10e régiment d'artillerie coloniale

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10e régiment d'artillerie coloniale
Image illustrative de l’article 10e régiment d'artillerie coloniale
Image illustrative de l’article 10e régiment d'artillerie coloniale
Insigne régimentaire du 10e R.A.C.T
Insigne régimentaire du 10e R.A.C

Création 1er avril 1919
Dissolution 30 septembre 1967
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie
Ancienne dénomination 10e régiment d'artillerie lourde hippomobile coloniale
38e régiment d'artillerie coloniale
10e régiment d'artillerie coloniale porté
Couleurs Rouge et bleu
Inscriptions
sur l’emblème
Indochine 1946-1954
AFN 1952-1962
[1],[2]
Anniversaire Bazeilles
Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Décorations Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
une palme

Le 10e régiment d'artillerie coloniale était une unité de l’Armée française, issu des Troupes Coloniales.

Son actuel héritier est le 2e régiment du service militaire volontaire.

Historique[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Créé le comme 10e RALHC (régiment d'artillerie lourde hippomobile coloniale). Ses quatre groupes tiennent garnison à Toulon, Marseille, Saint-Raphaël et Nîmes .

Le devient 38e régiment d'artillerie coloniale par changement d'appellation[3].

Le , le 10e RACP (régiment d'artillerie coloniale porté) est recréé par changement d'appellation du 310e RACP à Rueil-Malmaison[4].

Le , il devient 10e RACTT (régiment d'artillerie coloniale à tracteurs tous terrains) par changement d'appellation[réf. souhaitée]. Il est rattaché à la 3e division d'infanterie coloniale dont il forme l'artillerie avec le 3e RAC[5].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Mobilisation et drôle de guerre[modifier | modifier le code]

À la mobilisation, il met sur pied le 310e et le 320e RACP[6].

Campagne de Norvège[modifier | modifier le code]

Équipé de canons de 75, le 10e RACTTT est affecté pour former l'artillerie du corps expéditionnaire français en Scandinavie. Le chef de corps du régiment, le colonel Deverre, reçoit le commandant de l'artillerie du corps expéditionnaire[7]. Son 2e groupe, devenu 2e groupe autonome d'artillerie coloniale (2e GAAC) est rattaché à la 1re DLCh, son 1er groupe (3e GAAC) à la 2e DLCh et son 3e groupe (4e GAAC) à la 3e DLI[6].

Seul le 2e GAAC participe alors à la campagne de Norvège. Il débarque à Skånland le . Une de ses batteries se distingue lors de la prise de Narvik ce même jour. À la suite de la décision de replier les forces alliées en Norvège, le groupe sabote ses pièces et rembarque entre le et le [8].

Campagne de France[modifier | modifier le code]

Le 3e GAAC et 4e GAAC, toujours à Brest en attente d'embarquement au moment de l'offensive allemande du [7], forment l'artillerie organique de la 3e DLI envoyée sur la Somme. Ils combattent dans la région de Ham à partir du jusqu'au repli sur l'Oise ordonné le [6]. Avec leur division, les deux groupes retraitent ensuite vers la Marne le , puis la Loire, le Cher et la Gartempe. Ils sont en Haute-Vienne au moment de l'armistice du 22 juin 1940[8].

L'état-major et la batterie hors-rang du 10e RAC rejoignent l'artillerie divisionnaire de la 40e division d'infanterie entre le et le . Ces éléments retraitent jusque dans le Lot, échappant à la capture[8].

Replié à Brest le , une partie du 2e GAAC est capturée lors de l'entrée des Allemands dans la ville le . Le reste du groupe parvient à s'embarquer vers Southampton, puis rejoint Marrakech le [8].

Armée d'armistice[modifier | modifier le code]

Recréé le sous le nom de 10e RAC, il tiendra garnison à Nîmes, Marseille et Draguignan. Il sera le seul régiment d'artillerie coloniale de l'Armée d'armistice. Il est dissous le .

Libération[modifier | modifier le code]

Le , recréation du 10e RAC à Draguignan. Il est cité à l'ordre de la division et reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent aux drapeaux, étendards et fanions, le pour sa participation aux opérations du front de l'Atlantique lors d'un combat exceptionnellement dur du 14 au à la Pointe de Grave[9][réf. à confirmer]. Il appartient ensuite à la 1re division d’infanterie d’Extrême-Orient, puis à la 3e division d’infanterie Coloniale.

Guerre d'Indochine[modifier | modifier le code]

Le il rejoint l'Indochine son 3egroupe participe à la bataille de Dien-Bien-Phu.(III/10 RAC), Chef de bataillon Alliou, avec 12 obusiers de 105 mm M2A1, où il est entièrement anéanti. Il est cité une première fois le à l’ordre de l’Armée avec attribution de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec palme.

Guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

Le il quitte l'Indochine pour arriver en Algérie il formera 4 groupe du régiment.

Le 2e groupe du 10 RAC devient le le 2e groupe du 10e RAMa, il sera dissous le .

Le 3e groupe du 10 RAC devient le le 3e groupe du 10e RAMa. Par décision ministérielle en date du le 3e groupe du 10e RAMa prend la dénomination de 41e régiment d'artillerie de marine à compter du .

Le 4e groupe du 10 RAC devient le le 2e groupe du 10e RAMa, il sera dissous le .

Le 5e groupe du 10 RAC devient le le 5e groupe du 10e RAMa, il subsiste. Il prend la dénomination de 10egroupe d’artillerie de marine (10e GAMa) et tient garnison à Mers el-Kébir.

Dissolution[modifier | modifier le code]

Il est définitivement dissous à son retour en France le .

En 1976, le 2e bataillon du service militaire adapté (2e BSMA) prend la dénomination de régiment du service militaire adapté de la Guadeloupe (RSMA-Ga) et reçoit la garde de l’étendard du 10e régiment d’artillerie de marine. En 2013, le RSMA-Ga reçoit son propre drapeau. L'étendard du 10e RAMa retourne dans la Salle des Emblèmes du Service historique de la Défense au château de Vincennes, où sont conservés les drapeaux et étendards des régiments dissous.

Depuis 2017, le 2e régiment du service militaire volontaire de Brétigny-sur-Orge s'est vu confier la garde à l'étendard du 10e RAMa.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marc Lanclume, Les Troupes de Marine : quatre siècles d'histoire, Lavauzelle, .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
  2. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  3. « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
  4. Henri Kauffert et Georges Van den Bogaert, Historiques de l'artillerie française, École d'application de l'artillerie, , « 310e RACP »
  5. Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  6. a b et c Charles Deschenes, « Les troupes coloniales sur le front de la Somme (18 mai - 8 juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  7. a et b F. L., « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)
  8. a b c et d M. Rives, « Les combattants de l'honneur », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)
  9. Général de Larminat, Ordre Général N°102.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]