Aller au contenu

Michel Haddi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 31 octobre 2020 à 19:42 et modifiée en dernier par Arroser (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Michel Haddi
Naissance
Nom de naissance
Michel Louis Kader Haddi
Nationalité
Activité

Michel Louis Kader Haddi, né le à Paris, est un photographe de mode français qui exerce depuis les années 1970. Il est aussi éditeur, illustrateur, réalisateur, acteur et professeur. Il est connu pour avoir photographié des célébrités comme : Clint Eastwood, Uma Thurman, Johnny Depp, Debbie Harry, Martin Scorsese, Cameron Diaz, Nicolas Cage, Angelina Jolie[1]

Par ailleurs, tout au long de sa carrière, le photographe travaille pour les plus grands magazines de mode comme Vogue, Arena, the Face, Interview, Vanity Fair, GQ, Harpers Bazaar, Tatler… Il collabore avec des marques de luxe comme Emporio Armani ou Yves Saint Laurent, Givenchy, Pucci… [2]

Jeunesse et études

Michel Haddi est né en 1956 à Paris rue d'Assas, d’un père soldat[Information douteuse] français qu’il n’a pas connu et d’une mère musulmane algérienne, Halima Haddi, femme de chambre d’origine marocaine, berbère et turque. Ne pouvant pas s’occuper de lui, sa mère le place dans différentes familles d’accueil jusqu’à ses six ans, âge auquel il intègre l’orphelinat « les Sœurs de Saint-Vincent de Paul » à Paris.

Débuts

Sa mère, qui travaille dans un grand hôtel parisien, lui ramène des exemplaires de Vogue. À dix-huit ans, Michel Haddi est marqué par une photo de Helmut Newton faisant la couverture du magazine[3]. À l’époque, il travaille le soir, comme serveur chez Maria, un restaurant gay de la rue du Maine où toutes les stars du moment viennent manger. Le week-end, c’est comme veilleur de nuit qu’il travaille, à l’hôtel des Bains, rue Delambre.

Son rêve est de partir de Paris et devenir photographe. Pour devenir photographe, Michel Haddi comprend très vite qu’il a besoin d’argent, il décide donc de quitter Paris en pour aller en Arabie saoudite pendant trois mois en tant qu’électromécanicien. Il y fait des trafics en tous genres pour arrondir les fins de mois puis il part en Iran pour la construction d’un barrage que la révolution de Khomeini interrompra[réf. souhaitée].

Il commence sa carrière en tant qu'assistant photographe, avant d'ouvrir son propre studio à Londres[3].

Vie professionnelle

Londres

Assistant de Ben Lee depuis un an et demi, il rencontre des publicitaires et rédactrices de mode. Il passe du temps avec le monde du showbiz notamment dans le club privé, le ZANZIBar. Michel décroche son premier job : il fait des tests avec de jeunes mannequins, parmi lesquels Gail Elliot, avec qui il décrocher son premier shooting pour le Daily Mail.

En 1980, Michel Haddi ouvre, avec le photographe Serge Krouglikoff, un studio à Rosebury avenue. Il rencontre Victor Herbert, qui deviendra son mentor, et qui le fait connaître dans le milieu de la mode, et qui l’impose pour une première parution dans le magazine GQ américain.

La même année, de retour sur Paris, ses photos sont publiées dans Jardin des Modes et Dépèche Mode mais Michel aspire à mieux : il rêve de travailler pour Vogue.

C’est à la fin de l’année 1981, qu'il rencontre le directeur de création de Vogue Hommes, Herve Ollitraut Bernard qui, ayant confiance en son talent, lui offre une série de dix pages pour le magazine.

En 1985, Michel rencontre John Hind, le directeur de la création du British Vogue qui restera son ami jusqu’à la fin de ses jours, et Lucinda Chambers, qui s’occupe de la rubrique beauté. De cette rencontre nait une collaboration de dix ans avec ce magazine, basée sur des reportages, des séries de mode, et des portraits[réf. souhaitée].

Milan

Michel Haddi s’aperçoit que les magazines italiens sont les meilleurs en Europe ; il décide donc d’aller à Milan tous les mois jusqu’à ce qu’il réussisse à travailler pour Vogue Italia. Sa persévérance lui donne gain de cause : il convainc[non neutre] Alberto Nodolini, le directeur artistique, de réaliser sa première série de mode pour Vogue shopping puis seize pages pour Vanity Nuovo. En 1986, il rencontre Franca Sozzani et son équipe qui s’occupent des magazines les plus modernes d’Italie « Lei » et « Per Lui » ; il fait des photos tous les mois[réf. nécessaire] pour ces publications.

Michel Haddi travaille dès lors pour les magazines les plus connus en Europe parmi lesquels The Face, Arena, Vogue, GQ, Tatler, Per Lui, Lei, L’uomo Vogue, The Sunday Times et réalise des campagnes de pub pour des marques de luxe[4]

Les trois années qui suivent sont faites de voyages incessants entre Londres, Paris et Milan, et de séances avec les plus grandes stars telles que Debbie Harry, Uma Thurman, les Red Hot Chili Peppers, Kylie Minogue, Naomi Campbell, Jean Paul Gaultier[5]

New York

Sa notoriété aidant, si bien qu’il est contacté par le directeur artistique Fabien Baron pour travailler avec lui[réf. nécessaire]. Michel Haddi part donc vivre à New York en 1989. Il travaille pour des magazines new-yorkais, comme le Vogue[6], Mademoiselle, Esquire, Details et Interview. Une série de photos de Kate Moss qu’il réalise pour la chaîne de magasins Bloomingdale’s est alors diffusée sur toutes les vitrines de la chaîne à travers tous les États-Unis et ce sur une cinquantaine d’écrans par vitrine[5].

Los Angeles

En 1992, il s’installe à Venice Beach. Il y photographie plusieurs acteurs dont Cameron Diaz ou Clint Eastwood.

En 1994, il réalise, produit et joue[réf. souhaitée] dans le film « a.k.a » sur International Velvet, une des égéries de la factory. Il s’agit d’un faux documentaire qui raconte la vie d’International Velvet, alias Susan Bottomly, grâce à sa rencontre avec un journaliste joué par Michel Haddi, à qui elle offre son témoignage et celui de gens qui l’ont connu.

Voyages

En 1996, il retourne vivre à New York car la vie à Los Angeles est selon lui[réf. souhaitée] trop aseptisée.

Il photographie en exclusivité pour Première toute la jeunesse du cinéma français (plus d’une centaine d’acteurs) à Paris sur des échafaudages, un documentaire sur cet événement sera diffusé[réf. souhaitée] sur les chaines françaises.

Il effectue des voyages pour les meilleurs magazines, au Mexique notamment, au Brésil, en Équateur et aussi au Maroc et au Yémen, Tahiti.

Cannes

En 1998, il est invité par Première pour couvrir le Festival de Cannes pendant 15 jours, il y photographie 135 personnalités comme Morgan Freeman, Tim Roth, Benicio del Toro, Mia Suvari, Claudia Cardinale ou Jean Reno, Johnny Depp, Kate Moss

Michel Haddi décide de rentrer définitivement en Europe en 2002. Sa carrière continue ; il travaille pour Stern[réf. nécessaire] : il photographie notamment Adriana Karembeu, à Cabo San Luca au Mexique, en collaboration avec Gucci. Emporio Armani fait appel à lui pour une de ses campagnes, il fait pour cette marque une série de photos dans la maison de Mies Van Der Rohe à Barcelone. Il photographie aussi l’équipe de France, championne du monde de football, à travers toute l’Europe pour un rédactionnel dans l’Uomo Vogue.

Collaborations

Lors de son One Man Show à Dubaï[7] qui rencontre le succès grâce à la princesse Al Sabbah[8], des articles sont publiés sur l’exposition dans le monde Arabe : Canvas, Diva, Elite Monde, Grazia Midlle East, Harper’s Bazaar Arabia, Hello Middle East, Luxury, Tabloid, The National, V magazine Maroc, Delux Middle East, L’officiel Middle East, le journal de la photographie, Stack magazine, Dazed digital et Huffington Post.

Michel Haddi devient l’un des rares photographes des célébrités avec lesquelles il entretient une relation de confiance étonnante. Il photographie les plus grandes stars parmi lesquelles : Liza Minnelli, Denzel Washington, Martin Scorsese, Johnny Depp[9], Marion Cotillard, Romain Duris, Tupac, Jennifer Lopez, Will Smith, Kylie Minogue, Cameron Diaz, Clint Eastwood, Bruce Willis, Angelina Jolie, Kate Moss[10], Tim Burton, Morgan Freeman, Bill Pullman, Carolyn Bessette Kennedy, Christian Lacroix, David Bowie, Colin Egglefield, Deborah Harry, Edmund White, Francis Ford Coppola, Gwyneth Paltrow, Lisa Marie Burton, Isabella Rossellini, James Brown, Jean-Paul Belmondo, Jean Reno, Jeff Goldblum, John Hurt, Katherine Heigl, Keanu Reeves, Kyle Maclachlan, Laetitia Casta, Michael Johnson, Nicolas Cage, Rosanna Arquette, Samy Naceri, Sandra Bullock, Sarah Jessica Parker, Sean Connery, Veruschka, Vincent Pérez, Virginie Le Doyen, Winona Ryder[11], Wyclef Jean, Paz Vega, Patricia Velasquez, Brett Easton Ellis, James Elroy, Peter Greenaway, Marcel Desailly, Alain Boqossian, Vincent Candela, Christian Karembeu, John Galliano, Thierry Mugler, Katherine Heigl, John Boorman, Élodie Bouchez, Charlotte Gainsbourg, Brandon Lee, Kim Gordon, Farah Fawcett[12]...

Michel Haddi Studio

En 2004, il publie un premier opus « Acid in Wonderland » et crée une première maison d’édition « One Eyed Jacks ltd ». En 2006, il ouvre Michel Haddi Studio ltd à Londres.

En 2005, il publie le livre I love America, don’t you ?, un hommage à l’Amérique dont la sortie est mondiale. Il justifie ainsi son désir de devenir éditeur : « Je voulais être libre, un producteur indépendant ». Sortent les « bookazines » suivants : Surf and Turf, Paris Dream on baby, Berlin, Made in USA, Brazil, 1001 Nights, qui illustrent ses impressions, expériences et rencontres découlant de ses nombreux voyages[13]. Puis sortent :

Expositions et films

Son travail fait l’objet de plusieurs expositions, parmi lesquelles :

  • Groupe show en 1990 : Festival de la Photo de Mode à New-York City en hommage à Yves Saint Laurent ;
  • 75 years of Vogue ;
  • Neville Brody Victoria and Albert Museum ;
  • Positive View Satchi Gallery London en 1998 ;
  • 40 years of St Laurent à New-York ;
  • colette à Paris ;
  • Art Paris 2012 « Young Gallery » avec l’image iconique de Kate Moss ;
  • Iconic et Bionic en 2012 à Dubaï sous l’égide de la princesse Al Sabah, cette dernière exposition le faisant connaître en quelques jours dans tout le monde arabe[15],[16],[17] ;

Anecdote

« Le jour où je suis à Berlin pour shooter les Red Hot Chilli Peppers en 1989, nous sommes en studio et, tout d'un coup, on entend les gens allumer la télé car des milliers de personnes sont dehors, dans les rues. Ils se dirigent tous vers le Mur de Berlin pour le casser. Nous arrêtons tout et nous les rejoignons. Je photographie les RHCP en train de casser le mur. Il y a là des millions de personnes avec nous. Ce fut un grand moment. » [18]

Notes et références

Liens externes