Première bataille d'El Djorf

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Première bataille de El Djorf

Informations générales
Date
(4 mois et 7 jours)
Lieu à 12 km du Djebel El Dorf dans les monts Nemenchas
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau de la France France Drapeau de l'Algérie ALN
Forces en présence
? hommes ? hommes
Pertes
? 45 tués, 40 prisonniers

Guerre d'Algérie

Batailles

Du 1er novembre 1954 au 19 mars 1962
Du 19 mars 1962 au 5 juillet 1962
Coordonnées 35° 22′ 33″ nord, 8° 16′ 49″ est
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Première bataille de El Djorf
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Première bataille de El Djorf

La première bataille d'El Djorf (ou El-Djorf) a lieu le , pendant la guerre d'Algérie, entre l'armée de libération nationale et les forces de l'armée française.

Contexte

La bataille a lieu un an après le début de la guerre d'Algérie, dans les Aurès. L'armée française venait d'arrêter Mustapha Benboulaïd, qui était à la tête de l'ALN dans cette région[réf. nécessaire].

Un conflit interne au sein de l'ALN abouti à la nomination du colonel Bachir Chihani à la tête du Willaya I. Il commence par rassembler les troupes dispersées dans la région et réussi à organiser une réunion dans la région d'El Djorf, au nord de l'actuelle province de Tebessa.. Cette réunion vise à réorganiser les troupes pour relancer les opérations militaires. Environ 300 combattants assiste à cette réunion[réf. nécessaire].

L’armée française lance l’opération « Timgad » et ne se doute pas qu'elle est sur le point de tomber sur la réunion des chefs de l’Aurès et Nementchas que Bachir Chihani a organisée entre le 18 et [1].

Bataille

Adjel Adjoul est blessé et fait prisonnier[2]. 45 soldats de l'ALN sont tués et 40 autres sont faire prisonniers[1],[3].

La bataille se révèle désastreuse pour les troupes de l'ALN piégées par les Français mais la nouvelle d'un grand affrontement avec l'Armée française remonte le moral des troupes de l'ALN des autres secteurs[1].

Conséquences

Les dirigeants de l'ALN reprochent à Bachir Chihani son imprudence d'avoir organisé un rassemblement aussi important que celui d’El-Djorf en négligeant les règles élémentaires de la sécurité, et demande une autocritique de sa part, qui ne vint pas[1].

Postérité

Dans un contexte de la guerre des mémoires avec l’ancienne puissance coloniale, le pouvoir algérien a décidé de faire de la bataille d’El Djorf, ayant eu lieu du 20 au dans les monts des Nemencha à l’est de l’Algérie, un lieu de mémoire de la nation algérienne dans les années 2000[4].

Bibliographie

  • Mohamed Larbi Medaci, Les Tamiseurs de sables, Algiers, Anep, , 251 pages (ISBN 9961-903-71-4)

Références

  1. a b c et d Ouanassa Siari Tengour, « Adjel Adjoul (1922-1993) :un combat inachevé », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, nos 25-26,‎ , p. 37–63 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.6187, lire en ligne, consulté le )
  2. Savoirs historiques au Maghreb: constructions et usages, Éditions Crasc, , 363 p. (lire en ligne), p. 162.
  3. Ouanassa Siari Tengour, Histoire contemporaine de l'Algérie. Nouveaux objets, Oran (Algérie), CRASC (Éditions), 230 p. (ISBN 978-9961-813-41-6, lire en ligne)
  4. Emmanuel Alcaraz, « La guerre d’indépendance algérienne : une mémoire disputée dans le champ politique algérien », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 130,‎ , p. 125–146 (ISSN 1271-6669, lire en ligne, consulté le )