L'Île-d'Elle

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L'Île-d'Elle
L'Île-d'Elle
Mairie de L'Île-d'Elle.
Blason de L'Île-d'Elle
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Fontenay-le-Comte
Intercommunalité Communauté de communes Sud Vendée Littoral
Maire
Mandat
Joël Bluteau
2020-2026
Code postal 85770
Code commune 85111
Démographie
Gentilé Nellezais, Nellezaise, Nellesais, Nellesaise
Population
municipale
1 508 hab. (2021 en diminution de 2,77 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 19′ 54″ nord, 0° 56′ 53″ ouest
Altitude m
Min. 1 m
Max. 30 m
Superficie 19,20 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction La Rochelle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Luçon
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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L'Île-d'Elle
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L'Île-d'Elle

L'Île-d'Elle est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Ses habitants sont appelés les Nellesais (parfois orthographié Nellezais) et les Nellesaises (ou Nellezaises).

Géographie[modifier | modifier le code]

Le territoire municipal de L’Île-d’Elle s’étend sur 1 920 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 3 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 1 et 60 mètres[1],[2].

Situé sur un promontoire rocheux calcaire, le bourg domine le Marais poitevin. La commune est baignée par la Vendée qui matérialise la limite avec le département de la Charente-Maritime ainsi que par la Sèvre Niortaise.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hivers doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 774 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marans à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 739,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

L'Île-d'Elle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), zones urbanisées (5,6 %), prairies (4,3 %), forêts (2,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune est un ancien ilot calcaire situé dans le golfe des Pictons. Elle fut gallo-romaine INSULA de ELLA (archéologie : villa gallo-romaine lieudit la Gueriniere - nombreux tessons de sigillée décorés et poterie grise. Nombreux TEGULEA. Bronze et monnaies).

La plus ancienne appellation du village est INSULA DE ELLA au XIe siècle, dans une bulle du pape Célestin III en 1197. Également Prieuré de ELLIS, en 1317. La mention de L'Île-d'Elle figure sur un acte daté de 1377 concernant une remise de cens par le seigneur de Marans, à Pierre Maingy pour son hébergement sis à la Guérinière à l'Île-d'Elle, ce document sur parchemin est aux archives départementales de la Vendée.

Le village fut érigé en paroisse en 1655 et fut, jusqu'à la Révolution, partie intégrante du territoire de la seigneurie de Marans situé à quatre kilomètres dans la plus petite province de France : l'Aunis. Le dernier seigneur de Marans en date, le marquis d'Aligre, intègre L’Île-d'Elle dans le marquisat d’Aligre (XVIIIe siècle).

À la Révolution, L’Île-d'Elle devient commune de Vendée par décret du .

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de L'Île-d'Elle Blason
Écartelé: au 1er de gueules à la fasce d'argent, au 2e de sinople à la mitre d'argent senestrée d'une crosse du même, au 3e d'argent au léopard d'or surmonté de trois étoiles de gueules rangées en chef, au 4e de gueules à la croix tréflée de vair. Ce blason reprend les attributs des armoiries des seigneurs de la Guérinière de L'Ile d'Elle, fief noble ainsi que St Hilaire patron de la paroisse.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1900 1905 Eustache Vincent    
1906 1912 Samuel Vincent    
1912 1913 Eugene Jouberteau    
1914 1919 Jules Massé    
1919 1947 André Rousseau    
1947 1953 Alphonse Bouju    
1953 1959 Auguste Braud    
1959 1965 Henri Salardenne    
1965 1971 Paul Vigoureux    
1971 1989 Marcel Vallade    
1989 1995 Jacky Lemaigre    
juin 1995 2014 Claude Clément[16]    
mars 2014 En cours Joël Bluteau[17] DIV exploitant agricole
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 1 508 habitants[Note 3], en diminution de 2,77 % par rapport à 2015 (Vendée : +4,91 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Le maximum de la population a été atteint en 1872 avec 2 067 habitants.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1981 0451 0861 3181 3301 4481 6731 7561 830
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9291 9641 9652 0671 9932 0622 0071 9701 983
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 9581 9401 9171 6761 6621 5871 5071 4521 419
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 4671 4591 4121 3571 3521 3591 3931 4031 504
2018 2021 - - - - - - -
1 5071 508-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,7 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 696 hommes pour 811 femmes, soit un taux de 53,82 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,16 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
2,0 
7,6 
75-89 ans
9,2 
21,6 
60-74 ans
20,3 
21,1 
45-59 ans
18,4 
16,2 
30-44 ans
17,4 
15,1 
15-29 ans
14,5 
17,8 
0-14 ans
18,1 
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2020 en pourcentage[23]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,2 
8,5 
75-89 ans
11 
20 
60-74 ans
20,8 
20 
45-59 ans
19,4 
17,7 
30-44 ans
16,9 
14,9 
15-29 ans
13,2 
18,1 
0-14 ans
16,4 

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Hilaire.
  • L'église Saint-Hilaire.
  • Le Gouffre est un ouvrage hydraulique réalisé en 1663 lors de l'assèchement des marais : par siphon, le canal de Vix passe sous la rivière Vendée, laquelle va se jeter dans la Sèvre Niortaise. L'ouvrage en pierre est supporté par des fondations sur pilotis.
  • L'étang de la Sablière est une ancienne carrière de sable creusée et exploitée pour l'aménagement du ballast de la voie ferrée Nantes La Rochelle, remplie d'eau au XXe siècle et reliée par un petit canal à la rivière de Vendée.

L'Île-d'Elle dans les arts[modifier | modifier le code]

L'Île-d'Elle est citée dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[24].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Commune 16845 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
  2. « L’Île-d’Elle », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre L'Île-d'Elle et Marans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Marans », sur la commune de Marans - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Marans », sur la commune de Marans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de l'La Rochelle », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
  17. « L'Ile-d'Elle (85770) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de l'Île-d'Elle (85111) », (consulté le ).
  23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
  24. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]