Aïn Bessem

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Aïn Bessem
Aïn Bessem
Noms
Nom arabe عين بسام
Nom amazigh ⵄⵉⵏ ⴱⴻⵙⵙⴰⵎ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Bouira
Daïra Aïn Bessem
Président de l'APC
Mandat
Nouri Mohamed (FLN)[1]
2022-2027
Code postal 10005
Code ONS 1035
Démographie
Population 42 635 hab. (2008[2])
Densité 338 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 17′ 48″ nord, 3° 40′ 12″ est
Altitude 675 m
Superficie 126 km2
Localisation
Localisation de Aïn Bessem
Localisation de la commune dans la wilaya de Bouira
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Aïn Bessem

Aïn Bessem est une commune de la Wilaya de Bouira en Algérie (42 000 habitants). Ses habitants sont appelés Aïn-Bessemois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La ville s’étend sur une superficie bâtie de 6.2 Km2 .

La ville d'Aïn Bessem est implantée dans une sorte de cuvette (Bassin fermé) marquant le point d'intersection de six (06) daïras de la wilaya de Bouira.

- 10 Km de la daïra de Bir Ghbalou

- 23 km de la daïra de Sour El Ghozlane,

- 19 Km de la daïra d' El Hachimia,

- 21 Km de la daïra de Bouira,

- 27 Km de la daïra de Souk El Khemis,

- 38 Km de la daïra de Kadiria

La ville d' Aïn Bessem est située à 98 Km de la capitale Alger, et à 21 Km de Bouira , chef-lieu de la wilaya .

Relief[modifier | modifier le code]

La ville est érigée sur une colline de faible hauteur sous forme de cuvette peu profonde, dressée au milieu d'un vaste plateau de terres arables (sols bruns méditerranéens et sols rouges) qui s’étendent du territoire de la Daira de Bouira jusqu'à la Daïra de Berrouaghia sur une superficie totale de 4 590 km2, répartie entre la wilaya de Bouira et la wilaya de Médéa.

Elle est délimitée par les monts de Dirrah à l'est, les monts de la Djurdjura à l'ouest et les monts de Zbarbar au nord.

Des montagnes boisées qui sont à l'origine d'un climat, souvent assez pluvieux, touchant la Daïra d'Aïn Bessem en lui favorisant un taux de pluviométrie parfois assez conséquent durant des années marquées par une neige légère, un temps venteux et humide en automne.

La région de Sidi Yahia contient la plupart des sommets à forêts denses et impraticables couvrant presque 10 % de la superficie de la Daïra d'Aïn Bessem.

Climat[modifier | modifier le code]

Aïn Bessem est baignée par un climat méditerranéen souvent caractérisé par un taux de pluviométrie relativement faible et parfois plus fort à la raison des variations de précipitations où leurs valeurs sont instables et changent d'une année à l'autre où l'on constate : Il y'a trop de vent, de faibles pluies , des neiges légères et de fortes pluies, ajoutée à une température moyenne élevée, une faible hygrométrie et une forte évaporation .

La moyenne des précipitations annuelles est de l'ordre de 425 mm (Station météorologique Aïn Bessem).

La saison pluvieuse se manifeste en général à partir de chaque période allant du mois d'octobre au mois de Mai de chaque année , parfois avec des maxima au mois de novembre-décembre et mars-avril .

La région de Bouira est souvent marqué par des sécheresses avec des vents chauds et desséchants dits : Chergui et Sirocco provoquant des températures élevées en été (moyenne mensuelle au mois d'août est de 38,8 °C) par contre , en hiver les températures sont suffisamment froides à toucher - 3°C. - Record haute température : 46°C (1964) . Record basse température : -5°C (1925) - Archives communales .

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La part de l'eau ou le Quota d'irrigation au profit de l'ONID ou l'Office National de l'Irrigation et du Drainage qui est chargé de la gestion du périmètre Irrigué et classé d'une superficie de 2238 Hectares, lui est attribuée suivant une autorisation spéciale , celle qui pourrait être établie chaque année dans le cadre des travaux du Comité National de Distribution de l'Eau des Barrages relevant du ministère des ressources en eau  - Et , cela à  permettre le prélèvement d'eau à partir du Barrage Lakehal - Ain -Bessem (Capacité : 30 Hm3) et ce , en fonction de son taux de remplissage , souvent à moitié vide (sècheresse Chronique 2017-2024) malgré qu'il en dispose d'un large bassin versant situé à l'Ouest de son implantation et couvrant une superficie totale mesurée de 245 km2 (Monts de Dirrah) dont les affluents sont installés sur des terrains imperméables et possédant de très fortes pentes à caractère torrentiel (pentes moyennes des bassins d’accumulation de 15 à 22%).

Le Barrage est située dans une zone presque semi-aride et à météo variable de faible à moyen taux de pluviométrie où il est souvent abondant mais parfois faible provoquer des privations d'eaux car le barrage Lakehal assurait avant l'année 2011 , l’alimentation en eau potable (AEP) de plusieurs localités où la distribution est organisée par l'Agence algérienne des eaux-Organisme d'Aïn Bessem :

  • Aïn Bessem : 45 600 habitants - Consommation AEP : 2 000 m3
  • El-Hachimia : 16 000 habitants - Consommation AEP : 1 500 m3
  • Sur-El-Ghozlane : 54 000 habitants - Consommation AEP : 2 500 m3
  • Volume quotidien relevé AEP : 6 000 m3 d’eau par jour - Consommation annuelle : deux millions de m3.

Le barrage Lakehal avait assuré l'approvisionnement en eau potable AEP des communes : Aïn Bessem, Sour-El-Ghozlane et El-Hachimia de 1990 à 2011, date à laquelle le barrage fut affecté exclusivement à l'irrigation après la réalisation d'un grand projet d'eau potable dont les infrastructures sont composées de huit (08) stations de reprise - 652 km de conduite , entrepris par l’État dans le cadre de l’alimentation en AEP de quatre (04) wilayas : Bouira, Médéa, M'Sila et Tizi Ouzou - Et , dont le prélèvement des eaux s'effectue à partir du Barrage de Koudiat Acerdoune (Commune de Maala - Wilaya de Bouira) dont la capacité totale de stockage est de l'ordre de 655 millions m3.

Communes par wilaya et concernée par l'AEP du Barrage de Koudiat Acerdoune .

Bassin versant du barrage Lakhal[modifier | modifier le code]

Les principaux débits du bassin versant du barrage Lakehal sont évacués au printemps (pluies et fonte des neiges) et dans une moindre mesure en automne-hiver où l’Oued lakhel est toujours en eau. Par contre, les étiages sont très réduits : moins de 1 m3 s−1 au débouché de la carrière « Agrégats » de juillet à septembre ou octobre. Les variations interannuelles sont moyennes : les apports de l’Oued Lakhel ont un débit moyen de 1,7 m3 s−1.

Les caractéristiques topographiques et morphologiques des bassins d’alimentation, aggravés par le caractère souvent orageux des précipitations en montagne, sont responsables de ce débit moyen véhiculé par l’Oued Lakhel lorsqu’une averse affecte tout le bassin d’alimentation, la crue est toujours caractérisée par un « pic » aigu, un court temps de montée et une décrue rapide, résultat de la topographie et de la morphologie du bassin (raideur des pentes, faible taux de boisement, absence de champ d’inondation en amont).

Les régimes sont très variables d’une saison et d’une année à l’autre.

Nappe phréatique[modifier | modifier le code]

La nappe phréatique a été mise à contribution par les services hydrauliques dès la création du périmètre des Arribs avec refus des autorisations des forages pour éviter le rabattement de la nappe qui n'est pas profonde. La tranche utile de la nappe ne dépasse guère la dizaine de mètres, elle est hétérogène. La profondeur du toit de la nappe a tendance à être d’autant plus grande que l’altitude du terrain naturel est plus élevée. La nappe circule de l’Est vers le nord-ouest ou le nord ou d’Ain-Bessem vers Bir-Gbalou. Au total, sur plus de 60 % de la superficie de la plaine des Arribs, le toit de la nappe se trouve à moins de 10 m de profondeur, qui correspond sensiblement à la limite économique des pompages (compte tenu du rabattement de la nappe provoqué par le soutirage). L'alimentation de la nappe du périmètre se fait à partir de deux sources : Ain Beida - Meghenia et les eaux de pluie.

Le périmètre des Arribs est de 2 200 ha. La petite et moyenne Hydraulique (PMH) va de 3000 à 3 500 ha.

Le périmètre des Aribs d'un superficie classée de 2 238 hectares fait partie des aménagements de grande hydraulique qui s’intègrent dans le projet étatique d’augmentation et de sécurisation de la production agricole nationale. Ils sont gérés par l’Office National de l’Irrigation et du Drainage (ONID).

Accès[modifier | modifier le code]

Toutes les routes sont goudronnées (nationales, départementales et communales). Ain-Bessem est reliée à chacune de ses communes limitrophes par une route individuelle.

Étant donné que la ville est située sur une surface plate, elle compte plusieurs accès :

  • La première route est départementale passant par le bourg de Sidi Yahia et donnant directement vers Djebahia pour aller vers Alger.
  • La deuxième est une route Nationale (RN 08) passant par Bir Ghbalou via Tablat pour aller droit sur Alger.
  • La Route Nationale (RN 08), donne un second accès vers Alger, passe par Bouira et accède à l’autoroute Est-Ouest.
  • Les voyageurs venant de l'Est et de la Kabylie passent par Bir-Ghbalou pour aller vers la Wilaya de Médéa ou vers l'Ouest Algérien. Avant 1983, la route Nationale (RN 08) traversait la ville en plein centre. À partir de 1984, lu nouveau accès hors- ville est aménagé donnant un tronçon express de 4 km de long, large, rapide et réservé aux véhicules de transit.

La densité du réseau routier place Ain-Bessem comme point de convergence pour le transport interrégional (Bouira, Tizi Ouzou, Médéa, Wilayas de l'Est et de l'Ouest).

Étymologie[modifier | modifier le code]

Première version[modifier | modifier le code]

La première version suppose que le nom « Ein Bassam » vient à l'origine d'un mot formé à partir de la langue turque : Kaynak gülümseme (source du sourire) que les Turcs utilisaient pour nommer chaque village selon la loi des circonstances et des  réformes liées aux frontières et au développement des Territoires (vers 1625)  - Des reformes destinées à l'organisation administrative de l'Empire ottoman , harcelé par les attaques répétées de l'armée du royaume de Koukou. . Cependant, sa prononciation était difficile pour les locaux arabophones.

Les Turcs se sont référé à la géographie des régions pour leur donner des noms. Cette expression provient de nombreuses sources dans la région. Historiquement : Un titre de propriété existe dans la région, plus précisément à Ouled Amar (Titre notarié) remontant à la période du contrôle ottoman sur la région des Aribs , mentionne le nom d'Ain Bassam et précisant la date 1630.

Deuxième version[modifier | modifier le code]

Dans la seconde version, l'origine du nom « Ain-Bessem » suppose qu'à l'époque turque, un vieux sage connu sous le nom de « Bessam » passait tout son temps à l'ombre d'un arbre situé juste à côté d'une source fraîche.

Les passagers qui transitaient par le village d'Ain-Bessem et en quête d'eau , ils s'arrêtaient pour s'y approvisionner en eau à partir de cette source . Après la mort du vieux Bassam , son nom fut donné à la source, ce qui a donné « Ain Bessem » à ce village dés son urbanisation par les Turcs. En arabe, « Ayn Bassam » veut dire « Source de Bassam ».

Troisième version[modifier | modifier le code]

La troisième version suggère que le nom viendrait des deux mots turcs « beş çam » qui veut dire en français « Cinq pins ». Ce nom turc désignait cinq pins gigantesques au feuillage vert clair, havre de pause pour les soldats turcs, et qui se trouvait à côté d'une source d'eau potable.

Cette expression se prononce phonétiquement Beuchjam en turc. La langue arabe changea le mot par une phonétique combinatoire, supprimant le « euch », remplacé par « esse », plus répandu. L’expression donne donc phonétiquement dans le parler arabe « besse-same », combiné avec le mot « Ayn » qui veut dire « source », en référence à la source d'eau qui s'y trouvant, pour former « Ayn Besse same ».

Quatrième version[modifier | modifier le code]

La quatrième hypothèse propose que l'appellation dérive de l'arabe « Ayyn Tebsamm », signifiant « source du sourire ». Elle viendrait des arabes Omeyyades qui auraient rapporté du Proche-Orient l'habitude de donner le nom de « Ayn » à chaque ville où ils constataient l'abondance des eaux.

Cinquième version[modifier | modifier le code]

Une dernière version affirme que le lieu-dit « Ain-Bessem » fut baptisé ainsi par un officier de l'armée turque originaire d’Arménie. Y voyant de grandes maisons, il avait pensé aux châteaux d'Arménie. Le mot « Perd » signifie « château » en arménien. Il est prononcé « Bir » (puits) par les Arabes. Il a été combiné avec le mot arabe « Tebsam » (sourire). Par la combinaison des deux mots, ils ont formé le mot « Bir-Tebsam ». « Bir » par a ensuite été remplacé par « Ayn », moins lourd phonétiquement ce qui révèle qu'ils avaient utilisé « Basma » qui veut dire risette au lieu de « Tebsame » qui veut dire sourire. Donc, l'appellation juste serait Ayn El basma qui s'est transformée en un mot court phonétiquement pour donner tabassame qui veut dire il a souri. Au fur et à mesure du temps le mot a été transformé pour désigner que celui qui boit de la source sourit, donnant Ayn El Bassame. Ensuite, le mot fut écourté par la suppression de l'article El pour ainsi dire Ayn bessame, aujourd'hui Ain-Bessem.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ain-Bessem était connue à l’époque romaine sous le nom de « Castellum Auziens », qui signifie en Latin « village lointain d’Auzia », ville actuelle de Sour El Ghozlane. Dans sa composante historique romaine, Castellum Auziens représentait un prolongement de la ville d'Auzia située à moins de 17 km.

À l'origine, Auzia était une ville numide fondée en 33. av. J.-C. dans la province romaine Africa par l'empereur Auguste. Il s'agit d'une enceinte romaine urbanisée de forme ovoïde, clôturée par un mur en pierre d’une épaisseur de 75 cm et long de 3 250 m, qui existe encore aujourd'hui.

Auzia constituait la grande caserne militaire romaine du centre de l'Algérie, disposant de cohortes et escadrons de vexillaires maures dirigés par un corps de cavalerie avec décurions sous ordre (inscription : Praefectus claudus). Ces troupes formaient une armée de surveillance de la zone allant de Tiranadi (actuelle Berrouaghia) jusqu'aux montagnes du Djurdjura, celles des Babors et celles des Bibans).

La ville de Rapidum (actuelle Djouab) fut érigée en l'an 46 en un bastion avancé de centurions pour défendre Auzia des attaques des Bawares, tribus berbères, appelés également les Quinquegentiens ou les cinq tribus fédérées du Djurdjura, des Babors et des Bibans.

Si les chemins de l'histoire restent quelque peu obscurs, des récits cités par de nombreuses légendes mentionnent Auzia, Castellum Auziens Tiranadi et Medinum (Bouira) et constituent un point de départ dans le cadre de recherches sur l'histoire.

En effet, à Aumale, une inscription datant de 261 apr. J.-C. mentionne un chef numide du nom de Faraxen[3] (supposé natif de Castellum Auziens). Faraxens était un rebelle quinquégentien actif dans les forêts de l'actuelle station thermale de Faraxan ou Hammam Fraxa (commune relevant actuellement de la wilaya de M'Sila) d’une superficie totale de 135 km2. Cette forêt est un espace boisé naturellement entre Sour El Ghozlane – El Hachimia allant jusqu’à Oued El Berdi au nord et s'étendant au sud de Zriba à El Masdour en passant par Ouled Rached, Belgat et Bordj Okhriss. Faraxen aurait investi Castellum Auziens et repoussé les Romains après avoir détruit le quartier général du commandement de frontière en s’accaparant de tous les biens de la colonie, contrôlant alors la totalité de la région des Arribs (actuelle région Ain-Bessem –Bouira). Il aurait installé aux alentours de la ville de Hoche (actuelle Khabouzia) le campement de son armée.

Il serait probable que les quelques vestiges recensés au Douar Ouled Alliane serait une preuve[4]. Tacite (historien et sénateur romain né en 58 av. J.-C. et mort vers 120 apr. J.-C.) dans une œuvre écrite en 109 apr. J.-C., Les Histoires (Historiae) mentionne le Castellum Auziense (Ain-Bessem), quartier général du commandement de frontière et qui portait le titre de colonie[5]. Par contre, il est supposé que Faraxen établit une nouvelle colonie à Castellum Auziense qui effraya longtemps l’armée romaine. De plus, l'historien grec d'expression latine Ammien Marcellin (v. 330 - 395) mentionne dans son Res Gestæ, ce dernier étant en quelque sorte une suite de l'histoire de Rome écrite par Tacite, que le point corrélatif à Auzia était Castellum Auziense, érigée comme poste avancé pour la protection d'Auzia. Une borne milliaire trouvée par des colons français, maçonnée dans le mur de la ferme dite dès lors Giovanni, située à 9 kilomètres au nord-est de Sour El Ghozlane, à l'endroit dit El-Abia et se trouvant à moins de 11 km d’Ain-Bessem conforte cette hypothèse. Elle porte en effet une inscription gravée sur pierre calcaire couchée d'environ 1,10 m sur 60 cm de haut : LIMES PRAFR "Limes Provinciæ Africæ" (« Limites de la province africaine »). Ainsi, les Romains ont perdu Castellum Auziense, reconnu en une région agricole, constituant le grenier par excellence pour répondre aux besoins alimentaires de toute la région. En parallèle, son sol fertile fut exploité dans la culture viticole où le vignoble faisait les meilleurs revenus car la majorité des vins romains venaient de Castellum Auziense. Les régions réputées pour leur vins comme Castellum Auziense sont généralement situées dans des cuvettes avec un sol très fertile, et qui devait être un terrain, un lieu d’affrontement continu entre les Romains et les Quinquégentiens dans le long cycle des guerres romano-numides aux Ier et IIe siècles apr. J.-C. Castellum Auziense serait à l’origine de la première du cycle des guerres romano-numides dans le centre de l'Algérie et qui s’est achevé par la défaite des Romains en particulier face aux Numides des monts des Caprarienses (Djurdjura[6]), qui constituaient une grande force et puissante tribus fédérée. Il est dit que Firmus, général des Maures en Afrique romaine au IVe siècle s’est révolté contre l'empereur Valentinien II et est vaincu par Théodose l'Ancien grâce au soutien qu'apporte à ce dernier le frère de Firmus, Gildon.

Firmus serait né dans les monts de la Djurdjura (actuelle grande Kabylie). Il est le fils d'un regulus maure et chrétien donatiste, Nubel, et le frère de Gildon et Sammaque. Il se révolta contre les Romains en y soulevant toute la Maurétanie césarienne[7]. Après quelques succès, comme la prise de Césarée de Maurétanie, il fut forcé de se donner la mort en 372 ou 375 après avoir été défait par Théodose l'Ancien, père de Théodose Ier à Castellum Auziense.

L'armée de Théodose était formée par des armées composites, africaines et gauloises, repris en main et ressoudés comme des soldats, en les associant à la défense des provinces et l’armée Romaine. Ces événements furent suivis par le « geste » de Gildon en l’an 397[8].

Époque romaine[modifier | modifier le code]

Les attaques répétées sur Auzia par les Quinquegentanei (« cinq tribus »), une confédération tribale maure qui s'opposa à Rome en Maurétanie Césarienne, incitüremt les Romains à entamer une politique de conquête vers d'autres territoires, car leurs limites frontalières n'étaient pas fixées de façon unanime. Cette initiative permet l'intégration partielle des plaines d'Ain-Bessem et d'El-Hachimia à la structure politique de la ville d'Auzia.

Même si cette dernière est située sur une position facilement défendable, son expansion rapide attire les populations de toute la région. Les Romains fondent donc en 16 av. J.-C. la ville de Castellum Auziens (château d'Auzia), actuelle Ain-Bessem, en deuxième forteresse de renfort militaire après celle de Rapidi (Djouab) et un troisième fort de surveillance à Bouira, dénommé « Castellum Medianum » ou le pays des Isaflenses en raison de l'agitation populaire et du surpeuplement de la ville d'Auzia. Ce choix permettait d'exploiter les terres agricoles de Castellum Auziens (blé, orge, avoine et vins).

Une inscription sur une pierre tombale, retrouvée du côté de Bir-Ghalou, révèle également l'existence de vignobles.

Les Romains font construire plusieurs édifices militaires sans parvenir à réaliser les constructions prévues en raison des attaques répétées des Maures. Cependant, Castellum Auziens prend bientôt l'aspect d'une cité romaine à édifices éparpillés çà et là, sans plan d'urbanisme, ni muraille de défense. La petite bourgade connait une intense activité agricole.

À Aumale, une inscription datée de 261 apr. J.-C. mentionne le nom du chef Faraxen, qui serait peut-être un rebelle quinquagentien ayant conquis Castellum Auziense pour obtenir le contrôle de la totalité de la région des Arribs et aurait installé aux alentours de la ville de Hoche (actuelle Khabouzia), le campement de son armée. Ammien Marcellin mentionne dans son Res Gestæ les terres fertiles de Castellum Auziens.

Une borne milliaire, trouvée par des colons français, et maçonnée dans le mur de l'une portait l'inscription gravée sur pierre calcaire : Limes Prafr Limes Provinciæ Africæ (« limites de la province africaine »)).

Époque numide[modifier | modifier le code]

La citadelle localisée du côté de Ouled Yazid à 7 km d'Ain-Bessem, aurait servi de prison aux révoltés accompagnant le général Firmus après sa défaite. À l'époque de la première guerre punique, qui éclata en 264 av. J.-C., le général carthaginois Hannibal Gisco aurait installé à Castellum Auziense un bastion avancé destiné au recrutement de mercenaires.

En 21 av. J.-C., Castellum Auziense, Auzia, Rapidum et Tirinadi sont sous les ordres du proconsul de la province d'Africa vetus, en raison du danger des tribus libyques nomades du nord du Sahara sur les provinces africaines de l'Empire. Castelum Auziense est reconvertie en un bastion militaire, plus tard détruit par Balbus et ses alliés Gétules.

Aux temps des Phéniciens, la ville bénéficia du privilège du statut de grand marché à gros bétail. En quête de bétail, les Phéniciens ont étendu leur réseau commercial dans les hauts plateaux, investis par des nomades éleveurs. Castellum Auziens était la plaque tournante du marché animal pour approvisionner les ports d’Icosium, Tipasa et Cherchell.

Par ailleurs, plusieurs pièces de monnaie de Syphax y ont été retrouvées. Durant la campagne de Syphax pour écraser les Massyles, Castellum Auziense fut considéré comme un relais de pause pendant plusieurs mois des trois centuries de soldats envoyés par Rome. Au démantèlement du royaume de Syphax, la région d'Auzia est unifiée au royaume de Massinissa. Après la chute de Carthage, Auzia, Castellum Auziense, Rapidum et Tirinadi, sont occupées de nouveau par les Romains.

En 430, la région subit les attaques répétées des Vandales, de passage dans la région pour la conquête d'Hippone, et des Alains sous le règne de Genséric.

Époque des Vandales et des Alains[modifier | modifier le code]

Sous le règne des Vandale et Alains, la population devait s'acquitter d'une dîme en échange du droit d'être laissée en paix.

Castellum Auziense, par la fertilité de ses terres, fut confiée aux mains de propriétaires alains sous les ordres de Genséric, qui en fit sa capitale administrative. Ils contrôlaient la culture des vignobles et la fabrication des vins, et transportaient directement leurs marchandises au port de Bejaia.

En 534, à la chute du roi Gélimer, des milliers de soldats fuient dans les régions d'Auzia, Castellum Auziense, Rapidum et Tirinadi. La domination byzantine dans la région fut marquée par la résistance des populations locales, ralliés à la cause des Maghraouas sous les ordres d'Isliten, frére d'Ifren.

Époque musulmane[modifier | modifier le code]

À la conquête musulmane du Maghreb, les populations d'Auzia, Castellum et Rapidum se sont converties à l'Islam.

Stabilité et liberté du culte[modifier | modifier le code]

Les Omeyyades se sont installés dans cette région pour une courte durée. La vie quotidienne des tribus et leur système organisationnel restent les mêmes, mais les Dachras perdent un peu de leur autorité au profit des dignitaires nommés par les Arabes. L'armée ommeyade n'a jamais investi les villages et bourgs et restait neutre sans ingérence aucune dans la vie quotidienne des tribus. Cette confiance permit d’enrôler tous les jeunes Berbères pour combattre les troupes de Koceila, supposées être des apostats.

Les Arabes en majorité lettrés ont vite compris la langue locale, l’amazigh. L'apprentissage de cette langue leur permet de rencontrer rapidement l'assentiment des populations locales, qui se sont converties à l'Islam. En plus, la garantie apportée par ces officiers arabes de maintenir l'ancienne organisation des populations sans changer de manière importante leurs traditions mis à part le minimum interdit par le Coran permet d'obtenir leur assentiment. À l’en croire, ces privilèges de l'amitié sont vite devenus des principes rassembleurs à l'armée arabe Omeyyade et ont transformé les tribus de ces régions en vaillants guerriers, capables de défendre et de porter au plus haut degré la puissance des Omeyyades contre les Byzantins. Ensuite, ils se sont ralliés aux Omeyyades que par croyance religieuse pour s'opposer aux troupes de Koceila. Et il est dit que la raison pour laquelle ils se sont révoltés contre Koceila, reposait sur le principe que celui-ci avait abjuré l'islam, s'alliant aux Byzantins alors que les Arribs-Maghrawas sentaient naître en eux une haine contre les Byzantins. Cette haine mordante avait ses profondes racines dans le passé de la région du fait des massacres sur les populations des tribus des Arribs et celles des tribus des monts de Sidi Attaf lors de leur passage dans la région pour la conquête de la ville de Frenda, l'antique bourgade des hauts plateaux, habitée par les tribus zénètes de Banou Ifren, peut-être. Par les bribes de certaines empreintes historiques, il est supposé que les Byzantins auraient emprunté l'itinéraire au sud d'Alger via les monts de Tablat pour atteindre la plaine des Arribs et ensuite prendre d'assaut les Berbères des monts de Dirrah et ceux du Kef Lakhdar (Chellalat El Adhaoura). Puis, ils ont détruit le ksar de Boukhari, investi Thassemsilt (actuelle Tissemsilt) en un lieu de pause avant l'assaut sur la ville de Tiaret. Finalement, toutes les villes sont tombées les unes après les autres, et la ville de Frenda fut le théâtre de violents combats avant de céder aux assauts byzantins. Le VIIe siècle a marqué le début de l'islamisation de la région des Arribs qui a connu plusieurs gouvernances locales et des périodes d'intégration dans les groupements des empires arabes qui se sont succédé. Dans toute la région du Titteri jusqu'à la région de la Hodna, les tribus berbères converties à l'Islam ont œuvré à l'islamisation de ces territoires qui s'étendent de Médéa à Djelfa et de Tablat à M'sili sur une superficie totale de 98 500 km, englobant les wilayas actuelles de Djelfa, Médéa, Bouira et M'Sila. À l'époque omeyyade, la conversion à l'Islam n'était pas forcée, mais ceux qui refusaient étaient sujets à une taxe (Djizya), tandis que les Musulmans payaient la zakât. À cette condition, les Berbères des monts de la Djurdjura se sont révoltés contre les Omeyyades. La région des Arribs, bénéficiant d'une paix durable, se concentrait exclusivement à la construction de zaouïas pour la diffusion de l'Islam. Par contre, il est révélé que le processus de l'arabisation dans la région fut très facile et que l'usage de la langue arabe devint plus répandu dans les plaines et les hauts plateaux. À la succession de plusieurs dynasties, la région des Arribs n'a connu aucune marginalisation en raison de ses habitants, considérés comme Musulmans respectés.

Instauration des zaouïas[modifier | modifier le code]

Époque turque[modifier | modifier le code]

À partir de 1530, la région des Arribs fut complètement transformée par l'autorité des Ottomans qui construisent plusieurs postes militaires à Draâ-El-Bordj (Bouira), Draâ Aicha (Bir Ghbalou), Bordj-Okhriss (Sour El Ghozlane).

La stratégie militaire ottomane s’est avérée vaine pour contenir les émeutes en raison de l'éloignement de ces postes. De plus, les Ottomans avaient une certaine entente psychologique avec les habitants par sélection des Chouyoukh de certaines tribus, qui ont été privilégiées pécuniairement pour leur maintenir la paix.

En conséquence, leur grande méfiance envers les tribus de Sidi Khalifa, Ouled Bellil, Maghraoua et Ouled Aiche (Mettenane), s’est soldée par une émeute temporaire en 1536 où plusieurs heurts ont eu lieu (récit populaire mais authentique). Cette péripétie de courte durée avait quelque peu perturbé la relation entre les Turcs et les Chouyyoukhs et fit engendrer le conflit de la guerre de Titteri entre les tribus des Arribs et Mettenane avec celles de Sour-Ghozlane (d’après des récits populaires, ce conflit dura presque une semaine) et est né à la suite de l’intervention des Turcs à Ouled Aich, appuyés par certains engagés militaires des tribus de Sour-El-Ghozlane, ce qui irrita les populations.

À partir de cette action répressive sur Ouled Aich, les habitants des Douars des Arribs et de Mettenane se sont mobilisés et déclarent la guerre aux tribus du Sud (Sour-Ghozlane). Heureusement, la sagesse du Cheikh de Ouled Khalouf mit fin immédiatement à ce conflit, apaisé par voie de négociations directes. Cette paix durable entre ces populations incita les Turcs à établir un nouveau traité avec celles-ci, précisant leur rôle autoritaire secondaire sur les populations de la Plaine de Hamza, qui s’étend de Bouira à Berrouaghia, soumises carrément sous l’autorité des Chouyyoukhs – une initiative du Dey du Titteri, qui voulait préserver une grande relation d’entente avec ces populations en raison de son conflit avec le sultan du Maroc et de peur d’un éventuel refus de ces populations à s'incorporer dans l’armée turque, en cas de besoin. Cette confiance réciproque se traduit par de grands privilèges de négoce sans impôts, la libre circulation des marchandises et surtout la non-ingérence des Turcs dans les conflits entre ces populations, dirigées et organisées en tribus, présidée chacune par un Cheikh–Imam (lettré coranique) et disposant d’un conseil régional dont le siège principal se trouvait à Sour-Ghozlane.

Il est dit qu’en majorité les populations de la plaine de Hamza, étaient des agriculteurs et éleveurs, ancrés dans une grande familiarité et bon voisinage entre eux, autorisant les mariages et le droit de s’approprier dans n’importe quelle tribu en rapport aux moyens de l’individu. Le bon voisinage ancestral et qui demeure jusqu’à présent, entre les tribus de Sour-El-Ghozlane, celles d’Ain-Bessem, celles de Bouira, celles de Tablat et de Béni Slimane, relève dans l'appartenance ethnique qu’ils y sont liées profondément par les liens parenté et de mariage - des tribus homogènes, organisées et entourés par des Chouyyouh à grande éloquence Islamiste et trop influents sur les populations.

Les relations entre les Turcs et les habitants de la région se sont toujours effectuées dans un cadre de politesse amicale. À défaut d'intimité, de confiance et d'abandon, ils ont établi une relation sans rancune, sans prétention ni curiosité car les conseils tribaux qui avaient toute l’autorité d’agir sans aucune entorse de la part des Ottomans ni celle du Bey du Titteri-Médéa. Cette relation établie par un traité bilatéral dura presque trois siècles sans heurts. À cette relation de presque confiance, en 1691, les Chouyyouks des régions de Ouled-Driss (Aumale), les Arribs (Ain-Bessem), les tribus d'El-Maâouedj (Djouab -Rapidum), les tribus des Ouled Bellil (Bouira), les Bani-Jaad (Tablat) et les tribus de Bani-Lahouas (Sidi yahia -Souk-El-Khmiss) ont ajouté l'incorporation de centaines de jeunes guerriers dans les contingents militaires du centre en renfort à l'armée du Dey Chaabane pour la protection des frontières de l'ouest des assauts du sultan Marocain (récit chanté lors des fêtes).

Époque coloniale[modifier | modifier le code]

À l'époque de la colonisation de l’Algérie par la France, le village d'Ain Bessem n'a été investi qu'après 15 ans, en plein hiver de 1847 (décembre) sur l'ordre du Duc d'Aumale, fils de Louis-Philippe, nommé Gouverneur général de l'Algérie (septembre 1847-février 1848).

La chute d'Ain-Bessem ne fut que de courte durée en raison d'une faible résistance de petits groupes d'auto-défense, supposés au nombre de 325 hommes, issus d'une population estimée à moins de 2 500 habitants, en majorité des enfants, des femmes et des vieillards.

Le village a été investi après un siège de onze jours par le corps d'armée français, dépêché du poste militaire d'Aumale. Les résistants presque désarmés, disposant seulement d'épées, de haches et quelques fusils à silex et fusils à capsule de fulminate de mercure, ont fui dès les premières attaques du contingent français, les massacres à grande échelle, perpétrées par l'armée française pour regagner les montagnes de Z'barbar et de Soufflât (actuelle Commune d'El Mokrani) pour échapper aux représailles des soldats français. La chute d'Ain-Bessem eut lieu après celle d'Auzia, colonisée plus tôt 1845. La ville romaine d'Auzia (romaine) connue avant à l'époque turque de Sour-El-Ghozlane a été choisie pour sa position géographique (située aux portes du Sahara) pour l'installation du premier poste militaire français. Ain-Bessem fut rattachée administrativement à la commune d'Aumale en 1851 avec en prime l'affectation d'une cinquantaine de colons espagnols, installés définitivement en tant que propriétaires fonciers. Le nom actuel d'Ain Bessem a été maintenu administrativement à l'appellation, en cause, il est dit que phonétiquement le mot composé Ain-Bessem n'était pas difficile à prononcer par les Français.

L'idée nationaliste et indépendantiste trouve son origine à l'époque des années 1920, lorsque l'émir Khaled fonde, en 1919, le Mouvement pour l'égalité ou la réforme. Il met un programme en place pour revendiquer l'égalité entre Algériens et Français. Dès 1922, il sillonna plusieurs régions du centre algérien dont la région des Arribs (Ain Bessem). Sa visite à la ville d'Ain-Bessem coïncidait avec sa démission de son poste d'élu, affirmant par là l'impossibilité des Musulmans à faire entendre leurs voix. L'Émir Khaled est vite accusé d'agitation politique démagogique, entraînant une décision de l'administration française qui offre à l'Émir deux choix : « ou l'internement administratif dans un poste de l'extrême sud ou le départ volontaire de l'Algérie ». En réalité, son passage à Ain Bessem et Bouira a fourni l'étincelle par excellence au réveil nationaliste des habitants de la région de Hamza.

À la fin de 1937, juste après la création du Parti du Peuple Algérien (ou PPA) fondé le par Messali Hadj, après l'interdiction de l'Étoile nord-africaine (ENA), la première cellule du PPA est créée, composée de plusieurs activistes : Mihoubi Brahim (horloger - Chahid tombé au champ d'honneur), Kourdali Messaoud (cordonnier), Ait Youcef Arezki (commerçant), Rezig Belkacem (commerçant), Saâdani Loucif (chauffeur de camion), Harkat Sakkak (cordonnier - Chahid fusillé en 1958), Chettar Saâdallah (commerçant), Ammar El-Hadi (vendeur, pharmacien), Larek Mohamed (alias Dekriche), fils et petit fils de benguerrah (infirmier/adjoint technique de la santé/énarque), Mebarki Belkacem (forgeron), Zerrouki Abdelkader (commerçant, activiste de l'OS, Chahid tombé au champ d'honneur) et Kermia Ahmed (agriculteur).

En date du , les activistes PPA relevant de la cellule PPA Ain-Bessem organisent un meeting populaire au square de la ville d'Ain-Bessem en présence de Messali Hadj. Un bouquet de fleur lui a été remis par Mihoubi Houria, âgée de 10 ans, sœur de Mihoubi Brahim. Dès 1946, des activistes de la cellule PPA d'Ain-Bessem, sont arrêtés. Il s'agit de Mihoubi Brahim (condamné à 6 ans, prison de Bossuet-Béchar), Rezig Belkacem (5 ans, Prison de Serkadji, Alger, ex-prison de Barberousse), Saâdani Loucif (2 ans, Prison de Berrouaghia), Larek Mohamed (alias Dekriche), fils et petit fils de benguerrah (2 ans de prison, camp de concentration de Sidi Ali dans la région du Dahra), Zerrouki Abdelkader (3 ans, prison de Bettioua).

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

L'agriculture est un secteur économique important de la commune avec 13 400 hectares de terres réservées à la céréaliculture, 3 500 ha exploitées pour les maraîchages et 640 ha de vergers. Toute l'économie reposant sur le périmètre irrigué assure plus de 25 000 emplois indirects et 25 000 emplois directs (répartis sur deux saisons : février-juin et août-décembre). La région est animée par deux campagnes agricoles. Le périmètre des Arribs est un élément du vaste système hydraulique prévu par l’État durant les années 1980. Il est dénommé « périmètre des Arribs » en rapport à son implantation dans la région des Arribs. Lors de sa création en 1986, il englobait non seulement la commune d’Ain Bessem, mais également plus de 600 hectares dans la commune de Bir-Ghabalou, et plus de 655 hectares dans la commune de Raouraoua. Il est de forme trapézoïdale sur une superficie de 2 238 hectares irrigables, et s’étend à l’ouest jusqu’à bir-Ghabalou, au nord-est jusqu’à Ain-Bessem et à l’ouest vers Raouraoua. Au sud, il touche le bourg de Ouled Amar.

Il s’agit d’une création artificielle couvrant un peu plus de 5 km2. Ce périmètre a ensuite, en 1988, été réduit de 38 hectares en raison de la situation géographique de cette superficie irrigable (38 ha) située dans une zone dépourvue d’équipements hydrauliques, c'est-à-dire hors périmètre classé et équipé.

Actuellement, le périmètre des Arribs est subdivisé en trois secteurs : secteur 1, secteur 2, lui-même subdivisé en deux sous-secteurs et dont fait partie le sous-secteur 2. Le périmètre des Arribs est un espace géographique relevant d’une administration située dans la ville d’Ain Bessem, dont il a toujours subi l’influence politique et économique suivant qu’on s’intéresse aux espaces sociaux, à la géographie et à l’irrigation. La plaine des Arribs proprement dite figure comme le territoire compris entre Ain-Bessem et Bir-Ghabalou.

Contraintes et possibilités du milieu naturel[modifier | modifier le code]

Au-delà de l'enceinte de la ville à l’ouest et au sud, la commune compte deux grands espaces agricoles situés à la limite des frontières de la « zhun » (zone d'habitat urbain nouvelle en Algérie), aménagée en 1987 pour composer les périmètres irrigués des Arribs sur une superficie totale de 2 200 ha partagés en commun par les communes voisines Bir-Ghbalou et Raouaroua. À l’est, on trouve aussi les terres fertiles à vocation céréalière sur une surface plate qui s’étend d'Ain Bessem à Aïn Laloui (1 846 hectares) et au nord, les terres supposées être les plus fertiles (1 890 hectares) au vu du rendement important des céréales, et qui s’étendent de la fraction d’El-Maâchia jusqu’à Ain-Hadjar. La commune est couverte à 32 % de montagnes boisées naturellement (pin, sapin, eucalyptus, chêne vert, frêne, houx, hêtre, orme, peuplier tremble et châtaigne).

Par contre, la commune d’Ain-Bessem à elle seule compte plus de 12 000 hectares (dont un quart de forêts) dont 2 200 hectares affectés en 1988 à la réalisation d'un grand périmètre irrigué, spécialisée dans la culture maraîchère où la pomme de terre domine toutes les cultures - un espace aménagé et doté d'un réseau hydraulique ramifié à mode aspersion, desservi par une station de pompage située en aval du barrage Lakehel. Le périmètre irrigué est presque dépourvue d'habitations, si ce n'est la présence de petits bourgs qui s'éparpillent çà et là à travers sa grande superficie, à l'image des bourgs d'Ouled Zidane, de Tararfa, d'ouled Amar, la Ferme des Arribs et la ferme Hamza. Toutes les terres foncières appartenaient à l'État, mais ce dernier les a distribuées en 1989 sous forme d'exploitation collective (E.A.C).

Bien que l'exploitation maraîchage soit si importante du point de vue rentier, plus de 3 700 hectares sont réservés exclusivement aux céréales. Les parcelles privées ne représentent que 11 % des terres sur les 12 900 ha où on compte aussi la présence de quelques vergers, dominés par les oliveraies, estimées à moins de 720 ha. Dans la partie nord de la Commune, se trouvent les monts d'Ouled Brahim, appelés massif de Mettenane, font partie des chaînes de montagnes de Z’barbar, à la frontière de la wilaya de Boumerdès par Kaddara, et les montagnes de Tablat par les monts de Maala. Le point culminant du massif (930 m) est à Sidi Attaf. Le caractère des montagnes est constitué de versants raides. Les populations y pratiquent l’apiculture, l’aviculture, l'arboriculture (Oliveraie), l’élevage bovin et ovin et les quelques surfaces agricoles sont utilisés en jardins potagers ou à la culture d'orge et d'avoine. À l’ouest, le plateau est de forme tabulaire allant de Ouled M'hia jusqu’à El-Aouakla. Il se caractérise par une formation de talus d'altitude peu élevée, où les cours d'eau (oued lakehel, oued Khmiss et oued Khebathna) sont encaissés dans l'Oued Lakehal et acheminés vers le barrage de Tilsdit (capacité : 162 millions m3). Comme le plateau est d'une grande surface agricole estimée à plus de 34 500 hectares y compris les territoires des communes d'Ain-Laloui et Ain Hadjar, la pratique les cultures céréalières telles que la culture de maraîchages y représente moins de 1 000 hectares en rapport au taux de pluviométrie que cela offre une abondance des eaux, garantissant l’exploitation durant la saison (mars-juin) par le moyen de fosses de récupération d’eau, creusées sur les lits des Oueds. Au mois d’août, ces oueds sont asséchés. Dans cette région, on pratique aussi à grande échelle l’élevage bovin et ovin (Goura, Ouled M’hia, Rouiba, Sidi Khaled et Sidi Zouikia) ; de ce fait on trouve en abondance du lait caillé distribué gratuitement. Par contre, dans la région des Arribs du côté de Bir Ghbalou et Beni Slimane, les terres sont très fertiles mais réservées exclusivement aux céréales.

Relance économique[modifier | modifier le code]

La dynamique commerciale engendrée après la construction du barrage Lakhel en 1986 a permis la réalisation d'un périmètre irrigué d'une superficie de 2 300 ha. La production des maraîchages en grande quantité a contribué à la baisse partielle du taux de chômage par la création d'emplois directs et indirects.

La ville d'Ain Bessem a connu une relance économique dès 1992, freinée ensuite pendant une dizaine d'années à cause de la décennie noire. Une fois les conflits calmés, la ville s'est redynamisée avec l'arrivée de nouveaux agriculteurs venus des wilayas limitrophes. Spécialisés dans la culture maraîchère et profitant des conditions normalisées de l'irrigation dans un périmètre affecté aux grandes cultures, ils sont parvenus à des rendements jugés particulièrement encourageants[réf. nécessaire] :

  • Variété Spunta = 450 Qx/Ha ;
  • Variété Timate (B) = 410 Qx/Ha ;
  • Variété Nicola (B) = 380 Qx/ Ha ;
  • Variété Désirée = 360 Qx/Ha ;
  • Variété Fabela = 380 qx/Ha.

D'autres variétés sont exploitées comme Diamant (B), Atlas (B) et Bartina mais leur rendement est moyen, et en nette régression en raison du manque de vulgarisation des services techniques agricoles pour les intrants appropriées.

Concernant la culture céréalière, elle dispose de la plus grande aire de stockage de blé à l’échelle nationale, pour une capacité totale de 1,3 million de tonnes à stocker dans trois immenses docks et les 32 grands silos de la SN SEMPAC.

Zone urbaine[modifier | modifier le code]

La population de la commune est urbaine à 87 %. Les habitants sont concentrés dans les villes en raison de l'exode rural massif des années 1990 et à cause du manque d'emploi (chômage).

La ville présente une forme rectangulaire. La plupart des voies sont tracées en boulevards et l'alignement des immeubles est de hauteur égale le long d'avenues bordées d'arbres (mûriers, ormes, platanes etc.). Le centre d'Ain-Bessem se distingue par son square, ses deux mosquées et une église catholique datant de 1872 (aménagée en bibliothèque municipale).

Intérieurement, Ain-Bessem est délimitée par la ZHUN (zone urbaine) prescrite en 1981. Son extension, d'une superficie de 1 km2 sur toute sa périphérie, a permis de réaliser plusieurs projets : un hôpital de 250 lits, 600 logements AADL (en cours de construction), les lycées Mokrani (1996) et Technicum (1992), la piscine semi-olympique de 2500 places (2013), la salle omnisports de 5000 places (2003), la Zaouïa Coranique (2014), le collège Kamel Joumblatt (1984) et le lotissement Aradh Salah.

La ville dispose d'un réseau d'assainissement réalisé en 1871.

Selon les règles strictes de l'urbanisme, les limites de hauteur des bâtisses sont fixées à trois étages. Aujourd'hui, les nouveaux bâtiments sont soumis à hauteur maximale autorisée de 30 m dans les nouveaux quartiers, comme le lotissement Aradh Salah (250 villas), le lotissement de la polyclinique (200 villas), le lotissement Souk-El-Fellah (180 villas) et le lotissement du social (172 villas).

À l'est de la ville, le colonialisme français a construit dès 1946 la caserne du 410e RAA, composé de tirailleurs sénégalais et de Congolais. Cette caserne a servi à la torture à grande échelle et l'exécution sommaire sans procès de plusieurs activistes algériens durant la guerre d'Algérie. Aujourd'hui, elle a été remplacée par un lotissement de 120 logements.

À l’ouest se trouvait l'hippodrome des courses au trot organisées par les colons, qui a ensuite été aménagé en stade communal à partir de 1932. Aujourd'hui se trouvent à cet endroit une école primaire, des maisons d'habitations et une polyclinique.

Au sud-est se trouvait aussi le camp de concentration de Z’Mala. Un espace de 8 ha y a été aménagé exclusivement pour les familles des ouvriers des fermes coloniales. Sa construction date de 1906.

La ville urbaine s'étend aujourd'hui sur une superficie totale de 2 600 ha répartis suivant un alignement urbaniste précis et reconnu comme l'un des plus perfectibles des villes algériennes. L’aménagement est effectué suivant la conception d’îlots d'habitation, identiques à tous les mesurages au nombre de 510 ilots de 4 ha chacun dans trois lots de 4 ha initialement (1872) érigés sur une superficie de 240 ha composée de 60 îlots de 4 ha avec deux grands espaces libres de 4 ha situés en plein centre de la ville et dont l’un abrite le square (jardin public) et l’autre est réservé en particulier à l'aménagement artistique ou utilitaire dans cette place.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Actuellement, Aïn Bessem se divise en plusieurs quartiers : le centre-ville, Ain-Bouakkaz, Entrawibo, Ecotec, Zmala, les tours, Bhaîr, Doublay, El-Qaria, Aradh Salah, Social, Souk El-Felah, 410, Commando, le quartier de la Polyclinique et la cité (actuel édifice du nouveau palais de Justice).

Aïn Bessem dispose d'un plan d’urbanisme établi en jumelage et tiré du plan initial de la ville française d’Orange. La construction de la ville débute en 1868 comme un projet supposé être de la conception de Prosper de Chasseloup-Laubat, qui visita l’Algérie en 1859, dans le cadre de l’étude de la question des ports de refuge à ouvrir sur le littoral algérien. Il chargea en 1868 son ministre des travaux publics, Edmond Valery Gressier, suivi par Pierre Dorian, de concrétiser ce projet. Mais la plus importante participation active à la réalisation de ce projet finalisé en 1884, est l’œuvre de Désiré-Jules Lesguillier, sous-secrétaire d'État aux Travaux publics (Gouvernement de Léon Gambetta) qui prélevait d’importantes sommes d’argent de la construction des lignes de chemin de fer en Espagne pour le projet Aïn Bessem.

Quartier d'Ain-Bouakkaz[modifier | modifier le code]

Au milieu de la plaine des Arribs, Ain-Bouakkaz constitue le cœur historique de la ville. La création de ce quartier populaire date de 1868, à la suite de la décision portant création du village administratif d'Aïn Bessem, destinée à organiser une centaine de colons, installés en propriétaires fonciers où chacun d'eux disposait d'une superficie moyenne de 280 ha.

Le baraquement de Ain-Bouakkaz fut créé exclusivement pour contenir les familles indigènes des travailleurs et ouvriers choisis pour la réalisation du projet de construction du nouveau village dans la plaine des Arribs.

Des centaines de familles actuelles sont issues des tribus des Arribs (Ouled Amar, Khebathna, Deghafla, Beni Slim et Sidi Khelifa) ainsi des tribus de Mettenane (Sidi Yahia, Chellala, ouled Brahim, Beni M'sil, Rouabia et El- Khellalda).

Sociologie urbaine[modifier | modifier le code]

Le nombre d’habitants d’Aïn Bessem est passé de 26 780 habitants en 1985 à plus de 43 000 habitants en 2014.

La hausse des prix de l'immobilier explique que la ville est en train de subir une grande mutation. Tout le foncier en héritage est mis aux enchères en raison des conflits familiaux, provoquant un exode massif des familles vers d’autres villes, remplacée progressivement par de nouveaux locataires.

La commune possède une proportion de classes sociales élevées par rapport à d'autres villes, mais sa sociologie reste en réalité très contrastée. Plus de 2 900 emplois sont dans le secteur étatique. Il y a 3 100 commerçants et 5 000 personnes travaillent dans l'agriculture. Le taux de chômage est de 9,4 % ; l'absence d'emploi touche en priorité les diplômés universitaires et les jeunes de moins de 23 ans.

Les revenus réels des Ain-Bessemois sont très inférieurs à leurs revenus nominaux : le coût de la vie est élevé par les factures d'électricité, de gaz et d'eau et surtout les produits alimentaires. En parallèle, la vie continue d'être difficile car certains types de denrées coûtent plus cher à Ain-Bessem.

Les marchés sont monopolisés par de riches agriculteurs. 30 % des ménages sont à faible revenu, 25 % des commerçants à moyen revenu et 45 % des ménages à revenu important. Il y a très fortes disparités de revenus au sein même de tous les quartiers.

Globalement, Ain-Bessem se classe parmi les Daïras algériennes aux seuils de revenus moyens (135e rang / 540 Dairas). On y constate également depuis 1996, la création d'un bidonville d'une trentaine de baraques, auprès du cimetière El-Ghorba, construites durant la décennie noire (1992/1999) par des familles pauvres venant des zones rurales. Les nouveaux lotissements concentrent plus de 34 % des ménages en bonne situation. Certains quartiers, comme celui d'Ain-Bouakkaz, les Jardins et El-Karia, cumulent toutes les difficultés sociales : échec scolaire, chômage élevé ou encore santé déficiente.

Certains quartiers se caractérisent par des regroupements communautaires : le quartier d'El-Karia a la particularité de réunir une importante communauté de la tribu d'El-Ouhadia.

Logements[modifier | modifier le code]

En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de l’ordre de 9971. L'ancienne ville (fondée en 1865) compte presque 5710 logements. Les « Nouveaux logements » (construits entre 1970 et 2014) regroupent 4261 logements répartis comme suit :

  • Les lotissements de la polyclinique : 200 villas),
  • Cité Senoussi Ali : 180 villas,
  • Ferme Haicheur Ali : 65 villas,
  • Commando et Lotissement Social : 412 logements
  • Cité Tali Ali : 100 logements,
  • Cité Bengharabi : 100 logements,
  • Aradh Salah : 250 villas,
  • Les logements sociaux : 970 logements,
  • Kermia Belkacem : 320 logements,
  • Bachir Said : 280 logements,
  • Z’Mala : 230 villas,
  • Les tours : 280 logements,
  • Bahaîrali : 270 logements,
  • El-Karia : 80 logements,
  • Les Jardins : 170 maisons,
  • L'hôpital : 152 logements,
  • Le cimetière El-Ghorba : 112 logements,
  • Logements non achevés (85 %) : 70 logements LPA,
  • Logements non achevés (68 %) LPP,
  • Logements sociaux (75 %) : 220 logements (Côté de l'abattoir),
  • Projet AADL : 320 logements (Sempac),
  • Projet : 120 logements (la Cave).

Parmi ces logements, 84,7 % sont des résidences principales, 8,5 % des résidences secondaires ou locatives et 6,8 % des logements vacants.

Tous les logements attribués dans le cadre social sont confiés aux propriétaires par acquisition auprès de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI). Ils ne possèdent en majorité que deux ou trois pièces, moins 25 % sont de type F4 ou F5 (4 et 5 pièces).

Le logement social représente un peu plus de 51 % du parc immobilier urbain, mais ce taux moyen cache de fortes disparités dans sa répartition. Les quartiers périphériques totalisent 100 % des logements sociaux de la ville. La proportion comptabilisée en 2013 révèle un manque de 1820 logements pour faire bénéficier tous les demandeurs sociaux enregistrés au niveau de l'Assemblée populaire communale. La rotation des locataires est faible en raison du niveau élevé des prix de la location. De nombreuses associations de quartiers œuvrent pour trouver des solutions aux mal-logés et à la précarité de personnes sans logement. Actuellement, Ain-Bessem est la deuxième ville la plus chère dans la wilaya de Bouira en ce qui concerne les prix de logements : F3 = 6 740 000 dinars, soit environ 44 933 euros.

Administration[modifier | modifier le code]

Statut durant la période de la colonisation française[modifier | modifier le code]

Un décret du crée les justices de paix d'Aïn Bessem et de Tablat. La circonscription du canton judiciaire d'Aïn Bessem est modifiée par un autre décret daté du .

À partir du , le village d’Ain-Bessem bénéficia du statut spécial de « Délégation communale » jouissant juridiquement de la qualité de canton judiciaire, regroupant les fractions indigènes du douar Talahlou, douar de Maghraoua, douar Sidi Khalifa, douar El-gharaba, Bir-ghbalou, et le canton judiciaire de Tablat, suivant l'ordonnance du 10 août 1834 proclamant la justice en Algérie, terre française[9].

De 1906 à 1932, la délégation communale d’Ain Bessem faisait partie des territoires du département d'Alger, rattachée administrativement à la Commune mixte d’Aumale (actuelle Sour El Ghozlane).

Entre 1912 à 1930, son statut territorial reste administrativement officieux, généralement sous contrôle militaire, en raison de la centralisation des pouvoirs administratifs français au niveau d’Alger et en raison d'un projet agricole (1919-1926) visant la constitution d’un grand vignoble de 25 000 ha en vue de l'exportation de vins vers l'hexagone.

En 1932, Ain-Bessem fut reconnue commune mixte, relevant du département d'Alger et rattachée à la commune d’Aumale, suivant la loi de 1875 réorganisant les territoires civils.

La même année, le siège de la Mairie fut construit, et un conseil communal de régime transitoire, composé de huit conseillers élus par les colons, de confession chrétienne et influents (propriétaire terrien ou commerçant), et présidé par un officier militaire français, fut mis en place.

Le décret du porta suppression des communes mixtes et généralisation des communes de plein exercice. Ain-Bessem accéda alors au statut de commune de plein exercice.

Statut après l'indépendance[modifier | modifier le code]

À partir du 5 juillet 1962, date de l’accession de la République algérienne à l'indépendance, Ain-Bessem, qui comptait moins de 8 500 habitants selon le fichier de population établi au mois de décembre 1961 par les autorités coloniales et qui servit de fondement juridique au recensement général de la population réalisé en 1966 par l’Office des statistiques, accéda officiellement au nouveau statut de Commune en application du décret 63-189 du , premier texte officiel de l'État algérien réorganisant les communes issues de la colonisation française.

Elle relevait du département de Titerri, renommé en 1968 wilaya de Médéa, conformément au décret 63-189 qui confirmait le maintien des quinze départements algériens. La commune d’Ain-Bessem fut rattachée territorialement à la sous-préfecture de Sour-Ghozlane.

Elle maintint le statut de commune jusqu’en juillet 1974, date à laquelle eut lieu le second redécoupage territorial visant la réorganisation des wilayas et des communes, fixé dans l'ordonnance no  74-69 du définissant la nouvelle géographie du territoire algérien avec création de 18 nouvelles wilayas, ce qui portait leur nombre initial de quinze (15) à trente et un (31). La ville relevait dès lors de la wilaya de Bouira et accédait le 10 novembre 1974 au rang de Daïra. Sa population s'établissait en 2002 à 36 830 habitants[10].

Depuis 2012, la Commune d’Ain-Bessem est dirigée par une Assemblée Communale, présidée par un micro-parti, le Parti du Renouveau Algérien (PRA), majoritaire et détenant 11 sièges sur les 19 prévus. Le FLN en possède 5 et le RND 3. Le conseil communal de l'Assemblée populaire communale est présidé par le maire Omari Ahmed, ingénieur d'État agronome.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Avant 1932, la ville d’Ain-Bessem ne disposait pas d'un statut de commune. Elle relevait de la commune d’Aumale dans le département d'Alger. Elle ne jouissait que du rôle de circonscription administrative, dirigée par un délégué communal, désigné à partir de la Commune d’Aumale (actuelle Sour el Ghozlane), chargé de l’ensemble des services administratifs assurant le fonctionnement de la collectivité territoriale, organisée dans un édifice situé en plein centre de la ville, exactement en face de la petite mosquée. Cette organisation administrative est financée principalement par des rentes de prélèvements fiscaux ; son budget alloué est autorisé suivant la répartition budgétaire de la Commune d’Aumale. En général, le délégué communal est désigné chef des agents, chargés des différentes tâches dans le cadre de l’organisation du nettoiement, l’hygiène, l’urbanisme, le service forestier, la voirie et tous les besoins en général des habitants.

Liste des délégués communaux
Début Fin Nom
1904 1907 Albert Couteron
1908 1910 Gabriel Demol
1910 1915 Hervé Ferrer
1915 1922 Cédric Aubey
1922 1926 Olivier Deuze
1926 1928 Jean-Pierre Douchez
1928 1930 Bruno Clerc
1930 1932 Joseph Cretier


À partir de 1932, la ville connut de grandes extensions urbanisées, ajoutées à une croissance démographique accélérée à l’arrivée de centaines de colons italiens, émigrés et favorisés par la présence d’un Italien en un grand propriétaire terrien connu sous le nom d'Emile Bastianito, qui devint ensuite le maire de la commune à partir de 1934. Deux ans auparavant, Ain Bessem obtint le statut de commune. Son siège fut érigé en 1932 par un entrepreneur désigné du Nom de Marcella. La première élection communale a eu lieu au mois d’avril 1932. Un propriétaire d’une boucherie désigné du nom d'Alain Creuset est élu à l’unanimité par suffrage direct des notables de la ville.

Liste des Maires de la Commune d’Ain-Bessem du temps de la colonisation
Début Fin Nom Étiquette
1932 1936 Alain Creuset Parti socialiste communiste
1936 1940 Marcel Mourgue Parti socialiste ouvrier et paysan
1940 1944 Émile Bastianito Alliance démocratique
1944 1948 Émile Oustaint Rassemblement du peuple français (RPF)
1948 1952 Berty Pich RPF
1952 1956 Dominique Suart RPF
1956 1961 Maurice Bertini Parti socialiste autonome

En général, les maires élus faisaient partie directement Rassemblement du peuple français (RPF), mouvement politique fondé par le général de Gaulle le en une sorte de barrage à l’avancée du Parti du Peuple Algérien (PPA) fondé par Messali El-Hadj, mouvement nationaliste qui prévoyait l’union algérienne (). Le leader nationaliste fort peu apprécié par le de Gaulle a été interdit de séjour à Paris. Le , Messali Hadj rentre à Alger et effectue une visite à Ain-Bessem où il tint un rassemblement au mois de novembre 1948 dans le square de l'église d'Ain-Bessem, peu avant son retour en France au mois de décembre 1958 où il fut arrêté puis interné à la prison de Belle-Île-en-Mer.

Le meeting d'Ain-Bessem fut organisé par plusieurs cadres locaux du PPA à l’image de Mihoubi Brahim (martyr), Rezig Belgacem (vivant), Kourdali, Saidani Belgacem, Abdelkader Bouznad (participants actifs à la manifestation du à Alger).

A priori, la création du RPF visait à mettre en œuvre le programme politique exposé dans le discours de Bayeux, un programme d’action prévoyant même le cas de figure de l’intégration par la force l’Algérie à la France, de peur de la montée du nationalisme algérien, enclenché par le mouvement clandestin du Parti du Peuple Algérien (PPA) malgré son interdiction politique en 1939. Le Président du parti dissout crée un nouveau Parti du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) de Messali El-Hadj dont la fonction fut d’assurer une succession légale au PPA. L’initiative du général De Gaulle qui allait dans le sens de contrecarrer la montée des pro-liberté de l’Algérie visait à l’élimination physique de certains activistes algériens et à l'intimidation des autres pour leur éviter de force à réfléchir à une quelconque idée d’indépendance en s’appuyant en priorité sur les idées, censées être logiques pour la France, du parti de Ferhat Abbas, qui préconisait l'obtention d’une grande liberté pour les Algériens sans rupture avec la France. Malgré une forte répression, l'idée d'une Algérie libre et indépendante prit de l’ampleur dans les esprits des populations algériennes et surtout les intellectuels algériens adhérèrent en masse à ce mouvement pro-liberté de l’Algérie avec pour but la rupture pure et simple avec la France.

À l’indépendance de l’Algérie, le premier maire arabe est nommé à partir du mois de décembre 1962 en la personne d'Ahmed Kermia, agriculteur :

Liste des Présidents de la Commune d'Ain Bessem
Début Fin Nom Étiquette
1962 1964 Ahmed Kermia FLN
1965 1976 Said Bouziane FLN
1976 1979 Abderrahmane Larbi FLN
1979 1981 Mohamed Chemlal FLN
1981 1985 Rabah Grine FLN
1985 1988 Said Matari FLN
1988 1991 Rabah Benazouz FLN
1991 1992 Saâd Moulay FIS (dissout)
1992 1996 Rabah Benazzouz (délégué communal)
1996 1999 Moussa Kaci (délégué communal)
1999 2002 Rabah Benazzouz RND
2002 2005 Boualem Maouche2005 FLN
2005 2012 Mohamed Nouri FLN
2012 2012 Guechou Boualem


(démission pour raisons de santé)

PRA
2012 2017 Ahmed Omari PRA
2017 2018 Mohamed Nouri
(en convalescence)
RND
2018 Boudjemaâ Benmahfoud RND


Services publics[modifier | modifier le code]

Alimentation en eau[modifier | modifier le code]

L'alimentation en eau potable est assurée par l'agence de L'Algérienne des eaux. Elle dispose d'un grand réseau alimenté à partir du barrage Lakhal (Capacité : 30 hm3) à travers une station de pompage et une conduite de refoulement de 500 mm de diamètre. L'eau est disponible en continu dans chaque maison abonnée. En parallèle, il se trouve que toutes les maisons de la commune d'Ain-Bessem sont dotées chacune d'un ancien puits familial, des puits utilisés et entretenus par les services communaux d'hygiène, urbanisme et nettoyage, qui chaque début de l'année distribuent des briques hygiéniques aux habitants.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

La ville d'Aïn Bessem dispose d'un réseau de lignes de bus et de minibus, desservant 10 lignes, et un mode de transport taxi-locatif sur 4 lignes (Bouira, Sour-El-Ghozlane, El-Hachimia et Bir-Ghbalou). La ville était anciennement reliée à la ligne de chemin de fer Alger-Sour El Ghozlane via Bouira, Ain-Bessem, Ain-Hadjar (Aboutville) et Ain-Laloui (Bertille), supprimée en 1935 pour des raisons économiques, selon des archives de l’époque coloniale.

Le parc automobile est estimé à plus de 2813 voitures. La circulation routière dans la zone urbaine est facilitée par des artères spacieuses (14 m de large), tracées aux temps du colonialisme. Le stationnement est difficile dans la quasi-totalité des rues, à cause du non-respect des positions bimensuelles autorisées au stationnement. La commune a ouvert plusieurs espaces de stationnement aux taxis de location et un espace de stationnement pour bus, prévoyant la construction d'une gare routière. Cinq agences de location de voitures en libre-service de courte durée, sont ouvertes.

Voirie[modifier | modifier le code]

Aïn Bessem compte 60 voies publiques. La plus large (1 650 m de long et 14 m de large) est la rue Rabah Dermouche. La rue la plus étroite (largeur minimale 5 m) est celle nommée d'après le chahid Sâad M'Sili. La plus longue (2 520 m) est la rue colonel Si M'Hamed, mais la rue Commandant Si Lakhdar est la rue principale de la ville, longue de 1 150 m.

Historiquement, le transport à Ain-Bessem avait débuté par la création d'une entreprise privée, la SARL Loucif Slimane El-Charitti, et par l'utilisation des premiers omnibus à chevaux.

À partir de 1934, à l'ère des tractions, les notables de la ville disposaient de plusieurs modèles de tractions Citroën.

Les premiers chauffeurs de taxi ont commencé à circuler en 1961. À partir de 1966, d'autres ont desservi les lignes Ain-Bessem-Bouira-Sour El Ghozlane.

Pour ce qui est du transport inter-villes, les deux entreprises privées Sarl Benamara et celle de Tablati ont utilisé des véhicules modèles Renault Galion 58 et Berliet Escapade mais ont été concurrencées, puis mises en faillite, par l'entreprise nationale (SNTV) et ses cars modèle PHC Escapade, Berliet PLR-C et Berliet cruisair III.jpc et, à partir de 1985, par des véhicules de type Van Hool A500/2.

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Constructions du XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Plusieurs édifices ont été bâtis : l’église date de 1872, le groupe scolaire fut érigé en 1876, la prison (actuel siège de l'Hydraulique) en 1879 et la salle des fêtes fut construite en 1895.

Constructions du XXe siècle[modifier | modifier le code]

  • Palais de Justice : 1903
  • Hôpital civil Lawrence 40 lits : 1916
  • 1962 - 2018 : Construction de : Nouveau Hôpital à 120 Lits - Deux polycliniques à 90 lits - 04 dispensaires : 35 lits
  • Square publique : 1917
  • La grande rue est composée de grands édifices : Café le Glacier, de l’hôtel, et plusieurs bars et restaurants
  • Gare ferroviaire (actuel siège de la sous-préfecture) : 1927
  • Siège de la Mairie : 1932
  • Poste, banque et contributions diverses : 1932- 1936
  • Cinéma Select : 1932
  • Mosquée : 1934 (centre-ville)
  • Stade communale, initialement construit en hippodrome : 1936 et démoli et remplacé par un nouveau stade en 1975.
  • Stations d’essences : 1942
  • BP (encore en activité) Shell et Total (fermées en 1974) et remplacés par deux nouvelles stations modernes (Naftal et une Station privée).

Outre son chef-lieu, Aïn Bessem-centre a été composée à sa création des localités suivantes : Ouled Zidane et Ouled Ammar (deux portions de communes détachées de Bir Ghbalou), les Karmia, une partie d'Ouled Ammar (dites Houachria et Maïchia), Sidi Yahia, composées de Ouled Brahim et Ouled Ziane, Cheboubia, Ouled Lamri, Chaabet Laafia, El Djemaa, El Anceur Labiod, Ouled Belkheir, Sidi Yahia, Ouled Youcef, Ouled Sidi Slimane, Louhaidia, El Mizarguia, Beni M'Sil, Ouled Chouachi, Laouissat, Ouled Madani, El Messabihia, Deraissia, Mouataâ. La ville d’Ain-Bessem fut construite en zone urbaine moderne à partir de 1872. Elle dispose ainsi de plusieurs critères d’aménagement des normes urbanisées. Dans le centre-ville, il y a deux espaces verts de 24 000 m2 chacun, séparés par la grande rue longue de 1,5 km.

La ville est composée d'une centaine d'ilots regroupés dans un espace de plus 2,7 km2. Chaque îlot compte plusieurs maisons construites en briques rouge et tuiles rouge (Altérac) dont les façades alignées délimitent les rues et les places de la ville.

Plusieurs villas différentes érigées par des colons et diverses habitations à différents matériaux de construction datant de 90 à 120 ans sont recensées dans la ville ; plusieurs de ces habitations ont été démolies et reconstruites.

Les quartiers sont reliés les uns aux autres par un réseau routier moderne dont les trottoirs sont en pierre taillée – de larges rues de 12 à 14 m longées d’arbres (mûriers, ormes, eucalyptus, et platanes).

Les rues sont au nombre de 34 dont chacune est indépendante de l’autre avec une longueur variable allant de 700 m à 1 600 m, configurées sur une zone de forme rectangulaire. Les édifices publics sont placés au centre-ville.

Actuellement, plusieurs nouvelles constructions : palais de justice, salle omnisports, piscine olympique, hôtel de ville, commissariat de police, subdivision services agricoles et subdivision des services hydrauliques sont érigés dans des poches urbaines, initialement des jardins.

La Commune d'Ain-Bessem est considérée surtout comme une zone agricole, également en raison de l’exigüité de la ZUN (zone d’urbanisme) qui se trouve déjà aux confins des terres agricoles. Plusieurs décrets municipaux ou régionales ont pour objet l'interdiction de toute nouvelle construction dans les zones agricoles (décret présidentiel).

Ain Bessem est une région agricole disposant de plusieurs milliers d'hectares réservés à la céréaliculture : 7 200 ha pour les maraîchages (Pomme de terre en culture dominante : 2 560 hectares irrigués à partir du barrage et des oueds). Toutes les terres agricoles sont confiées aux Exploitants Agricoles Collectif (EAC) constitué en groupe : Maximum : 12 et minimum : 4 où chaque membre dispose de 03 hectares à exploiter.

Ain Bessem abrite de nombreux monuments datant de l'époque coloniale : le square, l'opéra (aménagé en mosquée), l'église catholique, le groupe scolaire, la mairie, le siège de la gendarmerie nationale, 450 villas des anciens Colons et de nombreuses et récentes bâtisses publiques telles que : le palais de justice, l’hôtel des finances, la direction des services agricoles, le siège de la Daira, deux commissariats de police, la sous-direction des forêts et plus de 4500 logements de 1974 - 2016.

Ain-Bessem est une commune située sur un espace foncier plat appartenant à plus de 93 % des terres aux services des réserves foncières étatiques. Les propriétaires privés ne disposent que de moins de 7 % de terres morcelées en raison des actions de partage sur héritage. Au total, la superficie totale des terres agricoles est estimée à plus de 9 700 ha dont 110 hectares d'arbres fruitiers. Elle dispose d’un patrimoine architectural datant de l’an 1872, une église et plusieurs édifices publics :

  • Salle des fêtes (1924)
  • Groupe scolaire (1908)
  • La Mairie (1932)
  • Marché public
  • La mosquée (1936)
  • Le square (1872)
  • Ancienne gare ferroviaire (1912) - siège actuel de l'Assemblée populaire communale
  • École de garçons (1905)
  • le centre-ville érigé avec alignement précis (1906)

Avant les années 1990, la ville comptait un patrimoine industriel représenté par plusieurs unités de production :

  • EMACOB (Carrelage Granito de réputation Nationale)
  • Entreprise Intercommunale (EIT) spécialisée dans la construction : 2 800 logements réalisés avant 1998, date de sa fermeture
  • ONCV (Usine-Cave) spécialisée dans la production de vin
  • ECOTEC et ses 1 100 logements réalisées
  • ONAMA (Matériel agricole)
  • ENACHYD (Moteur Hydraulique)
  • SONIPEC (Cuir et habillement)
  • SEMPAC (Semoules)
  • ONAB (Aliments de Bétails), en activité
  • CAPCS (Matériel agricole)
  • OFLA (Fruits et légumes)
  • l’ENTRAWIBO (Bâtiments)
  • ERTUR (Bâtiments et travaux urbains)
  • SONATIT (Forage et hydraulique)
  • CASSAP (Céréales)
  • ADE (Algérienne des Eaux), en activité
  • OPIBO (Irrigation et drainage), en activité
  • Banques et assurance (CNMA, BADR, SAA et CAAT), en activité
    • 3 Agences (Postes et télécommunications), en activité
  • Subdivisions techniques :
    • DIB (Subdivision des ponts et chaussées)
    • SUCH (Subdivision des travaux publics et urbanisme)
    • Subdivision hydraulique

A priori, 70 % de ces structures économiques ont été mises en sommeil durant les années 1990, soit par voie de fermeture ordonnée, soit par faillite, soit par décision locale.

Pour le patrimoine artistique, la Commune dispose de trois maisons de la culture (Bouguermouh, FAJ et la maison de la polyclinique). Malheureusement, pour des raisons techniques et de manque d’éducateurs, ces espaces spacieux sont sous-utilisés.

Le patrimoine linguistique repose sur plusieurs langues parlées : arabe (100 %), tamazigh-kabyle (10 %), et des langues étrangères étudiées et comprises par la population : français (75 %), anglais (8 %), espagnol (6 %) et allemand (2 %).

Démographie[modifier | modifier le code]

Les statistiques de la population de la région des Aribs (Ain-Bessem) selon les cartes également détaillées et archivées au niveau de l'APC d'Ain-Bessem révèlent que cette région fut longtemps peuplée par des tribus rassemblées depuis des siècles et ayant connu la succession de toutes les dynasties berbères, byzantines et arabes, sans jamais s'expatrier ailleurs. Ainsi les tribus des Arribs, des Mettenane et des Beni-Jaâd y sont présentes depuis plusieurs siècles.

Les régions de « Mettenane » désignent les populations qui se trouvent dans la partie géographique Nord de la ville d'Ain-Bessem à savoir : Ouled Brahim, Ouled Aich, Kraimia, El-Gheraba, Ouled Guelmame, El-Mahfadia, el Houdjaj (Madani et Djeddou) Deraissia - Ouled Belkhir - Chaboubia - Ouledyoucef - Ouled El Ameri - El Grainia - El-Massabhia, Ouled Bouchouaoua - Beni M'sil - Ouled Rabah - Oued Chouachi - Ouled Sidi Slimane, El-Djeridat et Sidi Yahia (Bourg urbanisé) assurant la délégation cantonale et la représentativité des tribus de Mettenane (plus forte concentration des populations d'Ain-Bessem).

La majorité parle l'arabe, la langue française est peu parlée mais utilisée par les universitaires.

Les Régions des Arribs sont situées au sud de la Commune d'Ain-Besem et se limitent à Ouled Zidane, Ouled Amar, Tararfa, El-Haouachria, Ain-Hazem, Dakkafla, Oued Khebathna, Ouled Aliane, ouled M'hia, El-Baâtitt, El-Djakalia, Guelta Ezzergua, Gourraâ, El-Maaîchia et El-Zenaiguia. Malgré le nombre de tribus, cette population est moins nombreuse celle du nord. Ces habitants sont en majorité arabophones mais comptent un grand nombre de francophones et d'anglophones.

Les régions situées au nord-ouest d'Ain-Bessem, sont sous-divisées en trois fratries fondamentales à justifier leur étroite appartenance ethnique à Beni-Jaâd : El-Mokrani, Madjéne et Talahlou (arabophones).

Chaque population forme une tribu anciennement distribuée et appelée par un usage traditionnel d’après le domicile, c'est-à-dire la dachra dont elle relève ou dénommée généralement suivant le nom d'un saint ou d'un vieux sage, ce qui a donné naissance à huit tribus du nord : Ouled Kaddour, Zaouiet Sidi Salem, Ouled Ben Kharoub El-Haouadchia, Ouled Rabia, El-Chnainia, El-Mouaziz et Medouilia.

Dans la ville d'Ain-Bessem il y'a aussi des berbérophones représentés par des anciennes familles kabyles venues avant le XIXe siècle des régions de Beni Ouacif (Kabylie) et de Beni -Yenni.

Exposition L'art est un auxiliaire de préserver l'histoire de la révolution[modifier | modifier le code]

La visite du président Houari Boumédiène à la ville de Aïn-Bessem en 1974 pour le vernissage de l'exposition de l'artiste peintre Abdelmonem Sahraoui au siège du FLN. Exposition sous le slogan "L'art est un auxiliaire de préserver l'histoire de la révolution". Le président Houari Boumédiène accompagné de Ahmed Medeghri (ministre de l'Intérieur) et de Abdelaziz Maoui (ministre du tourisme) et reçu par Saïd Bouziane (maire de Aïn-Bessem) et de Abdelmonem Sahraoui (artiste-peintre).

Sports[modifier | modifier le code]

Un premier club sportif nommé Stade Ain Bessemois (SAB) fut créé à l’ère coloniale le , à l’initiative du maire de la commune M. Jules Mongellaz (viticulteur) et de l’administrateur général Charles Mourgues (agent des impôts) sous l'influence d'un riche colon (propriétaire terrien), viticulteur exerçant la fonction de délégué communal de la Commune Mixte d'Ain Bessem, connu sous le nom d'Olivier Deuze (originaire de Martigues dans les Bouches-du-Rhône en Provence)[pas clair].

Le SAB a été engagée dans la Ligue d'Alger de Football Association, appelée également Ligue d'Alger de football, créée en 1899 pour développer le football colonial. Après avoir assuré des activités sportives durant presque 43 ans, elle a disparu en 1962, date de l’indépendance de l'Algérie.

Le , le Stade Ain-Bessemois reçoit officiellement son drapeau de l’union fédérale de football de France, pour participer au championnat relevant de la ligue de football d’Alger.

L’époque coloniale n’est retenue uniquement comme un simple repère historique confirmant la pratique du football dans la ville d'Ain Bessem (1924-1962) où le SAB participa sans interruption au championnat de la ligue d’Alger de 1926 à 1961.

Dès l’indépendance, le Club a été algérianisé et prit alors le nom de Hamzaouia Club Ain Bessem (HCAB) en mémoire du jeune martyr Saâd Hamza. Le HCAB fut retenu par le ministère des sports algérien pour participer au premier critérium (championnat national) organisé par l'Algérie indépendante. Le HCAB engagé dans le groupe B-Centre Alger termina dernier de cette compétition.

La saison sportive 2020-2021 a été reportée en cause de la pandémie de Covid19. Les activités du HCAB sont mises en veilleuse à la suite de cette décision de la Fédération algérienne de football (FAF).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Brune (1912-1973), écrivain et journaliste
  • Khalida Toumi (1958), ministre de la Culture
  • Abdelmonem Sahraoui (1936-1976), artiste peintre
  • Assia Djebar (1936-2015), femme de lettres algérienne d'expression française
  • Lakhdar Brahimi, ministre des affaires étrangères et représentant ONU (scolarisé à Ain-Bessem)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le maire de Bouira out », sur lexpression.dz (consulté le ).
  2. « Wilaya de Bouira : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  3. « Les Dignitées romaines en Afrique », Revue Africaine, vol. 9, no 54,‎ (lire en ligne [archive du ]).
  4. Delaporte, « Inscription d'Aïn-Bessem », Revue africaine, (consulté le )
  5. Hassina Amrouni, « Sour El Ghozlane ou le rempart des gazelles », Mémoria,‎ (lire en ligne [archive du ]).
  6. « le pays des Isaflenses », dans L'Histoire Universelle depuis le commencement du monde jusqu’à présent traduit de l'anglois d'une société de gens de lettres, (lire en ligne).
  7. « colonisation », dans Recherches sur l'histoire de la partie de l'Afrique septentrionale connue sous le nom de régence d'Alger et sur l'administration et la colonisation de ce pays à l'époque de la domination romaine, (lire en ligne).
  8. « Mémoire sur notre établissement dans la province d'Oran », .
  9. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
  10. « Algeria Municipalities », sur www.statoids.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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