243e régiment d'artillerie

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243e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 243e régiment d'artillerie
Cendrier commémoratif aux armes du 243e RAC

Création 1917
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie
Rôle Artillerie divisionnaire
Ancienne dénomination AD53, ACD53
Surnom ACD37, 243e RALD
Équipement 36 pièces de 75 (1917)
12 pièces de 155C Schneider (1920)
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

Le 243e régiment d'artillerie est un régiment d'artillerie de l'armée française créé en 1917, qui participa à la Première Guerre mondiale, puis à la bataille de France durant la Seconde Guerre mondiale. L'unité, capturée par l'ennemi en juin 1940, n'est pas reconstituée.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Lors de sa création le , le 243e régiment d'artillerie de campagne (243e RAC) est formé à partir des éléments constituant l'artillerie divisionnaire de la 53e division d'infanterie (AD53 ou artillerie divisionnaire de campagne ADC53).

À la mobilisation le , la 53e division d'infanterie dispose d'un groupement d'artillerie,1er, 2e et 3e groupes composés respectivement des groupes de renforcement du 43e régiment d'artillerie de campagne (21e, 22e et 23e batteries), du 22e régiment d'artillerie de campagne (24e, 25e et 26e batteries) et du 11e régiment d'artillerie de campagne (27e, 28e et 29e batteries)[1].

Par ordre no 12.339 du général commandant en chef en date du , le groupement constitue le le 243e régiment d'artillerie de campagne (243e RAC)[2] tout en poursuivant son action en tant qu'ACD53 jusqu'à l'armistice.

Dissous après l'armistice, le 243e régiment d'artillerie de campagne renait quelques mois plus tard en tant qu'unité intégrée à l'armée française du Rhin (ACD37), puis réintègre renforcé d'un groupe du 104e régiment d'artillerie lourde, les rangs du 43e régiment d'artillerie, désormais dénommé 43e régiment d'artillerie divisionnaire (43e RAD ; 6e DI).

En 1939, les deux groupes d'artillerie lourde du 43e RAD prennent enfin part à la Seconde guerre mondiale sous la dénomination de 243e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (243e RALD).

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Groupement d'artillerie de la 53e division d'infanterie (AD53 ou ADC53)[modifier | modifier le code]

  • - 11/06/1916 - Lieutenant-colonel puis colonel André Joseph Emmanuel MASSENET[3]
  • 11/06/1916 - 16/08/1916 - Lieutenant-colonel Pierre Henri Desticker[4]
  • 23/08/1916 - 23/01/1917 - Colonel Anatole Paul Louis Thevenin[5]
  • 25/01/1917 - 12/02/1917 - Chef d'escadron Louis Clément Joseph Girad (par intérim)[6] auteur de : Sur le front occidental avec la 53e division d'infanterie. (cf. Témoin de l'AD53 et 243e RAC)
  • 12/02/1917 - 01/04/1917 - Lieutenant-colonel Gustave Georges Ernest Victor Crousse[7]

243e RAC[modifier | modifier le code]

  • 01/04/1917 - 18/02/1919 - Lieutenant-colonel Gustave Georges Ernest Victor Crousse[7]

243e RAC (ACD37)[modifier | modifier le code]

  • 31/12/1919 - 06/09/1923 - Colonel Julien Faugeron[8]

243e RALD[modifier | modifier le code]

  • 02/09/1939 - 08/06/1940 - Lieutenant-colonel René Georges Amand Mallassinet (évacué blessé le 08/06/1940)[9],[10]
  • 08/06/1940 - 23/06/1940 - Chef d'escadron Henri Marie Gabriel Le Lièvre de la Morinière (par intérim)[11]

Historique des garnisons[modifier | modifier le code]

  • Versailles (Yvelines), Camp de Satory, mobilisation du groupe de renforcement du 43e RAC en août 1914.
  • Caen (Calvados), Quartier d'artillerie Claude Decaen, 5e groupe du 43e RAC à partir de juillet 1919.
  • Cherbourg (Manche), Quartier Rochambeau, groupes d'artillerie lourde du 43e RAD (1923-1935).
  • Caen (Calvados), Quartier d'artillerie Claude Decaen, groupes d'artillerie lourde du 43e RAD (1935-1939)
  • Cherbourg (Manche), Quartier Rochambeau, mobilisation du 243e RALD (1939)

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Principaux engagements durant la Première Guerre mondiale d'après l'Historique régimentaire[12][modifier | modifier le code]

GIRARD Louis Clément Joseph, "Sur le front occidental avec la 53e division d'infanterie." Ouvrage en quatre volumes. Paris - Berger-Levrault ed., Besançon - Sequana ed, Paris - Brodart et Taupin ed., 1932-1938.
Journal du commandant Louis Clément Joseph GIRARD, officier du 243e RAC cf. ref. Témoins de l'AD53 et du 243e RAC.

AD53 - ADC53

  • Retraite - , engagement dans la Bataille de Guise.
  • Bataille de la Marne 6 - .
  • Bataille de l'Aisne (secteur de Berry-au-Bac).
  • Front de la Somme -  : (secteur dans la région de Fricourt)
  • Bataille d'Artois (secteur de Neuville-Saint-Vaast).
  • Bataille de Champagne - (secteur de Tahure).
  • Front de l’Aisne (secteur entre Oise et Aisne au nord-ouest de Soissons).
  • Bataille de la Somme - (secteur au nord de la route d’Amiens à Péronne).
  • Front de l’Aisne - (secteur de Bitry-Offemont entre l’Oise et l’Aisne).
  • Secteur de Machemont (Oise) -.
  • Offensive sur l’Ailette (Aisne) - (secteur de Manicamp).

243e RAC (création le )

  • Offensive sur l’Ailette (Aisne) (secteurs de la Fère puis Moy-de-l’Aisne).
  • Le Chemin des dames - (secteurs du Poteau d’Ailles, Courtecon, Bourg-et-Comin et Craonne).
  • Seconde bataille de la Marne - (secteur au nord-ouest de Compiègne).
  • Front d’Alsace-Vosges : (secteur entre Leimbach et le canal du Rhône au Rhin).
  • Offensive sur la Vesle et la Suippe (Marne) - (secteurs de Pévy et Bertricout).
  • Offensive sur le canal des Ardennes et l’Aisne (Ardennes) (secteur de Vandy).

Distinction[modifier | modifier le code]

Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre remise à Thionville par le Maréchal Pétain le 08/01/1919[12]

Pertes de l'AD53 et du 243e RAC durant la Première Guerre mondiale (tués, blessés, disparus)[modifier | modifier le code]

L'historique régimentaire du 243e RAC dresse la liste nominative des pertes de l'unité du à cf. pp. 31-39[12]

Témoins de l'AD53 et du 243e RAC[modifier | modifier le code]

  • Maurice Alliot (Saint-Denis 1889 - Fontenay-les-Briis 1990) [voir : Les lettres du sous-lieutenant Maurice Alliot, 43e régiment d'artillerie, 21e batterie. 30 juillet 1915 - 22 mars 1915 conservées aux archives départementales du Calvados cote 1J/42/9[13]].
  • Anonyme [Louis Girard] - Sur le front occidental avec la 53e division d'infanterie. 4 vol. : I - Paris, Berger-Levrault, 1932 ; II - Besançon, Sequana s.d.; III - Paris, Brodart et Taupin eds. s.d.; IV - Compiègne, Imprimerie du progrès de l'Oise [1938]. [Louis Clément Joseph Girard (1869-1934)[6], capitaine de la 23e batterie du 43e RA ; commandant du 1er groupe de renforcement du 43e RA (1er groupe AD53) ; commandant par intérim. du 243e RAC].
  • Joseph Laniel - Jours de gloire et jours cruels (1908-1958). Paris, Presses de la cité, 1971, pp. 15-62 [Joseph Laniel (1889-1975), lieutenant affecté au 243e RAC à compter du 16/03/1918 (22e puis 25e batterie), promu capitaine de réserve le 10/10/1918].

Personnalités ayant servi au 243e RAC[modifier | modifier le code]

  • Joseph Laniel (1889-1975), Membre du Conseil national de la Résistance (1943), Président du Conseil (juin 1953 - juin 1954). Lieutenant de réserve au 27e puis 7e dragons affecté à l'état-major de la 53e DI depuis août 1914, affecté au 243e RAC à compter du 16/03/1918 (22e puis 25e batteries), promu capitaine de réserve le 10/10/1918 et démobilisé par le 43e régiment d'artillerie[14].

Dissolution du 243e RAC[modifier | modifier le code]

Le 243e RAC est dissous le 25/01/1919 d'après l'historique régimentaire p. 30[12]. Les 2e et 3e groupes rejoignent alors par voie terrestre le dépôt de démobilisation de Nemours[15].

Le 1er groupe est quant à lui reversé au 43eRAC et rejoint, le 8 février 1919, les 1er et 2e groupes de l'unité affectés à l'occupation du Palatinat dans la région de Grünstadt-Frankenthal, le "régiment de marche 43/243e" ne regagnant son dépôt de Caen que le 12 juillet 1919[16].

Armée du Rhin et entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

243e Régiment d'artillerie (ACD37)[modifier | modifier le code]

33e batterie du 243e RAC, camp de Bitche (Moselle), novembre 1920[17]

Le 243e régiment d'artillerie campagne[18] est reformé en octobre 1919 à partir du 5e groupe du 43e régiment d'artillerie, 33e, 34e et 35e batteries équipées de trois batteries de quatre pièces de 155 mm Schneider court modèle 1917 . En 1920-1922, rattaché à la 37e division d'infanterie (8e groupe de l'ACD37), il participe à l'occupation de la Rhénanie par le 30e corps d'armée du Général Mordacq dans le secteur de Wiesbaden (Hesse) et Mayence (Rhenanie-Palatinat).

Après son retour d'Allemagne, le groupe accompagné d'un groupe du 104e RAL est versé au 43e régiment d'artillerie, qui lors de la réorganisation des corps d'artillerie français de janvier 1924, est dénommé 43e Régiment d'Artillerie Divisionnaire[19]. Les deux groupes d'artillerie lourde sont alors cantonnés à Cherbourg quartier Rochambeau, avant de rejoindre le quartier Claude Decaen à Caen à partir de 1935.

Personnalités ayant servi au 243e régiment d'artillerie[modifier | modifier le code]

Seconde guerre mondiale[modifier | modifier le code]

243e régiment d'artillerie lourde divisionnaire (243e RALD)[modifier | modifier le code]

Les deux groupes d'artillerie lourde du 43e RAD prennent, en 1939, l'appellation de 243e RALD (régiment d'artillerie lourde divisionnaire). Doté de six batteries de quatre pièces de 155 mm Schneider court modèle 1917, il est mobilisé à Cherbourg. Attaché comme le 43e RAD à la 6e division d'infanterie, il prend part aux combats de la bataille de France[21] en suivant son mouvement.

Principaux engagements du 243e RALD[modifier | modifier le code]

"Drôle de guerre"[modifier | modifier le code]

  • Camp de Sissonne (Aisne) du au
  • Frontière du Nord à Hirson (Aisne) du au
  • Trelon (Nord) du au
  • Lorraine, région de Boulay (Moselle) du au , Woëvre du au

Bataille de France[modifier | modifier le code]

  • Engagé secteur de Stenay (Meuse) 15-
  • Engagé secteur de Sommauthe (Ardennes) du au
  • Retraite du 11 au jusqu'au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle)
  • Capturé le entre Germigny et Viterne (Meurthe-et-Moselle)

Le 243e régiment d'artillerie ne sera pas reconstitué.

Liste des prisonniers de guerre du 243e RALD[modifier | modifier le code]

570 hommes du 243e régiment d'artillerie sont recensés dans la Liste officielle de prisonniers français : d'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande publication éditée par le Centre national d'information sur les prisonniers de guerre (N° 1 - 12 août 1940 ; n° 100 -15 juin 1941)[22][1].

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anonyme - Historique du 243e régiment d'artillerie de campagne pendant la guerre 1914-1918, Nancy-Paris-Strasbourg, Imprimerie Berger-Levrault [s.d.][12]
  • Voir sur la page consacrée au 43e RAC, - le paragraphe consacré aux "21e, 22e et 23e batteries - Groupe de renforcement du 43e RAC - AD53 - 243e RAC" sur le site verney-grandeguerre.com

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « 53e DI, Artillerie, JMO 2 août 1914 - 31 mars 1915 - SHD 26 N 366/7 », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  2. « 243e artillerie de campagne JMO 1er avril - 13 juin 1917 - SHD 26 N 1050/1 », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Massenet André Joseph Emmanuel », sur culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr (consulté le ).
  4. « Desticker Pierre Henri », sur culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr (consulté le ).
  5. « Le général de division Louis THEVENIN (1870 – 1948) et la Commission de Cryptographie Militaire », sur arcsi.fr, Association des réservistes du chiffre et de la sécurité de l'information, nouvelle série no 28, 2000 (consulté le ).
  6. a et b « Girard Louis Clément Joseph », sur culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr (consulté le ).
  7. a et b « Crousse Gustave Georges Ernest Victor », sur culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr (consulté le ).
  8. « Faugeron Lucien », sur culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr.
  9. Archives départementales du Calvados, « Registre de matricule, bureau de Caen, classe 1908, matricule no 703 », sur archives.calvados.fr.
  10. « Mallassinet René Georges Armand », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr.
  11. Archives départementales des Côtes d'Armor, « Registre de matricule,bureau de Saint-Brieuc, classe 1917, matricule no 1337 », sur genearmor.cotesdarmor.fr.
  12. a b c d et e « Historique du 243e régiment d'artillerie de campagne pendant la guerre 1914-1918 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  13. Valvacher, « Les lettres du sous-lieutenant Maurice Alliot, 43e RA », sur verney-grandeguerre.com, (consulté le ).
  14. Archives départementales de l'Orne, « Registre de matricule, bureau d'Argentan, classe 1909, matricule n°89 (visionneuse p.219) », sur archives.orne.fr.
  15. « 243e Régiment d'artillerie de campagne - JMO 02 octobre 1918- 25 février 1918 - SHD 26 N 1050/4 », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  16. Service historique des Armées, « Journal de marches et opération 43e RAC, du 01/01/1919 au 12/07/1919 », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr.
  17. « Le 43e RAC : de Rouen à Caen (1911-1940) », sur grandeguerre.com, René Verney un médecin normand dans la grande guerre (43e RAC, 74e et 24e RI), (consulté le ).
  18. Revue d'artillerie, Paraissant le 15 de chaque mois., Nancy-Paris-Strasbourg, Berger-Levrault, 43e année, tome 85, janvier-juin 1920. (lire en ligne), p. 36 (composition du régiment).
  19. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  20. « Registres militaires », sur haute-vienne.fr (consulté le ).
  21. ECPAD, « La bataille de France 10 mai - 22 juin 1940 (vue du côté françaisf) ; cf. cliché no 14 p.12 », sur archives.ecpad.fr.
  22. « 1939-1945 Prisonniers de guerre du 243e R.A.L.D. », sur verney-grandeguerre.com.

Articles connexes[modifier | modifier le code]