF-AD
Ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et du Tourisme Bernard Pons RPR
Ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette UDF-PPDF
Jacques Barrot Ministre du Travail et des Affaires sociales Jacques Barrot UDF-CDS, FD
Jean-Louis Debré Ministre de l'Intérieur Jean-Louis Debré RPR
Jean Arthuis Ministre de l'Économie et des Finances Jean Arthuis UDF-CDS, FD
Ministre des Relations avec le Parlement Roger Romani RPR
Corinne Lepage Ministre de l'Environnement Corinne Lepage GE puis Cap21
Philippe Douste-Blazy Ministre de la Culture Philippe Douste-Blazy UDF-CDS, FD
Ministre de l'Industrie, de La Poste et des Télécommunications Franck Borotra RPR
Ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation Philippe Vasseur UDF-PR
Jean-Claude Gaudin Ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration Jean-Claude Gaudin UDF-PR
Jean-Pierre Raffarin Ministre des Petites et moyennes entreprises, du Commerce et de l'Artisanat Jean-Pierre Raffarin UDF-PPDF
Dominique Perben Ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'État et de la Décentralisation Dominique Perben RPR

Ministres délégués[modifier | modifier le code]

Image Fonction Ministre de rattachement Nom Parti
Ministre délégué aux Anciens combattants et Victimes de guerre Premier ministre Pierre Pasquini RPR
Jean-Jacques de Peretti Ministre délégué à l'Outre-mer Premier ministre Jean-Jacques de Peretti RPR
Guy Drut Ministre délégué à la Jeunesse et aux Sports Premier ministre Guy Drut RPR
Pierre-André Périssol Ministre délégué au Logement Ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et du Tourisme Pierre-André Périssol RPR
Jacques Godfrain (à droite) Ministre délégué à la Coopération Ministre des Affaires étrangères Jacques Godfrain RPR
Michel Barnier Ministre délégué aux Affaires européennes Ministre des Affaires étrangères Michel Barnier RPR
Ministre délégué pour l'Emploi Ministre du Travail et des Affaires sociales Anne-Marie Couderc UDF-PR
Alain Lamassoure Ministre délégué au Budget, porte-parole du Gouvernement Ministre de l'Économie et des Finances Alain Lamassoure UDF-PR
Ministre délégué aux Finances et au Commerce extérieur Ministre de l'Économie et des Finances Yves Galland UDF-PRV
François Fillon Ministre délégué à La Poste, aux Télécommunications et à l'Espace Ministre de l'Industrie, de La Poste et des Télécommunications François Fillon RPR
Éric Raoult Ministre délégué à la Ville et à l'Intégration Ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration Éric Raoult RPR

Secrétaires d'État[modifier | modifier le code]

Image Fonction Ministre de rattachement Nom Parti
Xavier Emmanuelli Secrétaire d'État à l'Action humanitaire d'urgence Premier ministre Xavier Emmanuelli DVG
François d'Aubert Secrétaire d'État à la Recherche Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche François d'Aubert UDF-PR
Anne-Marie Idrac Secrétaire d'État aux Transports Ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et du Tourisme Anne-Marie Idrac UDF-CDS, FD
Margie Sudre (à droite) Secrétaire d'État chargé de la Francophonie Ministre des Affaires étrangères Margie Sudre DVD
Hervé Gaymard Secrétaire d'État à la Santé et à la Sécurité sociale Ministre du Travail et des Affaires sociales Hervé Gaymard RPR

Actions[modifier | modifier le code]

1995[modifier | modifier le code]

1996[modifier | modifier le code]

  •  : dernier des essais nucléaires français souterrains à l'atoll de Fangataufa.
  •  : début des travaux de démantèlement du Centre d'essais du Pacifique (CEP).
  •  : annonce par le président Chirac de la suspension du service militaire dans un délai de 6 ans.
  •  : occupation à Paris de l'église Saint-Ambroise par 300 étrangers en situation irrégulière, d'origine africaine, demandant leur régularisation. Après avoir été expulsés de l'église Saint-Ambroise, ils erreront d'occupation en occupation pour finir par occuper l'église Saint-Bernard. Dix d'entre eux entameront alors une grève de la faim qui durera deux mois. C'est un redémarrage du mouvement de l'immigration, avec la constitution de collectifs divers, tels que « Des papiers pour tous » en 1996, le « Collectif anti-expulsion » en 1998, etc.
  •  : évacuation musclée par la police des étrangers en situation irrégulière d'Africains occupant l'église Saint-Bernard. Plusieurs d'entre eux sont renvoyés au Mali. Fin de la grève de la faim. L'un d'eux mourra quelques mois plus tard des séquelles de sa grève de la faim.
  • Mise en bourse de 51 % du capital d'Assurances générales de France (AGF), l'État ne conservant que 2 %.
  • La CGM (Compagnie générale maritime) est mise en vente de gré à gré, pour 20 millions de francs, à la Compagnie maritime d'affrètement (CMA) qui devient CMA-CGM.
  •  : la Compagnie française de navigation rhénane (CFNR) est mise en vente de gré à gré à l'association technique de l'importation charbonnière (ATIC).
  • Vente de gré à gré de BFCE au Crédit national. La fusion de ce dernier avec la BFCE donne naissance à la banque Natixis.

1997[modifier | modifier le code]

Impôt sur la fortune[modifier | modifier le code]

L'augmentation de 10 % des tranches de l'ISF[4] et la suppression de son plafonnement[5] suscite des débats au sein des partis de droite. Cette modification a notamment pour conséquence que certains foyers fiscaux paient un impôt supérieur à leur revenu[6].

Démission[modifier | modifier le code]

Le gouvernement Alain Juppé démissionne le , à la suite d'élections législatives où la Gauche plurielle gagne 319 sièges sur les 577 de l'assemblée.

Féminisation du gouvernement[modifier | modifier le code]

Le gouvernement compte quatre femmes ministres, contre douze dans le premier gouvernement Juppé : Anne-Marie Couderc, Anne-Marie Idrac, Margie Sudre et Corinne Lepage.

Relations avec le parlement[modifier | modifier le code]

Utilisation de l'article 49-1 sur la réforme de la sécurité sociale[modifier | modifier le code]

Le , le Premier ministre obtient la confiance de l'Assemblée nationale sur la réforme de la sécurité sociale par 463 voix pour, 87 contre et 10 abstentions[7].

Détails du vote sur le vote de confiance du 15/11/1995
Position Groupe Non-inscrits Total
COM SOC RL UDF RPR
POUR 0 0 7 202 253 1 463
CONTRE 23 56 7 0 0 1 87
ABSTENTION 0 0 7 3 0 0 10
NON-VOTANT 0 1 2 1 3 0 7

Déclaration de politique générale[modifier | modifier le code]

Le , le Premier ministre obtient la confiance de l'Assemblée nationale par 464 voix pour, 100 contre et 4 abstentions[8].

Détails du vote sur la déclaration de politique générale du 02/10/1996
Position Groupe Non-inscrits Total
COM SOC RL UDF RPR
POUR 0 0 9 200 255 0 464
CONTRE 23 63 12 1 0 1 100
ABSTENTION 0 0 2 1 1 0 4
NON-VOTANT 0 0 0 4 3 1 8

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]