Chézery-Forens
Chézery-Forens | |||||
Vue d'ensemble du village de Chézery. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ain | ||||
Arrondissement | Gex | ||||
Intercommunalité | Pays de Gex Agglo | ||||
Maire Mandat |
Bernard Vuaillat 2020-2026 |
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Code postal | 01200 / 01410 | ||||
Code commune | 01104 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chézerands | ||||
Population municipale |
463 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 9,9 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 13′ 18″ nord, 5° 51′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 435 m Max. 1 692 m |
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Superficie | 46,57 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Thoiry | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.chezery.fr | ||||
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Chézery-Forens est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Chézery-Forens a été constituée en 1962 par la réunion des anciennes communes de Chézery et de Forens[1].
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est située dans la vallée de la rivière de la Valserine, non loin de Lélex – Mijoux, de Bellegarde sur Valserine et de Châtillon-en-Michaille. Le village est entouré de sommets parmi les plus hauts du massif du Jura : Crêt d'eau, Crêt de Chalam, Crêt de la neige.
Chézery-Forens comprend de nombreux hameaux : la Charbonnière, les Closettes, l'Eperry, Forens, le Grand Essert, Magras, Menthières et sa station de ski, Noire Combe, la Rivière, Rosset, la Serpentouze.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Chézery-Forens est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Histoire[modifier | modifier le code]
Chézery[modifier | modifier le code]
L'histoire de Chézery se confond celle de son abbaye cistercienne. Celle-ci fut installée en 1140 dans une vallée étroite du Jura, celle de la Valserine, entre le Rhône (route vers Genève) et le col de la Faucille (route vers Saint-Claude).
Elle ne semble jamais avoir compté plus d'une douzaine de moines.
Elle défriche les pentes du Jura. Elle acquiert des dîmes à Chevrier, Vulbens, Chênex, Veigy, Songy. Elle se lance dans l'acquisition de quelques vignobles, de moulins, de forêts. Elle acquiert des terres et des granges à Lancrans, Péron, Génissiat, Vulbens, Clarafond, Peillonnex, Desingy, Grésin, Sergy…
Vers 1160 elle se lance dans l'élevage ovin. Mais l'industrie drapière genevoise décline vers 1280, privant l'abbaye d'un débouché. À la fin du XIIIe s., la main-d'œuvre manquant, l'abbaye « alberge » (cède) ses terres en échange de redevances. Vers 1280 les moines et leurs tenanciers développent l'élevage bovin. Il faut aménager des pâturages en altitude, faire reculer la forêt, édifier des hameaux, organiser les « remues » du bétail entre le fond de la vallée et les prairies d'altitude. Elle connaît de grosses difficultés à partir de la Peste Noire de 1348.
À la fin du XVe s. elle a été partiellement détruite par un incendie et la règle monastique n'est plus respectée. En 1536 les soldats bernois pillent l'abbaye. Les Genevois font de même en 1590.
L'abbaye connaît une renaissance au XVIIe puis retombe en déliquescence au XVIIIe s. Après la Révolution les bâtiments sont achetés par des familles et transformés en habitations ou en commerces.
En 1601, le Pays de Gex et le Bugey deviennent français[6]. Ils sont séparés par le chemin des espagnols sous souveraineté savoyarde, permettant de rejoindre la Savoie à la Franche-Comté. Cette enclave comprend Chézery mais pas Forens, la Valserine faisant office de frontière occidentale depuis le nord de Chézery jusqu'à la confluence avec le Rhône. En 1760, le traité de Turin[7]supprimera cette enclave et Chézery devient français.
Le à 10 h du matin, une terrible avalanche partie du crêt d'Ebelly (Les Belly aujourd'hui) détruit plusieurs maisons du hameau de Noire-Combe tuant 20 personnes dont 8 enfants.
Sources :Chevry (Ain)
- Olivier Guichard, Une fille de Fontenay aux portes de Genève, L'abbaye de Chézery des origines à la Grande Peste (1140-1348), Société d'histoire et d'archéologie du pays de Gex, 2000.
- Association des élus du canton de Collonges, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Collonges, 1989.
Forens[modifier | modifier le code]
Chézery-Forens[modifier | modifier le code]
Chézery-Forens est née en 1962 de la réunion des anciennes communes de Chézery et de Forens[1].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Découpage territorial[modifier | modifier le code]
La commune de Chézery-Forens est membre de l'intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[8].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[10].
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Le village est né de la fusion des deux Communes de Chézery et de Forens (située plus en bas). Elle est le siège d'une gendarmerie de montagne.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2018, la commune comptait 463 habitants[Note 2], en augmentation de 0,43 % par rapport à 2013 (Ain : +4,54 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
- La fromagerie de l'Abbaye fabrique du bleu de Gex (fromage à pâte persillée protégé par une AOC) et du comté (visite possible).
- Un hôtel, deux restaurants, une boulangerie et une épicerie sont situés au village.
- L'unique fabricant français de roue de rollers et de skis à roulettes est installé à Chézery.
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- La borne au Lion est classée monument historique.
- Église de l'Assomption-de-la-Vierge, construite en 1645. On admirera surtout la fresque.
- Château de Forens, fin XVIIe siècle.
- Moulin de Forens, fin XVIIe siècle.
- Moulin de Magras.
- Le pont de Chézery sur la Valserine date de 1853.
- Ruines de l'abbaye de Chézery.
- Col de Menthières.
- Station de ski de Menthières.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Saint Lambert († 1154), fondateur de l'abbaye de Chézery en 1140, célébré le [14]. Né à Saint-Maurice dans l'Isère il part à l'abbaye de Bonnevaux avec son frère Pierre (qui deviendra abbé de Tamié, puis archevêque de Tarentaise). Leur père et leur jeune frère André les rejoindront quelques années plus tard pendant que leur mère et leur sœur entrent chez les cisterciens. Voulue par Amédée III de Savoie, comte de Savoie, afin de peupler la vallée de la Valserine à cette époque région désertique du massif du Jura, l'abbaye de Chézery est édifiée en 1140 est confiée à Lambert[15].
- Saint Roland († 1200), abbé de Chézery, célébré le [16]. Son origine n'est pas connue et la légende fait de lui un prince anglais désireux qui partir le plus loin possible de sa famille et des honneurs. Peut-être faisait-il partie des nombreux Anglais qui en 1161 étaient venus rejoindre le pape Alexandre III. Alors qu'il est depuis quelques années à l'abbaye de Chézery, il est choisi en 1170 pour succéder à Étienne sur le siège d'abbé. Il fonde la chapelle de "Notre-Dame des Sept Douleurs"" au village de Confort qui deviendra un haut lieu de pèlerinage au Moyen Âge[15].
- Marcel Lugand (1923- ), résistant français et participant au Défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax, est né à Chézery.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 4 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 4 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 4 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 4 novembre 2020)
- « Recueil des traites de paix…, Amsterdam-La Haye, 1700, tome III, pp. 1–4.. »
- « Traité entre le Roi et le roi de Sardaigne, conclu à Turin le 24 mars 1760 (p.4) », sur Gallica.bnf.fr.
- « Pays de Gex Agglo - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le 19 avril 2020)
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Chézery-Forens », sur le site de l'Insee (consulté le 19 avril 2020).
- « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le 19 avril 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- [1] Nominis : Bienheureux-Lambert.
- Histoire hagiologique de Belley ou recueil des vies des saints et des bienheureux nés dans ce diocèse, Jean-Irénée Depéry, édition Bottier, 1834, p. 358 à 381Google livres.
- [2] Nominis : Saint-Roland
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jules Hannezo, Chézery, son abbaye et sa vallée, impr. Louis Chaduc, Belley, 1921, lire en ligne sur Gallica