221e régiment d'artillerie coloniale

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221e régiment d'artillerie lourde coloniale
Création 1939
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment d'artillerie lourde
Rôle Appui feu
Fait partie de 5e division d'infanterie coloniale
Inscriptions
sur l’emblème
aucune
Équipement Canon de 155 C modèle 1917
Guerres Seconde Guerre mondiale

Le 221e régiment d'artillerie coloniale est une unité militaire de l'artillerie coloniale française. Elle combat pendant la Seconde Guerre mondiale au sein de la 5e division d'infanterie coloniale.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  •  : formation du 221e régiment d'artillerie coloniale (221e RALC)
  •  : devient 221e régiment d'artillerie coloniale mixte malgache (221e RALCMM)
  •  : détruit au combat
  •  : dissous

Historique[modifier | modifier le code]

Le régiment est créé le [1]. Mobilisé à Bordeaux, il forme, avec le 21e régiment d'artillerie coloniale (21e RAC), l'artillerie de la 5e division d'infanterie coloniale[2],[3],[4]. Le 221e RALC est constitué de deux groupes armées de canons de 155 courts modèle 1917[2].

La division rejoint la Lorraine dès septembre et passe en première ligne mi-décembre dans la zone de Faulquemont et de Saint-Avold[5]. En février 1940, elle est relevée et repart à l'instruction en Haute-Saône. En avril, l'artillerie divisionnaire reçoit le renfort de 1 000 artilleurs malgaches[6] : les 221e et 21e deviennent des régiments mixtes malgaches (221e RALCMM et 21e RACMM) le 16 avril[7].

Après le déclenchement de la bataille de France le , la 5e DIC et son artillerie, rejoignent d'abord la région de Belfort puis, après contrordres, Creil le . Affectés le lendemain à la 7e armée, les hommes et les chevaux de la division effectuent marches et contre-marches, avant de finalement relever sur la Somme entre Longpré-les-Corps-Saints et Picquigny la 3e division légère de cavalerie le 4 juin au soir[8]. L'offensive allemande est relancée le lendemain matin par le XVe corps d'armée motorisé allemand alors que la division n'a pas eu le temps de s'installer[9],[10] : seul le Ve groupe du 221e RALCMM est en place dans le bois à l'est de Quesnoy-sur-Airaines[11]. La 7e Panzerdivision attaque par Condé-Folie[12] et la 5e Panzerdivision par Pont-Remy et les deux unités submergent l'infanterie française, qui continuent de résister[13]. Le Ve groupe est détruit dans le bois de Quesnoy le 5 après-midi tandis que le VIe groupe parvient à garder le lien avec ses échelons et à se replier. Installé dans la nuit du 5 au 6 avec les restes de la division sur une ligne de Camps-en-Amiénois à Bougainville, il est à son tour quasiment annihilé dans la nuit[8] : un seul canon de 155 court peut être replié jusqu'à Vernon le 10 juin. Les rescapés de l'artillerie divisionnaire, 267 officiers et soldats, forment un bataillon de marche avec les 150 fantassins restants. Les derniers soldats de la division parviennent à se replier jusqu'au Lot quand l'armistice entre en effet ()[14]. Les soldats sont démobilisés en juillet[15] et le 221e RALCMM est officiellement dissous le [1].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1939 : colonel Desnoes[15]
  • 1939 - 1940 : lieutenant-colonel Bailly[15]

Insignes[modifier | modifier le code]

L'insigne présente un pont et une église (référence à Bordeaux, ville d'origine de l'unité) et un canon de 155 court modèle 1917, arme principale de l'unité[1].

Étendard[modifier | modifier le code]

L'étendard du régiment n'a pas reçu d'inscriptions de batailles[16].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 264
  2. a et b F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)
  3. Revue des troupes coloniales, août 1946, p. 6.
  4. SHA 1967, p. 71.
  5. Revue des troupes coloniales, août 1946, p. 7.
  6. Revue des troupes coloniales, août 1946, p. 8.
  7. SHA 1967, p. 75.
  8. a et b Charles Deschenes, « Les troupes coloniales sur le front de la Somme (18 mai - 8 juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  9. Forczyk 2017, p. 284.
  10. Revue des troupes coloniales, octobre 1946, p. 17.
  11. Revue des troupes coloniales, octobre 1946, p. 15.
  12. Forczyk 2017, p. 285.
  13. Forczyk 2017, p. 286.
  14. Maurice Rives, « Les combattants de l'honneur », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)
  15. a b et c SHA 1967, p. 84.
  16. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]