« Saint-Raphaël (apéritif) » : différence entre les versions
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En [[1830]], le docteur Juppet travaillait la nuit à l'élaboration d'un [[apéritif]] à base de [[quinquina]]. Sa vue baissant, il en appela à l'[[Raphaël (archange)|archange Raphaël]] qui avait rendu la vue à [[Livre de Tobie|Tobie]]<ref name="Boisset">[http://www.boisset.fr/fr/download/saint_raphael_fr.doc Histoire du Saint-Raphaël sur le site officiel des liqueurs Boisset.] Consulté le 08/08/2010.</ref>. Une autre version de l'histoire attribuerait l'invention de l'apéritif à une date inconnue à Antonin Soupe, pharmacien à [[Paris]], né en [[1844]] soit quatorze ans après l'invention théorique du breuvage<ref>[http://amischateau.free.fr/Gazette_pdf/gazette22avril2008.pdf Gazette du 22 avril 2008 de l'association Les Amis du Câteau de Villemonble sur son site officiel.] Consulté le 08/08/2010.</ref>. Distribué rapidement sur l'ensemble du territoire français puis européen, le Saint-Raphaël traversa l'[[Atlantique]]. La maison Saint-Raphaël mit rapidement en œuvre des techniques [[marketing]] pour accroître sa notoriété, comme la mise en place d'une [[montgolfière]] géante aux couleurs de la marque pour l'[[Exposition universelle de Paris#Exposition universelle de 1900|exposition universelle de Paris en 1900]] pilotée par l'[[aéronaute]] Léon Lair. Vendu en [[pharmacie]] comme ''fortifiant'', la marque a longtemps mis en avant les vertus excitantes du [[quinquina]]. Les [[publicité]]s étaient pendant longtemps illustrées par deux personnages appelés les « jumeaux », l'un de couleur rouge, l'autre blanc pour symboliser les deux variétés du Saint-Raphaël. À l'exportation, vers les [[Second espace colonial français|colonies]] ou l'[[Amérique]], la marque prit le qualificatif d'''Apéritif de France''. Aujourd'hui tombé en désuétude en France, il est très présent et apprécié au [[Québec]]. Propriété de la marque [[Bacardi]]-[[Martini (vermouth)|Martini]], il a |
En [[1830]], le docteur Juppet travaillait la nuit à l'élaboration d'un [[apéritif]] à base de [[quinquina]]. Sa vue baissant, il en appela à l'[[Raphaël (archange)|archange Raphaël]] qui avait rendu la vue à [[Livre de Tobie|Tobie]]<ref name="Boisset">[http://www.boisset.fr/fr/download/saint_raphael_fr.doc Histoire du Saint-Raphaël sur le site officiel des liqueurs Boisset.] Consulté le 08/08/2010.</ref>. Une autre version de l'histoire attribuerait l'invention de l'apéritif à une date inconnue à Antonin Soupe, pharmacien à [[Paris]], né en [[1844]] soit quatorze ans après l'invention théorique du breuvage<ref>[http://amischateau.free.fr/Gazette_pdf/gazette22avril2008.pdf Gazette du 22 avril 2008 de l'association Les Amis du Câteau de Villemonble sur son site officiel.] Consulté le 08/08/2010.</ref>. Distribué rapidement sur l'ensemble du territoire français puis européen, le Saint-Raphaël traversa l'[[Atlantique]]. La maison Saint-Raphaël mit rapidement en œuvre des techniques [[marketing]] pour accroître sa notoriété, comme la mise en place d'une [[montgolfière]] géante aux couleurs de la marque pour l'[[Exposition universelle de Paris#Exposition universelle de 1900|exposition universelle de Paris en 1900]] pilotée par l'[[aéronaute]] Léon Lair. Vendu en [[pharmacie]] comme ''fortifiant'', la marque a longtemps mis en avant les vertus excitantes du [[quinquina]]. Les [[publicité]]s étaient pendant longtemps illustrées par deux personnages appelés les « jumeaux », l'un de couleur rouge, l'autre blanc pour symboliser les deux variétés du Saint-Raphaël. À l'exportation, vers les [[Second espace colonial français|colonies]] ou l'[[Amérique]], la marque prit le qualificatif d'''Apéritif de France''. Aujourd'hui tombé en désuétude en France, il est très présent et apprécié au [[Québec]]. Propriété de la marque [[Bacardi]]-[[Martini (vermouth)|Martini]], il a été racheté par l'entreprise Boisset<ref name="Boisset"/>, elle-même reprise par le groupe [[La Martiniquaise]] en 2009<ref>[http://www.rayon-boissons.com/Spiritueux-et-Champagnes/Spiritueux-La-Martiniquaise-pilote-officiellement-les-alcools-de-Boisset-4942 Intégration de la Société Boisset]</ref>. |
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Version du 14 juin 2014 à 15:17
Le Saint-Raphaël est un apéritif à base de mélange de mistelle et de plantes aromatiques. Deux variétés existent, le Saint-Raphaël Rouge et le Saint-Raphaël Ambré-Doré.
Histoire
En 1830, le docteur Juppet travaillait la nuit à l'élaboration d'un apéritif à base de quinquina. Sa vue baissant, il en appela à l'archange Raphaël qui avait rendu la vue à Tobie[1]. Une autre version de l'histoire attribuerait l'invention de l'apéritif à une date inconnue à Antonin Soupe, pharmacien à Paris, né en 1844 soit quatorze ans après l'invention théorique du breuvage[2]. Distribué rapidement sur l'ensemble du territoire français puis européen, le Saint-Raphaël traversa l'Atlantique. La maison Saint-Raphaël mit rapidement en œuvre des techniques marketing pour accroître sa notoriété, comme la mise en place d'une montgolfière géante aux couleurs de la marque pour l'exposition universelle de Paris en 1900 pilotée par l'aéronaute Léon Lair. Vendu en pharmacie comme fortifiant, la marque a longtemps mis en avant les vertus excitantes du quinquina. Les publicités étaient pendant longtemps illustrées par deux personnages appelés les « jumeaux », l'un de couleur rouge, l'autre blanc pour symboliser les deux variétés du Saint-Raphaël. À l'exportation, vers les colonies ou l'Amérique, la marque prit le qualificatif d'Apéritif de France. Aujourd'hui tombé en désuétude en France, il est très présent et apprécié au Québec. Propriété de la marque Bacardi-Martini, il a été racheté par l'entreprise Boisset[1], elle-même reprise par le groupe La Martiniquaise en 2009[3].
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Publicité pour le Saint-Raphaël à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900.
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Première apparition du thème des « jumeaux » en 1932.
La fabrication
Le Saint-Raphaël est élaboré à partir de mistelle rouge ou blanche dans laquelle macèrent des écorces de quinquina, d'orange amère, des gousses de vanille, des amandes de fève de cacao et différentes plantes aromatiques. Après réfrigération et filtration, le Saint-Raphaël est embouteillé dans une bouteille à la forme typique, au col resserré à sa base et au fond plat.
Utilisation
Servi seul sur glace, le Saint-Raphaël entre aussi dans la composition de nombreux cocktails :
- le Moitié-Moitié : 1/2 Saint-Raphaël rouge et 1/2 Saint-Raphaël Ambré décoré d'une rondelle d'orange.
- le Delight : 6/10 de Gin, 1/10 de liqueur de framboises, 3/10 de Saint-Raphaël Rouge décoré d'un zeste d'orange.
- le Royal Angel : 3/10 de Champagne, 1/10 de liqueur de framboises, 3/10 de jus d'orange, 3/10 de Saint-Raphaël Rouge.
- le Passion : préparé au shaker avec 3/10 de Saint-Raphaël Ambré, 2/10 de Vodka, 2/10 de jus de grenadille, 2/10 de nectar de poire, 1/10 de crème de mûres et décoré d'une rondelle de citron.
- le Saint-Petersbourg : sur glace, 1/3 de Saint-Raphaël Rouge, 1/3 de Saint-Raphaël Ambré, 1/3 de Vodka décoré d'une rondelle de citron et d'une cerise.
- le Saint-Raph' : préparé au shaker avec 4/10 de Saint-Raphaël Ambré, 2/10 de liqueur de menthe poivrée, 4/10 de jus de pamplemousse décoré d'un quart de tranche de pastèque, d'une feuille de menthe et d'une cerise.
- le Raphaëlle : préparé au shaker avec 4/10 de Saint-Raphaël Ambré, 3/10 de Vodka, 3/10 de nectar de poire et décoré d'une tranche de citron et d'une cerise.
- le Mer des Antilles : 3/10 de Saint-Raphaël Ambré, 3/10 de Rhum blanc, 2/10 de Vermouth, 2/10 de Curaçao décoré d'une tranche de kiwi et d'une cerise.
- le Top Club : 5/10 de Saint-Raphaël Ambré, 3/10 de Cognac, 2/10 de crème de cerises complété de Champagne.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Sources
- Histoire du Saint-Raphaël sur le site officiel des liqueurs Boisset. Consulté le 08/08/2010.
- Gazette du 22 avril 2008 de l'association Les Amis du Câteau de Villemonble sur son site officiel. Consulté le 08/08/2010.
- Intégration de la Société Boisset