Francis Garnier (destroyer)

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Francis Garnier
illustration de Francis Garnier (destroyer)
Le Francis Garnier au Havre en 1913

Type Destroyer
Classe classe Bouclier
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Constructeur Chantiers et Ateliers Augustin Normand, Le Havre
Quille posée 1910
Lancement 1er octobre 1912
Statut Désarmé le 10 février 1926
Équipage
Équipage 80 à 83
Caractéristiques techniques
Longueur 72,3 à 78,3 m
Maître-bau 7,6 à 8 m
Tirant d'eau 2,9 à 3,3 m
Déplacement 692 tonnes
Propulsion
Puissance 13000 ch (9694 kW)
Vitesse 30 noeuds (56 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 1200 à 1600 milles marins (2222 à 3000 km) à 12 à 14 nœuds (22 à 26 km/h)
Pavillon France

Le Francis Garnier était l’un des douze destroyers de classe Bouclier construits pour la marine française dans la première décennie du XXe siècle.

Conception[modifier | modifier le code]

La classe Bouclier a été conçue selon une spécification très générale et les navires différaient considérablement les uns des autres de diverses manières[1]. Les navires avaient une longueur totale de 74 à 78,3 mètres, une largeur de 7,6 à 8 mètres et un tirant d'eau de 2,9 à 3,1 mètres. Conçu pour déplacer 800 tonnes métriques, le Francis Garnier avait un déplacement de 692 tonnes à charge normale. Son équipage comptait entre 80 et 83 hommes[1].

Le Francis Garnier était propulsé par une paire de turbines à vapeur Parsons, chacune entraînant un arbre d'hélice utilisant de la vapeur fournie par quatre chaudières à tubes d'eau. Les moteurs ont été conçus pour produire 13000 chevaux (9700 kW), ce qui était destiné à donner aux navires une vitesse de 30 nœuds (56 km/h). Le Francis Garnier a atteint 29,4 nœuds (54,4 km/h) lors de ses essais en mer. Les navires transportaient suffisamment de mazout pour leur donner une autonomie de 1200 à 1600 milles marins (2200 à 3000 km) à une vitesse de croisière de 12 à 14 nœuds (22 à 26 km/h)[2].

L’armement principal des navires de la classe Bouclier se composait de deux canons de 100 millimètres modèle 1893 dans des affûts simples, un à l’avant et un à l’arrière des superstructures, et de quatre canons de 65 millimètres modèle 1902 répartis au milieu du navire. Ils étaient également équipés de deux affûts jumeaux pour des tubes lance-torpilles de 450 millimètres au milieu du navire[1].

Pendant la Première Guerre mondiale, un canon antiaérien de 45 millimètres ou 75 millimètres, deux mitrailleuses de 8 millimètres et huit ou dix grenades anti-sous-marines de type Guiraud ont été ajoutés aux navires. Le poids supplémentaire a gravement surchargé les navires et réduit leur vitesse maximale à environ 26 nœuds (48 km/h)[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Le Francis Garnier est commandé aux Chantiers et Ateliers Augustin Normand au Havre et lancé le 1er octobre 1912. Le navire a été achevé l’année suivante[3]. Il a été désigné comme « torpilleur d’escadre » le 14 mars 1913 et a effectué ses essais en mer à Cherbourg en 1913. Il est armé définitivement le 9 février 1914[4],[5].

En août 1914, au début de la Première Guerre mondiale, il est affecté à la 2ème escadre légère et rejoint l'escadre de la mer du Nord. En octobre 1914, il est mis momentanément à la disposition du général Ferdinand Foch pour s’opposer à la poussée allemande vers Calais, avec les autres grands torpilleurs. Le 25 novembre 1914, il est affecté à la division des patrouilleurs de la mer du Nord. Le 1er décembre 1914, avec l'Aventurier et l'Intrépide, il participe au bombardement des batteries côtières allemandes établies à l’est de l’Yser. Il rejoint ensuite la 1ère escadrille des torpilleurs d’escadre de la Manche. En 1916, il participe à l’opération anglaise de blocus des côtes de Belgique. A la fin de l’année 1917, il est affecté à Dunkerque. En 1919, il rejoint la division navale de la mer Baltique. En 1920, il quitte définitivement les mers froides et est affecté à Toulon. Il est utilisé en 1925 pour des essais de citernes stabilisatrices. Désarmé le 10 février 1926, il est condamné et vendu pour démolition[4],[5],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Smigielski, p. 203
  2. Couhat, pp. 101, 104
  3. Couhat, p. 104
  4. a et b Ar Brav, « FRANCIS GARNIER - Contre-torpilleur », sur Forum PAGES 14-18, (consulté le ).
  5. a et b « Les bâtiments ayant porté le nom de Francis Garnier », sur Net-Marine (consulté le ).
  6. Capitaine Patrick, « FRANCIS GARNIER (1913/1926) », sur Marines de Guerre et Poste Navale (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Jean Labayle Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0445-5).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre : les combattants oubliés : Tome I 1914–1915, vol. 23, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-000-2).
  • Gérard Prévoteaux, La marine française dans la Grande guerre : les combattants oubliés : Tome II 1916–1918, vol. 27, Le Vigen, France, Éditions Lela presse, (ISBN 978-2-37468-001-9).
  • (en) Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859–1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0).
  • Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships 1906-1921, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-907-3), p. 190-220.

Liens externes[modifier | modifier le code]