Véronique Neiertz

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Véronique Neiertz
Fonctions
Députée française

(9 ans, 2 mois et 16 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
Circonscription 9e de la Seine-Saint-Denis
Législature Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Roger Gouhier
Successeur Élisabeth Guigou

(1 mois et 5 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 9e de la Seine-Saint-Denis
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Claude Fuzier

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Seine-Saint-Denis
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(4 ans, 8 mois et 30 jours)
Élection 21 juin 1981
Circonscription 9e de la Seine-Saint-Denis
Législature VIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Marie-Thérèse Goutmann
Successeur Proportionnelle par département
Secrétaire d'État aux Droits des femmes[1]

(1 an, 10 mois et 12 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Édith Cresson
Pierre Bérégovoy
Gouvernement Cresson
Bérégovoy
Prédécesseur Michèle André
Successeur Nicole Péry (indirectement)
Secrétaire d'État chargée de la Consommation

(3 ans et 5 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Michel Rocard
Gouvernement Rocard I et II
Prédécesseur Jean Arthuis
Successeur François Doubin
Biographie
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Paris
Nationalité Française
Parti politique PS
Profession Technicien supérieur en informatique documentaire

Véronique Neiertz, née le à Paris, est une femme politique française, membre du Parti socialiste. Durant le deuxième septennat de François Mitterrand, elle est secrétaire d'État chargé de la Consommation puis secrétaire d'État aux Droits des femmes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Véronique Dillard est élève dans une institution religieuse, puis est diplômée de HEC Jeunes Filles[2](promotion 1965)[3] et de l'Institut national des techniques de la documentation du Conservatoire national des arts et métiers[4]. Elle commence sa carrière comme chargée de cours à l'université de Madagascar[5].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts au PS[modifier | modifier le code]

Véronique Neiertz adhère au Parti socialiste en 1972[4]. Au sein du parti, elle devient la responsable du service de documentation politique, économique et sociale jusqu'en 1981. Durant ces années, elle collabore également au journal du PS, L'Unité[5].

Au lendemain du congrès de Metz de 1979, Véronique Neiertz devient membre du bureau de la Fédération socialiste des Yvelines, membre du comité directeur, membre du comité exécutif, secrétaire nationale du PS aux luttes des femmes. En 1981, elle est nommée chargée de relations internationales[5].

Députée de Seine-Saint-Denis[modifier | modifier le code]

Véronique Neiertz est élu députée de la 9e circonscription de la Seine-Saint-Denis le . À l'Assemblée nationale, elle est membre de la commission des affaires étrangères et porte-parole du groupe socialiste[4],[6].

En tant que parlementaire, elle est désignée au conseil régional d'Île-de-France en 1981, mandat qu'elle occupe jusqu'en 1986[7],[5].

De 1982 à 1986, elle préside le Conseil national du bruit. En 1983, elle est élue adjointe au maire de Bondy, Claude Fuzier[8].

Elle est réélue députée dans sa circonscription lors des élections législatives de 1986 et lors des élections législatives de 1988. Elle quitte son mandat de député après son entrée au gouvernement, le . Son élection est invalidée par le Conseil constitutionnel en raison de l'inéligibilité de son suppléant, Claude Fuzier[9].

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

Véronique Neiertz occupe des fonctions ministérielles dans les différents gouvernements socialistes du deuxième septennat de François Mitterrand :

Retour à l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Elle retrouve son siège de députée de la 9e circonscription de la Seine-Saint-Denis du au [10], avant de se retirer pour raisons de santé et de transmettre son siège à Élisabeth Guigou[11],[12].

Les « lois Neiertz »[modifier | modifier le code]

Son nom est entré dans l'histoire du droit par la loi sur le surendettement, dite loi Neiertz ()[13].

Elle fait voter à l'Assemblée nationale la « loi du  » autorisant la publicité comparative. Le projet de loi fixe aussi le principe de la création du code de la consommation, pour réunir l'ensemble des textes juridiques qui y ont trait[14].

Elle a fait voter la « loi du  » qui punit l'« entrave à avortement volontaire » de deux mois à deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 2 000 à 30 000 francs[15],[16].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

À l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

  • Du au  : secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget, chargée de la Consommation.
  • Du au  : secrétaire d'État aux Droits des femmes auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle.
  • Du au  : secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Consommation auprès du ministre de l'Économie et des Finances.

Publications[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Engagement[modifier | modifier le code]

Véronique Neiertz est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).[réf. nécessaire]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Portefeuilles de la Vie quotidienne du au et de la Consommation du au .
  2. Anne Revillard, « La cause des femmes dans l’État : Une comparaison France-Québec (1965-2007) », sur HAL, (consulté le ), p. 197.
  3. « HEC Alumni », sur HEC Alumni (consulté le )
  4. a b et c « CONSOMMATION : Mme Véronique Neiertz Dévouement militant », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b c et d Véronique Helft-Malz et Paule H. Lévy, Encyclopédie des femmes politiques, sous la Ve République, Editions P. Banon, (ISBN 2-84192-016-X et 978-2-84192-016-7, OCLC 35639166, lire en ligne).
  6. « BIBLIOGRAPHIE "Véridique histoire d'un septennat peu ordinaire" de Claude Estier et Véronique Neiertz », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Les députés ont désigné leurs représentants au conseil régional d'Île-de-France », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Mariette Sineau, Femmes et pouvoir sous la Ve République: De l'exclusion à l'entrée dans la course présidentielle, Presses de Sciences Po, (ISBN 978-2-7246-1220-2, DOI 10.3917/scpo.sinea.2011.01, lire en ligne), chap. 4 (« Le tournant mitterrandien »).
  9. « L'élection législative de Seine-Saint-Denis M. Fuzier (PS) se retire devant M. Gouhier (PCF) mais dénonce les " irrégularités " électorales », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Hugues Tailliez, AFP, « Véronique Néiertz ne se représentera pas », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne).
  11. Par Le 3 juin 2002 à 00h00, « Dossier : Vincent Mongaillard », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  12. Hugues Tailliez, « Véronique Néiertz ne se représentera pas », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  13. Véronique Helft-Malz et Paule-Henriette Levy, A part égale : les femmes dans la société française, P. Banon, (ISBN 2-84192-038-0 et 978-2-84192-038-9, OCLC 465645362, lire en ligne).
  14. « La publicité comparative autorisée en France Le projet de loi de Mme Neiertz renforce la défense du consommateur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Loi sur le délit d’entrave à l’IVG - 1993 », sur 8mars.info (consulté le ).
  16. « En France, des décennies de lutte pour le droit à l'avortement », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
  17. Décret du 11 juillet 2014 portant promotion et nomination.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]