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Constantine (Algérie)

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Constantine
Constantine (Algérie)
Passerelle Sidi-M'Cid.
Blason de Constantine
Noms
Nom arabe algérien قسنطينة (Qacentina)
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Constantine
(chef-lieu)
Daïra Constantine
(chef-lieu)
Président de l'APC
Mandat
Seif-Eddine Rihani
2012-2017
Code postal 25000
Code ONS 2501
Démographie
Population 448 374 hab. (2008[1])
Densité 1 936 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 17′ 00″ nord, 6° 37′ 00″ est
Altitude 694 m
Superficie 231,63 km2
Localisation
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Constantine
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Constantine
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Constantine

Constantine (en arabe: قسنطينة, Qacentina) est une métropole du nord-est de l'Algérie, chef-lieu de la wilaya de Constantine qui compte plus de 840 000 habitants. Elle est la troisième ville la plus importante du pays en termes de population.

Constantine, l'une des plus anciennes cités du monde, est une ville importante dans l'histoire méditerranéenne. De son ancien nom Cirta, capitale de la Numidie, elle porte depuis 17 siècles le nom de l'empereur Constantin Ier qui la reconstruisit en 313. Constantine est également surnommée la « ville des ponts suspendus » ou bien « ville des aigles ». Ville du malouf, version constantinoise de la musique arabo-andalouse, et des oulémas, elle est la capitale régionale de l'Est du pays.

Géographie

Situation

Constantine est la capitale de l’Est algérien, malgré la concurrence des villes de Sétif, Batna et surtout Annaba. Elle occupe une position géographique centrale dans cette région, étant une ville charnière entre le Tell et les Hautes plaines, au croisement des grands axes Nord-Sud (Skikda-Biskra) et Ouest-Est (Sétif-Annaba)[2]. Elle est également la métropole de l’Est du pays et la plus grande métropole intérieure du pays, elle assure des fonctions supérieures notamment culturelles et industrielles[3].

Constantine se situe à 431 km à l'est de la capitale Alger, à 130 km à l'est de Sétif, à 119 km au nord de Batna, à 198 km au nord-est de Tébessa, à 146 km au sud de Jijel et respectivement à 89 km et à 156 km au sud-ouest de Skikda et d'Annaba[4].

Relief et géologie

Constantine en 1972

La ville s'étend sur un plateau rocheux à 649 mètres d'altitude. Elle est coupée des régions qui l'entourent par des gorges profondes où coule l'oued Rhummel, de tous côtés sauf à l'Ouest. Le choix de cet emplacement est avant tout une stratégie de défense. Aux alentours, la région dotée de terres fertiles a fait de Constantine le grenier du pays à l'époque romaine.

Au quaternaire, le Rocher de Constantine n'était pas détaché de celui de Sidi M'Cid, et à cet endroit les eaux d'un torrent coulaient vers le Sud (à l'inverse du cours actuel). Plus tard le Rhumel, qui jusqu'alors passait à l'Ouest du Rocher, vint buter sur la falaise. Les eaux creusèrent une galerie souterraine et trouvèrent une issue vers le nord. Les voûtes s'écroulèrent donnant peu à peu l'aspect actuel. Le canyon fait 1 800 m de long, profond de 135 m à son début, il atteint près de 200 m à Sidi M'Cid.

Climat

Le climat de la région est continental.

 Données climatiques à Constantine.
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 3 4 6 10 15 17 18 15 11 6 3 9
Température moyenne (°C) 7 8 10 12 16 21 25 25 21 16 11 8 15
Température maximale moyenne (°C) 11 12 14 17 22 28 32 32 27 22 16 12 21
Record de froid (°C) −3 −3 −2 −2 −2 1 5 8 10 7 2 −3 −3
Record de chaleur (°C) 22 27 27 30 35 41 41 41 38 36 27 27 41
Précipitations (mm) 80 60 60 50 40 20 0 10 20 40 50 80 560
Source : Weatherbase, statistiques sur 20 ans[5].
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11
2
80
 
 
 
12
3
60
 
 
 
14
4
60
 
 
 
17
6
50
 
 
 
22
10
40
 
 
 
28
15
20
 
 
 
32
17
0
 
 
 
32
18
10
 
 
 
27
15
20
 
 
 
22
11
40
 
 
 
16
6
50
 
 
 
12
3
80
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Transports

D'Alger à Constantine.

Transport routier

L'autoroute Est-Ouest algérienne traverse l’agglomération de Constantine au sud de la ville, à proximité de l’aéroport et de l’université Mentouri.

Transport ferroviaire

La ville possède une gare ferroviaire, elle constitue en outre un nœud ferroviaire important reliant les principales villes de l’est algérien[2].

Transport urbain

La télécabine de Constantine.

Un tramway est actuellement en construction dans la ville. Sa mise en service, retardée à plusieurs reprises, pourrait intervenir en [6],[7]. Un premier tronçon entre le stade Ben-Abdelmalek-Ramdhan et la cité Zouaghi pourrait comprendre 8,9 km et 10 stations[6],[8].

Depuis , un téléphérique d'une longueur totale de 2,3 km relie Tannoudji, le CHU et la place Tatache.

Transport aérien

Un aéroport (Code IATA : CZL) est situé à environ 12 km au sud de la ville. Il est desservi par les compagnies aériennes Aigle Azur, Air Algérie et Tassili Airlines et dispose d'une capacité de 700 000 passagers annuels[9]. Un second terminal, actuellement en cours de construction et dont l'inauguration est sans cesse reportée, permettra de porter la capacité à 1 000 000 de passagers annuels[9].

Histoire

Période antique

Carte de la Numidie (rose)

Sa fondation remonte à l'an -202. Ancienne ville impériale fortifiée, elle bénéficie d'une position stratégique, avec son rocher et ses murailles. La ville de Cirta fut une importante ville phénicienne avant de devenir capitale de la Numidie lors du règne de Massinissa, allié de Rome, puis elle fut détruite en 311 par Maxence et Domitius Alexander.

Son nom berbère ne nous est pas parvenu, bien qu'elle fut habitée par ce peuple. À l'époque numide Numidie, elle prendra le nom de Cirta (khirta) qui signifie ville creusée à pic, nom venant de l'akkadien et du phénicien. Dès la période antique, les Berbères, chasseurs puis pasteurs et cultivateurs, s’organisèrent en tribus et en confédérations que les Grecs distinguaient sous les noms de libyques, numides et maures. La langue berbère est le tamazight. Puis refondée par des commerçants et explorateurs Phéniciens qui la nommèrent Sarim Batim (Ville royale), mais la ville existait bien avant l'arrivée des Romains et de Massinissa.

Ce sont les persécutions en Orient, avant et durant l'époque romaine, qui déterminèrent les principales migrations vers l'Afrique du Nord. Elle fut prise par Massinissa, alors roi de Numidie qui en avait fait sa capitale. Refusant le partage de la Numidie en trois royaumes, Jugurtha parvint à isoler Adherbal et entreprit en 112 av-JC le siège de Cirta où s'était réfugié son adversaire soutenu par Rome. La ville tomba après cinq mois.

Cette victoire permit à Jugurtha de gouverner la Numidie sans partage et d'éviter ainsi que le royaume légué par Massinissa n'éclate en fiefs insignifiants. Les numides et populations puniques de Constantine ont adopté le culte de Tanit déesse carthaginoise de la fécondité dont le haut lieu des cérémonies paraît avoir été la colline d'El Hofra (actuel Hôtel Transatlantique). On trouve également trace de nombreux vestiges de la civilisation punique.

Période musulmane

Constantine en 1840.

Le VIIe siècle voit arriver des conquérants arabes (Abu al-Muhajir Dinar). Ils dévastent pratiquement la totalité de la ville et prennent son contrôle. Puis arrivent les Omeyyades et les Abbassides en Ifriqiya (Tripolitaine, Tunisie sans les parties désertiques et l'est algérien). La ville et la région passent ensuite sous le contrôle des Aghlabides puis des Fatimides.

La période allant du Xe au XIe siècle est pour Constantine une période de quasi autonomie. Du XIe au XIIe siècle, Constantine passe aux mains d'une dynastie originaire de Béjaïa. La période du XIIIe siècle au XVe siècle place Constantine dans la mouvance de Tunis, sous la dynastie des Hafsides.

À partir du XVIe siècle, Constantine passe sous domination turque.En 1568, les partisans des Hafsides massacrent les Turcs et expulsent leurs séides. Pour ramener l'ordre, le pacha Mohammed doit conduire en personne une expédition contre Constantine. La ville n'ose pas résister et ouvre ses portes sans combattre. Les Abd el-Moumène, chefs du parti Hafside à Constantine, sont définitivement vaincus par les ouled Bencheikh qui ont le titre prestigieux de cheikh el-islam. Sidi-Abd-el-Kerim Bencheikh arrivé au pouvoir fait alliance avec les Turcs et s'octroie le titre d'emir-er-rekeb. Constantine est alors choisie au XVIe siècle pour être la capitale du Beylik de l'Est. Abd-el-Kerim meurt en 1580 et les Bencheikh gardent leur influence et privilèges jusqu'à la seconde expédition de Constantine.[réf. nécessaire]

Le Siège de Constantine permet aux Français de prendre la ville le.

Période française

Prise de Constantine en 1837.
Blason de la période coloniale.

Hadj Ahmed Bey livra et remporta sa première bataille à Constantine, en 1836, contre les troupes françaises commandées par le maréchal Clauzel. Le 21 novembre 1836, un corps de 8700 hommes arrive devant Constantine. L'armée française entreprit deux assauts par le pont mais elle se brisa devant la porte d'EI Kantara. Battant en retraite, poursuivis par les Algériens, les soldats français abandonnèrent sur le terrain armes, bagages et blessés. En 1837, l'état-major français décida de mener une seconde expédition, qui fut confiée au général comte de Damrémont. Celui-ci disposait de 20 400 hommes, dont 16 000 combattants, d'une artillerie importante commandée par le général Valée et d'un corps de génie. Le général Damrémont et le Duc de Nemours dirigeaient les opérations. Mais Damrémont est frappé d'un boulet et meurt. Il est remplacé par le Général Sylvain Charles Valée. Le 5 octobre, cette armée arriva à Constantine. Le 13 octobre, après une forte résistance la ville finit par tomber entre les mains de l'ennemi, qui subit pourtant de lourdes pertes. Les Français sous le commandement du lieutenant-colonel Lamoricière pénètrent dans la ville après deux jours de combats par un endroit qui fut ensuite baptisé "la Place de la Brèche" (en allusion à la brèche dans la défense de la ville). Le Bey Ahmed dut s'enfuir (il continua le combat dans les Aures jusqu'en 1848) et beaucoup de Constantinois périrent dans le ravin en tentant de fuir les assaillants, les longues cordes se rompant sous leur poids[10].

Quelques dates

1837 : une des dernières villes à avoir été prise par les Français, présence de nombreux Italiens, Maltais, Siciliens, Espagnols

1876 : construction du grand hôpital

1881 : 1re école professionnelle pour jeunes filles

1883 : grands travaux inauguration du lycée d’Aumale arasement du Coudiat, passerelle Perregaux pont d’El Kantara, squares, dont le square Vallée kiosques à musique ascenseurs boulevard de l’Abîme

1901-1935 : Émile Morinaud, maire de Constantine, député de Constantine de 1919 à 1942, antisémite. Réalisations de grands travaux

1930 : inauguration monument aux morts

1933 : le Garage Citroën (Garage Vinson)

1934 : le Casino

1935 : la piscine olympique

1937 : place de la Brèche et avenue Viviani

3 octobre 1958 : discours de De Gaulle sur la place de la Brèche. L’objectif est la relance de l'Algérie sur le plan économique et la fraternisation entre les diverses communautés du pays.

Démographie

Le premier recensement du 31 décembre 1843 dénombre 3 105 juifs. Ensuite en 1881, 1901, 1921 , 1931 il y a respectivement 5 213, 7 196, 9 889, 13 110 Israélites. Dans le pays, l’augmentation de la population juive de 1881 à 1931 est de 210 %, celle de la population chrétienne n’est que de 96 % et celle de la population musulmane de 97 % [11], . À partir de 1934, les recensements ne font plus état de la confession des ressortissants. La ville comptait 14 000 personnes en 1941 (18 et 20 % de la population)[réf. nécessaire]. En 1950 il y avait environ 30 000 Musulmans, 30 000 Chrétiens et 20 000 Juifs soit de 15 à 18 % de la population, d'après les recensements de l'État Français.

Population

Évolution démographique

Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Constantine est évaluée à 448 374 habitants contre 481 947 en 1998, soit un taux d’accroissement annuel moyen de -0,7 %, c'est la seul commune de la wilaya de Constantine qui enregistre un taux négative[12]

1837 1880 1910 1930 1955 1960 1966 1977 1987
20 00041 00048 000100 000120 000200 000245 621345 566443 727
1998 2008 - - - - - - -
462 055448 028-------
(Source : [2])

La ville de Constantine a connu une évolution démographique irrégulière[2]. Elle a enregistré une forte croissance et un accroissement rapide du solde migratoire pendant la première décennie de l’indépendance. Elle a connu un taux de croissance annuel moyen de 4,06  % durant la période 1966-1977, ce taux s’est progressivement diminué durant les décennies suivantes : 2,8  % en 1987, 0,41 % en 1998 et -0,7 % en 2008[2].

Cette régression est due en grande partie au dépeuplement de la ville centre et d’un report des populations du centre vers la périphérie, en conséquence de la transformation des logements en bureaux ou en bazars, la dégradation et le vieillissement du bâti particulièrement dans la vielle ville et les anciens centres coloniaux, la présence de bidonvilles et les glissements de terrains, en plus du manque de terrains urbanisables[13]. Une part importante de la population des banlieues est originaire de la ville de Constantine, ce taux atteint 80 % dans la commune d’El-Khroub, 50,54 % à Hamma Bouziane et 48,23 % à Aïn Smara en 2006[13].

A l’instar des autres grandes villes algériennes, Constantine a connu un exode rural important venu essentiellement de son propre aire administrative (dont dépendait certaines wilaya actuelles comme la wilaya de Mila), de la Petite Kabylie et des Hautes Plaines constantinoises[14].

Pyramide des âges

À l'instar de la population algérienne, la population de la commune est jeune, près de un tiers a moins de 20 ans. La tranche d'âge comprise entre 20 et 59 ans représente plus de la moitié de la population de la commune. Corolairement, la population de 60 ans et plus est très faible, seulement 10,13 % de la population totale de la commune. Mais on observe une baisse de natalités depuis la fin des années 80.

Pyramide des âges de la ville de Constantine en 2008 en pourcentage[15]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,60 
80 ans et +
0,73 
1,68 
70 à 79 ans
1,95 
2,36 
60 à 69 ans
2,81 
4,06 
50 à 59 ans
4,22 
6,04 
40 à 49 ans
6,16 
7,75 
30 à 39 ans
7,89 
10,04 
20 à 29 ans
9,93 
9,09 
10 à 19 ans
8,80 
8,06 
0 à 9 ans
7,81 
Pyramide des âges de la wilaya de Constantine en 2008 en pourcentage[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,48 
80 ans et +
0,58 
1,39 
70 à 79 ans
1,57 
2,14 
60 à 69 ans
2,38 
4,14 
50 à 59 ans
3,99 
6,02 
40 à 49 ans
6,07 
7,4 
30 à 39 ans
7,62 
10,16 
20 à 29 ans
9,98 
9,84 
10 à 19 ans
9,51 
8,51 
0 à 9 ans
8,18 

Économie

L'ouverture sur la mer est assurée par le port de Skikda, qui avec Constantine et Annaba (ex Bône) forment un triangle industriel important.

Vie quotidienne

Culture

Éducation

Université islamique Émir Abdelkader

Constantine est un centre culturel, architectural et industriel important et possède deux universités :

  • l'université Mentouri de Constantine (UMC), dessinée par l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, est l'une des plus grandes d'Algérie[réf. nécessaire]. Elle accueille depuis 1971 plus de 50 000 étudiants algériens et étrangers répartis sur les treize campus et entre les huit facultés et trente-cinq départements offrant environ 95 spécialités.
  • l'université des sciences islamiques de Constantine est, quant à elle, la plus importante d'Algérie[réf. nécessaire]. Elle a été inaugurée en 1994, en même temps que la grande mosquée Emir Abdelkader, dont elle partage les bâtiments. Elle accueille environ 3 000 étudiants répartis dans deux facultés (faculté de la Charia et de la civilisation islamique et faculté de littérature et des sciences humaines).

Sport

Jumelages

La ville est jumelée avec :

Patrimoine

Monuments

La vieille casbah conserve de très belles demeures des XVIe et XVIIe siècles. D'autres monuments comme les mosquées ou le palais du Bey témoignent de la richesse architecturale de Constantine. Le musée de Cirta rassemble le patrimoine culturel de la ville.

  • Le Musée Gustave Mercier,
  • Théâtre Régional de Constantine
  • Le monument aux morts: dédié aux enfants de la ville tombés pendant la guerre mondiale 1914-1918.

Patrimoine religieux

Constantine compte une centaine de mosquées : la mosquée et la médersa de Sidi El kittani, construite par Salah Bey au XVIIIe siècle est située prés de la Casbah, la mosquée al-Akhdar doit également sa construction à Salah Bey[17].

la Grande Mosquée, fondée sur les traces d'une église par les Hammadides, est le plus ancien édifice religieux islamique connu à Constantine, elle représente l’évolution religieuse pendant trois périodes différentes : hafside, l’édifice était la mosquée populaire de la cité, tenue par cheikh al-islam ; ottomane, durant cette époque, elle conserve le rite malékite et reste sous la tutelle d’une famille autochtone pro-ottomane ; et coloniale, le pouvoir colonial a transformée sa façade, le prône du vendredi se fait au nom d'Allah, puisqu'il ne peut se faire au nom des Français[18].

La mosquée Souk-El-Ghozel, dont la construction a commencé en 1703 et s’est achevée en 1730, était transférée au culte catholique en 1838[17]. Parmi les autres mosquées historiques : Hassan-Bey, Sidi-Ghofrane et Sidi Lakhder, construites par les différentes confréries religieuses et dynasties que le Maghreb a connu[17]. La mosquée de l'Émir Abdelkader date des années quatre-vingt et fait partie de l’université islamique des sciences[17].

Modèle:Message galerie

La ville des ponts suspendus

La géographie de la ville est unique, sa situation a nécessité la construction de nombreux ponts sur le Rhummel[19]. À la fin du XIXe siècle, Guy de Maupassant décrit « Huit ponts jadis traversaient ce précipice. Six de ces ponts sont en ruines aujourd'hui. ».

Le pont d'El-Kantara est l'un des plus anciens, construit à l'époque romaine et restauré par Salah Bey au XVIIIe siècle et en 1863, en outre, les ponts de Sidi M'Cid et de Sidi Rached qui doivent leur nom aux mausolées voisins des marabouts de même nom, ont été inaugurés en 1912[20]. A l'entrée des gorges, se situe le pont du Diable qui doit son nom au bruit diabolique que font les eaux dans cet endroit[19] et à leurs fin, le pont des chutes est situé au début de la plaine de Hamma[20]. Parmi les autres pont, la passerelle Mellah-Slimane, anciennement Perrégaux, est réservée uniquement aux piétons et le pont d'Arcole, un pont de fer, aujourd'hui fermé[19]. Un nouveau pont, le viaduc Trans-rhumel est en cours construction, son ouverture à la circulation est prévue pour 2013, il est d’une longueur de 1.119 m et se dote d’un design futuriste, il permet de faire la jonction, au-dessus du Rhumel, entre la place de l'ONU, au centre-ville et les hauteurs de la ville[21],[22].

Personnalités liées à la ville

Arche naturelle de Constantine. (circa 1899)
Personnalités historiques
  • Massinissa, (vers 240 avant J.-C. - vers 149 avant J.-C.), premier roi de la Numidie unifiée, dont Cirta était la capitale.
  • Marcus Cornelius Fronto (95 - 175), grammairien, rhétoricien et avocat africain romanisé, originaire de Cirta.
  • Constantin Ier, empereur romain, reconstruisit la ville en 313 et lui donne son nom.
  • Salah Bey, Bey de Constantine de 1771 à 1792 et l’un des plus célèbres Beys de la province, il entreprend de nombreux travaux d'urbanisme dans la ville.
  • Hadj Ahmed Bey vers 1784 - 1850, dernier bey de Constantine, est l'une des grandes figures de la résistance au colonialisme.
Personnalités religieuses
Personnalités politiques
Personnalités sportives
Personnalités littéraires, culturelles et artistiques
Autres personnalités

Annexes

Notes et références

  1. (en) Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008, communes de la wilaya de Constantine, sur le site geohive.com.
  2. a b c d et e Rabah BOUSSOUF, Constantine : D’une ville attractive à une ville répulsive[PDF], Université de Constantine
  3. Monographie de la wilaya de Constantine sur le site de l'ANDI[PDF]
  4. Côte 1996, p. 175.
  5. « Batna, Algeria », sur www.weatherbase.com (consulté le ).
  6. a et b (en) « Joint venture formed to run Algerian tramways », sur railwaygazette.com, (consulté le )
  7. « Le tramway de Constantine sera livré en juin 2013 », sur latribune-online.com, (consulté le )
  8. « Le tramway de Constantine livré fin 2012 », sur tsa-algerie.com, (consulté le )
  9. a et b « Aéroport Mohamed Boudiaf », sur egsa-constantine.dz (consulté le )
  10. Pellissier de Reynaud, Annales algériennes, nouvelle édition, Paris 1854, tome II, p.229. Lire en ligne
  11. Maurice Eisenbeth,Les Juifs de l'Afrique du Nord,Démographie et onomastique, Alger,1936
  12. Wilaya de Constantine — Population résidente par age et par sexe selon la commune de résidence et le taux d’accroissement annuel moyen (1998-2008). Consulté le 10 novembre 2011.
  13. a et b Processus de métropolisation et étalement urbain, quels conséquences sur la ville de Constantine, Sciences & Technologie D – N°29, Juin (2009), pp. 79-86.[PDF]
  14. Approche des déterminants de la migration interne en Algérie à travers deux cas :Constantine et Skikda, Kaddour Boukemis et Anissa Zeghiche, Annales de Géographie, 1990, p182.
  15. Wilaya de Constantine — Population résidente par age et par sexe par commune.. Consulté le 10 novembre 2011.
  16. Wilaya de Constantine — Population résidente par age et par sexe. Consulté le 09 septembre 2012.
  17. a b c et d Babo 2010, p. 94
  18. Une autre manière de penser le patrimoine : la médina de Constantine, Zoulikha Boumaza, Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques.
  19. a b et c Babo 2010, p. 95.
  20. a et b Babo 2010, p. 96.
  21. Le viaduc Trans-rhumel de la ville de Constantine ouvert à la circulation début 2013, Algérie-focus du 31/08/2012.
  22. Le viaduc transrhumel : "huitième merveille" de Constantine, Algérie Presse Service du 31/08/2012.
  23. (fr) « Guy Allouche, Ancien sénateur du Nord », sur www.senat.fr (consulté le )

Bibliographie

  • Marc Côte, Guide d'Algérie : Paysages et Patrimoine, Constantine, Média-Plus, , 319 p. (ISBN 9961-922-00-X), « La région de Constantine » Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Daniel Babo, Algérie, Éditions le Sureau, coll. « Des hommes et des lieux », (ISBN 978-2-911328-25-1), « Le Constantinois »Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

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Lien externe