309e régiment d'artillerie

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309e régiment d'artillerie
Image illustrative de l’article 309e régiment d'artillerie
Insigne du régiment en 1940.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie
Garnison Strasbourg
Ancienne dénomination 309e régiment d'artillerie lourde
309e régiment d'artillerie portée
309e régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains
Inscriptions
sur l’emblème
Lorraine 1914
Ypres 1914
Artois 1915
Verdun 1916
L'Aisne 1917
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Décorations Croix de guerre 1939-1945

Le 309e régiment d'artillerie (309e RA) est une ancienne unité d'artillerie française. Créé pendant la Première Guerre mondiale comme régiment d'artillerie lourde, il est recréé dans l'entre-deux-guerres comme régiment d'artillerie portée. Il combat au début de la Seconde Guerre mondiale, comme régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains.

Historique[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le 309e régiment d'artillerie lourde (309e RAL) est créé le à partir d'un groupement formé des VIe et Xe groupes du 109e RAL et du IXe groupe du 113e RAL.

Le régiment combat sur le Front italien. Il est dissout en .

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Défilé de deux canons de 75 portés du 309e devant le Palais du Rhin le . Le camion de gauche est un Jeffery Quad, celui de gauche un Nash Quad.

Le 309e régiment d'artillerie portée est recréé le à partir du 60e régiment d'artillerie de campagne porté. Il est rattaché au 20e corps d'armée et est caserné à Strasbourg[1].

Canons de 155 CS et leurs tracteurs SOMUA MCG du 309e RATTT lors du défile du à Strasbourg.

Rééquipé à partir de 1929 de tracteurs Citroën-Kégresse P10 et P17, il devient 309e régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains (309e RATTT) le [2].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Initialement placé en Réserve générale, il rejoint la 2e division cuirassée (2e DCR) créée le . Le même jour, le régiment est renforcée de la 652e batterie antichar, qui devient la 10e batterie antichar (BAC). Le , le IIIe groupe du 309e RATTT devient IIe groupe du 319e RATTT[3].

Début , le régiment est donc formé de deux groupes d'artillerie, avec 24 canons de 105 C modèle 1935 B (douze par groupe), d'une batterie antichar (BAC) avec huit canons de 47 antichar modèle 1937, d'une batterie hors-rang (BHR) et d'une colonne de ravitaillement (CR). Les véhicules spécifiques sont 78 tracteurs Citroën/Unic P107 (37 par groupe plus 4 à la BHR), dix tracteurs Citroën-Kégresse P17 (à la BAC, huit pour tracter les canons de 47 et deux pour les munitions), 24 voitures légères tout-terrain Laffly S15R (8 par groupe, 5 à la BAC et trois à la CR), huit dépanneuses SOMUA MCG (trois par groupe et deux à la BAC) et 6 dépanneuses Latil TAR H2 (deux par groupe et deux pour le ravitaillement)[3].

Il combat avec la 2e DCR pendant la campagne de France.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1918 - 1919 : lieutenant-colonel Merveilleux du Vignaux[4]
  • 1919 : capitaine Bartin
  • 1924 - : lieutenant-colonel (puis colonel) Holtzapffel[5]
  • 1928 - 1930 : lieutenant-colonel Olry
  • 1930 - 1932 : lieutenant-colonel (puis colonel) Priou
  • 1932 - 1936 : lieutenant-colonel (puis colonel) de Dieuleveult[6],[7]
  • 1939 - 1940 : lieutenant-colonel de Morin

Étendard[modifier | modifier le code]

Dessin du revers de l'étendard du 309e régiment d'artillerie.

Il porte les inscriptions[8] :

Ces inscriptions sont reprises de celles du 60e régiment d'artillerie[8].

Le 309e RA garde les décorations du 60e RACP : croix de guerre 1914-1918 et fourragère aux couleurs de la médaille militaire[9]. Il est cité à l'ordre de l'armée le et est donc également décoré de la croix de guerre 1939-1945[réf. souhaitée].

Insigne[modifier | modifier le code]

L'insigne du 309e régiment d'artillerie est repris de celui du 60e RACP. Créé pendant la Grande Guerre, ce dernier montre un canon de 75 ailé[2],[10].

L'insigne métallique dans sa version de 1933 insiste également sur la filiation avec le 60e RACP et porte la fourragère et la croix de guerre du régiment[11].

Personnalités ayant servi au régiment[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 98 (lire en ligne)
  2. a et b François Vauvillier, « Les tracteurs d'artillerie Citroën-Kégresse », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 139,‎ , p. 23-32
  3. a et b François Vauvillier, « La division cuirassée en France en 1940 et ses perspectives : 2 - l'artillerie d'accompagnement, l'artillerie divisionnaire antichars et la défense contre avions », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 80,‎ , p. 40-49.
  4. « Cote LH//1842/50 », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. « Cote 19800035/1291/49235 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. « Annuaire officiel des officiers de l'armée active : limité aux listes d'ancienneté et suivi d'une table alphabétique : à la date du ... », sur Gallica, (consulté le ).
  7. « Annuaire officiel des officiers de l'armée active : limité aux listes d'ancienneté et suivi d'une table alphabétique : à la date du ... », sur Gallica, (consulté le ).
  8. a et b Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne)
  9. Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 224-225
  10. François Vauvillier et Guy François, « L'artillerie de campagne de 75 portée, 3e partie : En métropole et sur le Rhin », Histoire de guerres, blindés et matériels, Histoire & Collections, no 142,‎ , p. 27-40
  11. Luc Binet, « Croix de guerre et fourragères: Meubles symboliques rares », Revue Historique des Armées, vol. n° 282, no 1,‎ , p. 114–115 (ISSN 0035-3299, DOI 10.3917/rha.282.0114, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Historique des 109e, 309e et 409e régiments d'artillerie lourde, Poitiers, Société française d'imprimerie et de librairie, , 86 p. (lire en ligne)