Louis XVII
Titres
Prétendant aux trônes de France et de Navarre
–
(2 ans, 4 mois et 18 jours)
Nom revendiqué | « Louis XVII » |
---|---|
Prédécesseur | Louis XVI |
Successeur | Louis-Stanislas de France |
Héritier des trônes de France et de Navarre[Note 1]
–
(3 ans, 2 mois et 6 jours)
Prédécesseur | Louis-Joseph de France, dauphin de France |
---|---|
Successeur |
Charles-Philippe de France, comte d'Artois |
Titulature |
Fils de France Duc de Normandie Dauphin de France Prince royal de France |
---|---|
Dynastie | Maison de Bourbon |
Naissance |
Versailles (France) |
Décès |
(à 10 ans) Paris (France) |
Père | Louis XVI |
Mère | Marie-Antoinette d’Autriche |
Louis-Charles de France (Versailles, – Paris, ), second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, duc de Normandie, dauphin de France à partir de 1789, puis prince royal de 1791 à 1792. Après la mort de son père, en 1793, et suivant l’ordre dynastique, il est reconnu comme titulaire de la couronne de France sous le nom de Louis XVII par les puissances coalisées et par son oncle, futur Louis XVIII. Il meurt à la prison du Temple en 1795, à l’âge de dix ans, sans avoir régné dans les faits.
Biographie
Naissance et acte de baptême à Versailles
Louis-Charles de France est né au château de Versailles le 27 mars 1785. Il est baptisé le même jour dans la chapelle du château de Versailles par Louis René Édouard de Rohan, grand aumônier de France, en présence d'Honoré Nicolas Brocquevielle, curé de l'église Notre-Dame de Versailles : son parrain est Louis Stanislas Xavier de France, futur Louis XVIII, et sa marraine est Marie-Caroline de Lorraine, archiduchesse d'Autriche, reine des Deux-Siciles, représentée par Madame Élisabeth. Voici le texte intégral de son acte de baptême :
« L'an 1785, le 27 mars, Louis Charles de France né de ce jour, fils de très haut, très puissant et très excellent prince Louis Auguste, Roi de France et de Navarre, et de très haute, très puissante et très excellente princesse Marie Antoinette Josèphe Jeanne, archiduchesse d'Autriche, Reine de France et de Navarre, son épouse, a été baptisé dans la Chapelle du Roi par Monseigneur le Prince Louis René Édouard, cardinal de la Sainte Église, évêque et prince de Strasbourg, land-grave d'Alsace, prince d'État d'Empire, Grand aumônier de France, Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit, en présence de nous soussigné Curé, le parrain a été très haut et très puissant Prince Louis Stanislas Xavier de France, Monsieur, frère du Roi, et la marraine très haute, très puissante et très excellente princesse Marie Charlotte Louise de Lorraine, archiduchesse d'Autriche, Reine des Deux-Siciles, sœur de la Reine, représentée par très haute et très puissante princesse Élisabeth Philippine Marie Hélène de France, sœur du Roi, en présence de Sa Majesté, et ont signé[1]. »
D'après certains historiens, comme le biographe Bernard Vincent, une rumeur s'est répandue à la naissance de l'enfant, selon laquelle il ne serait pas le fils de Louis XVI mais d'Axel de Fersen, gentilhomme suédois qui nourrissait un amour platonique pour la reine[2].
Enfance
Comme deuxième fils de Louis XVI, Louis-Charles de France n'est donc pas destiné, à sa naissance, à succéder à son père, mais la mort de tuberculose osseuse — mal de Pott — de son frère aîné Louis-Joseph le 4 juin 1789 en fait le dauphin de France, puis le « prince royal » à partir de 1791.
Il passe sa première enfance à Versailles, entouré d'une nombreuse Maison, comprenant de très nombreux serviteurs attachés à sa personne, parmi lesquels Agathe de Rambaud, sa berceuse[Note 2], Louise-Elisabeth de Croÿ de Tourzel comme gouvernante[Note 3] et Jean-Baptiste Cant Hanet dit Cléry, son valet[Note 4].
Après la journée du 10 août 1792, Louis-Charles est emprisonné avec ses parents à la Prison du Temple et perd son titre de prince royal. Il est confié plus particulièrement à la garde de son père, qui poursuit son éducation avant d'en être séparé, lorsque le roi est exécuté, au matin du .
La vie au Temple
Aux yeux des royalistes, Louis-Charles succède à son père, guillotiné, le 21 janvier 1793, en vertu du principe selon lequel la continuité dynastique est automatique en France (un nouveau roi succède au roi précédent dès l'instant de la mort de ce dernier). Sous le nom de Louis XVII, il est reconnu comme tel par le comte de Provence, frère cadet de Louis XVI et futur Louis XVIII, alors émigré à Hamm, près de Dortmund, en Westphalie. Les Vendéens et les Chouans, mais aussi de fidèles royalistes dans d'autres provinces, se battirent en son nom. Leurs étendards portaient l'inscription : « Vive Louis XVII ».
Dans les colonies qui sont aussi divisées que la métropole, les nouvelles de la situation politique arrivaient toujours avec un retard de plusieurs mois. Le gouverneur de Pondichéry était alors Armand de Saint-Félix, un royaliste pur sang. Au moment où on apprend la mort de Louis XVI, une affaire éclate dans cette ville où on refuse l'autorité républicaine.
Chanson du 25 août 1793 en l'honneur de l'avènement de Louis XVII au trône de France[Note 5] :
Dans ce beau jour pleine d'allégresse ne songeons plus à nos malheurs la joie succède à la tristesse les vrais Français seront vainqueurs. le trône de France aux Bourbons est enfin remis chantons tous en réjouissances Vive Louis, Vive Louis !
Nos vainqueurs témoins de nos larmes connoissaient bien nos sentiments et s'ils nous font rendre les armes c'est pour abréger nos tourments. l'honneur nous rassemble nous ne sommes plus ennemis car nous répétons tous ensemble Vive Louis, Vive Louis !
Louis-Charles est confié à sa mère au troisième étage du Temple, jusqu'au . Après cette date, par arrêté du Comité de salut public du , il est enlevé à sa mère et mis sous la garde du cordonnier Antoine Simon et de sa femme, qui résident au Temple[3]. Enfermé au deuxième étage, le but est alors d'en faire un petit citoyen ordinaire et de lui faire oublier sa condition royale[Note 6]. Il est impliqué ainsi que sa sœur, dans le procès de sa mère, Marie-Antoinette. On lui fait signer une déclaration de reconnaissance d'inceste, pour ajouter un chef d'accusation contre sa mère.
Selon Georges Bordonove, c'est l'épouse de Simon, attachée à l'enfant, qui prend soin de le nourrir correctement[4]. Cependant, Simon est rappelé à ses fonctions municipales le . Louis-Charles est alors enfermé au secret dans une chambre obscure, sans hygiène ni secours, pendant six mois, jusqu'au . Son état de santé se dégrade, il est rongé par la gale et surtout la tuberculose. Il vit accroupi[Note 7]. Sa nourriture lui est servie à travers un guichet et personne ne lui parle ni ne lui rend visite. Ces conditions de vie entraînent une rapide dégradation de son état de santé. L'isolement total dans lequel il est placé laisse planer un certain mystère et donne l'occasion à l'imagination populaire de soulever l'hypothèse de substitution de l'enfant et de son exfiltration, donnant naissance au « mythe évasionniste et survivantiste »[5].
Le , les comités de salut public et de sûreté générale nomment Laurent, membre du comité révolutionnaire de la section du Temple, pour le garder, lui et sa sœur. Son sort s'améliore relativement, même s'il demeure prisonnier dans la tour du Temple. Il meurt dans sa prison, probablement d'une péritonite tuberculeuse, le , à l'âge de dix ans et après presque trois ans de captivité. Il est officiellement enterré le 12 juin 1795 dans le cimetière Sainte-Marguerite[5]. Sous la Seconde Restauration, Louis XVIII fait rechercher la sépulture de son neveu : l'énigme de « l'enfant du Temple » se développe alors avec les témoignages contradictoires de ceux qui ont assisté à l'enterrement le 10 juin (fossoyeur, concierge du cimetière, abbé …) qui évoquent une inhumation en fosse commune (le corps ne pouvant dès lors ne plus être identifié[Note 8]), une réinhumation dans une fosse particulière près de la Chapelle de la Communion de l’église, voire même dans le cimetière de Clamart[6].
Acte de décès de Louis XVII dans l'état civil de Paris
L'acte de décès de Louis XVII est rédigé le (24 prairial an III). L'original du document a disparu dans les incendies de la Commune de 1871 mais l'acte avait été recopié par des archivistes et un exemplaire se trouve aussi aux Archives nationales :
« Du 24 prairial de l'an III de la République (12 juin 1795)
Acte de décès de Louis Charles Capet du vingt de ce mois (8 juin), trois heures après-midi, âgé de dix ans deux mois, natif de Versailles, département de Seine-et-Oise, domicilié à Paris, aux Tours du Temple, Section du Temple, Fils de Louis Capet, dernier roi des Français, et de Marie Antoinette Josèphe Jeanne d'Autriche, sur la déclaration faite à la maison commune, par Étienne Lasne, âgé de trente-neuf ans, gardien du Temple, domicilié à Paris rue et Section des Droits-de-l'Homme, n°48 : le déclarant a dit être voisin ; et par Rémi Bigot, employé, domicilié à Paris, vieille rue du Temple, n°61 : le déclarant a dit être ami. Vu le certificat de Dusser, Commissaire de Police de ladite Section, du vingt-deux de ce mois (10 juin).
Signé : Lasne, Bigot, et Robin, Officier public[7]. »
Ascendance
Les faux dauphins et « l'énigme du Temple »
Dès 1795, des rumeurs faisaient courir le bruit que le dauphin, remplacé dans sa geôle par un autre garçon, aurait été libéré du Temple. Ces rumeurs avaient été favorisées par les exhumations des restes de l’enfant du cimetière Sainte-Marguerite (en 1846 et en 1894, plusieurs spécialistes attribuent le corps à un sujet masculin âgé de plus de 16 ans d'un 1,63 m[8] et de morphologie différente de Louis XVII)[5] et la réaction thermidorienne : tandis que les royalistes osaient à nouveau s'afficher comme tels, des accords de paix étaient négociés entre la République et les révoltés vendéens et chouans (traités de La Jaunaye, de la Mabilais et de Saint-Florent-le-Vieil). La mort du dauphin, en juin de cette même année, fut par conséquent accueillie avec scepticisme par une partie de l'opinion publique. Ce contexte permit l'éclosion de théories « évasionnistes » et « survivantistes »[9]..
Ces bruits influencèrent, au tout début du XIXe siècle, le romancier Regnault-Warin. Dans les derniers volumes de son Cimetière de la Madeleine, cet auteur développa - sans y croire lui-même - un scénario de l'enlèvement du dauphin : des agents royalistes envoyés par Charette s'introduisent dans la tour, où ils apportent, au moyen d'une cachette ménagée dans un « cheval de bois », un orphelin drogué à l'opium destiné à prendre la place du vrai dauphin. Ce dernier, dissimulé dans le même objet, est ainsi libéré de sa prison. Aux termes de nombreuses péripéties, et notamment d'une tentative d'exfiltration vers l'Amérique, l'orphelin royal est repris avant de mourir de maladie.
Malgré les nombreuses invraisemblances et le triste dénouement de ce récit, la thèse de la substitution gagna ainsi un nouveau mode de diffusion[9].
Peu de temps après la publication de ce roman, des « faux dauphins » commencèrent à apparaître et à réunir un nombre variable de partisans autour de leurs prétentions[10]. Les condamnations des trois premiers (Hervagault, Bruneau et un certain Hébert, connu sous le titre de « baron de Richemont ») à de lourdes peines de prison ne découragèrent pas d'autres imposteurs, dont le plus célèbre est l'horloger prussien Karl-Wilhelm Naundorff, qui eut de nombreux adeptes jusqu'à la fin du XXe siècle[11].
Dans les récits qu'ils firent de leur prétendue évasion du Temple, la plupart de ces prétendants reprenaient la trame du roman de Regnault-Warin, le cheval de bois étant quelquefois remplacé par un panier de linge sale, et Charette par le comte de Frotté, ce dernier ayant effectivement échafaudé, sans pouvoir y donner suite, des projets d'enlèvement des orphelins royaux.
Aux imposteurs plus ou moins convaincants s'ajoutent de nombreux fous (comme Dufresne, Persat et Fontolive) ou encore des personnages dont l'identification à Louis XVII a surtout été l'œuvre de tiers, le plus souvent de manière posthume : c'est notamment le cas de l'officier de marine puis architecte français Pierre Benoît (actif à Buenos Aires), du pasteur iroquois Eliézer Williams, du musicien anglais Augustus Meves, du célèbre naturaliste John James Audubon[12] et même de Louvel (assassin du cousin de Louis XVII).
Les circonstances exactes de la mort de Louis XVII et la rumeur concernant une éventuelle évasion de la prison du Temple ont attisé la curiosité de nombreux auteurs, comme G. Lenotre, André Castelot, Alain Decaux, Georges Bordonove[13] ou Jacques Soppelsa qui remet en scène l'aïeul français de la famille argentine Zapiola, l'officier de marine puis architecte Pierre Benoît précité[14].
-
Le « baron de Richemont »
L'authentification du cœur de Louis-Charles de France
Selon l'historien Georges Bordonove, dans son Louis XVII et l'énigme du Temple, Louis XVII est mort non pas en 1795 mais plutôt entre les 1er et 3 janvier 1794. Sa mort aurait entraîné la révocation de Simon et le remplacement de Louis XVII par un enfant qui, lui, serait mort en 1795. Cette hypothèse, partagée par Louis Hastier, est aujourd'hui infirmée et dépassée par les analyses ADN positives effectuées en 2000 sur le cœur de l'enfant mort au Temple en 1795[11].
Le 9 juin 1795, une autopsie est pratiquée en prison sur le corps du jeune prince par le chirurgien Philippe-Jean Pelletan assisté de trois médecins. En 1814, Pelletan qui a des sympathies royalistes déclare la soustraction du cœur lors de l’autopsie et le prélèvement d'une mèche de cheveux qu'il donne au commissaire de section Antoine Damont en guise de souvenir[16]. Le corps est alors inhumé au cimetière Sainte-Marguerite, puis recouvert de chaux vive. Les ossements n'ont jamais été retrouvés et ceux dégagés au XIXe siècle au cimetière Sainte-Marguerite, proviennent de plusieurs squelettes, dont un crâne d'un jeune adulte d'au moins dix-huit ans.
Le 23 mai 1828, Pelletan remet la relique à monseigneur de Quélen, archevêque de Paris[17]. Durant les Trois Glorieuses, l'archevêché est pillé et le cœur « Pelletan » passe entre les mains de plusieurs personnes. En 1895, Édouard Dumont, héritier de Philippe-Gabriel Pelletan (fils du docteur) remet le cœur « Pelletan » au duc de Madrid, Charles de Bourbon (1848-1909), neveu de la Comtesse de Chambord, par l’entremise de Me Pascal et du comte Urbain de Maillé, en présence de Paul Cottin, cousin du propriétaire et donateur du cœur, Edouard Dumont[18]. En 1909, Jacques de Bourbon, fils de Charles de Bourbon, hérite du cœur, puis sa fille Béatrice, la princesse Massimo et enfin en 1938, Princesse Marie-des-Neiges, prétendante légitimiste au trône de France. En 1975, l’urne en cristal rejoint le Mémorial de France à la Basilique Saint-Denis. En 1999-2000, l'analyse ADN établit une parenté du cœur à l’urne avec les Habsbourg[19],[20]. Le cœur de Louis-Charles de France est placé, en 1975, dans la crypte royale de la basilique de Saint-Denis, lieu où ont été enterrés ses parents et une grande partie des rois de France[21].
Des analyses génétiques par comparaison d'ADN mitochondrial, pratiquées par le professeur Jean-Jacques Cassiman de l'Université Catholique de Louvain en Belgique, et par le docteur Bernd Brinkmann de l'université allemande de Münster, sur le cœur du présumé Louis XVII, et des cheveux de Marie-Antoinette, ont démontré en 2000 qu'il appartient bien à un enfant apparenté à cette dernière, en ligne féminine. Cependant, Louis XVII a eu un frère aîné décédé en juin 1789 et dont le cœur a lui aussi été conservé. Mais ce cœur a subi, comme les autres cœurs princiers, un traitement d'embaumement (ouverture, utilisation d'aromates, bandelettes, double boîte de vermeil et de plomb) très différent de celui auquel fut soumis le cœur de Louis XVII, « soustrait » par Pelletan, simplement conservé dans l'alcool, comme une vulgaire curiosité anatomique. Donc, les deux cœurs, s'ils étaient venus à être rassemblés (ce qu'aucun document historique ne prouve), n'auraient pu être ni confondus ni échangés[11].
Une enquête historique conduite par l'historien Philippe Delorme a confirmé que ce cœur est bien celui que le docteur Philippe-Jean Pelletan a « soustrait » sur le cadavre de l'enfant mort au Temple le . Cette conclusion réhabilite du même coup les témoignages de contemporains recueillis par l'historien Alcide de Beauchesne. Cette plausible authenticité étayée, l'urne funéraire contenant le cœur a été placée, le , sous l'oraison funèbre de l'aumônier Christian-Philippe Chanut[22], dans la chapelle des Bourbons de la basilique de Saint-Denis, lors d'une cérémonie rassemblant des membres de différentes branches de la famille de Bourbon et diverses personnalités.
Malgré cela, il demeure quelques partisans de la survivance du prince. Pour le professeur Jean Tulard, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, appelé par le ministre de la Culture à donner son avis sur le dépôt du cœur de Louis « XVII », le 8 juin 2004[Note 10], l'analyse de l'ADN du cœur, conjuguée avec l'enquête menée sur son origine et les péripéties de son histoire, est suffisante pour attester de la mort du prince au Temple.
Dans la culture populaire
Roman
- 2011 : Jacques Soppelsa, Louis XVII : la piste argentine, Paris, A2C Médias, coll. « Histoires », 187 p. (ISBN 978-2-916831-16-9, BNF 42445778)
- 2011 : Louis Bayard, La Tour noire[Note 11] (trad. Jean-Luc Piningre), Pocket, 2011 (ISBN 978-2-26618890-6)
- 2011 : Missouri Dalton, The Grave Watchers (ISBN 9781610402842)
- 2010 : Jennifer Donnelly, Revolution (ISBN 9780385737647)
- 2009 : Dominic Lagan, Live Free or Die (ISBN 0956151809)
- 2007 : Christophe Donner, Un roi sans lendemain, éditions Grasset, (ISBN 2-246-62581-5)
- 2005 : Ann Dukthas, En Mémoire d'un prince, éditions 10/18 ; Grands Détectives, (ISBN 2-264-03790-3)
- 2003 : Françoise Chandernagor, La Chambre, éditions Gallimard, (ISBN 2-07031-420-0)
- 2003 : Amélie de Bourbon-Parme, Le Sacre de Louis XVII, éditions Folio (ISBN 9782070302284)
- Plusieurs romans de la collection Signe de piste : Le Roi d'infortune, Le Chemin de la liberté, Le Château perdu (Georges Ferney), Le Lys éclaboussé (Jean-Louis Foncine et Antoine de Briclau)
- 1973 : Philippe Eby, L'Évadé de l'An II, Hachette Jeunesse, 1977, 1979, 1982, 1987, 1993 et Degliame, 2003
- 1937 : Rafael Sabatini, The Lost King (ISBN 9780755115440)
- 1913 : Baronne Emmuska Orczy, Eldorado (ISBN 9780755111121)
- 1884 : Mark Twain, Les aventures de Huckleberry Finn (ISBN 9780486280615)
Cinéma
- (pré-production) : La Rose de Versailles (adaptation du manga).
- 2006 : Marie Antoinette joué par Jago Betts, Axel Küng et Driss Hugo-Kalff
- 2001 : L'Affaire du collier joué par Thomas Dodgson-Gates
- 1995 : Jefferson à Paris joué par Damien Groelle
- 1991 : Killer Tomatoes Eat France! joué par Steve Lundquist
- 1989 : La Révolution française joué par Sean Flynn
- 1958 : Le Prisonnier du temple joué par Richard O'Sullivan
- 1945 : Paméla joué par Serge Emrich
- 1938 : Marie-Antoinette joué par Scotty Beckett
- 1938 : La Marseillaise joué par Marie-Pierre Sordet-Dantès
- 1937 : Le Roi sans couronne (The King Without a Crown) joué par Scotty Beckett
Télévision
- 2006 : Marie-Antoinette joué par Charles Dury
- 1979 : La nuit de l'été joué par Romain Verlier
- 1978 : Rejtekhely joué par András Várkonyi
- 1975 : Marie-Antoinette joué par Eric Brunet
- 1963 : Le Chevalier de Maison-Rouge joué par Benjamin Boda
Musique
- 2014 : Symphony Of The Vampire de Kamijo[réf. nécessaire]
Sources bibliographiques
Textes anciens
- C. C. Perceval, Account of the misfortunes of the Dauphin, The Gentleman's Magazine, volume X 1838 p. 508 [lire en ligne]
- Alcide de Beauchesne, Louis XVII, sa vie, son agonie, sa mort ; captivité de la famille royale au temple, Paris, Plon, 1852.
- Henry Provins (pseudonyme d'Henri Foulon de Vaulx), Le dernier roi légitime de France
- Henri Foulon de Vaulx, Louis XVII, ses deux suppressions, Payot, 1928
- André Castelot, Louis XVII, l'énigme résolue, 1949
- Maurice Garçon, Louis XVII ou La Fausse énigme, 1952
Ouvrages modernes
- Louis Hastier, La double mort de Louis XVII, - J'ai lu, n° A188, coll. « L'Aventure mystérieuse », 1968
- Évelyne Lever, Louis XVI, éditions Fayard, 1985
- Paul-Éric Blanrue, Le « Mystère du Temple » : la vraie mort de Louis XVII, éditions Claire Vigne, coll. « Aux sources de l'Histoire », Paris, 1996, 364 p. (ISBN 2-84193-028-9)
- Charles-Louis Edmond de Bourbon, La survivance de Louis XVII, les preuves, Impressions Dumas, Saint-Étienne, 1999
- Évelyne Lever, Marie-Antoinette, journal d’une reine, éditions Robert Laffont, 2002
- Philippe Delorme, Les Princes du malheur – Le destin tragique des enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette, éditions Perrin, 2008
Sur la mort de Louis-Charles de France
- Philippe Delorme, Louis XVII, la vérité, éditions Pygmalion, 2000 (ISBN 2-85704-649-9)
- Jean-Baptiste Rendu, L'Énigme Louis XVII, éditions Larousse, 2011 (ISBN 978-2-03-585467-4)
Notes et références
Notes
- Titré « dauphin de France » du 4 juin 1789 au 3 septembre 1791 puis « prince royal » de cette date au 10 août 1792
- dont Alain Decaux écrit "Madame de Rambaud [1] a été placée auprès du Dauphin depuis le jour de sa naissance jusqu'au 10 août 1792, soit pendant sept ans. Durant ces sept ans, elle ne l'a pas quitté, elle l’a bercé, elle l’a soigné, elle l’a vêtu, elle l’a consolé, elle l’a grondé. Dix fois, cent fois plus que Marie-Antoinette, elle a été pour lui, une véritable mère." (Louis XVII retrouvé, p. 306).
- Après le 14 juillet 1789
- de 1785 à 1792.
- Dumourier était alors commissaire civil de la République et il relata beaucoup sur cette affaire : Archives nationales, Colonies C4, 109 - fol. 315.
- Pierre-Gaspard Chaumette, procureur-syndic de la Commune de Paris, déclara : « Je veux lui faire donner quelque éducation ; je l'éloignerai de sa famille pour lui faire perdre l'idée de son rang. » (F. Hue).
- Gagnié, ancien cuisinier des Tuileries, obtint d’approcher le prisonnier. Il découvrit le petit « courbé et accroupi ayant les bas retroussés, une tumeur au genou et ayant le cou rongé de gale, dans l’impossibilité de se redresser. »
- Voisin, le conducteur des pompes funèbres, affirme cependant avoir marqué le cercueil de l'enfant d'un D (pour « Dauphin ») au charbon.
- Le reliquaire est décrit comme « un vase en cristal, de forme ovoïde, aminci à l'extrémité inférieure, avec un large pied rond, cerclé d'une bordure de cuivre doré arrondie, s'ouvrant par le milieu, et contenant extérieurement, à sa partie supérieure servant de couvercle, dix-sept étoiles taillées dans le cristal, entre deux rainures circulaires également taillées, avec un trou de deux millimètres à l'extrémité supérieure, dans lequel est posée extérieurement une fleur de lys de deux centimètres de haut en cuivre doré. Ce vase contient un cœur desséché, tenant à la paroi supérieure dudit vase par un petit cylindre de cuivre ». Source : Philippe Delorme, Louis XVII, la vérité. Sa mort au Temple confirmée par la science, Pygmalion, , p. 184.
- Il écrit dans son ouvrage «Les Thermidoriens» (Paris, 2005) (p. 81 sqq.) :« […] il y avait ce cœur que le médecin Pelletan affirmait avoir dérobé lors de l'autopsie qu'il avait pratiquée sur l'enfant mort au Temple avec le concours des docteurs Dumangin, Lassus et Jeanroy. […] Que le cœur ait été refusé par Louis XVIII et la duchesse d'Angoulême ne signifie pas qu'il n'est pas celui de l'enfant royal. C'était une forme de prudence que ne pouvait que partager l'historien jusqu'aux résultats des analyses d'ADN publiés le . Les résultats obtenus par les professeurs Cassiman et Brinkmann montrent un lien de parenté avec Marie-Antoinette et confirment en conséquence que ce cœur est bien celui de Louis XVII mort au Temple. (Note de l'auteur : "Philippe Delorme, Louis XVII la vérité. Philippe Delorme a été à l'origine de l'examen") […] Il est vrai que Louis-Charles avait eu un frère aîné, Louis-Joseph, décédé le 4 juin 1789 […] Mais le cœur qui a été soumis à l'analyse de l'ADN ne montrait pas de traces d'embaumement ou d'un traitement respectueux de la personnalité du Dauphin. On peut donc penser, si l'on fait confiance à l'analyse ADN (procédé reconnu par la justice), que Louis-Charles est bien mort au Temple le 8 juin 1795 ».
- Louis Bayard est journaliste au Washington Post et au New York Times
Références
- Registre des baptêmes (1785) de l'église Notre-Dame de Versailles, Archives départementales des Yvelines
- Bernard Vincent, Louis XVI, Gallimard Folio Biographies, 2006, pages 197-198.
- Maurice Garçon, Louis XVII ou la fausse énigme, Hachette, , p. 8
- Georges Bordonove, Louis XVII et l'énigme du temple, Pygmalion-Gérard Watelet, 1995, p. 177-179
- Lucien Lambeau, La question Louis XVII : le cimetière de Sainte-Marguerite et la sépulture de Louis XVII, historique, disparition prochaine 1624-1904 ..., H. Daragon, , 238 p.
- Maurice Garçon, Louis XVII ou la fausse énigme, Hachette, , p. 266
- Cité par Jean Eckard dans Mémoires historiques sur Louis XVII, roi de France et de Navarre, Paris, 1818
- Paul Sainte-Claire Deville, À la recherche de Louis XVII, Flammarion, , p. 101
- Maurice Étienne, Jacques Hamann, Louis XVII et les 101 prétendants, Sémaphore, , 319 p.
- Léon de La Sicotière, Les Faux Louis XVII, Paris, V. Palmé, 1882, 164 p.
- Nathalie Lamoureux, « Les mystères de l'histoire : Louis XVII, l'évadé du Temple », sur Le Point,
- Alice Jaynes Tyler, I Who Should Command All : Audubon - Louis XVII ?, New York, Putnam, 1942, 77 p.
- Laurent Dandrieu, « Louis XVII ou l'indicible martyre », Valeurs actuelles, 18 août 2010.
- Frederico Zapiola, Luis XVII, murio en Buenos Aires. Hechos y sugestiones extranas, 1946
- Félix De Backer, Louis XVII au cimetière de Ste-Marguerite - Enquêtes médicales, Paris, Paul Ollendorff, 1894.
- Philippe Conrad, Louis XVII. L'énigme du roi perdu, Du May, , p. 297
- Philippe Delorme, Louis XVII, la vérité. Sa mort au Temple confirmée par la science, Pygmalion, , p. 58
- Revue rétrospective, sur le site de la BNF
- Louis XVII, sur histoiredefranceactu.over-blog.fr
- Louis XVII, memorialdefrance.org
- Philippe Delorme, Louis XVII, la vérité. Sa mort au Temple confirmée par la science, Pygmalion, , p. 224
- http://www.democratie-royale.org/article-deposition-solennelle-du-coeur-de-louis-xvii-par-louis-xx-75963936.html
Annexes
Articles connexes
- Prétendants au trône de France depuis 1830
- Karl-Wilhelm Naundorff
- Modeste Gruau de la Barre
- Agathe de Rambaud
- Pierre Benoît