Championnat de France de football de National
Sport | Football |
---|---|
Création | 1993 |
Autre(s) nom(s) | National 1 (1993-1997) |
Organisateur(s) | FFF |
Éditions | 29 |
Périodicité | Annuelle |
Nations | France |
Participants | 18 |
Statut des participants |
Professionnel Semi-professionnel Amateur |
Site web officiel | Site officiel |
Hiérarchie | 3e niveau |
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Niveau supérieur | Ligue 2 |
Niveau inférieur | National 2 |
Tenant du titre | Stade lavallois (2021-2022) |
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Plus titré(s) |
Clermont Foot (2) Nîmes Olympique (2) LB Châteauroux (2) Red Star FC (2) SC Bastia (2) |
Meilleur(s) buteur(s) | Kevin Lefaix (87) |
Plus d'apparitions | Vincent Di Bartolomeo (320) |
National 2022-2023
Le championnat de France de football National est une compétition de football constituant le troisième niveau des compétitions masculines en France. Créé en 1993 sous l'appellation National 1 pour remplacer l'ancien championnat de France de football de troisième division en une poule unique, il se déroule annuellement sous la forme d'un championnat opposant dix-huit clubs professionnels et amateurs. Une saison du championnat commence en été et se termine au printemps suivant.
Organisé par la Fédération française de football, le National est le plus haut niveau ouvert aux équipes amateurs, mais les réserves professionnelles ne peuvent y participer. Originellement divisé en deux groupes de 18 clubs, le National, ou National 1, prend son nom et sa forme actuels en 1997, date à partir de laquelle il oppose 20 clubs répartis en un seul groupe. Depuis 2013, le National est réduit à 18 clubs.
Avec 10 saisons consécutives, le Pau Football Club et le Paris Football Club détiennent le record de longévité dans ce championnat dont la viabilité, mais également la professionnalisation à moyen terme sont régulièrement débattus. Néanmoins à l'entame de la saison 2019-2020, aucun club n'a déposé le bilan depuis trois saisons, une première.
Historique
Vers un troisième niveau semi-professionnel
Dès la création de la Division Nationale en 1970, championnat provisoire destiné à assurer une transition entre la Division 2 professionnelle et la Division 2 open, de nombreuses critiques sont émises à son sujet, et le président de Paris-Joinville affirme : « ce National aurait une utilité s’il amenait dans l’avenir, des clubs des grandes villes comme Brest, au championnat professionnel de division 2 »[A 1].
De ce fait, la Division 2 open, divisée en deux groupes de 18 équipes chacun[A 2] est jugée comme « un poids considérable pour le football français » en raison de sa « faible qualité de jeu » et de son « hétérogénéité »[A 3]. Pour pallier cette situation, la Fédération française de football engage une grande réforme appliquée en 1993. Ainsi, en 1991-1992, juste avant la réforme, le championnat de France se composait d'une Division 1 professionnelle à 20 clubs, d'une Division 2 de deux groupes de 18 clubs professionnels et amateur, d'une Division 3 de six groupes de 16 clubs amateur et réserves professionnelles, et d'une Division 4 de huit groupes de 14 clubs amateur. Conséquemment, les championnats nationaux comptaient 264 équipes inscrites.
Pour la concrétisation de sa réforme, la FFF décide que la Division 2 1992-1993 verrait les équipes classées de la douzième à la dix-huitième place de chaque groupe, soit 14 équipes, reversées dans un nouveau championnat de troisième niveau : le National 1, qui remplace la Division 3. Ainsi, en 1993-1994, la Division 2 compte un groupe unique de 22 équipes professionnelles[1]. Les meilleures équipes[note 1] de chaque groupe de l'ancienne Division 3 complètent le nouveau championnat de National 1.
La création du National 1 s'accompagne de la création du championnat de National 2 au quatrième niveau national en lieu et place de la Division 4, dont la plupart des clubs vont alimenter un nouveau cinquième niveau national : le National 3.
Le nouveau championnat de National 1 compte deux groupes de 18 équipes professionnelles et amateur. De ce fait, il récupère la formule de l'ancienne Division 2 open. Le premier règlement prévoit la promotion des deux premiers de chaque groupe en Division 2 et la relégation des trois derniers de chaque groupe en National 2.
Le National 1 (1993-1997)
Le Championnat National est créé en 1993 sous le nom de National 1 à la suite d'une réforme des compétitions. Il remplace l'ancienne Division 3 créée en 1970. De 1993 à 1997, le National 1 est constitué de deux groupes de dix-huit équipes en remplacement des 6 groupes de 16 équipes de l'ancienne Division 3.
Le National à vingt clubs (1997-2013)
En 1997, le National 1 change de nom pour s'appeler désormais National.
En 2005, le National est marqué par l'affaire de la non-montée en Ligue 2 de l'ASOA Valence. Le club, relégué de Ligue 2, venait d'atteindre l'objectif de remontée immédiate à l'échelon supérieur grâce à une seconde place en National 2004-2005 mais la DNCG s'est opposée à sa montée en raison de son déficit de 1 300 000 €[2]. Le club drômois est contraint de repartir en Division d'honneur.
De la saison 1997-1998 jusqu'à la saison 2012-2013, le National comprend un groupe unique de vingt clubs. Cependant, pour la saison 2010-2011, à la suite de la réintégration à la dernière minute par la DNCG du RC Strasbourg (qui devait au préalable être rétrogradé en CFA pour raisons financières), le National comprenait 21 clubs[3].
Depuis cette date, le National 1 a aussi plus de relégations à cause du plus grand nombre de clubs, ce qui permet aux différents groupes de CFA d'avoir plus de clubs promus dans cette ligue.
Le National à dix-huit clubs (depuis 2013)
En 2011, la Fédération française de football s'engage dans une grande réforme de ses compétitions, dans l'objectif de rendre les championnats plus attractifs et d'en augmenter le niveau et la qualité. Dans l'optique d'un passage à 18 clubs, la saison 2012-2013 est marquée par six relégations sportives au lieu de quatre. Ainsi, à partir de 2013-2014, le National ne compte plus que 18 clubs au lieu de vingt[4].
En dehors des clubs professionnels, les joueurs évoluent généralement sous contrat fédéral, à 1 831,5 euros brut par mois pour la saison 2012/2013[5]. À terme, la question de la professionnalisation de ce championnat se pose, à l'instar d'autres grands pays européens comme l'Allemagne où la troisième division est professionnelle depuis la saison 2008-09. La Ligue de football professionnel est cependant réticente face à la nécessité de partager ses recettes (droits de retransmission télévisée, etc.) entre 58 clubs actuellement[non neutre].
En 2014, Luzenac AP se voit refuser la montée, pourtant obtenue sportivement, en raison de la capacité insuffisante de son stade. Le club doit repartir en Régional 1 et ne sera dédommagé que de 2 000 euros.
À partir de la saison 2016-2017, le 3e du championnat doit passer par un barrage contre le 18e de Ligue 2 pour monter, alors que les 4 derniers sont relégués en National 2.
Depuis que les barrages ont été introduits pour la promotion en Ligue 2, 3 clubs ont réussi à monter en Ligue 2 BKT.
En 2021, les clubs de National demandent la création d'une Ligue 3 professionnelle pour remplacer le National, alors que quasiment tous les joueurs vivent déjà du foot dans cette division.[6]
Palmarès et statistiques
Palmarès par saison
La Fédération française de football a établi un palmarès prenant en compte toutes les saisons disputées sous les appellations National 1 et National, c'est-à-dire les éditions du championnat de troisième niveau depuis 1993[7].
Ainsi, depuis 1993, seuls le Nîmes Olympique, en 1997 et 2012 ; Clermont Foot en 2002 et 2007 ; LB Châteauroux, en 1994 et 2017 ; Red Star FC en 2015 et 2018 et le SC Bastia en 2011 et 2021 ont remporté deux titres de champion. Le fait que les meilleures équipes soient promues en Ligue 2 rend impossible le fait qu'un même club remporte deux titres consécutifs.
National 1 (1993-1997)
Saison | Champion | Vice-champion |
---|---|---|
1993-1994 | LB Châteauroux | EA Guingamp |
1994-1995 | FC Lorient | SAS Épinal |
1995-1996 | Sporting Toulon Var | Stade briochin |
1996-1997 | Nîmes Olympique | ES Wasquehal |
National (depuis 1997)
En italique, les clubs ayant perdu les barrages L2/NAT.
Palmarès par club
Rang | Clubs | 2021-2022 | Titre(s) | Année(s) |
---|---|---|---|---|
1 | Clermont Foot | Ligue 1 | 2 | 2002, 2007 |
Nîmes Olympique | Ligue 2 | 2 | 1997, 2012 | |
LB Châteauroux | National 1 | 2 | 1994, 2017 | |
Red Star FC | National 1 | 2 | 2015, 2018 | |
SC Bastia | Ligue 2 | 2 | 2011, 2021 | |
6 | FC Lorient | Ligue 1 | 1 | 1995 |
SC Toulon | National 2 | 1 | 1996 | |
AC Ajaccio | Ligue 2 | 1 | 1998 | |
CS Louhans-Cuiseaux | National 2 | 1 | 1999 | |
AS Beauvais | National 2 | 1 | 2000 | |
Grenoble Foot 38 | Ligue 2 | 1 | 2001 | |
Besançon RC | National 3 | 1 | 2003 | |
Stade de Reims | Ligue 1 | 1 | 2004 | |
Valenciennes FC | Ligue 2 | 1 | 2005 | |
Chamois niortais FC | Ligue 2 | 1 | 2006 | |
Vannes OC | National 2 | 1 | 2008 | |
Istres FC | National 3 | 1 | 2009 | |
Évian Thonon Gaillard FC | National 3 | 1 | 2010 | |
US Créteil-Lusitanos | National 1 | 1 | 2013 | |
US Orléans | National 1 | 1 | 2014 | |
RC Strasbourg Alsace | Ligue 1 | 1 | 2016 | |
Rodez AF | Ligue 2 | 1 | 2019 | |
Pau FC | Ligue 2 | 1 | 2020 | |
Stade lavallois | Ligue 2 | 1 | 2022 |
Statistiques et records
Chiffres records
- 91 points : le plus grand nombre de points : SC Bastia (2011)
- 27 victoires : le plus grand nombre de victoires sur une saison : SC Bastia (2011)
- 10 points : le plus petit nombre de points obtenus : AC Arles (1994)
- 15 points : le plus petit nombre de points obtenus en poule unique : SAS Épinal (2015)
- 30 défaites : le plus grand nombre de défaites sur une saison : FC Gueugnon (2011)
- 31 buts : meilleur buteur sur une saison : Gregory Thil avec l'US Boulogne (2006-2007)
Double montée National/Ligue 2/Ligue 1
Depuis la création du National en 1993, 11 clubs ont réussi l'exploit d’enchaîner deux montées consécutives pour se hisser jusqu'en Ligue 1 d'une saison sur l'autre, 4 clubs sont même parvenus à remporter les deux titres de champion de France mis en jeu dans chacun des deux championnats, il s'agit dans l'ordre chronologique de :
- EA Guingamp (vice champion de National 1 en 1994 et 2 de division 2 en 1995)
- CS Sedan-Ardennes (2e de National en 1998, 2e de Division 2 en 1999)
- Toulouse Football Club (4e de National en 2002, champion de Ligue 2 en 2003) - Nota : en 2002, les quatre premiers étaient promus pour cause de réforme du championnat de L1 (passage de 18 à 20 clubs)
- Valenciennes FC (champion de National en 2005, champion de Ligue 2 en 2006) Dans l'histoire du football français c'est la première fois qu'un club réalise un doublé dans 2 niveaux différents.
- AC Arles-Avignon (3e de National en 2009, 3e de Ligue 2 en 2010)
- Évian Thonon Gaillard FC (champion de National en 2010, champion de Ligue 2 en 2011)
- SC Bastia (champion de National en 2011, champion de Ligue 2 en 2012)
- FC Metz (2e de National en 2013, champion de Ligue 2 en 2014)
- GFC Ajaccio (3e de National en 2014, 2e de Ligue 2 en 2015)
- RC Strasbourg (champion de National en 2016, champion de Ligue 2 en 2017)
- SC Amiens (3e de National en 2016, 2e de Ligue 2 en 2017)
Évolution du nombre de buts marqués chaque saison
La moyenne se base uniquement sur les saisons à 18 clubs (système actuel)
soit 4 988 buts en 7 saisons (2018-2019 inclus) et une moyenne de 712,57 buts par saison
- la saison 1997/98 se joue à 18 clubs à la suite du forfait général du FCO Charleville et du FC Bourges ;
- la saison 1998/99 se joue à 19 clubs à la suite du forfait général du Sporting Toulon ;
- la saison 2010/11 se joue à 21 clubs et prend en compte le forfait du FC Gueugnon sur les 8 dernières journées sur le score de 3-0 ;
- la saison 2017/18 se joue à 17 clubs à la suite de la rétrogradation du SC Bastia (cette saison n'est pas prise en compte dans les moyennes).
Meilleurs buteurs
Meilleurs joueurs
Durant les saisons 2009-2010 et 2010-2011 et depuis la saison 2014-2015, un trophée du meilleur joueur de National est attribué. Ce sont les entraîneurs qui l'élisent en donnant 3 et 1 point aux deux meilleurs joueurs de l'équipe adverse.
Année | Joueur | Club |
---|---|---|
2009-2010 | Laurent David | Stade plabennecois |
2010-2011 | Laurent David | Stade plabennecois (2) |
2012-2013 | N'Golo Kanté | US Boulogne |
2014-2015 | Pape Sané | Bourg-Péronnas |
2015-2016 | Nicolas Pépé | US Orléans |
2016-2017 | Medhy Guezoui | US Quevilly-Rouen Métropole |
Affluences
Le Championnat National rassemble en moyenne 2 000 spectateurs par match pour la saison 2013/2014[8].
Le record en terme d'affluence moyenne par match date de la saison 2015-2016, et est détenu par le RC Strasbourg avec 15 916 spectateurs par match[9], ce qui classe ce club non seulement premier de National, mais également 13e toutes divisions confondues pour la saison 2015-2016. À noter que le record précédent lui était également attribué avec 13 310 spectateurs en moyenne par match[10].
Le record d'affluence sur un match est détenu par le Racing Club de Strasbourg lors de la saison 2014-2015 avec 27 820 spectateurs le vendredi 22 mai, lors de la 34e journée et la réception de l'US Colomiers, le club de Colomiers n'ayant officiellement envoyé aucun supporter en déplacement, la tribune Visiteurs a été exceptionnellement ouverte aux Strasbourgeois.
Rang | Rencontre | Saison | Journée | date | Affluence |
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1 | RC Strasbourg - US Colomiers | 2014-2015 | J34 | 22.05.15 | 27 820 |
2 | RC Strasbourg - USL Dunkerque | 2015-2016 | J34 | 03.06.16 | 26 145 |
3 | RC Strasbourg - Amiens SC | 2015-2016 | J32 | 13.05.16 | 26 053 |
4 | RC Strasbourg - SR Colmar | 2015-2016 | J8 | 26.09.15 | 26 022 |
5 | RC Strasbourg - SR Colmar | 2014-2015 | J21 | 13.02.15 | 25 096 |
6 | RC Strasbourg - CA Bastia | 2015-2016 | J31 | 06.05.16 | 23 574 |
7 | RC Strasbourg - SR Colmar | 2013-2014 | J28 | 11.04.14 | 20 403 |
8 | RC Strasbourg - Luçon VF | 2015-2016 | J29 | 22.04.16 | 19 292 |
9 | Le Mans FC - Stade lavallois MFC | 2018-2019 | J13 | 10.11.18 | 18 985 |
10 | FC Metz - AS Cherbourg | 2012-2013 | J37 | 17.05.13 | 18 545 |
Longévité
Le Pau Football Club (de 1998-1999 à 2007-2008), l'AS Cannes (de 2001-2002 à 2010-2011) et l'US Boulogne (2012-2013 à 2021-2022) détiennent le record de longévité en National, avec 10 saisons jouées consécutivement.
Participation aux compétitions européennes
En tant que championnat de troisième niveau, le National n'offre pas de place qualificative pour les compétitions européennes. Toutefois, les clubs de National sont éligibles à la place offerte par une victoire en Coupe de France. Ainsi, il est déjà arrivé qu'un club de National dispute une compétition continentale.
En 1996, le Nîmes Olympique, bien que premier relégué en National 1, atteint la finale de la Coupe de France, perdue contre l'AJ Auxerre[11]. Ce parcours exceptionnel couplé au doublé coupe-championnat de l'AJA qualifie Nîmes Olympique pour la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe la saison suivante. Le club gardois atteint les huitièmes de finale, où il est éliminé en match aller-retour par l'AIK Fotboll, un club suédois[12].
L'Amiens SC, finaliste face au RC Strasbourg en Coupe de France 2000-2001 n'aura pas la chance du Nîmes Olympique. En 2011-2012, l'US Quevilly, finaliste face à l'Olympique lyonnais, n'est pas non plus qualifié pour les échéances européennes.
Organisation
Format de la compétition
Clubs participants
Contrairement à l'ancienne Division 3, le National n'est pas ouvert aux meilleures réserves des clubs professionnels. Celles-ci évoluent désormais au mieux en CFA, le quatrième niveau des compétitions.
Depuis la réforme des championnats de la Fédération française de football de 2013, le championnat National compte désormais 18 clubs. Clubs amateurs et professionnels se côtoient en National. Les relégués de Ligue 2 ont le droit de conserver leur statut professionnel pendant les deux saisons suivant leur descente, ce qui limite à six le nombre de clubs professionnels en National. Des dérogations sont possibles pour augmenter temporairement ce nombre.
Pour voir la liste des clubs participants au championnat actuel, consultez la page sur le Championnat de France de football National 2019-2020.
Éléments de règlement
En National, le barème de points est le suivant : 3 points pour une victoire, un point pour un match nul et aucun point pour une défaite[13]. Depuis la réforme des championnats de la Fédération française de football de 2013, le championnat National, qui compte désormais 18 clubs, voit les deux équipes arrivées en tête promues en Ligue 2 et obtenir le statut professionnel. Le troisième affronte le club classé 18eme en L2 la saison précédente ; le vainqueur joue en Ligue 2 la saison suivante, le perdant jouera en National. Un club amateur promu en Ligue 2, où le statut professionnel est obligatoire, peut refuser la montée s'il décide de ne pas changer de statut. Dans ce cas, le premier relégable de Ligue 2 est repêché.
Les quatre équipes classées de la quinzième à la dix-huitième place sont quant à elles reléguées en CFA pour l'exercice suivant[14]. La descente en CFA s'accompagne automatiquement de la perte du statut professionnel. Les autres équipes sont maintenues en National[15], sauf décision administrative contraire.
En cas d'égalité de points au classement, les équipes sont départagées selon les critères suivants[13] :
- Résultat lors des face-à-face ;
- Différence de buts lors des face-à-face ;
- Différence de buts générale ;
- Nombre de buts inscrits dans la compétition ;
- Classement selon le Carton Bleu (Classement du fair-play) ;
- Tirage au sort.
Si une équipe est rétrogradée administrativement ou décide de se retirer du championnat, les repêchages concernent les équipes reléguées dans l'ordre de leur classement final[15]. Si le repêchage de tous les relégables ne permet pas d'atteindre le compte des 18 clubs, les meilleurs deuxièmes de CFA sont alors promus en National[16].
Les clubs participants au National sont dans l'obligation d'engager leur équipe première en Coupe de France, une équipe U19 en coupe Gambardella 2014-2015, une équipe réserve sénior en championnat, et deux équipes de jeunes[16].
Aspects socio-économiques
Éléments économiques et financiers
Dans les années 1990, les clubs de National 1 se sentent lésés financièrement par les subventions régionales. Ainsi, en 1994, le président de l'US Avranches démissionne en affirmant ceci à la presse : « Comment ne pas réagir lorsque l’on prend connaissance des subventions du Conseil régional : 3,5 millions de francs au Stade Malherbe de Caen, 1 million au basket de Caen, 700 000 francs au Hockey club de Caen. Pour nous, deuxième club de football de Basse-Normandie, rien. [...] Sans jalousie aucune, je constate l’injustice et je suis las du système »[A 4].
Les clubs reçoivent des indemnités de déplacement de la part de la FFF. En 2011, elles s'élevaient à 150 000 € fixes plus 7 € par kilomètre, soit environ 255 000 €[4].
En 2013-2014, le prix moyen d'un billet de National est de 6,70 € pour des recettes totales d'environ 2,9 millions[17].
Pour la saison 2015-2016, le prix du billet le plus élevé est de 20 €, le tarif "Gala" du RC Strasbourg Alsace.
Couverture médiatique
Presse écrite et numérique
Les journaux régionaux accordent une place importante aux clubs de National dans leurs pages. C'est le cas notamment de L'Alsace et des Dernières Nouvelles d'Alsace pour le RC Strasbourg et les SR Colmar, d'Ouest-France pour l'US Avranches, le Vendée Luçon Football et le Vendée Poiré-sur-Vie Football, du Parisien pour le Red Star Football Club et le Paris FC, du Courrier Picard pour le FC Chambly, de La Voix du Nord pour l'US Boulogne CO et l'USL Dunkerque, ou encore de La République des Pyrénées et Sud-Ouest pour le Pau Football Club, etc.
Le webmédia Foot-national.com, qui publie régulièrement des mises à jour sur le championnat National, diffuse occasionnellement des matchs en streaming sur son site web[18]. Le site web propose également un service de matchs en direct avec évolution instantanée des scores et des classements.
Radiodiffusion
La radio France Bleu couvre le National grâce à ses antennes régionales partout en France. Par exemple, en 2014-2015, France Bleu Picardie retransmet en direct tous les matchs de l'Amiens Sporting Club Football et encourage le club sur les réseaux sociaux avec le hashtag #AllezAmiens[19]. Le , à l'issue de la saison, France Bleu Alsace organise une émission spéciale de 26 minutes sur le Racing Club de Strasbourg[20]. À noter également que le hashtag #AllezRacing est régulièrement utilisé par le club strasbourgeois. Sur Twitter, les matchs de Strasbourg sont à trois reprises dans les sujets les plus discutés de France[réf. nécessaire].
Retransmission télévisuelle
En 2010-2011, les matchs du RC Strasbourg contre Amiens SC, les SR Colmar, et l'AS Cannes sont retransmises en direct respectivement par France 3 Picardie, France 3 Alsace et France 3 Côte d'Azur[21]. Très peu d'autres rencontres sont diffusées à la télévision.
À l'occasion de la saison 2012-2013, la Fédération française de football diffuse avec le site Dailymotion un match à chaque journée en streaming gratuit[22]. Il s'agit de la première fois en France qu'un championnat est diffusé gratuitement et est accessible à tous[22]. La première rencontre diffusée est Amiens SC-SR Colmar[22].
Un projet dirigé par l'ancien joueur David Théophile à travers sa société Visiofoot. Le dispositif comprend 4 caméras. Emmanuel Moine est aux commentaires, accompagné d'un consultant issu du club qui joue à domicile. Antoine Gubetti (remplacé au bout de 6 matchs par Vincent Magniez) est, quant à lui, sur le bord de terrain pour recueillir les impressions des joueurs et entraîneurs. Lors de la dernière journée (Poiré Sur Vie - Vannes OC[23]) le bilan de cette retransmission se résume en chiffres : Plus de 2 millions de connexions (près de 45 000/match en moyenne), 70 buts en direct le tout dans les 14 stades.
De la saison 2013/2014 à la saison 2015/2016, Ma chaine sport diffusait 1 match par journée et 3 en mini-multiplex les 2 dernières journées.
Dès la saison 2016/2017, c'est le Groupe Canal+ qui possède les droits de diffusion[24]. 1 match par journée est diffusé sur Canal+ Foot, ainsi qu'un mini-multiplex de 3 rencontres pendant la dernière journée de la phase aller ainsi qu'aux 2 dernières journées de la saison. Quant au reste des rencontres du championnat, elles sont diffusés gratuitement sur le site web de la FFF. En plus de cette couverture, quelques affiches par saison peuvent être proposées sur les antennes régionales de France 3.
Notes et références
Notes
- Les réserves professionnelles ne pouvant accéder au National, les équipes classées juste après sont promues à leur place.
- Le Toulouse Football Club, quatrième, est également promu.
- L'ASOA Valence ne monte pas pour raisons financières.
- Le Luzenac AP ne monte pas pour raisons financières.
- Le Paris FC perd les barrages face à l'US Orléans LF mais monte quand même à la suite de la rétrogradation administrative du SC Bastia.
- L'US Boulogne CO ne monte pas à la suite de l'annulation des barrages.
Références issues de la thèse Le football de haut-niveau en France
- Ravenel 1997, p. 106.
- Ravenel 1997, p. 105.
- Ravenel 1997, p. 115.
- Ravenel 1997, p. 287
Autres références
- « Division 2 1994 », sur footballenfrance.fr (consulté le ).
- « Football : le précédent de l’AS Valence, fauché en plein vol », sur ledauphine.com, (consulté le ).
- Le Grand cirque du National, Football.fr.
- Dino Zoff, « National, CFA, CFA2 - Que va changer la réforme ? », (consulté le ).
- UNFP, « Statut du Joueur Fédéral - Statut_du_Joueur_Federal_2012-2013_01.pdf : Saison 2012/2013 » [PDF] (consulté le ).
- « Football. Une Ligue 3 pour remplacer le National ? », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- « Fédération Française de Football > Rétro > Palmarès > Championnats> National », sur fff.fr, (consulté le ).
- Alexandre Chochois, « Affluences : Quelle fréquentation dans les stades de National, CFA et CFA2 ? », (consulté le ).
- « 13e affluence de France », sur www.rcstrasbourgalsace.fr (consulté le )
- « 13310 en moyenne », sur RC Strasbourg.
- Christophe Tarrisse, « Revivez la finale de la Coupe de France 1996 entre Auxerre et Nîmes », sur france3-regions.blog.francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Nîmes et la Coupe d'Europe », sur planetenimesolympique.fr (consulté le ).
- FFF 2014, p. 7
- Erwann Penland, « Réforme des championnats amateurs : Qui monte, qui descend ? », sur foot-national.com, (consulté le )
- FFF 2014, p. 3
- FFF 2014, p. 4.
- Nicolas Vilas, « Derrière l'affaire Luzenac, une question : A quoi sert le National ? », sur eurosport.fr (consulté le ).
- « Championnat National les matchs en direct », sur foot-national.com (consulté le ).
- « Allez Amiens ! », sur francebleu.fr (consulté le ).
- « Emission 100% Racing : retour sur la saison du club strasbourgeois avec la presse régionale. », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- « Strasbourg, vedette du National sur France 3 », sur johnny-footmedia.football.fr, (consulté le ).
- « La FFF lance la diffusion en streaming et gratuitement pour tous », sur http://www.fff.fr.
- (en) « Replay de "Le Poiré-Sur-Vie - Vannes OC (24/05/13) » [vidéo], sur Dailymotion (consulté le ).
- « Droits TV : Canal+ s'offre le National » (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Loïc Ravenel, Le football de haut niveau en France : Espaces et territoires (thèse de doctorat en géographie), Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse et Réseau d'étude des changements dans les localisations et les unités spatiales, , 565 p. — lire en ligne : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
- Fédération française de football, Règlement des championnats nationaux séniors, 2014-2015 (lire en ligne)