165e régiment d'artillerie (France)

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165e régiment d'artillerie de position
Image illustrative de l’article 165e régiment d'artillerie (France)
Insigne du 165e RAP

Création 1939
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment d'artillerie de position
Rôle défense de place fortifiée
Garnison Metz
Guerres Seconde Guerre mondiale

Le 165e régiment d'artillerie est une unité de l'armée française. Créé en 1939, il participe à la Seconde Guerre mondiale. Destiné à la défense de Metz, il retraite en juin 1940 vers le sud de la France jusqu'à l'armistice.

Historique du 165e régiment d'artillerie de position[modifier | modifier le code]

Le 165e régiment d'artillerie de position (165e RAP) est créé à la mobilisation en 1939 par le centre mobilisateur d'artillerie no 46 de Metz à partir du 4e groupe du 163e régiment d'artillerie de position. Il occupe des ouvrages autour de Metz construits lors de l'annexion allemande après la guerre de 1870. Le 1er groupe occupe le groupe fortifié l'Yser et l'ouvrage d'Ars, 2e groupe le groupe fortifié La Marne et le 3e groupe les groupes fortifiés Driant, Verdun et Lorraine)[1].

Il est organisé comme suit (situation de janvier 1940)[2] :

  • 1 section de transport automobile et trois sections de transport hippomobile

Lors de l'offensive allemande de mai 1940, le régiment se trouvent loin du front mais à la suite de la décision de ne pas défendre Metz, il doit se replier vers le Sud à partir du 13 juin[3]. Le mouvement de repli a lieu en 3 colonnes l'une hippomobile, l'autre motorisée et la dernière sur voie ferrée. Ne pouvant emporter toutes ses pièces, il doit en détruire un grand nombre pour quelles ne tombent pas aux mains de l'ennemi[1].

Du 14 au 16 juin, il reçoit la mission de garder les ponts sur la Moselle à Mirecourt avant de se replier vers Nancy et Épinal[1]. Le gros du régiment est visiblement capturé entre Mirecourt et Épinal[3]. Dans cette dernière localité, une partie du régiment participe à la défense de l'usine Jarménil comme infanterie. Le reste de l'unité continue sa retraite vers Belfort, Pontarlier, Lyon et arrive finalement à Issoire le 19 juin[1].

Les troupes restées à l'usine de Jarménil se replient ensuite vers le Jura. Elles défendent Morteau les 18 et 19 juin avant de passer en Suisse le 24 juin pour y être internées[1].

Drapeau[modifier | modifier le code]

Le drapeau du régiment porte les inscriptions suivantes, reprises de celles du 155e RAP[4],[2] :

Insigne[modifier | modifier le code]

L'insigne du régiment reprend les armoiries de Metz (parti d'argent et de sable), avec une croix de Lorraine sur la partie gauche. Un canon lourd est représenté en pointe, avec le numéro 165. L'insigne métallique, réalisé par l'artisan Serge Planchet de Fontainebleau, est porté à partir d'avril 1940[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Waline, Historique du 165e R. A. P. (août 1939 - juin 1940)[3]
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Historique 165e RAP », sur www.atf40.fr (consulté le )
  2. a b et c Mary et al. 2001, tome 2, p. 202.
  3. a b et c J.-M. d'Hoop, « Un regiment dans la campagne de France », Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, vol. 15, no 58,‎ , p. 128 (ISSN 0035-2314, lire en ligne, consulté le )
  4. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 98

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Michaël Séramour, L’iconographie du silence : Expression pariétale des systèmes fortifiés contemporains lorrains et alsaciens : Système Séré de Rivières Position de la Moselle, Position de la Bruche et Place de Strasbourg, Ligne Maginot 1871-1945 (Thèse de l’Université Paul Verlaine), Metz, (lire en ligne)