Radio en France
Historique
Généralités
Malgré quelques tentatives peu significatives dès la fin du XIXe siècle, la radio ne s'est développée en France que pendant l'entre-deux-guerres. Après des années sombres entre 1940 et 1944, la radio devient un monopole d'État. Elle est « libérée » en 1981, sous l'influence de François Mitterrand.
Spécificités des radios d'Outre-mer
Le , après son assemblée générale, le syndicat SPADOM, qui défend les intérêts et particularités des médias de l'Outre-mer, se restructure autour d'un nouveau conseil syndical[1].
Les catégories de radio en France
En France, on différencie les radios publiques et privées.
- les radios du service public sont rattachées à trois groupes : Radio France, Radio France internationale et France Télévisions (pour les radios du Réseau Outre-Mer première, anciennement Réseau France Outre-mer).
- Il existe en France cinq catégories de radios privées définies par le Conseil supérieur de l'audiovisuel[2] :
- catégorie A : radios associatives, notamment radios associatives communautaires de proximité ; elles sont éligibles au Fonds de soutien à l'expression radiophonique si les revenus commerciaux provenant de la publicité sont inférieurs à 20 % de leur chiffre d’affaires ;
- catégorie B : radios commerciales indépendantes ; entrent dans cette catégorie les radios locales ou régionales commerciales qui ne sont pas affiliées à un réseau national ;
- catégorie C : radios commerciales locales ou régionales diffusant le programme d'un réseau thématique à vocation nationale ; entrent dans cette catégorie les stations locales ou régionales qui sont affiliées ou abonnées à un réseau national (par exemple : NRJ, Fun Radio, RTL 2, RFM, Virgin Radio) ;
- catégorie D : radios commerciales thématiques à vocation nationale ; entrent dans cette catégorie les radios diffusant le programme d'un réseau thématique national sans décrochage régional (par exemple : BFM Business, NRJ, Radio Classique, RTL 2, Virgin Radio, Radio FG, etc.) ;
- catégorie E : radios commerciales généralistes à vocation nationale ; entrent dans cette catégorie les quatre radios généralistes nationales (Europe 1, RTL, RMC et Sud Radio) qui étaient désignées radios périphériques avant 1982 puisqu'elles émettaient en grandes ondes depuis des émetteurs situés à l'étranger (Europe 1 depuis Felsberg en Sarre (Allemagne) ; RTL depuis Junglinster au Luxembourg ou encore Sud Radio qui diffusait depuis l'Andorre ; RMC proche de Roumoules (Alpes-de-Haute-Provence), bien que de droit monégasque, possède son émetteur en territoire français) ;
Les radios peuvent être catégorisées par le type des programmes qu'elles diffusent :
- les radios généralistes : émissions d’information, de service, de distraction ou encore de musique. Exemples : Europe 1, RTL, France Inter, France Bleu, RMC.
- les radios (multi)thématiques : émissions centrées sur une ou plusieurs thématiques. Exemples: BFM (questions économiques), Radio Classique (musique classique et information financière).
- les radios de proximité : zone de diffusion limitée et émissions d’informations locales et de musique.
- les radios communautaires : émissions destinées à une communauté particulière de la société. Exemples : Beur FM, Radio Latina, Fréquence protestante, Radio Notre-Dame, etc.
- les radios internationales : diffusion de programmes nationaux à l’étranger ou des programmes étrangers dans leur langue d’origine en France. Exemples : RFI, BBC, etc.
Plus de mille opérateurs se partagent les fréquences FM réservées au secteur privé. Les autorisations d'émettre sont délivrées par le CSA pour une durée de cinq ans renouvelable deux fois. Les stations concluent avec le CSA une convention qui fixe leurs obligations, notamment en matière de contenu de programme, de publicité et de proportion de chansons françaises.
Stations
Certains sites internet permettent d'identifier les radios présentes en France, fournissent par exemple les fréquences d'émission qui leur sont propres[3],[4].
Audiences
Dernière tendance
Selon les résultats d'audience du média radio publiés par Médiamétrie pour la vague janvier-mars 2019, huit des dix premières radios de France enregistrent des audiences à la baisse, cinq d'entre elles enregistrant leur plus bas historique, ce qui constitue un résultat inquiétant pour le média radio qui perd 788 000 auditeurs en un an[5].
Vague novembre-décembre 2019
Rang | Station | en semaine | le week-end | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
auditeurs | écoute | audience | Δ/an | auditeurs | écoute | audience | Δ/an | |||||
1 | France Inter | 12,8 %, 6 936 000 | 125 min | 12,3 % | +0,2 % | 10,2 %, 5 538 000 | 135 min | 14,5 % | +1,9 % | |||
2 | RTL | 12,1 %, 6 566 000 | 135 min | 12,6 % | -0,8 % | 7,9 %, 4 289 000 | 135 min | 11,3 % | -1,1 % | |||
3 | NRJ | 9,5 %, 5 154 000 | 85 min | 6,2 % | +0,5 % | 7,4 %, 4 018 000 | 70 min | 5,5 % | +0,6 % | |||
4 | France Info | 8,4 %, 4 566 000 | 57 min | 3,7 % | -0,7 % | 7,1 %, 3 855 000 | 57 min | 4,3 % | -0,3 % | |||
5 | RMC | 7,2 %, 3 897 000 | 115 min | 6,3 % | -0,1 % | 4,7 %, 2 552 000 | 96 min | 4,8 % | +0,9 % | |||
6 | France Bleu | 6,8 %, 3 713 000 | 122 min | 6,5 % | +0,3 % | 5,2 %, 2 823 000 | 117 min | 6,4 % | -1,0 % | |||
7 | Skyrock | 6,1 %, 3 307 000 | 71 min | 3,3 % | =0,0 % | 4,3 %, 2 335 000 | 61 min | 2,7 % | -0,3 % | |||
8 | Europe 1 | 6,0 %, 3 241 000 | 98 min | 4,5 % | -0,2 % | 4,3 %, 2 335 000 | 91 min | 4,1 % | -2,1 % | |||
9 | Nostalgie | 5,8 %, 3 157 000 | 96 min | 4,3 % | +0,4 % | 5,6 %, 3 040 000 | 95 min | 5,6 % | +0,5 % | |||
10 | Fun Radio | 4,5 %, 2 462 000 | 82 min | 2,9 % | -0,5 % | 3,6 %, 1 955 000 | 75 min | 2,9 % | +0,1 % | |||
11 | RTL2 | 4,2 %, 2 279 000 | 89 min | 2,9 % | +0,2 % | 3,0 %, 1 629 000 | 78 min | 2,5 % | +0,3 % | |||
12 | Virgin Radio | 4,0 %, 2 147 000 | 79 min | 2,4 % | =0,0 % | 2,7 %, 1 466 000 | 55 min | 1,6 % | +0,1 % | |||
13 | RFM | 3,9 %, 2 128 000 | 91 min | 2,8 % | +0,1 % | 3,2 %, 1 737 000 | 82 min | 2,8 % | -0,1 % | |||
14 | Chérie FM | 3,8 %, 2 052 000 | 75 min | 2,2 % | +0,1 % | 2,8 %, 1 520 000 | 79 min | 2,3 % | +0,2 % | |||
15 | France Culture | 3,0 %, 1 625 000 | 91 min | 2,1 % | +0,1 % | 2,3 %, 1 249 000 | 83 min | 2,0 % | +0,1 % | |||
16 | Rire et Chansons | 2,6 %, 1 405 000 | 55 min | 1,1 % | -0,2 % | 1,4 %, 760 000 | 44 min | 0,6 % | -0,5 % | |||
17 | Radio Classique | 2,2 %, 1 195 000 | 103 min | 1,7 % | +0,3 % | 1,7 %, 923 000 | 97 min | 1,8 % | +0,1 % | |||
18 | France Musique | 2,0 %, 1 061 000 | 115 min | 1,7 % | +0,1 % | 1,8 %, 977 000 | 115 min | 2,2 % | +0,2 % | |||
19 | FIP | 1,4 %, 749 000 | 115 min | 1,2 % | 1,2 %, 652 000 | 119 min | 1,5 % | |||||
20 | M Radio | 1,1 %, 596 000 | 98 min | 0,8 % | +0,1 % | 1,0 %, 543 000 | 83 min | 0,8 % | =0,0 % | |||
Ensemble[note 1] | 100 %, 54 293 000 |
- au moins une fois dans la journée, âgés de 13 ans et plus
Références
- Brulhatour, « Les radios d'Outre-mer se fédèrent au sein du SPADOM », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).
- « Les radios en France - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
- Annuaire radio : l'annuaire des radios françaises.
- Mixture : liste des fréquences de radios FM dans toutes les villes de France.
- « Audiences radio : France Inter détrône RTL, Europe 1 dégringole », sur www.20minutes.fr, (consulté le ).
- Médiamétrie, « L'Audience de la Radio en France de Novembre à Décembre 2019 »,
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Jacques Cheval, Les radios en France. Histoire, état, enjeux, FeniXX, , 256 p. (lire en ligne)
- René Duval, Histoire de la radio en France, A. Moreau, , 444 p.
- Danielle Moreau, Les enfants de la radio, Place des éditeurs, , 195 p. (lire en ligne)
Articles connexes
- Liste des stations de radio en France
- catégorie « Radio en France »
- catégorie « Animateur sur une radio en France »
- catégorie « Animatrice sur une radio en France »
- catégorie « Émission de radio depuis la France »