Conseil des États (Suisse)
(de) Ständerat
(it) Consiglio degli Stati
(rm) Cussegl dals Stadis
Type | Chambre haute de l'Assemblée fédérale |
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Président | Hans Stöckli (PSS) |
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Élection | |
1er Vice-Président | Alex Kuprecht (UDC) |
Élection | |
2e Vice-Président | Thomas Hefti (PLR) |
Élection |
Membres | 46 |
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Groupes politiques |
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Système électoral | Scrutin majoritaire |
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Dernier scrutin | Élections fédérales suisses de 2019 |
Site web | http://www.parlament.ch/ |
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Le Conseil des États (en allemand Ständerat, en italien Consiglio degli Stati et en romanche Cussegl dals Stadis) est la chambre haute de l'Assemblée fédérale suisse. Il représente les cantons suisses alors que le Conseil national représente la population suisse. Il a été instauré par la constitution fédérale de 1848.
Composition
Chaque canton y délègue deux conseillers aux États (aussi nommés sénateurs par abus et facilité de langage mais le terme constitutionnel est «député»[1]). Avant la création du canton du Jura, son effectif est de 44 membres. Depuis 1979, il en compte donc 46. Le Conseil des États, inspiré du Sénat américain, a les mêmes pouvoirs que le Conseil national. Son accord est donc indispensable pour l'adoption d'une loi fédérale. Les anciens demi-cantons n'ont qu'un siège (Obwald, Nidwald, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-Extérieures et Appenzell Rhodes-Intérieures). Ainsi Zurich, qui compte 1,4[2] million d'habitants, élit deux conseillers aux États tout comme Uri qui en compte 36 000.
La composition politique du Conseil des États est très différente de celle du Conseil national. Le Parti socialiste suisse et l'Union démocratique du centre y sont historiquement sous-représentés alors que les deux partis de centre droit (Parti radical-démocratique et Parti démocrate-chrétien) sont surreprésentés et bénéficient d'une large majorité. Les élections de 2007 ont toutefois vu le recul du nombre de députés radicaux et l'entrée des Verts et des Verts’libéraux. Les autres formations politiques connaissent un statu quo par rapport à 2003.
Système électoral
Chaque canton détermine lui-même le système électoral. Seuls le Jura et Neuchâtel ont opté pour la représentation proportionnelle. Les autres cantons connaissent différentes formes de système majoritaire. La majorité requise se calcule sur les bulletins valables (généralement 50 % comme à Lucerne, Obwald, Nidwald, Zoug, Fribourg, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Appenzell Rhodes-Extérieures, Saint-Gall, Thurgovie, Tessin, Vaud, Valais et Genève). L'autre système consiste à déterminer la majorité en proportion du total des suffrages recueillis par tous les candidats (25 %). Cette méthode a pour conséquence d'abaisser la majorité requise car une partie des bulletins ne comporte qu'une ligne remplie, l'autre étant vierge.
Il y a encore quelques particularités en ce qui concerne le traitement des bulletins ou des suffrages blancs ainsi que des bulletins nuls qui peuvent entrer ou non dans le calcul de la majorité. Les conditions de présentation au second tour varient également. Ainsi, dans certains cantons, les candidats n'ayant pas obtenu un certain pourcentage de voix sont automatiquement éliminés. D'autres cantons permettent le remplacement de candidats. Le second tour se déroule entre trois et cinq semaines après le premier tour suivant les règles cantonales. Les voix éparses sont recensées dans certains cantons alors que d'autres ne reconnaissent que les suffrages qui se portent sur les candidats dont les noms ont été officiellement déposés.
Les élections se déroulent généralement en même temps que celles du Conseil national dans presque tous les cantons. À Appenzell Rhodes-Intérieures, l'élection se fait à main levée par la Landsgemeinde. Le mandat est de quatre ans.
Composition
Répartition des sièges par parti
Partis | Sigles | Tendances politiques | 2003 | 2007[3] | 2011[4] | 2015 | 2019 | |
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Parti démocrate-chrétien | PDC | démocrate chrétien/centre droit | 15 | 15 | 13 | 13 | 13 | |
Parti libéral-radical | PLR | libéral/radical | 14 | 12 | 11 | 13 | 12 | |
Parti socialiste | PSS | social-démocrate | 9 | 9 | 11 | 12 | 9 | |
Union démocratique du centre | UDC | conservateur/libéral/nationaliste | 8 | 7 | 5 | 5 | 6 | |
Parti écologiste (Les Verts) | PES | écologiste/progressiste | 0 | 2 | 2 | 1 | 5 | |
Divers droite | DVD | conservateur | 0 | 0 | 1 | 1 | 1 | |
Parti bourgeois-démocratique | PBD | libéral/conservateur | 0 | 0 | 1 | 1 | 0 | |
Parti vert libéral | PVL | écologiste/libéral | 0 | 1 | 2 | 0 | 0 |
Élections de 2007
Le premier tour du permet l'élection de 34 des 46 membres de la chambre haute. Dans les cantons de Fribourg, de Lucerne, du Valais et de Zurich, le second tour de scrutin reste ouvert puisqu'un seul candidat a atteint la majorité absolue au premier tour. Dans les cantons de Neuchâtel, de Saint-Gall, du Tessin et de Vaud, aucun candidat n'a atteint la majorité absolue et un second tour est donc nécessaire pour les deux sièges cantonaux. Dans le canton de Zoug, les deux conseillers aux États ont déjà été élus en octobre 2006. Dans les cantons d'Obwald et de Nidwald, les candidats radical et démocrate-chrétien ont été élus tacitement puisqu'ils n'avaient pas d'adversaires. Enfin, dans le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures, le conseiller aux États a été élu lors de la Landsgemeinde du .
Contrairement aux résultats du Conseil national, le Conseil des États connaît un glissement vers la gauche : l'UDC et le PRD perdent respectivement 1 et 2 sièges au profit des Verts (+ 2) et des Verts libéraux (+ 1). Les Verts, avec Robert Cramer dès le premier tour puis Luc Recordon au second tour, entrent pour la première fois dans la chambre haute de même que les Verts libéraux, seulement trois ans après la fondation du parti, avec l'élection de Verena Diener. À Bâle-Campagne, Claude Janiak est le premier socialiste à ravir un siège à la majorité en l'espace de 20 ans. Dans le canton du Jura, le seul à utiliser le système proportionnel, Madeleine Amgwerd (PDC) n'est pas réélue même si son siège est conservé par sa colistière Anne Seydoux-Christe.
Élections de 2011
Élections de 2015
Élections de 2019
Présidents depuis 1999
Depuis la révision de la Constitution suisse en 1999, les personnalités suivantes ont exercé le mandat de président du Conseil des États (entre parenthèses le parti et canton d'origine du président) :
- 1999-2000 : Carlo Schmid (PDC - Appenzell Rhodes-Intérieures) ;
- 2000-2001 : Françoise Saudan (PRD - Genève) ;
- 2001-2002 : Anton Cottier (PDC - Fribourg) ;
- 2002-2003 : Gian Reto Plattner (PSS - Bâle-Ville) ;
- 2003-2004 : Fritz Schiesser (PRD - Glaris) ;
- 2004-2005 : Bruno Frick (PDC - Schwytz) ;
- 2005-2006 : Rolf Büttiker (PRD - Soleure) ;
- 2006-2007 : Peter Bieri (PDC - Zoug) ;
- 2007-2008 : Christoffel Brändli (UDC - Grisons) ;
- 2008-2009 : Alain Berset (PSS - Fribourg) ;
- 2009-2010 : Erika Forster-Vannini (PRD - Saint-Gall) ;
- 2010-2011 : Hansheiri Inderkum (PDC - Uri) ;
- 2011-2012 : Hans Altherr (PLR - Appenzell Rhodes-Extérieures) ;
- 2012-2013 : Filippo Lombardi (PDC - Tessin) ;
- 2013-2014 : Hannes Germann (UDC - Schaffhouse) ;
- 2014-2015 : Claude Hêche (PSS - Jura) ;
- 2015-2016 : Raphaël Comte (Parti libéral-radical - Neuchâtel) ;
- 2016-2017 : Ivo Bischofberger (PDC - Appenzell-Rhodes-Intérieures) ;
- 2017-2018 : Karin Keller-Sutter (PLR - Saint-Gall) ;
- 2018-2019 : Jean-René Fournier (PDC - Valais) ;
- 2019-2020 : Hans Stöckli (PSS - Berne) ;
Références et Bibliographie
Références
- Art. 150 Composition et élection du Conseil des Etats, admin.ch, consulté le 11 novembre 2019
- STAT-TAB: la banque de données statistiques interactive
- Conseil des États: Répartition des mandats par parti site bfs.admin.ch, consulté le 4 février 2010.
- Conseil des États: Répartition des mandats par parti site bfs.admin.ch, consulté le 18 décembre 2012.
Bibliographie
Cadre légal
- Constitution fédérale de la Confédération suisse (Cst.) du , RS 101.
- Loi sur l’Assemblée fédérale (LParl) du , RS 171.10.