Régiment d'artillerie coloniale du Levant

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Régiment d'artillerie coloniale du Levant
Image illustrative de l’article Régiment d'artillerie coloniale du Levant
Insigne du RACL

Création 1927
Dissolution 1945 (GACML : 1954)
Allégeance Drapeau de la France France (1927-1940)
Drapeau de l'État français État français (1940-1942)
Drapeau de la France République française (1943-1945)
Branche Armée de terre
Type Troupes coloniales
Rôle artillerie
Garnison Damas
Ancienne dénomination 11e groupe autonome d'artillerie coloniale du Levant
Couleurs Rouge et bleu
Inscriptions
sur l’emblème
Levant 1921-1927
Italie 1943-1944
Toulon 1944
Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine (GACML)

Le régiment d'artillerie coloniale du Levant (RACL) est une unité militaire des troupes coloniales. Formé à partir du 11e groupe autonome d'artillerie coloniale en 1927, il est alors l'unique unité d'artillerie française au Levant.

Il participe à la campagne de Syrie pendant la Seconde Guerre mondiale du côté de l'Armée de Vichy puis à la campagne d'Italie et à la Libération contre les Allemands. En 1945, il est renommé 11e régiment d'artillerie coloniale, sauf le 4e groupe qui devient groupe d'artillerie coloniale de montagne du Levant et est dissout en 1954.

Histoire[modifier | modifier le code]

Il est créé le à partir du 11e groupe d'artillerie autonome du Maroc, ex-11e régiment d'artillerie coloniale (mixte malgache). Formé de deux, trois puis quatre groupes, il est stationné à Damas, avec une batterie de montagne à Deir ez-Zor et Soueïda. Formé en 1929, le 3e groupe est à Beyrouth[1]. Il a également la responsabilité de batteries côtières et de forteresse à partir de 1937[1]. Il est équipé de canons de 75 portés[2], de canons de 65 de montagne, de canons de 105 de montagne (en)[1] et de mortiers de Bange et de canons côtiers[2].

L'artillerie des troupes spéciales du Levant, basée à Alep, est également rattachée au RACL[3], unique régiment d'artillerie au Levant[1],[2].

Tracteur d'artillerie Cletrac K20 du RACL capturé par les troupes australiennes en 1941.

Il participe à la campagne de Syrie pendant la Seconde Guerre mondiale du côté de l'Armée de Vichy. Son personnel est rapatrié en France à la fin des combats puis au Maroc[1].

Au Maroc, le RACL est en garnison à Casablanca et Marrakech avec deux groupes mal équipés lors de l'arrivée des Alliés[4]. Il échange son 1er groupe contre deux groupes du régiment d'artillerie coloniale du Maroc[5]. Deux batteries participent à la campagne de Tunisie[6]. Le régiment (avec deux groupes sur quatre) participe ensuite à la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français en Italie. Pendant la campagne de Libération et la campagne d'Allemagne[7], le RACL, au complet, est rattaché à la 1re armée française.

En octobre 1945, il est renommé 11e régiment d'artillerie coloniale. Toutefois, le 4e groupe du RACL, envoyé en Indochine, conserve les traditions de son régiment d'origine. Il prend le nom de groupe d'artillerie coloniale de montagne du Levant (GACML). Le , le GACML devient le 1er groupe du régiment d'artillerie coloniale du Maroc[1].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

  • 1942 : colonel Rousseau[4]
  • 1943 : colonel Missonier[8]

Étendard[modifier | modifier le code]

Dessin du revers de l'étendard du RACL.

Il porte les inscriptions[9] :

Insigne[modifier | modifier le code]

L'insigne du régiment présente un chevalier croisé à cheval, le tout chargé d'une ancre. Le chevalier évoque les chevaliers francs partis en croisade au Levant[1].

Plusieurs variantes d'insignes métalliques ont été réalisées[1].

Personnalités ayant servi au RACL[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Jacques Sicard, « L'artillerie au Levant et ses insignes », Militaria magazine, no 180,‎ , p. 28-34
  2. a b et c Louis Dillemann, « Tomo 1939 -1940 », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, vol. 36, no 1,‎ , p. 103–145 (DOI 10.3406/remmm.1983.2002, lire en ligne, consulté le )
  3. « Les Troupes Coloniales en 1939 avant la mobilisation », L'Ancre d'or, no 255,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Historique 1943-1945, p. 6.
  5. Historique 1943-1945, p. 7.
  6. Historique 1943-1945, p. 8.
  7. Historique 1943-1945, p. 24.
  8. Henri de Brancion, La Campagne d'Italie (1943-1944): Artilleurs et fantassins français, Presses de la Cité, (ISBN 978-2-258-12839-2, lire en ligne), « Artillerie de corps d'armée »
  9. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 120
  10. « Le gouvernement français veut inciter les maires à donner aux rues des noms de soldats africains », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Le Régiment d'artillerie coloniale du Levant dans la campagne de Libération, 1943-1945, , 127 p., lire en ligne sur Gallica

Liens externes[modifier | modifier le code]