Métro de Moscou

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Métro de Moscou
(ru)Московский метрополитен
Image illustrative de l’article Métro de Moscou
Logo du métro de Moscou

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Situation Drapeau de la Russie Moscou
Type Métro
Entrée en service
Longueur du réseau 325,4 km
Lignes 12[1]
Stations 194[1]
Fréquentation 6,82 millions de voyageurs par jour (2013)
Écartement des rails 1 520 mm
Propriétaire Ville de Moscou
Exploitant Moskovsky Metropoliten
Vitesse moyenne 41,61 km/h
Vitesse maximale 120 km/h
Réseaux connexes Tramway de Moscou

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Le métro de Moscou (Моско́вский метрополите́н - Moskovsky metropoliten) (dont le nom officiel est « Métropolitain de Moscou V. I. Lénine de l'ordre de Lénine et de L'ordre du Drapeau rouge ») est une partie du réseau de transport en commun de la capitale russe Moscou.

C'est le métro transportant le plus de passagers au monde après celui de Tokyo : 2,49 milliards en 2013 — soit 6,82 millions par jour — avec un pic le 26 décembre 2013 à 9,27 millions[2], soit plus que celui de New York et de Londres réunis.

Les tunnels du métro de Moscou sont très profonds et la plupart de ses stations sont riches en ornements, avec leurs remarquables exemples de l'art de l'époque du réalisme socialiste — d'où leur appellation de « palais souterrains ».

Le métropolitain portait initialement le nom de Lazare M. Kaganovitch et ce n'est qu'en 1955 qu'on lui attribua le nom actuel de V. I. Lénine.

Le métro de la capitale russe compte 194 stations réparties sur 12 lignes et 325,4 km de voies. Le système est géré par l'entreprise publique GUP dont le président depuis 1995 est Dmitri Vladimirovitch Gaev.

Histoire

Construction du métro de Moscou.

L'idée d'un métro à Moscou sédusait déjà le tsar réformateur Alexandre II dès 1870. Mais son assassinat reporta le projet. En 1875, l'idée d'une ligne de la gare de Koursk aux bois Marinoï en passant par la place Loubyanskaïa et la place Pouchkine ne se concrétisera pas. Le premier projet du métro de Moscou est établi en 1901. En 1902, les ingénieurs P. Balinski et E. Knorre proposent un projet de métro devant joindre le centre administratif de Moscou et la barrière de Tver grâce à des lignes souterraines. Cependant, le conseil municipal rejettera le projet, les députés favorisant le tramway existant. D'autres projets seront proposés jusqu'à la Première Guerre mondiale. En 1925, le projet de Myasnitski n'aboutit pas. Cependant, l'augmentation des usagers des transports en commun accélère la décision de construire un métro. Le , le plénum du TSK VKP(B) prend la décision de construire le métro, avec le nom de « Métropolitain L. M. Kaganovitch ». On fait appel à des compagnies internationales réputées comme Siemens Bauunion GmbH.

La première ligne est ouverte le . Elle mène de la station Sokolniki à la station Park Koultoury avec une bifurcation vers la station Smolenskaïa (cette bifurcation, la ligne « Arbatskaïa », allait en 1937 jusqu'à la station Kievskaïa en traversant la rivière Moskova par un pont). Deux autres stations seront ouvertes avant début de la Seconde Guerre mondiale : en mars 1938, la ligne « Arbatskaïa » est prolongée jusqu'à la station Kourskaïa (aujourd'hui, ce tronçon est rattaché à la ligne Arbatsko-Pokrovskaïa) ; en septembre 1938, la ligne « Gorkovsko-Zamoskvoretskaïa » qui allait de la station Sokol à la station « Plochtchad Sverdlova » (Teatralnaïa après 1992). Les projets de construction d'une troisième ligne de métro sont mis de côté pendant la Seconde Guerre mondiale. Deux autres tronçons sont réalisés entre « Plochtchad Sverdlova » et « Zavod imeni Stalina » (Avtozavodskaïa après 1956 et entre Kourskaïa et « Izmaïlovski Park » (Partizanskaïa après 2005). Le premier tronçon traverse la rivière Moskova grâce à un tunnel profond ; les stations Paveletskaïa et Novokouznetskaïa n'ont été ouvertes que plus tard.

À l'automne 1941, le métropolitain de Moscou sera utilisé comme abris lors des bombardements et une partie des voitures retirées. L'arrêt du comité gouvernemental daté du proposera la destruction des installations du métro en cas d'apparition de l'armée ennemie aux portes de Moscou.

Après la guerre commence la construction de la quatrième ligne (la Ligne Koltsevaïa) et de la partie profonde de la ligne « Arbatskaïa » (de la station Plochtchad Revolyoutsii à la station Kievskaïa. Il est d'abord prévu de construire la ligne Koltsevaïa en suivant l'anneau Sadovoe (qui correspond à la limite du Moscou du XVIe siècle). La première section de la ligne (de la station Park Koultoury à la station Kourskaïa, 1950) est bien situé sous cet anneau. Mais il sera ensuite décidé de construire la partie nord de la ligne à un kilomètre de cette limite, donnant ainsi accès à sept des neuf gares de la ville. La deuxième section de la ligne (Kourskaïa-Belorusskaïa) est ouverte en 1952 et la construction de la ligne achevée en 1954. La construction de la partie profonde de la ligne « Arbatskaïa » est terminée au début de la Guerre froide. Les stations profondes devaient servir d'abris contre les bombardements en cas de guerre nucléaire. Après la fin de la construction de la ligne en 1953, la partie supérieure de la ligne (de la station Plochtchad Revolyoutsii à la station Kievskaïa) est fermée, puis rouverte en 1958 en tant que segment de la Ligne Filiovskaya.

Fichier:Mosmetr1935.jpg
Schéma de la 1re « file » (ligne) du métro de Moscou.
Affiche de 1935.

Par la suite le terme « file » n'est plus employé, cependant quelques stations ouvertes en 1957-1958 sont rattachées à la « cinquième file ». En 1955, le métropolitain de Moscou prend le nom de V. I. Lénine. À la fin des années 1950-1960 est développée la conception des axes radiaux, raccordés uniquement à la ligne Koltsevaïa. C'est en 1971 et 1975 que ces segments sont rattachés aux lignes diamétrales Kaloujsko-Rijskaïa et Tagansko-Krasnopresnenskaïa.

De la fin des années 1970 jusqu'au début des années 1990 sont construites les lignes Kalininskaïa (1979-1986) et Serpoukhovsko-Timiryazevskaïa (1983-1994) selon le même principe, partant de l'anneau et se rejoignant progressivement, formant un nouveau diamètre. Depuis 1995, des stations de correspondance sont établies hors des limites de l'anneau. Le projet a démarré avec la Ligne Lyoublinskaïa.

Réseau actuel

Le métro de Moscou est l'un des plus fréquentés au monde.

Le métro de Moscou est composé de douze lignes d'une longueur totale de 325,4 km desservant 194 stations.

Nom
en français
Numéro
et couleur
Nom en russe Année
d'ouverture
Dernier
prolongement
Longueur Stations
Sokolnitcheskaïa 1 rouge Сокольническая 1935 1990 26,1 km 19
Zamoskvoretskaïa 2 vert Замоскворецкая 1938 2012 39,9 km 21
Arbatsko-Pokrovskaïa 3 bleu Арбатско-Покровская 1938 2012 45,1 km 22
Filiovskaïa 4 bleu Филёвская 1958* 2006 14,9 km 13
Koltsevaïa 5 marron Кольцевая 1950 1954 19,4 km 12
Kaloujsko-Rijskaïa 6 orange Калужско-Рижская 1958 1990 37,8 km 24
Tagansko-Krasnopresnenskaïa 7 pourpre Таганско-Краснопресненская 1966 2013 40,5 km 21
Kalininskaïa 8 jaune Калининская 1979 2014 19,7 km 10
Serpoukhovsko-Timiriazevskaïa 9 gris Серпуховско-Тимирязевская 1983 2002 41,2 km 25
Lioublinsko-Dmitrovskaïa 10 vert Люблинско-Дмитровская 1995 2011 28,0 km 17
Kakhovskaïa 11 bleu Каховская 1995 1969** 3,3 km 3
Boutovskaïa L1 bleu Бутовская 2003 2003 10,0 km 7
Total : 325,4 km 194

Les différentes lignes

Chaque ligne est identifiée par un nom, une couleur et un chiffre (à l'exception de la ligne 12 - Boutovskaïa qui possède l'identifiant « L1 »). Les annonces vocales dans les trains se réfèrent aux noms des lignes tandis que dans l’usage courant, les gens indiquent leur couleur. Cependant, les lignes 10 - Lyoublinskaïa et 11 - Kakhovskaïa font exceptions puisque qu’on leur a assigné des tons de vert similaires à celui de la ligne 2 - Zamoskvoretskaïa.

La plupart des lignes s’étendent au-delà des limites de la ville, exceptée la ligne 5 - Koltsevaïa, ligne circulaire de 19,4 km reliant les autres lignes sauf la 12 - Boutovskaïa et la 11 - Kakhovskaïa.

Le monorail de Moscou.

Le métro de Moscou intègre également le monorail (M1) entre les stations Timiryazevskaïa (ligne 9) et VDNKh (ligne 6). Il n'y a cependant aucune connexion technologique entre le métropolitain et le monorail, et son usage requiert un paiement séparé.

Implantation

Une grande partie du réseau est souterraine, mais il y a des exceptions. Ainsi, la ligne 4 - Filiovskaïa possède de longues sections aériennes ou au sol de la station Stoudentcheskaïa à la station Kountsevskaïa, avec 7 stations extérieures. De même pour le pont métropolitain, entre les stations Smolenskaïa et Kievskaïa. De son côté, La ligne 12 - Boutovskaïa du métro léger s'étend quasiment totalement en surface avec pour seule station souterraine la station Oulitsa Starokachalovskaïa. Il y a de même des sections aériennes sur la ligne 7- Tagansko-Krasnopresnenskaïa (station Vykhino et une partie du parcours Tekstilchtchiki-Volgogradski prospekt) et sur la ligne 3 - Arbatsko-Pokrovskaïa (station Izmaïlovskaïa et Kountsevskaïa).

Ponts

Mis à part le pont métropolitain de la ligne 4 - Filiovskaya, il y a le pont traversant la rivière Iaouza sur la ligne1 - Sokolnitcheskaïa (entre la station Preobrajenskaïa Plochtchad et Sokolniki), sur la ligne 2 - Zamoskvoretskaïa (entre Avtozavodskaïa et Kolomenskaïa) et le plus célèbre : le pont métropolitain couvert où se trouve la station Vorobevy Gory (reconstruite en 1983 et 2002).

Interstation

La distance moyenne entre les stations est de 1 800 mètres : la plus petite est de 502 mètres entre Delovoï tsentr et Mejdounarodnaïa et la plus longue de 3 413 mètres entre Volgogradski prospekt et Tekstilchtchiki. L'espacement important des stations permet une vitesse commerciale élevée de 41,6 km/h.

Quais

Les stations sont construites, depuis la création du métro, avec des quais d'une longueur minimum de 155 mètres permettant d'accueillir des rames de 8 voitures. Les seules exceptions sont les stations de la ligne 4 - Filiovskaya — sauf Kountsevskaïa — qui ne peuvent accueillir que des rames de 6 voitures.

Accessibilité

L'accès aux stations du métro s'effectue à l'aide d'escalators et d'escaliers. La station Stroguino et celles de la ligne 12 - Boutovskaïa disposent d'ascenseurs pour les personnes à mobilité réduite. Les stations Altoufievo et Stroguino disposent également de rampes ambulantes spéciales dans les escaliers.

Beaucoup de vieilles stations ont leur propre vestibule souterrain. Néanmoins du temps du développement actif du réseau métropolitain, leur construction fut considérée comme économiquement non conforme et peu pratique. Les stations ont alors arrêté d'être construites avec ces vestibules coûteux souvent joints à des passages piétons souterrains.

Signalétique sonore et visuelle

Sur toutes les lignes, les voyageurs peuvent déterminer la direction du train selon les annonces vocales. Sur les lignes radiales, une voix masculine indique un déplacement vers le centre tandis qu’une voix féminine indique un déplacement vers la périphérie (astuce mnémonique : « votre patron vous appelle au travail et votre femme vous rappelle à la maison »). Sur la ligne circulaire, la voix masculine indique un déplacement dans le sens des aiguilles d’une montre et une voix féminine indique un déplacement dans le sens contraire. Le métro de Moscou dispose d'une signalétique constituée de pancartes, signes et tableaux permettant aux passagers de s'orienter. La transcription latine du cyrillique est souvent présente afin de faciliter la compréhension des touristes.

Desserte

L'escalator de la station Park Pobedy (Le parc de la Victoire)
long de 126 m.

Le métropolitain de Moscou est ouvert de h 25 à h. Il faut tout de même prendre en considération que dans les stations comprenant 2 sorties ou plus, une seule est ouverte continuellement et que les autres sont soumises à un planning. À 1 h 00 précise, les escalators en direction des stations s'arrêtent. Les stations ne sont alors ouvertes que pour laisser les personnes sortir du métro. À 1 h 03, les derniers trains partent des terminus (1 h 04 pour les stations Stroguino et Aleksandrovski sad).

Pendant certains jour fériés (Pâques, fête de la ville, nouvel an, etc…) l'administration de la ville ou la direction du métropolitain prennent parfois la décision de prolonger les horaires d'ouverture du métro de Moscou. L'intervalle moyen entre les trains (du départ d'un train jusqu'au départ du suivant) est de 150 secondes, soient 2 minutes et demie. Le plus court intervalle, aux heures de pointe, est de 35 secondes, tandis que l'intervalle le plus long est de 10 minutes (par exemple la nuit ou le weekend). Sur les lignes peu fréquentées, les intervalles sont établis à 4–5 minutes. Aux stations Delovoï tsentr et Mejdounarodnaïa les trains partent toutes les 15 minutes.

Réseau téléphonique et Internet

Le réseau pour les téléphones portables couvre presque l'ensemble des stations de métro (voir : Couverture réseau des lignes). De même, la connexion couvre les correspondances et escalators.

En juin 2006, dans trois stations du métro de Moscou (Okhotny Riad, Teatralnaïa et Plochtchad Revolyoutsii) a commencé à être testé un réseau Wi-Fi, installé par la compagnie « Komstar-OTS ». En mars 2007 le service d'accès sans fil à Internet était lancé à l'exploitation commerciale. Le réseau Wi-Fi dans le métro de Moscou comprend 21 points d'accès, qui couvrent les halls et les passages entre les stations, les escaliers roulants et les vestibules du métro, en couvrant somme toute une surface de plus de 2 km2. Le réseau est capable d'assurer la liaison simultanée pour 48 utilisateurs à la vitesse de 128 Kbit/s.

Depuis 2013, les lignes rouge et brune (circulaire), ainsi que la verte sont dotées d'un Wi-Fi gratuit accessible à tous les voyageurs.

Fréquentation

Le réseau transport plus de 2,39 milliards de passagers par an, soit près de 6,55 millions par jour[1].

Matériel roulant

Rames de la série 81-740/741 (à gauche) et E à la station Alexandrovski Sad.
Rame de la série 81-717/714 à la station Altufjewo.

Les rames du métro de Moscou sont constituées d'un matériel identique à celui utilisé dans de nombreuses villes de l'ancienne union soviétique (Saint-Pétersbourg, Novossibirsk, Minsk, Kiev, Kharkov, etc.) ainsi que dans les anciens pays de l'Est (Budapest, Prague, Sofia et Varsovie). Le matériel est reparti au sein de 15 dépôts différents. Le métro de Moscou circule sur une voie à l'écartement de 1 520 mm comme le reste du réseau ferré russe. Il est alimenté par troisième rail avec une tension de 825 volts continu. Toutes les voitures, de la série E comme de la série 81, font 19,6 mètres de long et comportent 4 portes sur chaque face. Toutes les rames du métro de Moscou hormis la série B ont été produites et sont modernisées par le combinat Metrovagonmach à Mytichtchi près de Moscou.

Les rames de la série 81-717/714 sont les plus nombreuses. Elles sont utilisées sur 8 lignes du réseau. Les plus anciennes ont été modernisées.

  • Série А/Б (« A/B ») : mise en service 1935-1975
  • Série В (« V ») : mise en service 1946-1961 (rames du métro de Berlin confisquées au titre des réparations des dommages de guerre)
  • Série Г (« G ») : mise en service 1940-1982
  • Série Д (« D ») ou 81-702 : mise en service 1955-1995
  • Série E ou 81-703/707/710 : mise en service à compter 1963
  • Série 81-717/714 : mise en service à compter 1977
  • Série 81-720/721 : mise en service à compter 1998
  • Série 81-740/81-741 : mise en service à compter 2003
  • Série 81-760/81-761 : mise en service à compter 2012

En août 2013, la mairie a lancé un appel d'offres international pour le renouvellement de son parc de matériel roulant. Comprenant la livraison de près de 3 500 voitures de métro, les livraisons devraient débuter dès 2015. Le montant de l'appel d'offres est de 5 milliards d'euros[3].

Avenir

En 2012, la ville de Moscou annonce un plan conséquent de développement du réseau. Afin de désengorger le réseau, 70 nouvelles stations et 150 kilomètres de voies vont être construits d'ici 2020, soit un investissement de 2,5 milliards d'euros par an[4]. Dès 2016, 37 nouvelles stations entreront en service sur le réseau actuel.

Métro 2

Carte supposée du Métro 2. Créé par le service de renseignements des États-Unis.

Bien que cela n'ait jamais été officiellement confirmé par les autorités russes, plusieurs études indépendantes suggèrent l'existence d'un deuxième réseau de tunnels sous juridiction militaire, le Métro 2[5],[6], encore plus profond que le réseau « public », prévu pour l'évacuation de personnes clefs en cas d'attaque[7].

La construction de ce réseau aurait commencé sous Staline et était appelé Д6 (D6) par le KGB. Des rumeurs prétendent que la longueur de ce réseau excède celle du métro « normal », qu'il comporte quatre lignes reliant le Kremlin, les quartiers généraux du FSB, le Ministère de la Défense ainsi que plusieurs autres installations stratégiques dont l'Aéroport Vnoukovo et la ville militaire de Krasnoznamensk. Il existerait aussi des entrées à ce réseau à partir de plusieurs édifices civils comme la Bibliothèque d'État, l'Université d'État de Moscou et au moins deux stations de métro régulières[7]. On spécule que ce réseau servirait à l'évacuation de l'élite politique et militaire en cas d'attaque. La seule jonction connue entre les deux réseaux de métro est derrière la station Sportivnaïa. Le dernier segment de ce réseau secret a été achevé en 1997.

Les voies dans le métro-2 sont les mêmes que dans le métro ordinaire, c'est-à-dire 1524 mm. Cependant ces rails là sont probablement noyés dans le béton pour la possibilité du passage des automobiles. Sur la plus grande partie il n'y a pas de rail de contact, c'est pourquoi dans le métro-2 on utilise du matériel roulant spécialisé avec des locomotives électriques à accumulateur électrique rechargé par contact. La vitesse du déplacement des trains électriques sur les terrains avec le rail de contact est de 90 km/h, sur l'accumulateur en marche elle est de 15 km/h. Il y a aussi des informations quant à l'utilisation de trains à moteurs Diesel, lesquels se déplacent à 60 km/h.[réf. nécessaire]

Catastrophes et attentats

Plaque commémorative des victimes de l'attentat de la station Avtozavodskaïa.

Le métropolitain de Moscou se trouve être un des systèmes de métro les plus fiables au monde[8]. Cependant, il y a aussi dans son histoire des jours tragiques.

Attentats

Le premier attentat dans l'histoire du métropolitain de Moscou eut lieu le 8 janvier 1977. Ce jour-ci, il y eut 3 explosions quasi-simultanées. Cet incident se passa à 17 h 33 (heure moscovite) dans une voiture du métro entre les stations « Izmaïlovskaïa » et « Pervomaïskaïa ». Il en résulta 7 morts et 37 blessés. Le convoi endommagé fut remorqué jusqu'à la station la plus proche, en l'occurrence la station « Pervomaïskaïa » qui fut alors fermée au public. Peu après, il y eut 2 autres explosions à Moscou : la première dans une épicerie de la rue Derjinski et la seconde dans la rue du 25 octobre. L'information des attentats n'apparut que deux jours plus tard et fut relativement peu détaillée. Ceci mena d'ailleurs à l'apparition de nombreuses rumeurs. Trois mois plus tard, trois hommes furent accusés de l'organisation des explosions et arrêtés : Zatikian (organisateur de l'attaque), Stepanian et Bagdassarian. Le procès fut tenu secret, même pour la famille des accusés. On n'annonça à leurs proches ni la date, ni le lieu du jugement. Ils furent pourtant obligés de se présenter à Moscou mais ne purent être présents au tribunal. On ne leur divulgua que le verdict : la mort par fusillade. Aucun détail ne fut publié dans les déclarations officielles. Zatikian se disait non coupable et nia jusqu'au bout. Stepanian avoua partiellement sa faute mais niait la participation de Zatikian au projet. Bagdassarian quant à lui reconnut tout. L'arrêt de mort fut accéléré (les 3 accusés furent fusillés seulement 3 jours après la décision de justice). Selon certains, cette hâte sans précédent pour les années 1970 et le fait que le jugement soit tenu secret sont liées à la falsification complète de l'affaire par les organismes de KGB. Plusieurs personnes ont laissé à A.D.Sakharov les déclarations écrites certifiant que S. Zatikian n'était même pas à Moscou au moment de l'explosion. Encore aujourd'hui, les documents de l'affaire criminelle sur l'explosion dans le métro en 1977 restent confidentiels[9],[10],[11],[12],[13],[14],[15].

Le deuxième attentat dans l'histoire du métro de Moscou s'est passé tard le soir le 11 juin 1996 dans le train entre les stations « Toulskaïa » et « Nagatinskaïa ». Une bombe a explosé faisant 4 morts et 14 blessés. Un wagon fut détruit et tous les autres furent sérieusement endommagés. Les voyageurs furent dans l'obligation de rejoindre la station la plus proche à pied. Des terroristes tchétchènes seraient les auteurs de cet attentat[réf. nécessaire].

Le 6 février 2004, à h 30 environ (heure moscovite), survint encore un attentat dans le métropolitain de Moscou. La déflagration retentit dans le train, sur le parcours entre les stations « Avtozavodskaïa » et « Paveletskaïa ». La bombe composée de 4 kg de trinitrotoluène (plus connu sous le nom de TNT) a été mise en marche par le terroriste-suicide, Anzor Ijaev. Ce dernier est originaire du Karatchaïévo-Tcherkessie (république russe du Caucase septentrional) et il est né en 1983. Quarante-deux personnes périrent suite à cette explosion (sans compter le terroriste lui-même) et 250 autres furent blessées.

Le lundi 29 mars 2010, deux attentats-suicide visent deux stations du métro de Moscou et font 37 morts et 102 blessés. La première explosion, qui se produit dans la station Lioubianka, fait 24 morts, et la deuxième, survenue peu après dans la station Park koultouri, fait 13 morts.

Accident d'escalator

Le deuxième incident impliquant des victimes dans le métro de Moscou s'est passé le 17 février 1982 dans la station « Aviamotornaïa », à la suite d'un défaut dans le système des escaliers roulants. Ce problème avait été déclaré avant l'accident mais il n'avait pas été résolu. L'incident s'est produit aux alentours de 17 heures, au moment où le nombre de passagers augmente fortement. Le nombre accru de personnes utilisant l'escalator conduisit à l'endommagement du moteur de l'escalier roulant. La vitesse du mouvement de l'escalator fut alors modifiée et il commença à avancer considérablement plus vite. Ceci amena à la panique et la cohue parmi les voyageurs. Les conséquences de cette panique sont lourdes puisque 8 personnes périrent et 30 autres reçurent diverses blessures.

Collisions

Sur une courte durée de douze heures, sur différents parcours de la ligne, se sont produits trois incidents. 20 personnes ont été blessées et 9 d'entre elles furent hospitalisées. Le premier accident s'est passé le mercredi 30 mars à 18 h 48 sur le parcours « Nagornaïa » — « Nakhimovski prospekt ». Le convoi qui partait du centre a rattrapé et a heurté le train qui le précédait et qui freinait avant l'arrivée sur la station. Lors des manœuvres, à h 30, un des convois prit la mauvaise voie. Résultat : une nouvelle collision. Trois wagons ont déraillé et ont barré le tunnel. On a dû les démonter en les coupant au chalumeau. Mais à h 14, à l'arrivée du métro est arrivé dans la station « Petrovsko-Razoumovskaïa », il n'avait pas encore eu le temps d'ouvrir les portes, les gens, paniqués, se bousculaient sur le quai et une cohue est apparue. Trois voyageurs et le mécanicien du deuxième train ont sérieusement souffert et furent hospitalisés avec un traumatisme crânien[16].

Explosions

Une explosion de la station « Biélorusse » s'est produite le 5 février 2001 à h 15 (heure moscovite). La bombe était mise sous le banc de marbre d'un quai. Grâce au poids important du banc le coup a été adouci et les conséquences de l'explosion furent amoindries[17]. Le 31 août 2004 à 20 h 50 (heure moscovite), une terroriste accomplit un attentat-suicide près du vestibule de la station « Rijskaïa ». Dix personnes périrent, y compris la terroriste elle-même et son complice Nikolaï Kipkeev, et près de 50 personnes furent blessées. Nikolay Kipkeev, le complice de la terroriste mort par hasard, était deux fois le chef jugé « карачаевского du djamaate ». D'après l'instruction, il était impliqué dans les explosions des arrêts d'autobus en février et juillet 2004 à Voronej. Plus tard, les affaires sur les explosions sur « Rijskaïa », sur le parcours « Avtozavodskaïa » — « Paveletskaïa » et à Voronej furent unies et trois complices des terroristes furent condamnés[18],[19].

Destruction d'un tunnel

L'incident s'est passé le dimanche 19 mars 2006 à 14 h 37. Le train quittant la station « Voïkovskaïa » en direction de la station « Sokol » a heurté un pilier en béton, ce qui a fait s'écrouler le tunnel juste devant le convoi s'approchant. Le mécanicien Andreï Ulyanov ayant remarqué que la voûte du tunnel s'était écroulée a voulu exécuter un arrêt d'urgence mais ne réussit cependant pas à éviter la collision. La voiture de tête heurta le pilier et fut fortement endommagée. La colonne a endommagé le toit du wagon, après quoi des morceaux du revêtement en béton et deux autres piliers se sont écrasés sur les wagons. Heureusement le hasard voulut que personne n'a été blessé : c'était un dimanche et les wagons étaient pratiquement vides.

On s'aperçut qu'au-dessus du tunnel on était en train de creuser un trou pour implanter un panneau publicitaire. Après qu'un des piliers s'écroula sous terre, les ouvriers ont enlevé tout leur matériel et leurs machines du chantier et sont partis. À en juger par les inscriptions sur les voitures qui sont parties, les travaux étaient effectués par la SARL « Trek », une société d'Elektrostal. À la demande de la direction du métropolitain, aucune organisation n'avait la permission d'effectuer des travaux à cet endroit, au-dessus du métro. C'est-à-dire que les travaux en cours étaient en violation des normes et règles existantes. À la suite de l'accident, la section entre la station « Sokol » et la station « Retchnoï Vokzal » fut fermée. Pour garantir le transport des passagers empruntant normalement cette ligne, 89 autobus et 16 trolleybus supplémentaires furent mis en place[20].

Déraillements

Dmitri Medvedev à la station de métro Loubianka.

Le mercredi 25 juin 2008, à 16 h 59 (heure moscovite), un train qui est parti de la station « Vladikyno » a commencé à prendre de la vitesse. À 800 mètres de la station, les quatre derniers wagons ont déraillé. Près de 800 personnes ont été évacuées des tunnels. Huit d'entre elles ont dû être assistées médicalement, une femme a été hospitalisée. Il n'y a eu aucun mort. Le mouvement de la ligne a été entièrement restauré vers le matin du 26 juin. Pendant la résolution du problème dans le métro, près de 200 autobus ont été mis en place.

Le mardi 15 juillet 2014 vers h 30, une rame déraille sur la ligne 3 entre les stations Park Pobedy et Slavianski boulvar faisant au moins 21 morts et plus de 160 blessés[21].

Ordres et récompenses

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • (ru) (fr) Le métro de Moscou, Éditions « Moskovskii rabotchii » , 1978
  • Josette Bouvard, Le Métro de Moscou - La construction d'un mythe soviétique, Éditions du Sextant, Paris, 2005, (ISBN 2-84978-007-3), 319 p.

Liens externes