2e régiment d'artillerie coloniale

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2e régiment d’artillerie coloniale
Image illustrative de l’article 2e régiment d'artillerie coloniale
Image illustrative de l’article 2e régiment d'artillerie coloniale
Insigne régimentaire du 2e régiment d’artillerie coloniale
Insigne régimentaire du 2e régiment d’artillerie marine

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie de marine
Rôle Artillerie
Couleurs Rouge et bleu
Inscriptions
sur l’emblème
Lutzen 1813
Vera-Cruz 1838
Sébastopol 1855
Puebla 1863
Sontay-Langson 1883-1884
Champagne 1915
Somme 1916
L'Aisne 1917-1918
AFN 1952-1962
Anniversaire Bazeilles
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes

Le 2e régiment d'artillerie coloniale, puis 2e régiment d'artillerie de marine était une unité de l'armée de terre française, de l'artillerie de marine.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • Le , une unité d'artillerie de marine, composée de 2 bataillons est en garnison à Toulon. il s'agit du futur 2e régiment d'artillerie de marine.
  • En 1813, ces 2 bataillons d'artillerie de marine appartiennent au 6e corps d'armée du maréchal Marmont.
  • En 1815, ils sont dissous.
  • Le est recréé le Corps royal de l'artillerie de marine.
  • En 1822, ces deux bataillons prennent le nom de régiment d'artillerie de marine, il comprend 24 compagnies.
  • En 1893, le régiment prend le nom 2e RAMa. Le il est en garnison avec 9 batteries à Brest et à Cherbourg, puis toujours avec 9 batteries dans les colonies.
  • Le il prend le nom de 2e régiment d'artillerie coloniale. Il participe à la Première Guerre mondiale.
  • Fin 1918 il est dissous, le personnel puis son matériel vont constituer le 22e RAC.
  • Recréé en 1919 à Brest et Cherbourg, il est transféré à Bordeaux et à Libourne.
  • Dissous en 1923.
  • Recréé en 1929, il prend garnison à Nîmes,Toulon, et Bastia. En 1939 il est stationné à Nîmes, il se dédouble avec le 202e régiment d'artillerie coloniale.
  • Dissous en 1940.
  • En février 1943, il est reconstitué en Égypte dans la banlieue du Caire.
  • Dissous le pour former le 4e groupe du 1er Régiment d'artillerie des Forces françaises libres (RAFFL)
  • En , il reprend le nom de 2e Régiment d'artillerie coloniale. Sa garnison est à Nimes, mais il est transféré à Castres pour devenir un régiment d'instruction avec une implantation outre-mer comme à Bordj Bou Arreridj
  • Le , il reprend le nom de 2e RAMa.
  • Dissous le .
  • Recréé en 1967 sous forme de régiment de réserve. Il est constitué de réservistes du 1er régiment d'artillerie de marine.
  • Il est dérivé par le 16e régiment d'artillerie, dépôt au CM 29 de Provins puis à Melun. Puis CM 11 de Boissise-la-Bertrand le 16e RA sera dissous.
  • En 1986, sous le nom de 2e RAMa, il retrouve le 1er RAMa de Montlhéry. Il sera affecté à la 9e DIMa, il renforce le 11e RAMa.
  • Dissous le .

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Le 2e R.A.Ma.

  • 1792 : Colonel Pierre François Lhermitte d'Aubigny (*)
  • 1803 : Colonel Jean-François Lepaige (*)
  • 1814 : Colonel Augustin Pons
  • 1929-1932 : Colonel Pierre-François Simon
  • 1934-1936 : Colonel Joseph-Edouard-Henri-Marie-André Bourély
  • 0000 -1968 : Lieutenant-colonel Abadie Édouard.
  • 1968-1972 : Lieutenant-colonel Van den Bogaert Georges.
  • 1972-1977 : Lieutenant-colonel Claudon Jacques.
  • 1977-1981 : Lieutenant-colonel Jacquemet Lucien.
  • 1981-1986 : Lieutenant-colonel Vincent Jean.
  • 1986-1990 : Lieutenant-colonel Chevillot Philippe.
  • 1990-1994 : Lieutenant-colonel Fraisse Daniel.

Historique des garnisons, campagnes et batailles du 2e RAC[modifier | modifier le code]

Jusqu'à la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le , l'Artillerie de Marine est rattachée à l'Armée de Terre et prend le nom de « Coloniale », ce qui est fait pour le 2e régiment d'artillerie coloniale le , il est en garnison à Cherbourg, Le Havre, Brest, Lorient puis au Maroc.

En 1870, il sera dans l'une des deux brigades de la Division Bleue. Il recevra l'ordre de protéger la retraite du 5e corps. La brigade soutient une lutte acharnée contre les bavarois à Bazeilles les et [1].

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Il y participe au sein du 1er corps d'armée coloniale. Avec son frère d'arme le 1er RAC, le régiment est engagé dans les batailles de Rossignol, de Champagne, sur la Somme puis encore en Champagne, dans l'Aisne puis dans les Vosges. Il sera titulaire de deux citations à l'ordre de l'armée. Il est finalement dissous à la fin de la Première Guerre mondiale[1].

Le 10e groupe du 2e RAC combat indépendamment de son unité mère. Il est formé de deux batteries de six canons de 95 mm et rejoint l'artillerie divisionnaire de la 73e DI (AD/73). Ensuite, ce groupe est rattaché à la 76e DI (AD/76) du au . Le groupe est ensuite réorganisé avec trois batteries de quatre canons de 75 et est rattaché à l'artillerie de la 70e DI (AD/70). Il rejoint en avril 1917 l'artillerie du 21e corps d'armée, qui prend le nom de 212e régiment d'artillerie de campagne[2].

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Il est recréé en 1919, et mis en garnison à Brest et à Cherbourg. Il sera ensuite transféré à Bordeaux puis à Libourne[1]. Il est rapidement dissout lors de la réorganisation des unités d'artillerie décidée en 1923 et devient le 58e régiment d'artillerie coloniale le [3].

Reformé en 1929 à partir du 38e régiment d'artillerie coloniale, il sera stationné à Nîmes, Toulon, Bastia[1]. À la mobilisation de 1939, le régiment est dédoublé pour former le 202e RAC[4].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1939, il se battra aux avant-postes avec son frère d'arme le 202e RAC dans le Gâtinais et sur la Loire. Il sera ensuite dissous à l'armistice. Reconstitué en février 1943 en Égypte au camp de Mena avec des éléments du régiment d'artillerie coloniale de la Côte française des Somalis, il devient le le 4e groupe du 1er RAFFL. Quelques mois plus tard, il sera reconstitué une fois de plus à Nîmes en décembre de la même année, en tant que 2e régiment d'artillerie coloniale, et sera rapidement transféré à Castres comme régiment d'instruction[1].

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le , il prend le nom de 2e régiment d'artillerie de marine. Il est dissous le , avant d'être recréé en 1967 sous forme de régiment de réserve. Il sera dérivé par le 16e R.A. Il retrouve son nom en 1986, et est alors affecté à la 9e. Il sera dissous le [1].

Étendard du régiment[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[5],[6]:

Décorations[modifier | modifier le code]

Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918.
Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918.

Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée (deux palmes).

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Insigne du 2e régiment d'artillerie de marine[modifier | modifier le code]

Ancre et canons croisés de l'artillerie coloniale puis de marine, carte d'Afrique avec les possessions françaises en rouge, couronne de feuilles de chêne et de laurier évoquant la conduite héroïque du régiment en 1914-1918.

Devise du 2e régiment d'artillerie de marine[modifier | modifier le code]

Personnages célèbres ayant servi au 2e RAC[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Jean-Marc Lanclume, Les Troupes de Marine : quatre siècles d'histoire, Lavauzelle, .
  2. Historique du 212e régiment d'artillerie de campagne, Bordeaux, V. Cambette, , 46 p., p. 4-5 lire en ligne sur Gallica
  3. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  4. F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne).
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.
  6. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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