Saint-Mathieu-de-Tréviers

Saint-Mathieu-de-Tréviers | |
![]() Vue sur Saint-Mathieu-de-Tréviers | |
![]() Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Lodève[1] |
Canton | Saint-Gély-du-Fesc |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup (siège) |
Maire Mandat |
Jérôme Lopez 2014-2020 |
Code postal | 34270 |
Code commune | 34276 |
Démographie | |
Gentilé | Tréviésois |
Population municipale |
4 739 hab. (2016 ![]() |
Densité | 216 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 46′ 14″ nord, 3° 52′ 10″ est |
Altitude | Min. 78 m Max. 400 m |
Superficie | 21,92 km2 |
Localisation | |
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Saint-Mathieu-de-Tréviers est une commune française située dans le département de l'Hérault en région Occitanie.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Saint-Mathieu-de-Tréviers est située à environ 20 km au nord du centre de Montpellier, sur la route départementale 17 conduisant aux villes gardoises de Saint-Hippolyte-du-Fort à 24 km de route plus au nord (dont deux cols) et de Quissac à 20 km au nord-est de Saint-Mathieu.
Le territoire communal est composé d'un espace de plaine où s'est développée la principale agglomération. Sur son pourtour occidental, le territoire comprend et est dominé par le massif du pic Saint-Loup, sur les premiers flancs duquel s'est développé le village de Saint-Mathieu ; Tréviers est un lieu-dit de la plaine.
Bien que l'ancien chef-lieu du canton soit la commune des Matelles, Saint-Mathieu-de-Tréviers est plus peuplée et tient une place plus importante pour les communes de l'est du canton et du canton de Claret grâce à sa position à un carrefour de routes départementales.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Saint-Mathieu-de-Tréviers se blasonnent ainsi : de sable à un saint Martin à cheval donnant la moitié de son manteau à un pauvre, le tout d'or.[2].
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Histoire[modifier | modifier le code]
Saint-Mathieu-de-Tréviers a un riche passé préhistorique. L'homme de Néanderthal s'installa dans la grotte de l'Hortus à partir de 55 000 ans avant notre ère, au pied de la falaise éponyme qui surplombe le village[3],[4]. La statue-menhir exposée dans le hall de la mairie témoigne de la présence de l'homme il y a 5 000 ans sur son territoire. Le château du Lébous est un site archéologique datant du XIVe siècle av. J.-C. Il comprenait plusieurs tours et des murs composés de deux épaisseurs de pierre, formant une enceinte de 50 m sur 75. C'est la seule construction de ce type connue pour cette époque. Plus tard au Ve siècle de notre ère, les Wisigoths ont fait bon ménage avec la population indigène et nous connaissons trois de leurs cimetières dont un sarcophage repose dans le jardin intérieur de la maison communale.
Une charte de 978 en citant la viguerie de Terrivias (trois voies) donne pour la première fois le nom du village.
En 1090, le comte de Melgueil (Mauguio) achève la construction du château de Montferrand, sur le territoire de la paroisse de Saint-Martin--de-Tres-Vies avec sa chapelle dédiée à saint Mathieu. Une forteresse ayant toujours besoin de main-d’œuvre pour l’entretenir ou la transformer, rapidement, les artisans accourent et fondent à son pied le hameau qui prendra bientôt le nom de Saint-Mathieu. Tréviers formé de mas ou de hameaux évolue plus lentement.
En 1215, le comté de Melgueil passe entre les mains de l’évêché de Maguelone. Quarante ans après, l’évêché instaure la République libre des Matelles. Cette collectivité a fait l’objet de nombreux avantages de la part de tous les évêchés pour augmenter le bien-être de sa population.
En 1574, les calvinistes s’emparent du château et provoquent de nombreux dégâts dans le village. Dix ans plus tard, Antoine de Cambous le reprend pour le compte de l’évêque. La paroisse de Saint-Martin-de-Tréviers se transforme en 1660 en commune de Sain- Mathieu-de-Tréviers en souvenir de la chapelle du château démantelé.
Lors des rébellions huguenotes, en 1622, le château de Montferrand est assiégé, sans succès, par les troupes catholiques du duc Henry de Montmorency avant le siège de Montpellier.
Pendant la révolution, le village ne s’appelle plus que Tréviers et récupérera son patron saint Mathieu sous le premier Empire. En 1884, la mairie passe de Saint-Mathieu à Tréviers dont la population se multiplie le long de la route D 17.
Vignobles et vins[modifier | modifier le code]
Une grande partie des vignobles de la commune sont classés en AOC Coteaux du Languedoc, pic Saint-Loup. Les domaines de cette appellation sur la commune sont la cave coopérative Les Vignerons du Pic, le Clos des Augustins, le domaine de la Vieille, le Château des Mouchères, le domaine Devois de Claus, le domaine Chazalon et l'Ermitage du pic Saint-Loup[5].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[7].
En 2016, la commune comptait 4 739 habitants[Note 1], en augmentation de 1,46 % par rapport à 2011 (Hérault : +6,63 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Château du Lébous : vestiges d'une forteresse datée du Chalcolithique, site classé au titre des monuments historiques[10].
- Ruines du château de Montferrand.
- Église Saint-Raphaël de Saint-Mathieu (MH) (« village haut »), a été fortement remaniée au milieu du XIXe siècle notamment au niveau mobilier. Le clocher bien que relativement modeste, typique de la vague romano-gothique de la seconde moitié du XIXe, surmonté d'une flèche en pierre, abrite trois cloches ; la plus importante date de 1869 et a été fondue à Lyon par « Burdin ainé » (les Burdin étaient maîtres fondeurs originaires de la région de Lyon de père en fils tout au long du XIXe siècle). En 2010, ces cloches sont hors d'usage étant donné la vétusté des installations.
- Église Saint-Martin-de-Pourols à Tréviers (MH) dont l'ensemble ecclésiale a bénéficié d'une importante restauration . Clocher à deux baies, récemment restauré milieu XIXe, sur le pignon de la façade remaniée également durant la seconde moitié du XIXe siècle tout comme l'intérieur. Mais ce clocher d'une architecture trop faible dès sa construction, les deux cloches qu'il abrite sont hors-service depuis lors ..., déposées hélas au pied des baies sur des barres métalliques. L'une date de 1765 et a été fondue par Jean Poutingon (classée MH en 1959), la seconde est curieusement en fonte de fer et se trouve particulièrement abîmée et corrodée, elle ne comporte d'ailleurs aucune inscription. Un clocher moderne attenant de forme cubique, récemment restauré aussi et peu harmonieux avec le reste de l'édifice a été rajouté pour loger une cloche plus importante datant de 1932 offerte par une famille locale. La couleur étonnante verte de cette cloche est due au fait que les maçons n'ont pas protégé la cloche des projections d'enduits ce qui a oxydé le bronze. L'intérieur de l'église présente un étonnant mélange de styles, roman à l'origine, les voutes ont été refaites sur croisées d'ogives. Remarquer le chœur à la décoration d'inspiration quelque peu baroque 18e et première moitié 19e présentant un décor de menuiserie ouvragée donnant l'impression d'un grand retable. Il abrite de belles statues en bois polychrome dorées à la feuille d'or. Dans cette église, fut découverte notamment dans les années 1920 une précieuse châsse en émaux de Limoges sans doute du XIIIe siècle. Elle fut hélas vendue à cette époque puis se retrouva un peu plus tard en salle des ventes (qu'est-elle devenue aujourd'hui ?).
- Couvent des dominicaines (moderne).
- Fontaine de la République avec statue de la République en fonte de fer fin XIXe au pied de la mairie surmontée d'une horloge abritant une petite cloche.
- Lac et site naturel de Cécélès.
Équipements culturels et sportifs[modifier | modifier le code]
- Gymnase du Galion
- Plateau multisport des Champs Noirs :
- Terrain de football synthétique
- Piste d'athlétisme
- Terrain de tambourin
- Gymnase
- Skate Park
- Terrains de tennis de Pourols
- Boulodrome de Pourols
- Médiathèque Jean-Arnal
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Pierre Jurie-Joly (1887-1961), y est décédé.
- Gérard Saumade (1926-2012)
- Claude Saumade (1934-2005), frère de Gérard Saumade
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Depuis le , voir la modification des limites des 3 arrondissements
- Didier Catarina et Jean-Paul Fernon, Armorial des communes de l'Hérault, Artistes en Languedoc, (ISSN 1264-5354), p 65.
- Patrimoine préhistorique et spéléologie : la grotte de l'Hortus témoin de notre passé.
- Loupic
- Le Pic Saint-loup - Balades et découvertes. Christian Cayssiols, Editions E&C, 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « PA00103703 », notice no , base Mérimée, ministère français de la Culture