François Cheng

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 11 mars 2019 à 20:50 et modifiée en dernier par Berdea (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
François Cheng
François Cheng.
Fonction
Fauteuil 34 de l'Académie française
depuis le
Biographie
Naissance
Nom de naissance
程抱一
Chéng Bàoyī
Nationalités
chinoise (jusqu'en )
française (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Cheng Qibao (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
Genre artistique
Essai, poésie, roman
Distinction
Prix Femina (1998), Grand prix de la francophonie de l'Académie française (2001), membre de l'Académie française (fauteuil 34)
Œuvres principales

François Cheng (nom d'auteur, en chinois : 程抱一, « Qui embrasse l'Unité », Chéng Bàoyī en transcription phonétique pinyin), né le à Nanchang dans la province du Jiangxi, est un écrivain, poète et calligraphe chinois naturalisé français en 1971.

Biographie

Né Cheng Chi-hsien (程纪贤), il est issu d'une famille de lettrés. Après des études à l'Université de Nankin, François Cheng arrive à Paris avec ses parents en 1948 lorsque son père obtient un poste à l'Unesco. Alors que sa famille émigre aux États-Unis en 1949 en raison de la guerre civile chinoise, il décide de s'installer définitivement en France, motivé par sa passion pour la culture française. Il se consacre à l'étude de la langue et de la littérature françaises en vivant dans le dénuement et la solitude[1] avant de faire dans les années 1960 des études universitaires, en préparant un diplôme de l'École pratique des hautes études (EPHE)[2],[3]. Il se lance aussi dans des traductions en chinois de poèmes français, puis celles de poèmes chinois en français[4].

Tout d'abord, il publie de la poésie en chinois à Taïwan et à Hong Kong. Ce n'est que tardivement (en 1977) qu'il écrit en français, sur la pensée, la peinture et l'esthétique chinoises et aussi des ouvrages poétiques. Jugeant avoir acquis assez d'expérience, il peut ensuite se lancer dans l'écriture de romans. Il publie également un album de ses propres calligraphies.

Depuis 2008, il est membre du comité d'honneur de la Fondation Chirac[5], créée pour agir en faveur de la paix dans le monde. Il est également membre d'honneur de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR), une association multiconfessionnelle qui œuvre à la préservation et au rayonnement du patrimoine cultuel français.

Son prénom français fait référence à saint François d'Assise[6].

Il est le père de la sinologue Anne Cheng.

Honneurs et distinctions

En 2000, il reçoit le prix Roger-Caillois pour ses essais et son recueil de poèmes Double Chant. En 2001, François Cheng reçoit le grand prix de la francophonie de l'Académie française.

Le , il devient membre de l'Académie française ; premier Asiatique élu, il est le vingtième récipiendaire du fauteuil 34. Il y est reçu le 19 juin 2003 par Pierre-Jean Remy[7].

Il est membre du Haut Conseil de la Francophonie.

Décorations

Œuvres

Calligraphie

François Cheng n'est pas seulement écrivain, il est également plasticien : il est l'auteur de nombreuses calligraphies. Il évoque cet art dans de nombreux ouvrages tel que Vide et plein : le langage pictural chinois ou encore Et le souffle devient signe.

Notes et références

  1. François Cheng, Assise, Albin Michel, Paris 2013, p. 10
  2. Francois Cheng (Cheng Chi-Hsien), Analyse formelle de l'œuvre poétique d'un auteur des Tang, Zhang Ruo-xu, sous la direction d'Alexis Rygaloff, École pratique des hautes études, 1969, édition EPHE - Paris Mouton, 1970.
  3. François Cheng ou dire la Chine en français par Yinde Zhang, Revue de littérature comparée 2/2007 (no 322), p. 141-152.
  4. Antoine Gaudemar, Les tribulations d'un Chinois en Cheng. Passeur en France de la culture chinoise et en Chine de la poésie française, François Cheng narre, dans « le Dit de Tianyi », l'itinéraire d'une génération de Chinois qui s'achève dans le chaos de la Révolution culturelle. Libération, 5 novembre 1998.
  5. Comité d'honneur de la Fondation Chirac
  6. Assise, une rencontre inattendue, Paris, Albin Michel, 2014, 51 p.
  7. « Réponse au discours de réception de M. François Cheng | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  8. « La Légion d'honneur du Nouvel An », Le Figaro, 1er janvier 2009.
  9. a et b « François Cheng », sur academie-francaise.fr

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Madeleine Bertaud, François Cheng : un cheminement vers la vie ouverte, Paris, Éditions Hermann, 2009 ; et 2de édition, révisée et complétée, Hermann, 2011.
  • Id., Lire François Cheng / poète français, poète de l'être, Hermann, 2017.
  • Madeleine Bertaud et Cheng Pei, François Cheng à la croisée de la Chine et de l'Occident, Actes du colloque de Paris-Shanghai (mars 2011), Genève, Droz, 2014.
  • Yinde Zhang, « François Cheng ou Dire la Chine en français », in Revue de littérature comparée, 2/2007, no 322, p. 141-152. [lire en ligne]

Liens externes