Lycée Pothier
Fondation | 1803 |
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Type | École publique |
Composante | Région Centre |
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Académie | Orléans-Tours |
Proviseur | Bernard Plasse |
Population scolaire | 1 881 élèves (2011/2012)[1] |
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Niveaux délivrés | Bac, post-Bac |
Formation | Bac ES, L, S ; CPGE |
Options | cinéma-audiovisuel, théâtre, arts plastiques |
Langues | allemand, anglais, arabe, espagnol, grec ancien et moderne, italien, latin, russe |
Ville | Orléans |
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Pays | France |
Site web | http://www.lycee-pothier.com |
Coordonnées | 47° 54′ 29″ nord, 1° 54′ 31″ est | ||||
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Le lycée Pothier est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur français de l'académie d'Orléans-Tours situé dans le centre-ville d'Orléans dans le département du Loiret en région Centre.
L'établissement est l'un des seize lycées de l'agglomération Orléans Val de Loire.
Les effectifs du lycée se partagent entre les classes de préparation au baccalauréat et les classes préparatoires aux grandes écoles.
Historique
L'origine du lycée se trouve dans le collège d’Orléans fondé par les Jésuites en 1617 à la suite des lettres patentes que les Jésuites obtinrent du roi Henri IV de France en 1609.
À la suite de l’arrêt royal de 1761, les Jésuites n’eurent plus le droit d’enseigner. De ce fait, les maîtres deviennent séculiers. Il prend alors le nom de collège national puis d'école Centrale.
À la suite du décret du 16 Floréal an XI (6 mai 1803), l'établissement devient un lycée impérial destiné aux garçons.
En 1924, le lycée de garçons est baptisé du nom de Robert-Joseph Pothier, un grand juriste orléanais du XVIIIe siècle.
En 1962, le lycée est lycée d’État, il déménage de ses locaux de la rue Jeanne d'Arc, vers son emplacement actuel rue Marcel Proust et rue Émile Zola.
En 1997, deux élèves de la section sport-judo furent exclus de l'établissement pour actes de bizutage à caractère sexuel[2], et provoqua la visite de la ministre Ségolène Royal qui condamna ces faits[3]. Le proviseur du lycée fût auditionné par le Sénat dans les débats concernant la loi anti-bizutage du 17 juin 1998[4].
Le 31 août 2010, Gérard Devis cède sa place de proviseur à Bernard Plasse[5].
En 2013, le lycée a du faire face à de nombreuses crises. À la rentrée, une professeur de français était suspendue pour avoir tenu des propos racistes et avoir refusé de donner cours à des filières technologiques, provoquant une enquête de l'inspection académique[6]. Début janvier, un professeur était agressé à l'extincteur par un élève extérieur à l'établissement ; les professeurs ont refusé de faire cours en faisant valoir leur droit de retrait[7]. Les mesures de sécurité mises en place suite à cet incident provoquèrent une menace de blocus du lycée par les élèves[8], nécessitant l'intervention du rectorat auprès du personnel enseignant pour résoudre la crise[9].
- Liste des proviseurs successifs
Période | Proviseur |
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1996 - 2010 | Gérard Devis |
2010 - en cours | Bernard Plasse |
- Évolution des effectifs
Le nombre d'élèves scolarisés dans l'établissement est supérieur à 1900 depuis 2004. Après un pic observé en 2007 (2 083 élèves), l'effectif est en constante diminution. Il s'élève à la rentrée 2011 à 1 881 élèves[1].
Installations
Les bâtiments constituant le lycée sont la propriété de la région Centre[10].
La récente reconstruction du bâtiment S abritant le pôle scientifique et les salles dédiées aux classes préparatoires aux grandes écoles a coûté 18,6 millions d'euros[11], et a été financée par le conseil régional du Centre.
Formations
Le lycée prépare à quatre séries du baccalauréat : économique et social (ES), littéraire (L), scientifique (S) et sciences et technologies de la gestion (STG)[12].
À la rentrée scolaire 2011, le lycée comptait respectivement 356, 361 et 384 élèves en classes de seconde, première et terminale[1].
Le lycée abrite des CPGE littéraires (Khâgnes A/L, B/L, et LSH), économiques et commerciales (ECS), et scientifiques (MP, PC, PSI, BCPST).
Classements
Classement du Lycée
Le lycée se classe 15e sur 18 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 1983e au niveau national[13]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[14].
Classements des CPGE
En 2014, l'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2013 :
Filière | Elèves admis dans une grande école1 |
Taux d'admission1 |
Taux moyen sur 5 ans |
Classement national |
Évolution sur un an |
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ECS | 0 / 20 élèves | 0% | 0% | 96eex-æquo sur 96 |
= |
Khâgne A/L | 0 / 24 élèves | 0% | 2% | 44eex-æquo sur 44 |
= |
Khâgne B/L | 1 / 23 élèves | 4% | 2% | 10eex-æquo sur 21 |
3 |
Khâgne LSH | 1 / 52 élèves | 2% | 1% | 36eex-æquo sur 80 |
44 |
MP / MP* | 9 / 92 élèves | 10% | 10% | 30e sur 112 |
4 |
PC / PC* | 2 / 55 élèves | 4% | 3% | 44eex-æquo sur 112 |
10 |
PSI / PSI* | 4 / 75 élèves | 5% | 7% | 56e sur 117 |
5 |
BCPST | 17 / 48 élèves | 35% | 33% | 30e sur 53 |
5 |
Source : Classement 2014 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2013). Note 1: le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. Par exemple, en filière ECS et ECE, ce sont les écoles de commerce "parisiennes" (HEC, ESSEC, ESCP-EAP) qui ont été retenues par l'Etudiant. Pour les khâgnes, ce sont les ENS, les écoles de commerce "parisiennes", ainsi que l'EM Lyon et l'EDHEC. |
Personnalités
Parmi les anciens élèves, on peut citer :
- Gaston Couté (1880-1911), poète et chansonnier français[15] ;
- Pierre Mac Orlan (1882-1970), écrivain, journaliste, poète français ;
- Charles Péguy (1873-1914), écrivain, poète et essayiste français ;
- Raoul Blanchard (1877-1965), géographe ;
- Maurice Genevoix (1890-1980), romancier et poète français ;
- René François Schneyder (1894-1973), administrateur français en Indochine ;
- René Barthélemy (1889-1854), ingénieur et l'un des pionniers de la télévision française [16];
- Jean Zay (1904-1944), homme politique français[17] ;
- Jacques Lacarrière (1925-2005), écrivain français ;
- Jean-Marie Lustiger (1926-2007), homme d’Église français, évêque d'Orléans de 1979 à 1981[18] ;
- Jean-Benoît Puech, écrivain français né en 1947 ;
- Philippe Fénelon, compositeur français de musique classique contemporaine et d'opéra né en 1952 ;
- Pascal Engel, philosophe français né en 1954 ;
- Yann Moix, écrivain et réalisateur français né en 1968[19].
Parmi les enseignants, on peut citer :
- Anatole Bailly (1833-1911), helléniste français ;
- Joseph Ki-Zerbo (1922-2006), historien et homme politique burkinabè[20] ;
- Gilles Deleuze (1925-1995), philosophe français ;
- Serge Doubrovsky, essayiste et romancier français né en 1928[21] ;
- Pierre Vidal-Naquet (1930-2006), historien et helléniste français[22] ;
- Bertrand Hauchecorne, mathématicien français né en 1950 ;
- Christophe Prochasson, historien français né en 1959[23].
- Jean-Bertrand Pontalis, philosophe, psychanalyste et écrivain (1924-2013)
- Bertrand Vergely, philosophe et théologien orthodoxe français (né en 1953)
Notes et références
- « PILOT - Effectifs lycée Pothier », sur dep.ac-orleans-tours.fr, Académie d'Orléans-Tours, (consulté le )
- « Des séances de bizutage ont mal tourné à Marseille et à Orléans », sur www.la-croix.com, La Croix, Groupe Bayard, (consulté le )
- Paul Quinio, « Un bizutage à Orléans relance la croisade ministérielle », sur www.liberation.fr, Libération, (consulté le )
- Rapport n°265 - Sénat
- « Distinction : M. Devis, proviseur honoraire, reçoit la Légion d'Honneur », sur www.lycee-pothier.com, Lycée Pothier, (consulté le )
- Aurore Malval, « Propos discriminatoires : enquête dans un lycée d'Orléans », sur www.lamontagne.fr, La Montagne, Centre-France, (consulté le )
- David Creff, « Lycée Pothier : Droit de retrait pour les enseignants », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le )
- David Creff et Aurore Malval, « Pothier serait-il tombé sur la tête ? », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le )
- Aurore Malval, « Annus horribilis au lycée Pothier », sur www.larep.fr, La République du Centre, Centre-France, (consulté le )
- Matthieu Noli, « Patrimoine - A qui appartient Orléans ? », sur www.lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
- « Programme prévisionnel d'investissement 2008-2013 et bilan de la période 2001-2007 », sur www.regioncentre.fr, Conseil régional de la région Centre
- « PILOT - Pilotage Orléans-Tours. Fiche de l'établissement », sur dep.ac-orleans-tours.fr, Académie d'Orléans-Tours, (consulté le )
- Classement Départemental et National des lycées français
- Méthodologie du classement national des lycées français
- « Secrets de tournage à propos du film Bernard ni dieu ni chaussettes », sur www.allocine.fr, Allociné (consulté le )
- Imbault JP, Orléans Saint-marceau, Éditions Sutton, 2013, p. 122-126
- Evene, « Jean Zay », sur www.evene.fr, Socpresse (consulté le )
- Evene, « Jean-Marie Lustiger », sur www.evene.fr, Socpresse (consulté le )
- Saïd Mahrane, « Je garde un souvenir enchanté », sur www.lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
- Jean-Pierre Béjot, « Avec la mort du professeur Joseph Ki-Zerbo, c’est une page de l’histoire de la Haute-Volta que tourne aujourd’hui le Burkina Faso », sur www.lefaso.net, (consulté le ).
- « Fini le lycée Pothier, la première sup à Orléans, les élèves qui font les malins [...] Larguée par-dessus bord la médiocrité souffreteuse d'un prof de lycée en province. » Serge Doubrovsky, Laissé pour compte, Grasset, 1999, chap. 1er. (Lire en ligne. Consulté le 23 mai 2011.)
- Mémoires, t. 2, Éditions du Seuil, Collection « Essais », 1998 ; La Découvete, 2007, pp. 13-19.
- Christophe Prochasson et Anne Rasmussen (dir.), Vrai et faux dans la Grande Guerre, La Découverte, 2004 (ISBN 2-7071-4211-5) (Compte rendu en ligne par Patrick Clastres sur www.parutions.com. Consulté le 27 octobre 2011.)