Bombardement du consulat iranien de Damas en 2024

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Bombardement du consulat iranien de Damas en 2024
Description de cette image, également commentée ci-après
Vue du consulat après l'attaque
Informations générales
Date
Lieu Damas
Belligérants
Drapeau d’Israël Israël Drapeau de l'Iran Iran
Drapeau de la Syrie Résistance syrienne pour la libération du Golan
Hezbollah
Commandants
Drapeau de l'Iran Mohammad Reza Zahedi
Forces en présence
Drapeau d’Israël
Inconnues
Drapeau de la Syrie
Inconnues
Pertes
Drapeau d’Israël
Aucune
Drapeau de l'Iran 8 morts[1]
Drapeau de la Syrie 5 morts[1]
1 mort[1]

Civils : 2 morts[1]

Guerre civile syrienne

Batailles

Coordonnées 33° 30′ 14″ nord, 36° 15′ 38″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Bombardement du consulat iranien de Damas en 2024

Le bombardement du consulat iranien de Damas survient le 1er avril 2024 lorsque Israël bombarde un bâtiment annexe de ce consulat, adjacent à l'ambassade iranienne, à Damas, en Syrie. Au moins seize personnes sont tuées dont le commandant en chef de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général de brigade Mohammad Reza Zahedi, impliqué dans l'attaque du Hamas d'octobre 2023.

Contexte[modifier | modifier le code]

Depuis le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011, de nombreuses frappes aériennes internationales sont menées. En Syrie, il y a une forte présence de troupes iraniennes ainsi que d'alliés, dont le Hezbollah et des milices étrangères d'Irak et d'Afghanistan.

Le , l'attaque du Hamas contre Israël de 2023 puis la guerre Israël-Hamas de 2023-2024 réactivent la conflictualité. Le , une frappe aérienne, soupçonnée d'être menée par l'armée de l'air israélienne, vise des sites du gouvernorat de Damas, dont un immeuble résidentiel[2]. Cinq morts et quinze blessés sont signalés, certains des blessés étant dans un état grave[3]. La frappe de février 2023 a lieu dans la même zone où le commandant en chef du Hezbollah, Imad Moughniyah, est assassiné en 2008[4].

Pertes[modifier | modifier le code]

Selon l'OSDH, la frappe fait au moins seize morts, dont sept officiers et un membre du Corps des gardiens de la révolution islamique, un membre du Hezbollah et cinq combattants de la « Résistance syrienne pour la libération du Golan », un groupe syrien pro-Iran[5],[1].

Dans un communiqué, le Corps des gardiens de la révolution islamique confirme la mort de sept de ses membres, dont deux hauts commandants de la Force Al-Qods : Mohammad Reza Zahedi et Mohammad Hadi Haji Rahimi[5]. Selon l'OSDH, Zahedi était le commandant de la force Qods pour la Syrie, le Liban et la Palestine[5]. Lors de l'enterrement de Mohammad Reza Zahedi, le conseil de la coalition des forces de la révolution islamique révèle que celui-ci a joué un « rôle crucial » dans la préparation et la mise en œuvre de l'attaque du Hamas d'octobre 2023, qui avait causé la mort d'environ 1 200 israéliens[6],[7].

Les cinq autres responsables iraniens tués sont Hossein Aman Elahi, Sayid Mehdi Jalalati, Ali Agha Babaei, Sayid Ali Salehi Roozbahani et Mohsen Sedaghat[8].

Réactions[modifier | modifier le code]

  • Condamnation
  • Iran[modifier | modifier le code]

    En réponse à cette attaque sur son consulat, le 13 et 14 avril 2024 l'Iran déclenche l'opération Promesse honnête en envoyant plusieurs centaines de drones Shahed 136 ainsi que des missiles en direction d'Israël. Cette offensive causera des dégâts mineurs sur une base de Tsahal, la majorité des projectiles étant arrêtés[2].

    France[modifier | modifier le code]

    Interrogé sur l'absence de condamnation explicite de la part de la France, le porte-parole adjoint du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, déclare le  : « Dans le cas de l'Iran, la situation c'est que [...] il y a eu effectivement cette frappe mais [...] nous sommes dans une situation où il ne faut pas inverser les rôles. C'est quand même l'Iran qui a frappé Israël d'une manière inédite et je rappelle, dans ce cadre, notre condamnation de ces frappes. ». Lorsque la journaliste indépendante Meriem Laribi lui fait remarquer que « c'est Israël qui a attaqué le premier », il répond simplement : « Je pense que [...] c'est difficile de rentrer dans cette logique là. Encore une fois, il y a eu des frappes que nous avons condamné le 13 avril. »[9].

    Notes et références[modifier | modifier le code]

    Articles connexes[modifier | modifier le code]