Aéroport de Cherbourg - Manche

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Cherbourg - Manche
Image illustrative de l’article Aéroport de Cherbourg - Manche
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Département Manche
Ville Cherbourg-en-Cotentin
Date d'ouverture 1939
Coordonnées 49° 39′ 03″ nord, 1° 28′ 31″ ouest
Superficie 225 ha
Altitude 140 m (459 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA CER
Code OACI LFRC
Nom cartographique CHERBOURG
Type d'aéroport Civil, ouvert à la CAP
Gestionnaire Edeis
Site web aéroport Consulter
Pistes
Direction Longueur Surface
10/28 2 440 m (8 005 ft) Revêtue
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
CER
Géolocalisation sur la carte : Manche
(Voir situation sur carte : Manche)
CER

L’aéroport de Cherbourg - Manche[1] anciennement Cherbourg-Maupertus (code IATA : CER • code OACI : LFRC) est un aéroport civil, ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[2], situé sur les communes de Maupertus-sur-Mer et de Gonneville-le-Theil à 11 km à l’est de Cherbourg-en-Cotentin dans la Manche, en région Normandie.

Il est utilisé pour le transport aérien (national et international), les missions de service public (SP) de la flottille 33F et pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère).

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1930, Air Union assurait en h 45 min des liaisons aériennes vers l'aérodrome de Paris-Le Bourget[3] sur l'ancien aérodrome de Cherbourg-Querqueville (devenu par la suite la base aéronautique navale de Querqueville)[4].

La construction de l’aéroport de Cherbourg - Maupertus a débuté le et le premier avion s’y est posé en . En 1943, les Allemands agrandissent le terrain d'aviation, nécessitant le transfert du cimetière resté sur le site de l'ancienne église Saint-Martin de Maupertus vers le nouveau cimetière autour de l'église.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’aéroport est utilisé de 1940 à 1944 comme base par la Luftwaffe, dont une partie des installations est toujours visibles au nord-est de la piste. Il sera vivement défendu par les Allemands qui y avaient installé des batteries de DCA. Sa prise par le 22e régiment de la 4e division US dura six jours du au [5]. Après le débarquement, il est utilisé par la 9e US Air Force sous le nom d'aérodrome A15 où dès le les premiers avions atterrissent grâce aux lieutenants-colonels W.J Ray et R. Smotherman, commandant respectivement des 850th et 877th du génie de l'air US. Une stèle rappelle cet épisode[6] et sur les côtés figurent les aérodromes de Normandie, de A1 à A26. Le général de Gaulle y atterrira le pour visiter les régions libérées avant de rejoindre le général Leclerc à Paris[5].

L’aérogare est inaugurée en 1967.

Des liaisons régulières et charters ont été opérées.

En 1970, Aurigny air service proposait des vols charters et en 1975, des liaisons régulières vers les îles Anglo-Normandes.

En 1975, Brymon airways proposait des liaisons vers Plymouth puis vers Southampton. Lance Aviation proposait des liaisons vers Toussus-le-Noble[7].

En 1989, c'est la compagnie Air Atlantique qui opérait les liaisons vers Paris-Orly, reprises par Chalair Aviation jusqu'en [8], puis en par Air Normandie[8], par Twinjet en 2002 et Chalair Aviation en 2008 (fin en )[9].

En 1990, pendant le grand chantier de la COGEMA, Chalair assurait des liaisons vers l'aérodrome de Toussus-le-Noble[10] (cinq fois par jour en 1995) et l'aéroport d'Avignon entre 1995 et 1999.

En 2012, l'aéroport a servi de base aérienne pour des aéronefs assurant la sécurité aérienne lors des Jeux Olympiques de Londres[6].

Pour le chantier de réparation du SNA "Perle" en 2021 la compagnie Carpatair assurait en Fokker 100 un vol Toulon-Cherbourg le lundi et retour le vendredi.

Propriété du conseil général de la Manche depuis les lois de décentralisation, l’aéroport a été géré jusqu’au par la chambre de commerce et d'industrie de Cherbourg-Cotentin. La délégation de service public a ensuite été confiée à SNC-Lavalin puis à Edeis.

Le , le Conseil départemental de la Manche décide à l'unanimité que sa dénomination sera désormais « Aéroport de Cherbourg-Manche » [11].

Pour 2023, Edeis annonce l'ouverture d'une ligne régulière entre Cherbourg et Lorient[12] et l'étude d'une ligne vers Jersey en module dix-neuf places[13].

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte des aéroports normands
20 km
1:570 000
Étrépagny
Bernay Saint-Martin
Saint-André de-l'Eure
BAN Évreux-Fauville
Alençon Valframbert
Argentan
Bagnoles-de-l'Orne
Flers Saint-Paul
L'Aigle Saint-Michel
Mortagne au-Perche
Avranches Le Val-Saint-Père
Lessay
Cherbourg
Granville Mont-Saint-Michel
Caen Carpiquet
Deauville
Falaise Mont d'Eraines
Eu - Mers - Le Tréport
Dieppe Saint-Aubin
Saint-Valery Vittefleur
Havre St-Romain-de-Colbosc
Rouen Vallée Seine
Havre Octeville

Installations[modifier | modifier le code]

Piste(s)[modifier | modifier le code]

L’aéroport dispose d’une piste en béton type OTAN (résistance de 40/R/B/W/T) orientée est-ouest (10/28), longue de 2 440 mètres et large de 45 mètres. Elle est dotée :

  • d’un balisage diurne et nocturne (feux haute intensité commandables par les pilotes (PCL)) ;
  • d’un indicateur de plan d’approche (PAPI) pour le sens d’atterrissage 10 ;
  • d’un système d’atterrissage aux instruments (ILS/DME) pour le sens d’atterrissage 28.

Prestations[modifier | modifier le code]

L’aérodrome n'est plus contrôlé depuis le [14]. Les communications s’effectuent sur les fréquences de 120,350 MHz pour l’approche et de 119,625 MHz pour l'AFIS. Il est agréé pour le vol à vue (VFR) de nuit et le vol aux instruments (IFR).

S’y ajoutent :

  • une aire de stationnement de 14 350 m2 ;
  • une aérogare passagers de 1 200 m2 (capacité de traitement de 150 000 passagers par an) ;
  • une aérogare fret de 1 375 m2 ;
  • des hangars ;
  • une station d’avitaillement en carburant (100LL et Jet A1)[15].

Activités[modifier | modifier le code]

Transports[modifier | modifier le code]

Destinations

L'aéroport n'est relié à aucun autre aéroport de façon régulière.

Toutefois, la Chambre de Commerce de d'Industrie du Morbihan (CCI Morbihan), gestionnaire de l'aéroport de Lorient-Bretagne Sud souhaite l'ouverture d'une liaison entre Lorient et Cherbourg [16] (demande de la part de Naval Group et de la Marine Nationale).

La compagnie Chalair pensait déjà en 2015, se réinstaller sur Cherbourg à la demande de Naval Group[17].

La plateforme accueille quelques vols vacances en saison vers notamment la Grèce, l'Espagne et l'Italie.

En 2021, 4 300 personnels de Naval Group ont voyagé dans les vols spéciaux entre Toulon et Cherbourg[18].

Forces armées françaises[modifier | modifier le code]

L'aéroport sert de base à un hélicoptère de la Marine nationale , un H160, détaché de la flottille 33F.

Loisirs et tourisme[modifier | modifier le code]

  • Aéroclub Jean-Piquenot

Statistiques[modifier | modifier le code]

Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.

Statistiques de l'aéroport[19]
Année Passagers Fret Poste Mouvements
2023 3 723 0 0 8 099
2022 3 410 0 0 10 211
2021 5 010 0 0 7 568
2020 688 0 0 5 505
2019 4 756 0 0 9 918
2018 0 0 0 9 594
2017 0 0 0 10 754
2016 0 0 0 10 383
2015 4 768 0 0 9 229
2014 5 239 0 0 10 694
2013 4 812 0 0 10 957
2012 5 231 0 0 11 274
2011 3 334 0 0 12 122
2010 3 464 5 0 10 981
2009 7 801 0 0 11 346
2008] 9 359 0 0 12 517
2007 11 920 0 0 14 499
2006 17 016 500 0 14 671
2005 12 593 0 0 15 664
2004 12 442 0 0 16 976
2003 10 253 0 0 14 615
2002 8 724 0 0 10 070
2001 7 889 0 0 12 588
2000 21 219 0 0 15 775
1999 27 744 0 0 non renseigné
1998 29 575 0 0 non renseigné
1997 35 563 0 0 non renseigné
Répartition du trafic passagers de 2005 à 2009[20]
Trafic 2005 2006 2007 2008 2009
Passagers Paris 8 522 7 576 7 208 2 105 2 554
Passagers Jersey 2 082 1 956 2 000 566 0
Autres passagers commerciaux 3 464 7 484 2 656 6 608 5 247
Sous-total passagers 14 068 17 016 11 920 9 359 7 801
Passagers divers 32 129 29 021 28 656 24 430 26 097
Passagers transit 3 033 3 316 3 484 2 208 72
Total 46 197 46 037 40 575 33 789 33 898

Événements[modifier | modifier le code]

En Air Force One, alors un Boeing 707 (VC37C 26000) s y pose avec Ronald Reagan dans le cadre des quarante ans du débarquement.

Fin un clip promotionnel pour la Citroën BX GTI est tourné. Un exemplaire de la voiture est posé sur le toit d'un Boeing 707 spécialement modifié. Le convoi a volé pour le besoin des images, le site a été choisi car proche de la mer, en cas de chute accidentelle du véhicule.

Le , un Antonov An-124 s'y pose pour une mission de transport en lien avec l'industrie nucléaire.

Du au se déroule l'opération Neptune 75 pour les 75 ans du débarquement, l'aéroport accueille de nombreux appareils militaires, de collection ou officiels pour des démonstrations ou des cérémonies dans la région. De manière non exhaustive: Douglas Dakota et DC3 en nombre, Piper Cub,Supermarine Spitfire,Lockheed C-130 Hercules, McDonnell Douglas C-17 Globemaster III, Boeing CH-47 Chinook, Boeing-Bell V-22 Osprey, Sikorsky UH-60 Black Hawk, Boeing 737 C40 Clipper, Boeing 757 C32B et C32A, Fairchild Metroliner, Gulfstream V de l'USAF, Dassault Mirage 2000, C160 Transall de l'Armée de l'air, Lockheed Hercules de la Romanian Air Force, Force aérienne belge, Koninklikje Luchtmacht néerlandaise et Breitling Jet Team sur Aero L39...

Les et la Patrouille de France y stationne afin de donner deux spectacles sur la plage de Collignon (un entraînement puis un show officiel le lendemain) dans le cadre de la Rolex Fastnet Race.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Rioufol, « Manche. Travaux, changement de nom, redécollage... L'aéroport Cherbourg-Maupertus poursuit sa mue », sur lamanchelibre.fr, (consulté le ).
  2. Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : Aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (JORF no 0043 du 20 février 2015, p. 3148).
  3. « Air Union », sur timetableimages.com (consulté le ).
  4. « Aérodrome de Querqueville — Wikimanche », sur wikimanche.fr (consulté le ).
  5. a et b René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 395.
  6. a et b Jeannine Bavay, « Maupertus-sur-Mer », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 33 (ISSN 0224-7992).
  7. Aviation magazine international : les ailes, l'air et l'espace, « Aéroport de Cherbourg-Maupertus (trafic) », sur Gallica, , p. 35
  8. a et b « L'avenir des dessertes aériennes régionales et le fonctionnement du fonds d'investissement des aéroports et du transport aérien (FIATA) », sur www.senat.fr (consulté le ).
  9. « Historique - Aéroport Cherbourg Maupertus / Edeis », sur aeroport.fr (consulté le ).
  10. « Souvenirs de Jacques Pageix : La Compagnie aérienne CHALAIR à Toussus-le-Noble », sur blogspot.com (consulté le ).
  11. « Manche : l'aéroport de Maupertus s'appelle désormais Cherbourg-Manche », sur lamanchelibre.fr (consulté le ).
  12. « Aéroport Maupertus : un vol Cherbourg-Lorient en projet et les Américains attendus pour le D-Day », sur Ouest France.fr,
  13. « Bientôt une ligne régulière à l'aéroport de Cherbourg-Manche ? », sur actu.fr (consulté le ).
  14. « Arrêté du 29 janvier 2016 portant suppression de la zone de contrôle associée à l'aérodrome de Cherbourg-Maupertus (Manche) dans la région d'information de vol de Brest | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  15. N.B. : les informations aéronautiques contenues dans cette section sont citées sans garantie de mises à jour régulières. Seules les informations publiées par le service de l'information aéronautique (SIA) et/ou le gestionnaire de l’aérodrome peuvent être utilisées pour la navigation aérienne.
  16. « Morbihan: Les bons chiffres de l'aéroport (Lorient) », sur Ouest France, Quotidien, .
  17. « Chalair, spécialiste des vols affaires, fête ses 30 ans ».
  18. « Bientôt une ligne régulière à l'aéroport de Cherbourg-Manche ? », sur actu.fr (consulté le ).
  19. « Statistiques annuelles », sur union des aéroports français
  20. Mémento économique du Cotentin 2007, CCI de Cherbourg-Cotentin, 2007

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]