Cercy-la-Tour

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cercy-la-Tour
Cercy-la-Tour
Le port de Cercy-la-Tour.
Blason de Cercy-la-Tour
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Bazois Loire Morvan
Maire
Mandat
Sébastien Descreaux
2020-2026
Code postal 58340
Code commune 58046
Démographie
Gentilé Cercycois, Cercycoise
Population
municipale
1 685 hab. (2021 en diminution de 4,91 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 52′ 10″ nord, 3° 38′ 45″ est
Altitude Min. 191 m
Max. 253 m
Superficie 45,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Luzy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Cercy-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Cercy-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Voir sur la carte topographique de la Nièvre
Cercy-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Cercy-la-Tour
Liens
Site web www.cercylatour.fr

Cercy-la-Tour est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cercy-la-Tour se trouve dans le sud-Nivernais, à :

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Cercy-la-Tour est parcourue par de nombreux cours d'eau :

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts[modifier | modifier le code]

(liste non exhaustive)

  • Briet, Champlevois, Coddes, Martigny...

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fours », sur la commune de Fours à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 904,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,2 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cercy-la-Tour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,2 %), forêts (28,2 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), zones urbanisées (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), terres arables (0,8 %), eaux continentales[Note 3] (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Les plus anciennes traces de civilisations connues à Cercy-la-Tour, remontent au paléolithique, (-250 000 ans, silex taillé trouvé à Champlevois), puis au néolithique (-6 000 à -4 000 ans, silex taillé découvert dans le bourg).

L'époque gallo-romaine a laissé également quelques vestiges à Cercy : voies, gué, pièces de monnaie. Cercy-la-Tour était à cette période « l'oppidum de Cerciacum » c'est-à-dire une place forte, que l'on retrouve ensuite au Moyen Âge avec une enceinte longue de 820 mètres dans laquelle s'ouvraient quatre portes :

  • la porte d'Aron, qui se situait en haut de la rue d'Aron, là où aujourd'hui on trouve des escaliers ;
  • la porte de Coulonges, qui se dressait à l'opposé, en bas de la rue Pasteur ;
  • la porte de Bourgogne, qui avait été construite au carrefour formé par la rue Louis-Albert-Morlon et la rue des Vignes ;
  • la porte de Paris, qui existait au carrefour de la rue de Bourgogne avec la rue Saint-Vallier.

La commune voisine de Coddes a été absorbée entre 1790 et 1794[14].

La paroisse de Coddes était le siège d'une seigneurie. En 1327, elle est la propriété du chevalier Guiot de Digoine, époux de Yoland de Boichivau. En 1314, il fait partie de la ligue des nobles qui s'élèvent contre les dérives du règne de Philippe le Bel. Il est le fils du chevalier Gui de Digoine, décédé avant 1270, seigneur de Ternant et de Nant-sous-Thil, et de Jehanne de Limanton décédée après 1328.

Son fils Jehan de Digoine quittera le Nivernais pour se fixer au Palais (paroisse de Mailly), près de Marcigny, dans le Sud du Brionnais.

On notera qu'une autre branche de la famille de Digoine s'est fixée en Nivernais : les seigneurs de Demain, en la paroisse de La Colancelle au sud de Corbigny, à 41 km (fin du XIVe), et les seigneurs de Thianges. La famille de Digoine, de la plus haute noblesse dès le Xe siècle, tient un rôle considérable dans le Charolais.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté provisoirement le nom de Cercy-sur-Aron[14].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes

Les armes de Cercy-la-Tour se blasonnent ainsi :

Palé d’argent et d’azur au croissant de gueules brochant le tout.

Ce blason est également celui de la famille de Reugny.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie de Cercy-la-Tour.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014 en cours Sébastien Descreaux SE-DVD  
juin 1979 mars 2014 Gérard Genty PS Conseiller général
mars 1971 mai 1979 Pierre Charleuf PS Conseiller général
mars 1965 mars 1971 J. Ligonie    
février 1958 mars 1965 A. Terrier    
mai 1953 février 1958 Louis Coudant UDSR Conseiller général
octobre 1947 mai 1953 G. Millet    
octobre 1944 octobre 1947 A. Lambert    
mai 1929 octobre 1944 L. Lepas    
1914 1918 A. Simon    
mai 1912 mai 1929 C. Jault    
mai 1908 mai 1912 A. Pion    
mai 1904 mai 1908 L. Laudel    
octobre 1876 mai 1904 L. Loriot    
mai 1876 octobre 1876 J. Blondeau    
août 1874 mai 1876 A. Choumery    
février 1874 août 1874 J. Anceau    
juin 1872 février 1874 V. Brierre    
septembre 1870 juin 1872 H. Hanoteau    
janvier 1855 septembre 1870 J. Anceau    
août 1848 janvier 1855 Dr Danfossy    
mars 1846 août 1848 G. Thévenet    
octobre 1842 mars 1846 J.-M. Jaubert    
novembre 1840 octobre 1842 P. Lefort    
juin 1836 novembre 1840 J.-M. Quoy    
août 1830 juin 1836 J. Massin    
mars 1823 août 1830 J.-CH. Lault    
mai 1816 mars 1823 J.-CH. Lault    
janvier 1803 mai 1816 J.-M. Charpin    
avril 1801 janvier 1803 L. Cartelat    
juin 1800 avril 1801 J. Lault    
avril 1797 juin 1800 P. Charpin    
novembre 1795 avril 1797 P. Godin    
mai 1795 novembre 1795 G. Michaux    
mai 1794 mai 1975 J.-B. Thévenet    
mai 1793 mars 1794 L. Cartelat    
janvier 1793 mai 1793 J. Lault    
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Carte
Jumelages et partenariats de Cercy-la-Tour.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Cercy-la-Tour.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Vallendar[15]Allemagnedepuis

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

En 2021, la commune comptait 1 685 habitants[Note 4], en diminution de 4,91 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8691 5029601 3321 3051 5461 5581 5801 576
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5271 6471 9672 2012 3732 5592 3562 4352 392
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 4432 5322 3532 2062 2572 1042 1142 0902 046
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
2 1502 2092 3202 3722 2582 1082 0912 0741 952
2015 2020 2021 - - - - - -
1 7721 6971 685------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19]. |recens-prem=2005 .)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Religieux
Chevet de l'église Saint-Pierre.

réalisée en béton de 6 mètres de haut qui fut installée au sommet de la Tour de Cercy en 1958. Cette réalisation est due à la volonté de l'abbé Maldent qui voulait ainsi célébrer le centenaire des apparitions de Lourdes. Elle fut conçue par l'architecte de Decize M. Cristo et réalisée par le sculpteur parisien Poutriquet qui fut assisté de deux autres artistes M. Tuduri sculpteur-décorateur et M. Fouche tailleur de pierre. Comme le béton avec le temps se désagrégeait, elle fut remplacée par une statue en pierre calcaire de Lens que sculpta Joël Dasvin, sculpteur à Chaulgnes et fut inaugurée le .

Civils et naturels
Ancien rendez-vous de chasse des Mazarin, ducs du Nivernais, le château de Briffault date des XVIIe et XVIIIe siècles. Il a été remanié au XIXe siècle pour devenir une belle demeure de plan rectangulaire d'un étage carré avec des combles aménagés et percés de lucarnes. Une tourelle octogonale en pierre située au bout du bâtiment abrite un escalier tournant. Dans le parc se trouve une petite chapelle (du XIXe siècle) de plan rectangulaire avec une absidiole en cul-de-four.
À l'origine, sur les terres du château se trouvaient également une forge et un fourneau, rapidement transformés en usine métallurgique confisquée à la Révolution. Le fourneau et la forge ont cessé de fonctionner entre 1830 et 1840 et les anciens bâtiments de forge sont devenus une ferme.
Maison forte de Champlevois.

Une maison forte est mentionnée à Champlevois dès 1256. On sait qu'au début du XIVe siècle elle appartenait à Guillaume de la Perrière. Ruinée, elle fut remaniée vers 1475 pour Jean de Ferrières et au début du XVIe siècle pour son petit-fils. On peut y voir un blason avec des armoiries qui n'ont pas été identifiées.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Antoine-Sylvestre Receveur, (1750-1804), prêtre, fondateur de la communauté des sœurs de la Retraite Chrétienne.
  • Hector Hanoteau (1823-1890), artiste peintre, fut également maire de la commune de septembre 1870 à juin 1872 ; il y est décédé.
  • Louis-Albert Morlon (1846-1920), magistrat, bibliophile et érudit, qui a pris sa retraite à Cercy-la-Tour.
  • Charles Antonin (1888-1967), né dans la commune, président de la Fédération française de cyclotourisme (novembre 1942 - décembre 1944 et mai 1945 - février 1949), rédacteur en chef du mensuel Le Cycliste de 1946 à 1967.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Cercy-la-Tour et Fours », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Fours », sur la commune de Fours - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Fours », sur la commune de Fours - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Cercy-la-Tour », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  15. « Jumelage » (consulté le )
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Topographie botanique des environs de Cercy-la-Tour (Nièvre), François Gagnepain, Société d'histoire naturelle d'Autun, 1900
  • Yves Ducroizet, Robert Pommery (illustrateur), Le canton de Fours, dans : La Camosine, les Annales des Pays nivernais, 2013, n°154, pp. 2–11/40.p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :