De Havilland Comet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 4 octobre 2014 à 18:10 et modifiée en dernier par Kimory (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

DH 106 Comet
Un Comet 4B de British European Airways (BEA) à l'approche à l'aéroport de Berlin-Tempelhof en 1969.
Un Comet 4B de British European Airways (BEA) à l'approche à l'aéroport de Berlin-Tempelhof en 1969.

Rôle Avion de ligne à réaction à fuselage étroit
Constructeur de Havilland Aircraft Company
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Retrait (Comet 4C XS235)[1]
Premier client BOAC
Client principal BOAC
British European Airways
Dan-Air
Royal Air Force
Coût unitaire Comet 1 : 275 000 £ en 1952[2]
Production 114 exemplaires
avec les prototypes[3],[4],[N 1]
Variantes Hawker Siddeley Nimrod

Le de Havilland DH 106 Comet est le premier avion de ligne à réaction à entrer en production[N 2]. Développé et construit par de Havilland dans son quartier général à Hatfield, dans le Hertfordshire au Royaume-Uni, le prototype Comet 1 vole pour la première fois le 27 juillet 1949. Il a une apparence aérodynamiquement épurée avec quatre turboréacteurs de Havilland Ghost situés dans les ailes, un fuselage pressurisé et de grandes vitres carrées. À cette époque, il offre une cabine passager relativement silencieuse et confortable et montre des signes de succès commercial à son entrée en service en 1952.

Un an après sa mise en service commercial les Comet commencent à connaître des problèmes ; trois d'entre eux sont détruits en plein vol au cours d'accidents assez médiatisés. Il est établi par la suite que ces accidents sont dus à la fatigue du métal sur les cellules, phénomène peu connu à l'époque. Le Comet est retiré du service et intensivement testé afin d'en découvrir la cause ; le premier incident a été attribué par erreur au mauvais temps. Les défauts de conception, dont les tensions dangereuses aux coins des hublots carrés et la méthode d'installation, sont immédiatement identifiés. En conséquence, le Comet est entièrement redessiné avec des hublots ovales, une structure renforcée et d'autres modifications. Entre-temps, les avionneurs rivaux tiennent compte des leçons tirés du Comet pour développer leurs propres avions.

Bien que les ventes ne soient pas entièrement redressées, le Comet 2 amélioré et le prototype Comet 3 conduisent au Comet 4, redessiné, qui fait ses débuts en 1958 et connaît une carrière de plus de 30 ans. Le Comet est adapté à de nombreux rôles militaires comme le transport VIP, médical et de passagers, ainsi que la surveillance. La plus importante modification aboutit à une version de patrouille maritime, le Hawker Siddeley Nimrod. Le Nimrod reste en service dans la Royal Air Force (RAF) jusqu'en juin 2011, plus de 60 ans après le premier vol du Comet.

Développement

Origines

Études de conception du DH 106 Comet entre 1944 et 1947 (impression d'artiste).

Le 11 mars 1943, le Cabinet du Royaume-Uni forme le comité Brabazon pour déterminer les besoins en avions de ligne de la Grande-Bretagne après la fin de la Seconde Guerre mondiale[5]. L'une de ses recommandations est pour un avion postal transatlantique pressurisé qui peut emporter une tonne de charge utile à une vitesse de croisière de 640 km/h (400 mph)[6]. Défiant le scepticisme largement répandu sur les moteurs à réaction considérés à l'époque comme trop gourmands en carburant et manquant de fiabilité[7],[N 3], le membre du comité Sir Geoffrey de Havilland, à la tête de la société de havilland, emploie son influence personnelle et l'expertise de son entreprise avec les avions à réaction afin de définir un modèle à turboréacteurs[5]. Le comité accepte la proposition, la désignant le « Type IV » (sur cinq projets)[8],[N 4], et accorde un contrat de production à de Havilland sous la désignation Type 106 en février 1945[9]. La première phase du développement du DH 106 se concentre sur des avions postaux court ou moyen-courriers avec un petit compartiment passager avec seulement six sièges ; le DH 106 est ensuite redéfini comme un avion de ligne à grande distance franchissable disposant de 24 sièges[6]. De tous les projets de Brabazon, le DH 106 est considéré comme le plus risqué à la fois concernant l'introduction d'éléments jamais testés et pour l'engagement financier mis en oeuvre[5]. Toutefois, la British Overseas Airways Corporation (BOAC) trouve les caractéristiques du Type VI intéressantes et propose dès le début l'achat de 25 appareils ; en décembre 1945, lorsqu'un contrat ferme est établi, le total de la commande est revu à 10[10].

« Pendant les quelques années suivantes, le Royaume-Uni a une opportunité, qui peut ne pas se reproduire, de développer la fabrication d'avion comme l'un de nos principaux secteurs d'export. Si nous saisissons cette opportunité et donc établissons solidement une industrie des plus stratégiques, notre futur comme grande nation peut en dépendre. »

Duncan Sandys, ministre de l'approvisionnement, 1952[11].

Une équipe de conception est formée en 1946 sous la direction du concepteur en chef Ronald Bishop, qui a été responsable pour le chasseur bombardier Mosquito[10]. Un certain nombre de configurations peu orthodoxes sont étudiées, allant du modèle à plan canard à celui sans empennage[10],[N 5] ; tous sont par la suite rejetés. Le ministère de l'approvisionnement est, cependant, intéressé par le plus radical des modèles proposés et commande deux DH 108 sans empennage expérimentaux[12],[N 6] pour servir d'avions de démonstration de faisabilité afin de tester les configurations d'aile en flèche à la fois à basse et à haute vitesse[6],[12]. Au cours des essais en vol, le DH 108 a la réputation d'être accidentogène et instable, ce qui conduit de Havilland et la BOAC à s'orienter vers des configurations conventionnelles et, nécessairement, des modèles avec un risque technique moindre[13]. Le DH 108 est par la suite modifié pour tester les commandes de puissance du DH 106[14].

En septembre 1946, avant que les DH 108 ne soient terminés, la requête de la BOAC nécessite une modification du DH 106 qui passe d'une version à 24 sièges à un modèle plus grand à 36 sièges[6],[N 7]. A cause du manque de temps pour le développement d'un projet de configuration sans empennage, Bishop opte pour un modèle plus conventionnel à voilure en flèche à 20 degrés[15],[N 8] et avec des empennages sans flèche, associé à un fuselage agrandi qui peut accueillir 36 passagers dans une disposition à quatre de front, avec un couloir central[16]. Remplaçant les moteurs Halford H.1 Goblin précédemment spécifiés, quatre Rolls-Royce Avon neufs plus puissants doivent être incorporés par paires dans l'emplanture de l'aile ; des moteurs Halford H.2 Ghost sont finalement sélectionnés comme solution provisiore le temps que les Avon soient certifiés. L'appareil redessiné est nommé le DH 106 Comet en décembre 1947[17],[N 9]. Les premières commandes revues de la BOAC et de British South American Airways[6],[N 10] totalisent 14 appareils avec une livraison prévue pour 1952[15].

Essais et prototypes

Puisque le Comet représente une nouvelle catégorie d'avions à passagers, des essais plus rigoureux sont une priorité de développement[18]. De 1947 à 1948, de Havilland mène une phase de recherche intensive et de développement, ce qui comprend l'utilisation de plates-formes de test de résistance à Hartfield pour les petits composants, de même que pour les grands ensembles. Les sections de la partie pressurisée du fuselage sont soumises aux conditions de vol à haute altitude via une grande chambre de décompression sur place[14],[N 11], et testées jusqu'à la défaillance[19]. Cependant, la recherche des points défaillants du fuselage s'avère difficile avec cette méthode[19] et de Havilland choisit à la place de réaliser les tests de structure dans un réservoir d'eau qui peut être configuré pour accroître progressivement le pression[14],[19],[20]. La fatigue du métal est testée sur la totalité de la partie avant du fuselage en répétant des 16 000 cycles de pressurisation à 19 kPa (2,75 lbf/in2), ce qui équivaut à 40 000 heures de vol en service de transport aérien[21]. Les hublots sont également testés sous une pression de 83 kPa (12 psi), 32,8 kPa (4,75 psi) au-dessus des pressions attendues au plafond opérationnel normal de 11 000 m (36 000 ft)[21]. Un cadre de hublot tient à 690 kPa (100 psi), près de 1 250 pourcents de plus que la pression maximale qu'il pourrait rencontrer en service[21].

Le prototype du Comet 1 (avec des hublots carrés) à Hatfield, Hertfordshire en octobre 1949.

Le premier prototype DH 106 Comet (portant les marquages G-5-1 de classe B) est achevé en 1949 et est initialement utilisé pour effectuer les essais au sol et les courts premiers vols[19]. Le premier vol du prototype a lieu le 27 juillet 1949 à l'aérodrome d'Hatfield et dure 31 minutes[22],[23]. Il est alors piloté par le chef pilote d'essai de de Havilland, John Cunningham, un ancien pilote de chasse de nuit pendant la Seconde Guerre mondiale, accompagné du copilote Harold Tubby Watersn des ingénieurs John Wilson (électricité) et Frank Reynolds (hydraulique), et l'observateur d'essai en vol Tony Fairbrother[24].

Le prototype est réimmatriculé G-ALVG juste avant son apparition publique au salon aéronautique de Farnborough de 1949 avant le début des essais en vol. Un an après, le deuxième prototype G-5-2 effectue son premier vol ; il est réimmatriculé G-ALZK en juillet 1950 et est utilisé par la BOAC Comet Unit à Hurn à partir d'avril 1951 afin de réaliser 500 heures de vol pour l'entraînement des équipages et les démonstrations d'itinéraires[25]. La compagnie australienne Qantas envoie aussi ses propres experts techniques afin d'observer les performances des prototypes, cherchant à minimiser ses incertitudes sur un éventuel achat de Comet[26]. Les deux prototypes se distinguent extérieurement par leur train d'atterrissage à deux grandes roues, qui est remplacé sur les appareils de production à partir du G-ALYP par des bogies à quatre roues[27].

Descriptif technique

Vue d'ensemble

Cabine d'un Comet 4C de Dan-Air au National Museum of Flight à East Fortune en Écosse.

Le Comet est un monoplan cantilever entièrement fait de métal, motorisé par quatre moteurs à réaction ; il a un cockpit à quatre membres d'équipage occupé par deux pilotes, un officier mécanicien navigant et un navigateur[28]. Le dessin pur, avec une traînée réduite, de l'avion reçoit plusieurs éléments de conception qui sont assez rares à l'époque, dont le bord d'attaque en flèche, les réservoirs intégraux, et les atterrisseurs principaux, composés de bogies à quatre roues, conçus par de Havilland[28]. Deux paires de turboréacteurs (des Halford H.2 Ghost sur le Comet 1, connus par la suite comme les de Havilland Ghost 50 Mk1) sont intégrés à l'intérieur des ailes[29].

Le Comet initial fait approximativement la longueur du Boeing 737-100 postérieur, mais emporte moins de passagers dans un environnement beaucoup plus spacieux. La BOAC installe 36 « slumberseat » (« sièges sommeil ») inclinables avec 1 100 mm d'entraxe sur les premiers Comet, ce fournit plus d'espace pour les grandes jambes devant et derrière[30] ; Air France a 11 rangées de sièges avec quatre sièges par rangée dans ses Comet[31]. Les grands hublots et les tables sur les sièges donnent aux passagers une « sensation de confort et de luxe », atypique dans les transports à cette époque[32]. Les équipements comprennent un galley d'où on peut servir de la nourriture chaude ou froide et des boissons, un bar, et des toilettes séparées pour les hommes et les femmes[33]. Les provisions pour les situations d'urgence comprennent plusieurs radeaux de survie stockés dans les ailes, près des moteurs, et des gilets de sauvetage individuels sont rangés sous chaque siège[28].

L'un des aspects les plus frappant d'un voyage en Comet est le vol sans vibration, silencieux tel que vanté par la BOAC[34],[35],[N 12] . Pour les passagers qui voyagent en avion de ligne à hélices, le vol à réaction confortable et silencieux est une expérience nouvelle (bien que des passagers d'aujourd'hui voudraient considérer le Comet comme bruyant, particulièrement dans les sièges en arrière des ailes)[36].

Avionique et systèmes

Pour faciliter l'entraînement et la conversion des équipages, de Havilland conçoit la disposition du cockpit du Comet avec un degré de similitude avec le Lockheed Constellation, un avion qui est populaire avec des principaux clients tel que la BOAC[19]. Le cockpit comprend un système complet de double-commandes pour le commandant de bord et le copilote, tandis que l'officier mécanicien navigant contrôle plusieurs systèmes essentiels dont le carburant, l'air conditionné et les systèmes électriques[37]. Le navigateur occupe un poste dédié avec une table en face de l'officier mécanicien navigant[38].

Le cockpit d'un Comet 4.

Plusieurs des système d'avionique du Comet sont nouveaux pour l'aviation civile. Une des ces caractéristiques est les commandes de vols motorisées irréversibles, qui augmentent la facilité de contrôle par le pilote et la sécurité de l'avion en empêchant les forces aérodynamiques de changer les positions et le placement des surfaces de contrôle de l'appareil[39]. De plus, un grand nombre de surfaces de contrôle, tels que les gouvernes de profondeur, sont équipées d'un système complexe d'engrenages comme une garantie contre les contraintes excessives accidentelles des surfaces de la cellule à haute vitesse[40].

Le Comet dispose d'un total de quatre circuits hydrauliques : deux principaux, un secondaire et un dernier d'urgence pour les fonctions basiques telles que la sortie du train d'atterrissage[41]. Le train d'atterrissage peut aussi être descendu en combinant la gravité et une pompe manuelle[42]. La puissance siphonnée depuis les quatre moteurs pour l'hydraulique, l'air conditionné de la cabine et le système de dégivrage ; ces systèmes sont opérationnellement redondants afin de pouvoir continuer à fonctionner avec un seul moteur actif[18]. La majorité des composants hydrauliques sont concentrés dans une seule soute d'avionique[43]. Un système de ravitaillement sous pression, développé par Flight Refueling Ltd, permet aux réservoirs du Comet d'être remplis beaucoup plus rapidement qu'en utilisant d'autres méthodes[44].

Le poste du navigateur du Comet 4.

Le cockpit est significativement modifié pour l'introduction du Comet 4, sur lequel un aménagement amélioré, centré sur le système de navigation à bord, est introduit[45]. Une unité de radar construite par EKCO est installée dans le cône de nez du Comet 4, ce qui fournit des fonctions de recherche ainsi que des capacités de cartographie du sol et des nuages[38], et une interface radar est construite dans le cockpit du Comet 4 tout comme des instruments redessinés[45].

En 1953, le bureau de conception de Sud-Est, qui travaille alors sur la Caravelle, emprunte plusieurs caractéristiques de conception à de Havilland, en s'appuyant sur les collaborations précédentes sur les modèles sous licence, dont le DH 100 Vampire[46],[N 13] ; le nez et l'agencement du cockpit du Comet 1 est greffé sur la Caravelle[47]. En 1969, lorsque le dessin du Comet 4 est modifié par Hawker Siddeley pour devenir la base du Nimrod, la disposition du cockpit est complètement réétudiée et n'a que peu de ressemblance avec ses prédécesseurs excepté pour le manche[48].

Fuselage

Les diverses destination géographiques de même que la pressurisation de la cabine sur le Comet exigent l'utilisation d'une grande proportion d'alliages, plastiques et autres matériaux, nouveaux pour l'aviation civile, afin d'atteindre les exigences pour la certification[49]. La pression élevée de la cabine du Comet et les grandes vitesses d'opération sont sans précédent dans l'aviation commerciale, ce qui fait de la conception du fuselage un processus expérimental[49]. A leur mise en service, les cellules du Comet seraient soumises à un programme d'exploitation intense, à haut-débit, qui comprend à la fois la chaleur extrême des aérodromes situés dans le désert et le froid glacial des réservoirs de carburant remplis de kérosène[49].

Un fuselage de Comet 1 avec les entrées d'air des moteurs de Havilland Ghost.

Le mince revêtement métallique du Comet est composé de nouveaux alliages perfectionnés[N 14] et est à la fois riveté et collé, ce qui économise du poids et réduit le risque de propagation de fissures de fatigue depuis les rivets[50]. Le processus de collage chimique est réalisé par l'utilisation d'une nouvelle colle, le Redux, qui est généreusement utilisé dans la construction des ailes et du fuselage du Comet ; il a aussi l'avantage de simplifier le processus de construction[51].

Lorsque plusieurs des alliages du fuselage apparaissent comme vulnérables à la fragilisation par la fatigue du métal, une inspection de routine détaillée a lieu. En plus des inspection visuelles approfondies du revêtement extérieur, un prélèvement obligatoire d'échantillons de la structure est réalisé à la fois par les opérateurs civils et militaires. La nécessité d'inspecter les zones qui sont difficilement visibles à l'œil nu conduit à l'introduction d'un examen radiographique généralisé dans l'aviation ; cette méthode présente aussi l'avantage de détecter les fissures et défauts trop petits pour être vus autrement[52].

En opération, le dessin des soutes cargo donne des difficultés considérables à l'équipe au sol, particulièrement pour les gestionnaires des bagages dans les aéroports. Les portes de la soute cargo sont situées directement sous l'avion, ce qui fait que chaque bagage ou cargaison doit être chargé verticalement vers le haut depuis le haut du camion à bagages, puis glissé le long du plancher de la soute pour être empilé à l'intérieur. Les pièces individuelles de bagage ou cargaison doivent aussi être récupérées de manière similaire, lente, à l'aéroport de destination[53],[54].

Propulsion

Le Comet est motorisé par deux paires de turboréacteurs placés dans les ailes, près du fuselage. Le concepteur en chef Bishop choisit une configuration moteur intégré afin d'éviter le traînée des moteurs en nacelle et d'autoriser une dérive et un gouvernail plus petits, puisque le risque de poussée asymétrique est réduit[55]. Les moteurs sont équipés de déflecteurs pour réduire le bruit et une insonorisation intensive est réalisée pour améliorer le confort des passagers[56].

Les entrées d'air des Rolls-Royce Avon agrandies sur un Comet 4.

Placer les moteurs à l'intérieur des ailes présente l'avantage de réduire le risque de dégât par corps étranger, qui peut sérieusement endommager le réacteur. Les moteurs placés bas et le bon placement des trappes de service rendent la maintenance de l'avion plus facile à réaliser[57]. Cependant, la configuration moteur du Comet augmente la masse et la complexité structurales. Des renforcements sont placés autour des cellules moteur afin de contenir les débris en cas de défaillance sérieuse d'un moteur ; de plus, le placement des moteurs dans les ailes nécessite une structure de voilure plus compliquée[58].

Le Comet 1 reçoit des turboréacteurs de Havilland Ghost 50 Mk1 de 22,5 kN (5 050 lbf)[29],[59]. L'installation de deux fusées d'appoint de Havilland Sprite au peroxyde d'hydrogène est initialement prévue pour améliorer les performances au décollage dans les climats hauts et chauds des aéroports tels que Khartoum et Nairobi[31],[60]. Les fusées sont testées sur 30 vols mais les Ghost sont considérés comme suffisamment puissants et quelques compagnies aériennes décident que les fusées d'appoint ne sont pas pratiques[14]. Les installations de fusées Sprite sont conservées sur les appareils de production[61]. Les Comet 1 reçoivent par la suite des moteurs Ghost DGT3 de 25 kN (5 700 lbf), plus puissants[62].

À partir du Comet 2, les moteurs Ghost sont remplacés par les Rolls-Royce Avon AJ.65, plus récents, de 31 kN (7 000 lbf) de poussée. Pour atteindre l'efficacité optimale avec les nouveaux moteurs, les entrées d'air sont agrandies pour accroître le flux d'air[63]. Les moteurs Avon améliorés sont introduits sur le Comet 3[63], et le Comet 4 à moteurs Avon est hautement vanté pour ses performances au décollage aux endroits à haute altitude comme Mexico[64].

Histoire opérationnelle

Mise en service

Le premier appareil de production, immatriculé G-ALYP (« Yoke Peter »), effectue son premier vol le 9 janvier 1951 et est par la suite prêté à la BOAC pour les vols de développement par sa Comet Unit (unité Comet)[65]. Le 22 janvier 1952, le cinquième appareil, immatriculé G-ALYS, reçoit le premier certificat de navigabilité attribué à un Comet, avec six mois d'avance sur le calendrier[66]. Le 2 mai 1952, dans le cadre des essais de démonstration d'itinéraires, G-ALYP effectue ce qui est le premier vol d'avion de ligne à réaction (« jetliner »)[67],[N 15] avec des passagers payants et inaugure le service régulier de Londres à Johannesbourg[68],[69],[70]. Le dernier Comet de la commande initiale de la BOAC, immatriculé G-ALYZ, commence à voler en septembre 1952 et emporte du fret sur les routes sud-américaines en simulant des vols réguliers avec des passagers[71].

Un Comet 1 de la BOAC à l'aéroport d'Entebbe, Ouganda, en 1952.

Le Comet est un succès auprès des passagers, y compris pour la Reine mère Elizabeth et la princesse Margaret qui sont invitées sur un vol spécial le 30 juin 1953, accueillies par Sir Geoffrey et Lady de Havilland, et deviennent ainsi les premiers membres de la famille royale britannique à voler en jet[72]. Les vols sur le Comet sont près de 50 % plus rapides que sur les avions à moteurs à pistons perfectionnés tels que le Douglas DC-6 (790 km/h pour le Comet contre les 510 km/h du DC-6) et une vitesse ascensionnelle plus élevée réduit davantage le temps de vol. En août 1953, la BOAC lance des vols entre Londres et Tokyo qui durent 35 heures avec huit escales sur le Comet, comparé aux 85 heures et 35 minutes nécessaires pour ses Argonaut à pistons (le DC-6B de la Pan Am met 46 heures et 45 minutes)[34]. Le service en Comet entre Londres et Johannesbourg avec cinq escales qui a lieu trois fois par semaine met 21 heures et 20 minutes[73].

Dans leur première année de service, les Comet transportent 30 000 passagers. Comme l'avion peut être rentable avec taux de remplissage de seulement 43 %, le succès commercial est attendu[27]. Les moteurs Ghost permettent au Comet de voler au-dessus des nuages alors que ses concurrents doivent voler à travers. Ils avancent en douceur et sont moins bruyants que les avions à moteurs à pistons, ont des coûts de maintenance moins élevés et sont énergétiquement efficaces au-dessus de 9 100 m (30 000 ft)[N 16]. Au sommet de sa carrière, la flotte de Comet 1 de la BOAC vole de Londres vers Singapour, de Londres vers Tokyo et de Londres vers Johannesbourg plusieurs fois par semaine[74].

En 1953, le Comet semble avoir obtenu un succès chez de Havilland[75]. En plus de la BOAC, deux compagnies aériennes françaises, Union Aéromaritime de Transport et Air France, lancent des services en jet vers l'Afrique de l'Ouest et le Moyen-Orient avec le Comet 1A, une version améliorée avec une plus grande capacité en carburant[76],[77]. Une version légèrement plus longue que le Comet 1 avec des moteurs plus puissants, le Comet 2, est alors en cours de développement[78], et des commandes sont passées par Air India[79], British Commonwealth Pacific Airlines[80], Japan Air Lines[81], Linea Aeropostal Venezolana[81] et Panair do Brasil[81]. Les compagnies américaines Capital Airlines, National Airlines et Pan Am passent des commandes pour le Comet 3 en projet, une version encore plus grande à plus grande distance franchissable, destinée aux opérations transatlantiques[82],[83]. La Qantas est intéressée par le Comet 1 mais décide qu'une version avec une plus grande autonomie et de meilleures performances au décollage est nécessaire pour la route de Londres à Canberra[84].

Premiers accidents

Le 26 octobre 1952, le Comet connaît son premier accident lorsque le vol de la BOAC au départ de l'aéroport de Rome Ciampino ne parvient pas à décoller et roule dans un terrain accidenté au bout de la piste. Deux passagers sont légèrement blessés et l'appareil, G-ALYZ, est perdu. Le 3 mars 1953, un Comet 1A neuf de la Canadian Pacific Airlines, immatriculé CF-CUN et nommé Empress of Hawaii, ne parvient pas à décoller de Karachi, au Pakistan, lors d'un vol de livraison vers l'Australie. L'appareil chute dans un canal de drainage à sec et heurte une digue, tuant les cinq membres d'équipage et les six passagers à bord[85],[86]. L'accident est le premier mortel d'un avion de ligne à réaction, tout comme le premier accident de Comet à entraîner des morts[81]. En réponse, Canadian Pacific annule sa commande restante pour un deuxième Comet 1A et n'utilise jamais le modèle en service commercial[81].

Comet 1 de la BOAC à l'aéroport de Londres Heathrow en 1953 avant un vol régulier.

Les deux premiers accidents sont initialement attribués à une erreur de pilotage, un cabrage excessif lors de la rotation ayant conduit à une perte de portance des bords d'attaque des ailes de l'avion. Il est montré par la suite que le profil de voilure du Comet est sujet à une perte de portance à de grandes incidences, et les entrées d'air moteur manquent de récupération de pression dans les même conditions. En conséquence, de Havilland redessine le bord d'attaque des ailes, lui donnant une forme « tombante » prononcée[87], et des cloisons d'ailes sont ajoutées pour contrôler le flux d'air[88]. En enquête romancée sur les accidents au décollage du Comet est le sujet du roman Cone of Silence d'Arthur David Beaty, ancien commandant de bord de la BOAC, sorti en 1959. Cone of Silence est adapté dans un film en 1960 et Beaty raconte également l'histoire des accidents de décollage du Comet dans un chapitre de son article de non-fiction de 1984, Strange Encounters: Mysteries of the Air[89].

Le deuxième accident mortel du Comet a lieu le 2 mai 1953 lorsqu'un Comet 1 de la BOAC, immatriculé G-ALYV, s'écrase lors de forts grains orageux six minutes après son décollage de Calcutta-Dum Dum (actuellement aéroport international Netaji-Subhash-Chandra-Bose), en Inde[90], tuant les 43 personnes à bord. Des témoins remarquent le Comet sans ailes, en feu, plongeant dans l'océan Indien, ce qui conduit les enquêteurs à suspecter une défaillance structurelle[91].

India Court of Inquiry

Après l'accident du G-ALYV, le gouvernement central de l'Inde tient une commission d'enquête afin d'étudier la cause de l'accident[91],[N 17]. Une grande partie de l'avion est récupérée et réassemblée à Farnborough[91], et il est établi que la rupture a commencé avec la défaillance d'un longeron de la gouverne de profondeur gauche de l'empennage horizontal. La commission conclut que l'appareil a subi des g négatifs extrêmes au cours du décollage ; la génération de turbulence sévères par les intempéries est déterminée comme ayant provoqué les charges vers le bas, conduisant à la perte des ailes. L'examen des commandes du poste de pilotage laisse penser que le pilote peut avoir provoqué des contraintes excessives sur l'avion en le mettant dans un piqué abrupt à la suite d'un braquage excessif des commandes de vol entièrement motorisées. Les enquêteurs ne considèrent pas la fatigue du métal comme une cause contributive[92].

Les recommandations de l'enquête portent sur l'application de limites de vitesse plus strictes au cours des turbulences et deux modification de conception significatives ont abouti : tous les Comet sont équipés d'un radar météorologique et le système « Q feel » est introduit ; il garantit que les efforts au manche (toujours appelés forces de bras) doivent être proportionnels aux charges sur les commandes de vol. Cette sensation artificielle est la première de ce type à trouver sa place sur un avion[91]. Les Comet 1 et 1A sont critiqués pour leur manque de « sensation » dans leurs commandes[93] et les enquêteurs suggèrent que ça peut avoir contribué aux prétendues contraintes excessives du pilote sur l'appareil[94] ; John Cunningham, pilote d'essai en chef du Comet, soutien en revanche que l'avion de ligne volait en douceur et était très réactif, de la même manière que d'autres avions de Havilland[95],[N 18].

Accidents de 1954

Fragment de fuselage du G-ALYP au Science Museum de Londres.

Un an plus tard, l'aéroport de Rome Ciampino, le lieu du premier accident du Comet, est à l'origine d'un des vols les plus désastreux. Le 10 janvier 1954, 20 minutes après avoir décollé de Ciampino, le premier Comet de production, G-ALYP, opérant le vol 781 de la BOAC, se désagrège en plein vol et s'écrase dans la Méditerranée au large de l'île italienne d'Elbe. Les 35 personnes à bord sont tuées[96],[97]. Sans aucun témoin de l'accident et seulement des transmissions radio partielles comme preuves, aucune cause évidente du crash ne peut être déduite. Les ingénieurs de de Havilland recommandent immédiatement 60 modifications visant à corriger tout défaut de conception possible, tandis que le comité Abell cherche à déterminer les causes potentielles du crash[98],[99],[N 19]. La BOAC cloue volontairement  au sol sa flotte de Comet en attendant l'enquête sur les causes de l'accident[100].

Abell Committee Court of Inquiry

L'attention des médias est centrée sur un sabotage[87], alors que les autres spéculations vont des turbulences atmosphériques à une explosion de vapeur dans un réservoir vide. Le comité Abell se concentre sur six causes potentielles aérodynamiques et mécaniques; flutter de contrôle (qui a conduit à la perte des prototypes DH 108), défaillance structurelle (due à des charges élevées ou une fatigue du métal de la structure de la voilure), panne des commandes vol motorisées, rupture des panneaux des hublots conduisant à une décompression explosive, incendie et autres problèmes moteur. Le comité conclut que le feu est la cause la plus probable du problème et un certain nombre de modifications sont effectuées sur l'avion pour protéger les moteurs et les ailes des dégâts pouvant conduire à un autre incendie[101].

« Le coût nécessaire pour résoudre le mystère du Comet ne peut être calculé ni en argent ni en main-d'œuvre. »


Pendant l'enquête, la Royal Navy mène des opérations de récupération[103]. Les premières pièces de l'épave sont découvertes le 12 février 1954[104] et les recherches continuent jusqu'en septembre 1954, date à laquelle 70 % de la structure principale (en termes de masse), 80 % de la section des moteurs et 50 % des systèmes et équipement de l'avion, ont été récupérés[105],[106]. Le travail de reconstruction vient de commencer lorsque le comité Abell présente ses résultats. Aucun défaut apparent de l'avion n'est trouvé[100],[N 20] et le gouvernement britannique se prononce contre l'ouverture d'une enquête publique supplémentaire sur l'accident[100]. La nature prestigieuse du projet Comet, particulièrement pour l'industrie aérospatiale britannique, et l'impact financier du clouage au sol des appareils de la BOAC permettent de faire pression pour que l'enquête prenne fin sans investigation supplémentaire[100]. Les vols du Comet reprennent le 23 mars 1954[107].

Le 8 avril 1954, le Comet G-ALYY (« Yoke Yoke »), opérant un vol charter pour South African Airways, est sur l'étape de Rome vers le Caire (d'une route plus longue, vol 201 SA de Londres vers Johannesbourg), lorsqu'il s'écrase dans la Méditerranée près de Naples, tuant les 21 passagers et l'équipage à bord[96]. La flotte de Comet est immédiatement clouée au sol une nouvelle fois et un grand bureau d'enquête est formé sous la direction de la Royal Aircraft Establishment (RAE)[96]. Le premier ministre Winston Churchill donne à la Royal Navy la tâche d'aide à localiser et récupérer l'épave afin que la cause de l'accident soit déterminée[108]. Le certificat de navigabilité de Comet est retiré et la production du Comet 1 est suspendue à l'usine d'Hatfield, tandis que la flotte de la BOAC est clouée au sol de manière permanente, encoconnée et stockée[87].

Cohen Committee Court of Inquiry

Un Comet 1 de la BOAC encoconné et entreposé dans l'aire de maintenance de l'aéroprot de Londres Heathrow en septembre 1954.

Le 19 octobre 1954, le comité Cohen est établi afin d'étudier les causes des accidents du Comet[109]. Présidé par Lord Cohen, le comité demande à un équipe d'investigation dirigée par Sir Arnold Hall, directeur du RAE à Farnborough, de réaliser un enquête plus détaillée. L'équipe de Hall commence à envisager la fatigue comme la cause la plus probable des deux accidents et entreprend des recherches supplémentaires sur la fatigue mesurable sur le revêtement de l'avion[96]. Avec la récupération de grands morceaux du G-ALYP depuis le crash de l'île d'Elbe et le don de la BOAC d'une cellule identique, G-ALYU, pour des inspections supplémentaires, un essai intensif de « supplice de l'eau » fournit finalement les résultats définitifs. Cette fois, le fuselage entier est testé dans un réservoir d'eau dédié, construit spécialement à Farnborough pour loger toute sa longueur[100]. La contrainte autour des coins des hublots se montre beaucoup plus élevée que prévu, tandis les tensions sur le revêtement sont généralement plus élevées que celles prévues ou testées[110]. Ceci est dû à la concentration de contrainte, conséquence de la forme carrée des hublots, qui génère des niveaux de tension deux à trois fois plus élevés que sur le reste du fuselage[111].

Au cours des essais dans le réservoir d'eau, les ingénieurs soumettent le G-ALYU à des répétitions de pressurisation et surpression et, le 24 juin 1954, après 3 057 cycles (1 221 actuels et 1 836 simulés)[105], le G-ALYU éclate. Hall, Geoffrey de Havilland et Bishop sont immédiatement appelés sur place, où le réservoir est vidé pour révéler que le fuselage s'est éventré au coin du cadre de la trappe de secours avant bâbord. Un essai supplémentaire reproduit les mêmes résultats[112]. Sur la base de ces découvertes, les défaillances structurelles du Comet 1 peuvent être attendues n'importe où entre 1 000 et 9 000 cycles. Avant l'accident de l'île d'Elbe, G-ALYP a effectué 1 290 vols pressurisés, tandis que le G-ALYY a réalisé 900 vols pressurisés avant de s'écraser. Le Dr. P.B. Walker, à la tête du département de la structure au RAE, déclare qu'il n'est pas surpris de ça, notant que la différence est d'environ trois à un, et que les précédentes expériences de fatigue du métal ont permis de suggérer qu'un écart de neuf à un entre les essais et les résultats sur le terrain pourrait conduire à l'accident[105].

Le RAE reconstruit également environ les deux tiers du G-ALYP à Farnborough et constate une croissance des fissures de fatigue à partir d'un trou de rivet sur l'ouverture avant, en fibre de verre à faible résistance, autour du radiocompas, qui a entraîné la désintégration en vol de l'appareil à haute altitude[113]. La technique de construction en rivets poinçonnants employée dans la conception du Comet a aggravé ses problèmes de fatigue structurelle[105] ; les hublots de l'avion sont conçus pour être collée et rivetés, mais ils ont été seulement rivetés. Contrairement au rivetage après forage, le caractère imparfait d'un trou créé par le rivetage poinçonnant peut entraîner le début de fissures de fatigue autour du rivet. Hall, le principal enquêteur, accepte les conclusions du RAE sur les défauts de conception et de construction comme l'explication la plus probable pour la défailance structurelle du G-ALYU après 3 060 cycles de pressurisation[114],[N 21]. L'enquête Cohen se termine le 24 novembre 1954 et, bien que l'enquête ait « constaté que la conception de base du Comet était solide »[109], de Havilland entamme quand même un programme de refonte afin de renforcer le fuselage et la structure de la voilure en utilisant un revêtement plus épais et en remplaçant tous les hublots et panneaux carrés par des versions arrondies[108].

Reprise du service

Un Comet 4 de Malaysia-Singapore Airlines à l'aéroport international Kai Tak en 1966.

Avec la découverte des problèmes structurels de la première série, tous les Comet restants sont retirés du service, tandis que de Havilland entamme un important travail afin de construire une nouvelle version qui doit être plus grande et solide. Toutes les commandes en cours pour le Comet 2 sont annulées par les compagnies aériennes clientes[63]. Les hublots carrés du Comet 2 sont remplacés par des versions ovales. Le Comet 2 vole pour la première fois en 1953 avec un revêtement du fuselage épaissi[115]. Les Comet 1 et 1A restants sont ferraillés ou modifiés avec des renforts de hublots ovales indéchirables (un anneau épais et structurellement solide qui peut empêcher une fissure de se propager davantage).

Tous les Comet 2 de production sont également modifiés afin de de soulager les problèmes de fatigue (la plupart servent dans la RAF en tant que Comet C2), tandis qu'un programme destiné à produire le Comet 2 avec des moteurs Avon plus puissants est retardé. Le prototype Comet 3 effectue son premier vol en juillet 1954 et est testé non pressurisé en attendant la fin de l'enquête Cohen[63]. Les vols commerciaux du Comet ne doivent pas reprendre avant 1958[116].

Les vols de développement et de démonstration d'itinéraires avec le Comet 3 permettent d'accélérer le processus de certification de ce qui doit devenir la version la plus réussie de l'avion, le Comet 4. Toutes les compagnies aériennes clientes du Comet 3 annulent par la suite leurs commandes et changent pour le Comet 4[63], qui est basé sur le Comet 3 mais avec une capacité d'emport de carburant accrue. La BOAC commande 19 Comet 4 en mars 1955, tandis que l'opérateur américain Capital Airlines commande 14 Comet en juillet 1956[117]. La comande de Capital comprend 10 Comet 4A, une version modifiée pour des opérations court-courrier, avec un fuselage allongé et des ailes plus courtes, qui abandonne les réservoirs de pignon (extérieur de l'aile) du Comet 4[82]. Cependant, à cause de problèmes financiers et sa reprise ultérieure par United Airlines, Capital n'exploite jamais le Comet.

Un Comet 4C d'United Arab Airlines à l'aéroport de genève en 1968.

Le Comet 4 réalise son premier vol le 27 avril 1958, reçoit son certificat de navigabilité le 24 septembre 1958 et la première livraison a lieu le lendemain, à la BOAC[115],[118]. Le prix de base d'un Comet 4 neuf est d'environ 1 140 000 £, soit 22 550 000 £ de 2012[119],[120]. Le Comet 4 permet à la BOAC d'inaugurer les premiers réguliers transatlantiques en jet le 4 octobre 1958, entre Londres et New York (bien que nécessitant encore un ravitaillement à l'aéroport international de Gander, en Terre-Neuve, lors des traversées vers l'ouest)[68]. Tandis que la BOAC profite de la publicité comme la première compagnie à effectuer des services transatlantiques en jet, à la fin du mois, la Pan American World Airways rivale exploite le Boeing 707 sur le même itinéraire[121] et, en 1960, également le Douglas DC-8. Les jets américains sont plus grands, plus rapides, ont une distance franchissable plus élevée et sont plus rentables à exploiter que le Comet[122]. Après l'analyse des structures de routes pour le Comet, la BOAC cherche un successeur et, en 1958, débute un accord avec Boeing pour acheter le 707[123].

Le Comet 4 est commandé par deux clients supplémentaires : Aerolíneas Argentinas prend livraison de six Comet 4 entre 1959 et 1960 et les utilise entre Buenos Aires et Santiago, tandis qu'East African Airways reçoit trois Comet 4 neufs entre 1960 et 1962 et les exploite vers le Royaume-Uni, le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda[124]. Le modèle Comet 4A initialement commandé par Capital Airlines est à la place construit par BEA comme Comet 4B, recevant un fuselage allongé de 97 cm (38 in) et des sièges pour 99 passagers. Le premier Comet 4B vole le 27 juin 1959 et BEA commande des services entre Tel-Aviv et Londres Heathrow le 1er avril 1960[125]. Olympic Airways est le seul autre client de cette version[126]. La dernière version du Comet 4, le Comet 4C, vole pour la première fois le 31 octobre 1959 et entre en service avec Mexicana en 1960[127]. Le Comet 4C est équipé du fuselage allongé en Comet 4B associé avec les ailes plus longues et les réservoirs supplémentaires du Comet 4 initial, ce qui lui donne une plus grande autonomie que le 4B. Commandé par Kuwait Airways, Middle East Airlines, Misrair (qui devient United Arab Airlines) et Sudan Airways, c'est la plus vendue des versions du Comet[81],[128].

Dernières années

Le Comet 4C Canopus esposé au Bruntingthorpe Aerodrome.

En 1959 la BOAC commence à remplacer ses Comet sur les routes transatlantiques[N 22] et les relègue aux entreprises associées, ce qui abrège la suprématie du Comet 4 comme principal avion de ligne. Outre le 707 et le DC-8, l'introduction du Vickers VC10 permet aux appareils concurrents de prendre le rôle d'avions de ligne à grande vitesse et à grande distance franchissable initié par le Comet[129]. En 1960, dans le cadre d'une consolidation de l'industrie aérospatiale britannique soutenue par le gouvernement, de Havilland est acquis par Hawker Siddeley, dans lequel il devient une division à propriété exclusive[130].

Dans les années 1960, les commandes déclinent, un total de 76 Comet 4 étant livrés entre 1958 et 1964. En novembre 1965, la BOAC retire ses Comet 4 du service, tandis que d'autres opérateurs continuent les vols commerciaux passagers en Comet jusqu'en 1981. Dan-Air joue un rôle significatif dans l'histoire ultérieure de la flotte et, à une époque, possède les 49 Comet civils en état de vol restants[131]. Le 14 mars 1997, un Comet 4C immatriculé XS235 et nommé Canopus[132], acquis par le ministère britannique des technologies et utilisé pour des essais de radio, radar et avionique, effectue le dernier vol documenté d'un Comet de production[1].

Héritage

Un Comet 4C de Dan-Air, G-BDIW, exposé au Flugausstellung Hermeskeil en Allemagne.

Le Comet est largement considéré à la fois comme une étape audacieuse en avant et une tragédie suprême ; cependant, l'héritage de l'appareil ne comprend pas les nombreuses avancées dans la conception d'avions et les investigations sur les accidents. Les enquêtes concernant les accidents qui ont tourmenté le Comet 1 sont peut-être quelques une des plus intenses et révolutionnaires à avoir eu lieu, établissant des précédents dans l'enquête sur un accident ; la plupart des techniques de récupération en haute mer et de reconstruction d'appareils employées restent utilisées par l'industrie aéronautique[133]. Malgré que le Comet soit sujet à ce qui deviendra les tests les plus rigoureux de tout avion de ligne contemporrain, la pressurisation et les contraintes dynamiques impliquées ne sont pas parfaitement comprises à l'époque du développement de l'avion, l'idée de fatigue du métal non plus. Alors que ces leçons peuvent être appliqués sur la planche à dessin pour de futurs appareils, les corrections ne peuvent être appliquées au Comet que de manière rétroactive[134].

Selon le pilote d'essai en chef de de Havilland John Cunningham, qui a piloté le prototype lors de son premier vol, des représentants de constructeurs américains tels que Boeing et Douglas divulguent de manière privée que si de Havilland n'avait pas connu les problèmes de pressurisation du Comet en premier, cela leur serait arrivé[135]. Cunningham compare le Comet au Concorde postérieur, et ajoute qu'il présume que le Comet peut changer l'aviation, ce qu'il fait par la suite[95]. L'auteur d'aviation Bill Withun conclut que le Comet a poussé « l'état de l'art au-delà de ses limites »[57].

« Je ne pense pas qu'il soit exagéré de dire que le monde a changé depuis le moment où les roues du Comet ont quitté le sol. »

Tony Fairbrother, directeur, développement du Comet amélioré[136],[137].

Les firmes d'ingénierie aéronautique sont prompts à répondre aux avantages commerciaux du Comet ainsi qu'à ses défauts ; les autres constructeurs se basent sur et profitent des leçons difficilement apprises incarnées par le Comet de de Havilland[11],[138]. Alors que les moteurs du Comet intégrés dans les ailes sont utilisés sur d'autres des premiers avions de ligne tels que le Tupolev Tu-104[139], d'autres appareils tels que le Boeing 707 et le Douglas DC-8 diffèrent par l'utilisation de moteurs en nacelles tenues par des pylônes en-dessous des ailes[140]. Boeing annonce que les moteurs en nacelle sont sélectionnés pour ses avions de ligne à réaction en raison du plus grand risque de rupture de l'aile en cas d'incendie moteur dans le cas des moteurs intégrés dans la voilure[141]. En réponse aux accidents du Comet, les constructeurs développent plusieurs types d'essais de pressurisation, allant souvent jusqu'à étudier une dépressurisation rapide ; les revêtements des fuselages ultérieurs sont plus épais que ceux du Comet[142].

Versions

Comet 1

Le Comet 1 à hublots carrés est le premier modèle à entrer en production, un total de 12 appareils en services et aux essais. Suivant étroitement les caractéristiques de conception des deux prototypes, le seul changement notable est l'adoption de bogies à quatre roues pour le train d'atterrissage principal, remplaçant les roues simples. Quatre moteurs Ghost 50 Mk 1 sont installés ; ils sont remplacés par la suite par des séries de moteurs Ghost DGT3. L'envergure est de 35,05 m (115 ft) et la longueur totale de 28,35 m (93 ft) ; la masse maximale au décollage est supérieure à 47 628 kg (105 000 lb) et plus de 40 passagers peuvent prendre place à bord[62].

Un Comet 1A d'Union Aéromaritime de Transport à l'aéroport du Bourget en 1952.
  • Un Comet 1A amélioré est proposé avec une capacité d'emport supérieure, une capacité en carburant accrue[76] et une injection d'eau-méthanol ; 10 sont construits. Dans le sillage des accidents de 1954, tous les Comet 1 et 1A sont retournés à Hatfield, initialement placés dans un cocon protecteur et conservés pour les essais[143]. Tous sont considérablement endommagés par les essais de fatigue ou sont entièrement ferraillés[144].
  • Comet 1X : deux Comet 1A de la RCAF sont reconstruits au standard Comet 2 avec un revêtement de fuselage plus épais, et renommés Comet 1X[109].
  • Comet 1XB : quatre Comet 1A sont améliorés à un standard 1XB avec une structure de fuselage renforcée et des hublots ovales. Les deux séries 1X sont limités en nombre de cycles de pressurisation[144].
  • Le DH 111 Comet Bomber, une version emportant une bombe nucléaire développée aux spécifications B35/46 de l'Air Ministry, est soumis à l'Air Ministry le 27 mai 1948. Il est initialement proposé en 1948 en tant que « PR Comet », une adaptation du Comet 1 en reconnaissance photographique à haute altitude. La cellule propulsée par des Ghost DGT3 reçoit un fuselage étroit, un nez bulbeux avec un radar H2S Mk IX, et un cockpit pressurisé à quatre membres d'équipage sous une grande verrière en bulle. Des réservoirs enportant 11 000 L (2 400 gallons impériaux) sont ajoutés pour permettre une autonomie de 5 390 km (3 350 mi). Le projet DH 111 reçoit une évaluation négative par le Royal Aircraft Establishment avec des préoccupations sérieuses concernant le stockage des armes ; ceci avec la capacité redondante offerte par le projet du trio V bomber de la RAF, ce qui ammène de Havilland à abandonner le projet le 22 octobre 1948[145].

Comet 2

Comet C2, XK671 Aquila à RAF Waterbeach, équipé de hublots ronds modifiés.

Le Comet 2 a une voilure légèrement plus grande, une capacité d'emport de carburant plus élevée et des moteurs Rolls-Royce Avon plus puissants, ce qui augmente l'autonomie de l'avion et ses performances[146] ; son fuselage est plus long de 94 cm (3 ft 1 in) que celui du Comet 1[147]. Les modifications de conception sont réalisées afin de rendre l'avion plus adapté aux opérations transatlantiques[146]. À la suite des accidents du Comet 1, ces modèles sont construits avec un revêtement plus épais et des hublots ronds, les moteurs des Avon recevant des entrées d'air plus grandes et des tuyères incurvées vers l'extérieur[148],[N 23]. Un total de 12 Comet 2 à 44 sièges sont commandés par la BOAC pour l'itinéraire sud-Atlantique[149]. Le premier appareil de production (G-AMXA) vole le 27 août 1953[150]. Bien que ces appareils donnent de bons résultats sur les vols d'essai au-dessus de l'Atlantique sud, leur distance franchissable n'est pas adaptée pour l'Atlantique nord. Tous les Comet 2 sauf quatre sont alloués à la RAF, les livraisons commençant en 1955. Les modifications de l'intérier permettent au Comet 2 d'être utilisé pour des rôles différents. Pour le transport de personnalités, les sièges et les accomodations sont changées tandis que des fournitures pour l'emport de matériel médical comprennant des poumons d'acier sont incorporées. Une capacité spécialisée ELINT et de surveillance électronique est par la suite ajoutée à quelques appareils[151].

  • Comet 2X : limité à un simple Comet Mk 1 motorisé avec quatre turboréacteurs Rolls-Royce Avon 502 et utilisé comme appareil de développement pour le Comet 2[146].
  • Comet 2E : deux avions de ligne Comet 2 sont équipés de moteurs Avon 504 dans les nacelles intérieures et d'Avon 524 dans les extérieures. Ces appareils sont utilisés par la BOAC pour des vols de démonstration en 1957-1958[146].
  • Comet T2 : les deux premiers des 10 Comet 2 destinés à la RAF sont équipés pour l'entraînement des équipages, le premier appareil (XK669) effectuant son premier vol le 9 décembre 1955[151].
  • Comet C2 : huit Comet 2 initialement destinés au marché civil sont terminés pour la RAF et assignés au Squadron no 216[151].
  • Comet 2R : trois Comet 2 sont modifiés pour l'utilisation dans le développement du radar et des systèmes électroniques, initialement assignés au Group no 90 (par la suite Signals Command) pour la RAF[151]. En service dans les Squandrons no 192 et no 51, les 2R sont équipés pour contrôler les communications de trafic aérien du Pacte de Varsovie, rôle qu'ils remplissent à partir de 1958[152],[N 24].

Comet 3

Comet 3 G-ANLO dans la livrée de la BOAC au salon aéronautique de Farnborough en septembre 1954.

Le Comet 3, qui vole pour la première fois le 19 juillet 1954, est un Comet 2 allongé de 4,7 m (15 ft 5 in) et motorisé par des Avon Mk 502 développant 44 kN (10 000 lbf) de poussée[153]. Cette version reçoit des réservoirs de pignon d'aile, et propose une capacité et une distance franchissable accrues[154]. Le Comet 3 est destiné à rester une série de développement puisqu'il ne doit pas intégrer le modifications de renforcement du fuselage des dernières séries d'appareils, et ne peut pas être entièrement pressurisé[155]. Seuls deux Comet 3 sont construits dont le G-ANLO, le seul capable de voler, qui réalise une démonstration au salon aéronautique SBAC de Farnborough en septembre 1954. L'autre cellule de Comet 3 n'est pas terminée aux standards de production et est principalement utilisée pour des essais structurels et technologiques au sol au cours du développement du Comet 4 de taille similaire. Neuf cellules additionnelles de Comet 3 ne sont pas achevées et leur construction est abandonnée à Hatfield[156]. Sous les couleurs de la BOAC, le G-ANLO réalise une tournée promotionnelle autour du monde en décembre 1955, piloté par John Cunningham[154]. En tant que banc d'essai volant, il est modifié en Comet 3B avec des moteurs Avon RA29, ses ailes originelles de grande envergure sont remplacées par une voilure d'envergure réduite ; il participe au salon aéronautique de Farnborough en septembre 1958 sous la livrée de British European Airways (BEA)[155]. Assigné en 1961 à la Bling Landing Experimental Unit (BLEU) à RAE Bedford, le dernier rôle d'essai joué par le G-ANLO a lieu dans les expériences du système d'atterrissage automatique. Lorsqu'il est retiré en 1973, la cellule est utilisée pour tester la mousse parafoudre avant que le fuselage ne soit récupéré à BAE Woodford pour servir de maquette pour le Nimrod[157].

Comet 4

Un Comet 4B de British European Airways à l'aéroport de Berlin-Tempelhof en octobre 1968.

Le Comet 4 est un développement supplémentaire du Comet 3 allongé avec une capacité en carburant encore plus grande. Le modèle a changé de manière significative depuis le Comet 1, grandissant de 5,64 m (18 ft 6 in) et pouvant accueillir de 74 à 81 passagers par rapport aux 36 à 44 du Comet 1 (119 passagers peuvent prendre place à bord dans une disposition charter spéciale sur les modèles 4C ultérieurs)[16]. Le Comet 4 est considéré comme le modèle définitif, il a une autonomie accrue, une vitesse de croisière plus élevée et une plus grande masse maximale au décollage. Ces améliorations sont en grande partie possibles en raison des moteurs Avon qui développement une poussée double de celle des Ghost du Comet 1[125]. Les livraisons à la BOAC commencent le 30 septembre 1958 avec deux appareils de 48 sièges, qui sont utilisés pour commencer les premiers services réguliers transatlantiques.

  • Comet 4B : initialement développé pour Capital Airlines en tant que 4A, le 4B dispose d'une plus grande capacité via un fuselage allongé de 2 m et une plus petite envergure ; 18 sont construits.
  • Comet 4C : cette version reçoit la voilure du Comet 4 et le fuselage allongé du 4B ; 23 sont construits.

Les deux derniers fuselages de Comet 4C sont utilisés pour construire les prototypes de l'avion de patrouille maritime Hawker Siddeley Nimrod[158]. Un Comet 4C (SA-R-7) est commandé par Saudi Arabian Airlines puis mis à disposition du Saudi Royal Flight pour l'usage exclusif par la roi Saoud ben Abdelaziz al-Saoud. Intensivement modifié à l'usine, l'appareil reçoit une cabine VIP à l'avant, un lit, des toilettes spéciales avec des équipements en or et se distingue par une resplendissante livrée verte, or et blanche avec les ailes et la partie inférieure du fuselage polies, travail de l'artiste de l'aviation John Stroud. À la suite de son premier vol, la commande spéciale du Comet 4C est décrite comme « le premier jet exécutif au monde »[159].

Proposition Comet 5

Le Comet 5 est proposé comme une amélioration par rapport aux modèles précédents, avec un fuselage plus large pouvant accueillir cinq sièges de front, une voilure de plus grande flèche et des moteurs Rolls-Royce Conway en nacelles. Sans soutien du ministère des transports, le projet demeure un appareil hypothétique et n'est jamais réalisé[160],[N 25].

Hawker Siddeley Nimrod

Les deux derniers Comet 4C produits sont modifiés en tant que prototypes (XV148 & XV147) pour répondre à un besoin britannique d'un avion de patrouille maritime pour la Royal Air Force ; initialement appelé « Maritime Comet » (« Comet Maritime »), le modèle est désigné Type HS 801[158]. Cette version devient le Hawker Siddeley Nimrod et les appareils de production sont construits à l'usine Hawker Siddeley à Woodford Aerodrome. Entrant en service en 1969, cinq versions du Nimrod sont produites[161]. Les derniers Nimrod sont retirés en juin 2011[162],[163].

Utilisateurs

Des Comet 4 de Dan-Air à l'aéroport de Londres Gatwick en 1976.

Les utilisateurs initiaux des premiers Comet 1 et du Comet 1A sont la BOAC, Union Aéromaritime de Transport et Air France. Tous les premiers Comet sont retirés du service pour laisser place aux enquêtes sur les accidents, au cours desquelles les commandes de British Commonwealth Pacific Airlines, Japan Air Lines, Linea Aeropostal Venezolana, National Airlines, Pan American World Airways et Panair do Brasil sont annulées[80],[81]. Lorsque le Comet 4 redessiné entre en service, il est utilisé par la BOAC, Aerolíneas Argentinas et East African Airways[164], tandis que la version Comet 4B est exploitée par BEA et Olympic Airways[164] et que le Comet 4C vole sous les couleurs de Kuwait Airways, Middle East Airlines, Misrair Airlines et Sudan Airways[81].

D'autres opérateurs utilisent le Comet soit via des contrats de location, soit via des acquisitions de seconde main. Les Comet 4 de la BOAC sont loués à Air Celyon, Air India, AREA Ecuador, Central African Airways et Qantas Empire Aiways[80],[165] ; après 1965, ils sont vendus à AREA Ecuador, Dan-Air, Mexicana, Malaysian Airways et le ministère de la défense[81],[164],[166]. Les Comet 4B de BEA sont affrétés par Cyprus Airways, Malta Airways et Transportes Aéreos Portugueses[167]. Channel Airways se procure cinq Comet 4B de BEA en 1970 pour des voyages charters[168]. Dan-Air achète tous les Comet 4 encore en état de vol entre la fin des années 1960 et les années 1970 ; quelques-uns sont utilisés pour pièces mais la plupart des appareils sont exploités sur les itinéraires charters de la compagnie ; un total de 48 Comet de toute provenance sont acquis par la compagnie[169].

Dans l'armée, la Royal Air Force du Royaume-Uni est le principal opérateur, avec le 51 Squadron (1958-1975 ; Comet C2, 2R), 192 Squadron (1957-1958 ; Comet C2, 2R), 216 Squadron (1956-1975 ; Comet C2 et C4), et le Royal Aircraft Establishment utilisant l'appareil[109],[170]. L'Aviation royale canadienne utilise aussi des Comet 1A (par la suite modernisés en tant que 1XB) via son 412 Squadron entre 1953 et 1963[144].

Accidents et incidents

Le Comet a été impliqué dans 26 accidents avec perte de l'appareil dont 13 mortels qui ont entraîné la mort de 426 personnes[171]. Un erreur de pilotage est responsable du premier accident mortel du type, qui a lieu au décollage de Karachi au Pakistan, le 3 mars 1953, impliquant un Comet 1A de Canadian Pacific Airlines[81]. Trois accidents mortels de Comet 1 dus à des problèmes structurels, spécifiquement sur le vol 783/057 de la BOAC, le 2 mai 1953, le vol 781 de la BOAC, le 10 janvier 1954, et sur le vol 201 de South African Airways le 8 avril 1954, conduisent au clouage au sol de la totalité de la flotte de Comet. Après la mise en oeuvre de modifications de conception, le Comet reprend du service en 1958[81].

Le Comet 4 G-APDN s'écrase dans le massif de Montseny, en Espagne en juillet 1970 alors qu'il est utilisé par Dan-Air[171].

Une erreur de pilotage ayant conduit à un impact sans perte de contrôle est mise en cause dans cinq accidents de Comet 4 : un crash d'Aerolíneas Argentinas près d'Asunción au Paraguay le 27 août 1959 ; celui du vol 332 d'Aerolíneas Argentinas à Campinas, près de São Paulo au Brésil le 23 novembre 1961 ; celui du vol 869 d'United Arab Airlines dans les montagnes de Khao Yai, en Thaïlande le 19 juillet 1962 ; celui d'un appareil du gouvernement saoudien dans les Alpes italiennes le 20 mars 1963, et celui du vol 844 d'United Arab Airlines à Tripoli en Libye le 2 janvier 1971[81]. L'accident du Comet de Dan-Air dans les environs du massif de Montseny en Espagne le 3 juillet 1970 est attribué à des erreurs de navigation par le contrôle aérien et les pilotes[172]. Les autres accidents mortels de Comet 4 comprennent celui de British European Airways à Ankara en Turquie à la suite d'une panne d'instrument le 21 décembre 1961, celui du vol 869 d'United Arab Airlines sous une météo rigoureuse près de Bombay en Inde le 28 juillet 1963, et l'attentat à la bombe sur le vol 284 de Cyprus Airways au large des côtes de Turquie le 12 octobre 1967[81].

Neuf Comet, dont des Comet 1 exploités par la BOAC et Union Aéromaritime de Transport et des Comet 4 d'Aerolíneas Argentinas, Dan-Air, Malaysian Airlines et United Arab Airlines, sont irrémédiablement endommagés dans les accidents au décollage ou à l'atterrissage dans lesquels tous les occupants ont survécu[81],[171]. Le 13 septembre 1957, un incendie de hangar endommage un Comet 2R du 192 Squadron de la RAF au-delà du réparable et trois Comet 4C de Middle East Airlines sont détruits par les troupes israéliennes à Beyrout, au Liban le 28 décembre 1968[81].

Appareils exposés

Le Comet 1 G-APAS au RAF Museum Cosford.

Depuis leur retrait, trois cellules de Comet de première génération ont fini dans des musées. Le seul Comet 1 complet restant, un Comet 1XB immatriculé G-APAS, est exposé au RAF Museum Cosford[173]. Peint aux couleurs de la BOAC, il n'a jamais volé dans la compagnie, puisqu'il est initialement livré à Air France et ensuite au ministère de l'approvisionnement après sa conversion au standard 1XB[173] ; cet appareil sert également dans le RAF sous le numéro XM823. Le seul fuselage de Comet avec des hublots carrés originels existant encore, partie d'un Comet 1A immatriculé F-BGNX, est en cours de restoration au de Havilland Aircraft Heritage Centre à Hertfordshire en Angleterre[174]. Un Comet C2 Sagittarius portant le numéro XK699, puis le numéro de maintenance 7971M est mis en exposition à l'entrée de RAF Lyneham, à Wiltshire, en Angleterre, en 1987[175],[176]. En 2012, avec la fermeture prévue de la base, l'appareil doit être démonté et transporté au RAF Museum Cosford où il sera réassemblé pour y être exposé[176].

Le Comet 4 G-APDB à l'extérieur à l'Imperial War Museum Duxford.

Sept Comet 4 complets sont préservés dans des musées. L'Imperial War Museum Duxford possède un Comet 4 (G-APDB), initialement sous les couleurs de Dan-Air, comme pièce de sa Flight Line Display, puis dans la livrée de la BOAC dans son bâtiment AirSpace[177]. Un Comet 4B (G-APYD) est entreposé dans les installations du Science Museum at Wroughton dans le Wiltshire en Angleterre[178]. Des Comet 4C sont exposés au Flugausstellung Leo Junoir à Hermeskeil en Allemegne (G-BDIW)[179], au Museum of Flight près de Seattle dans l'État de Washington (N888WA)[166], au National Museum of Flight près d'Édimbourg en Écosse (G-BDIX)[180], et au Parque Zoológico Irapuato à Guanajuato au Mexique (N777WA)[181].

Le dernier Comet à voler, le Comet 4C Canopus (XS235)[1], est maintenu en état de fonctionnement à l'aérodrome de Bruntingthorpe où des roulages à grande vitesse sont régulièrement réalisés[182]. Depuis les années 2000, différents groupes ont proposé la restoration du Canopus qui est maintenu en état de vol par une équipe de volontaires[183],[132]. L'aérodrome de Bruntingthorpe expose aussi un Hawker Siddeley Nimrod MR2[183].

Caractéristiques

Comet 1 Comet 2 Comet 3 Comet 4
Équipage du cockpit 4 (2 pilotes, un officier mécanicien navigant et un opérateur radio/navigateur)[184]
Passagers 36-44[16] 36-44[149] 58-76[153] 56-81[185]
Longueur 28 m (93 ft)[147] 29,29 m (96 ft 1 in)[147] 33,99 m (111 ft 6 in)[153] 33,99 m (111 ft 6 in)[186]
Envergure 35 m (115 ft)[186],[187]
Hauteur 8,99 m (29 ft 6 in)[186]
Surface alaire 187,2 m2 (2 015 sq ft)[147] 197 m2 (2 121 sq ft)[186]
Profil de voilure NACA 63A116 mod à la racine, NACA 63A112 mod à l'extrémité[188]
Masse maximale au décollage (MTOW) 50 000 kg (110 000 lb)[147] 54 000 kg (120 000 lb)[147] 68 000 kg (150 000 lb)[147] 71 000 kg (156 000 lb)[186]
Autonomie en opération (performance typique) 2 410 km (1 300 NM)[69] 4 180 km (2 260 NM)[187] 4 350 km (2 350 NM)[189] 5 190 km (2 802 NM)[184]
Vitesse de croisière 740 km/h (400 kt)[147] 790 km/h (430 kt)[187] 840 km/h (450 kt)[187],[190]
Altitude de croisière 10 700 m (35 000 ft)[147] 12 200 m (40 000 ft)[147],[187] 12 800 m (42 000 ft)[184]
Moteurs Harford H.2 Ghost 50[147] Rolls-Royce Avon Mk 503/504[147] Rolls-Royce Avon Mk 502/521[153] Rolls-Royce Avon Mk 524[190]
Poussée unitaire 22 kN (5 000 lbf)[147] 31 kN (7 000 lbf)[147] 44 kN (10 000 lbf)[153] 47 kN (10 500 lbf)[190]

Sources : Jane's All The World's Aircraft 1965–66[184], De Havilland Aircraft since 1909[191], et Flight International[147],[153],[185],[186],[187],[190].

Notes et références

Notes

  1. Nombre total de Comet produits : 114, ou 136 (avec les remises en état des cellules originelles et les conversions).
  2. L'Avro Tudor et le Vickers VC.1 Viking, équipés de turbiréacteurs Rolls-Royce Nene, volent plus tôt mais sont des modèles expérimentaux.
  3. À la même époque, Lockheed avec son L-188 Electra et Vickers avec son Viscount révolutionnaire escmoptent l'avantage d'un « pur » avion à réaction pour développer des avions de ligne à turbopropulseurs.
  4. Les spécifications du « Type IV » publiées le 3 février 1943 prévoient un avion de ligne transportant du courrier à grande vitesse, motorisé avec des turbines à gaz.
  5. Entre 1944 et 1946, le groupe de conception prépare des observations sur un modèle de trimoteur bipoutre, un modèle de trimoteur avec un plan canard dont les trois moteurs sont montés à l'arrière, et un modèle sans empennage qui reçoit une voilure en flèche et quatre moteurs montés dans des nacelles.
  6. La commande de quatre DH 108 par le ministère de l'approvisionnement est listée comme Operational Requirement OR207 pour la Specification E.18/45.
  7. La demande de la BOAC d'augmentation de la capacité est connue comme Specification 22/46.
  8. La voilure est considérablement remaniée depuis un angle de flèche de 40°.
  9. Le nom « Comet », précédemment employé par l'avion de course de Havilland DH.88, est relancé.
  10. British South American Airways fusionne avec la BOAC en 1949.
  11. Les sections du fuselage et le nez simulent un vol à 70 000 ft à une température de -70°C, avec des applications de 907 kg de pression (2 000 lb) à 0,63 kgf/cm2 (9 lbf/in2).
  12. L'équipage de la BOAC s'amuse à faire tenir un stylo debout et le montre aux passagers ; invariablement, le style reste debout pendant le totalité du vol.
  13. Le Sud-Est SE 530/532/535 Mistral (FB 53) est une version chasseur-bombardier monoplace de l'avion de chasse de Havilland Vampire, utilisé par l'armée de l'air.
  14. Les alliages du fuselage sont détaillés dans le Directorate of Technical Development 564/L.73 et DTD 746C/L90.
  15. L'Avro Canada C102 Jetliner, pour lequel le terme est inventé, est le premier à utiliser cette expression : « jetliner » devient par la suite un terme générique pour tous les avions de ligne à réaction.
  16. Selon la masse et la température, la consommation de carburant en croisière est de 6 à 10 kg par mille nautique, le chiffre le plus élevé étant à l'altitude inférieure nécessaire à masse élevée.
  17. Le tribunal agit en vertu des dispositions de l'article 75 des Indian Aircraft Rules 1937 (règles sur les aéronefs indiens 1937).
  18. Cunningham : « [le Comet] vole extrêmement doucement et répond aux commandes de la meilleure façon qu'un avion de Havilland le fait habituellement. » (« [the Comet] flew extremely smoothly and responded to the controls in the best way de Havilland aircraft usually did. »)
  19. Le comité Abell, nommé d'après le président C. Abell, directeur adjoint des opérations (ingénierie) de la BOAC, consiste en des représentants de l'Allegation Review Board (A.R.B.), la BOAC et de Havilland.
  20. Le 4 avril, Lord Brabazon écrit au ministre des transports : « Bien qu'aucune cause définitive de l'accident n'ait été établie, les modifications sont en cours de réalisation pour traiter toute possibilité que l'imagination a suggéré comme une cause probable du désastre. Une fois ces modifications achevées et testées en vol de manière satisfaisante, le Board n voit aucune raison pour que les services passagers ne puissent reprendre. »
  21. Hall: "In the light of known properties of the aluminium alloy D.T.D. 546 or 746 of which the skin was made and in accordance with the advice I received from my Assessors, I accept the conclusion of RAE that this is a sufficient explanation of the failure of the cabin skin of Yoke Uncle by fatigue after a small number, namely, 3,060 cycles of pressurisation."
  22. Le Official Airline Guide de février 1959 fait état de huit vols transatlantiques de Comet par semaine depuis Londres avec 10 Britannia de la BOAC et 11 DC-7. En avril 1960, 13 Comet, 19 Britannia et 6 DC-7. Le Comet cesse de traverser l'Atlantique nord en octobre 1960 (mais effectuerait quelques vols en été 1964).
  23. Avon-powered Comets were distinguished by larger air intakes and curved tailpipes that reduced the thermal effect on the rear fuselage.
  24. La série 2R ELINT est opérationnelle jusqu'en 1974, lorsqu'elle est remplacée par le Nimrod R1, le dernier dérivé du Comet en serice dans le RAF.
  25. Le ministère des transports soutient par la suite la commande de la BOAC des Boeing 707 à moteurs Conway.

Références

  1. a b et c Walker 2000, p. 169
  2. (en) « Great Airliners 11 : de Havilland Comet », Flight,‎ , p. 354 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  3. Lo Bao 1996, p. 36–47
  4. Walker 2000, p. 185–190
  5. a b et c Trischler et Zeilinger 2003, p. 88
  6. a b c d et e Birtles 1970, p. 124
  7. Proctor, Machat et Kodera 2010, p. 16
  8. Jones 2010, p. 60
  9. Jackson 1988, p. 453
  10. a b et c Jones 2010, p. 62
  11. a et b Trischler et Zeilinger 2003, p. 90
  12. a et b Watkins 1996, p. 39
  13. Darling 2001, p. 11
  14. a b c et d Birtles 1970, p. 125
  15. a et b Jones 2010, p. 62–63
  16. a b et c Winchester 2004, p. 109
  17. Jackson 1988, p. 356
  18. a et b Darling 2001, p. 17
  19. a b c d et e Darling 2001, p. 18
  20. (en) « Test Tank Mk 2 », Flight,‎ , p. 958–959 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  21. a b et c Davies et Birtles 1999, p. 30
  22. Dick et Patterson 2010, p. 134–137
  23. Green et Swanborough 1977, p. 174
  24. Prins 1998, p. 43
  25. Swanborough 1962, p. 45
  26. Gunn 1987, p. 268
  27. a et b Walker 2000, p. 25
  28. a b et c Francis 1950, p. 99
  29. a et b Francis 1950, p. 100–101
  30. Hill 2002, p. 27
  31. a et b (en) Aubery O. Cookman, « Commute by Jet », Popular Mechanics, vol. 93, no 4,‎ , p. 149–152 (ISSN 0032-4558, lire en ligne)
  32. Smith 2010, p. 489, 506
  33. Francis 1950, p. 98
  34. a et b Walker 2000, p. 69
  35. (en) Rhodri Windsor-Liscombe, « Usual Culture: The Jet », Topia: Canadian Journal of Cultural Studies, Toronto, Université York, no 11,‎ (lire en ligne)
  36. Francis 1950, p. 100
  37. Darling 2001, p. 35–36
  38. a et b Darling 2001, p. 36
  39. Abzug et Larrabee 2002, p. 80–81
  40. Darling 2001, p. 2
  41. Darling 2001, p. 16–17
  42. Darling 2001, p. 40
  43. Darling 2001, p. 45
  44. (en) « F.R. equipment speeds refuelling! », Flight,‎ (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  45. a et b Darling 2001, p. 40–41
  46. Watkins 1996, p. 181–182
  47. Motem 1990, p. 143
  48. Darling 2001, p. 96
  49. a b et c (en) « Comet Engineering : The Performance of Airframe, Engines, and Equipment in Operational Service », Flight,‎ , p. 551 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  50. (en) « Comet Enters Service », sur rafmuseum.org.uk (consulté le )
  51. (en) C. J. Moss, « Metal-to-Metal Bonding : – For Aircraft Structures: Claims of the Redux Process », Flight,‎ , p. 169 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  52. Jefford 2001, p. 123–125
  53. Birtles 1970, p. 132
  54. Jones 2010, p. 67
  55. Francis 1950, p. 101–102
  56. Darling 2001, p. 35, 46
  57. a et b Withun 1976, p. 88
  58. Francis 1950, p. 103
  59. (en) « Comet Engines », sur rafmuseum.org.uk (consulté le )
  60. Francis 1950, p. 98–102
  61. Gunn 1987, p. 269
  62. a et b Walker 2000, p. 190
  63. a b c d et e Darling 2001, p. 33
  64. (en) « Comet Gets Stronger Engines », Popular Science, vol. 160, no 6,‎ , p. 142 (ISSN 0161-7370, lire en ligne)
  65. Davies et Birtles 1999, p. 31
  66. Davies et Birtles 1999, p. 34
  67. Floyd 1986, p. 88
  68. a et b McNeil 2002, p. 39
  69. a et b (en) « 1952: Comet inaugurates the jet age », BBC News,‎ (lire en ligne)
  70. (en) Aubrey O. Cookman, Jr., « I Rode The First Jet Liner », Popular Mechanics,‎ , p. 90–94 (ISSN 0032-4558, lire en ligne)
  71. Jackson 1988, p. 173–174
  72. Lane 1979, p. 205
  73. (en) « Jet Air-Routes », Flight, vol. 63, no 2310,‎ , p. 547 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  74. Davies et Birtles 1999, p. 22
  75. Schnaars 2002, p. 71
  76. a et b Schnaars 2002, p. 70
  77. (en) « De Havilland Comet 1 », Flight,‎ , p. 289 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  78. Darling 2001, p. 20
  79. Cacutt 1989, p. 146
  80. a b et c Darling 2005, p. 119
  81. a b c d e f g h i j k l m n et o Roach et Eastwood 1992, p. 331–335
  82. a et b Darling 2005, p. 128
  83. Proctor, Machat et Kodera 2010, p. 23
  84. Gunn 1987, p. 268–270
  85. (en) « ASN Aircraft accident de Havilland DH-106 Comet 1A CF-CUN Karachi International Airport (KHI) », sur aviation-safety.net (consulté le )
  86. (en) « CF-CUN de Havilland D.H.106 Comet 1A (c/n 06104) », sur edcoatescollection.com (consulté le )
  87. a b et c Withun 1976, p. 85
  88. Birtles 1970, p. 127
  89. Beaty 1984, p. 113–114
  90. Darling 2005, p. 36
  91. a b c et d Walker 2000, p. 37
  92. Lo Bao 1996, p. 7
  93. Job 1996, p. 14
  94. Darling 2001, p. 26
  95. a et b Faith 1996, p. 63–64
  96. a b c et d (en) P. A. Withey, « Fatigue failure of the de Havilland comet I », Engineering Failure Analysis, vol. 4, no 2,‎ , p. 147–154 (lire en ligne)
  97. (en) « B.O.A.C. Comet Lost: Services Suspended », Flight, vol. 65, no 2347,‎ , p. 58 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  98. Faith 1996, p. 66
  99. Keith 1997, p. 288
  100. a b c d et e Darling 2001, p. 28–30
  101. (en) « Report of the Public Inquiry into the causes and circumstances of the accident which occurred on the 10th January, 1954, to the Comet aircraft G-ALYP, Part IX (d) », sur web-archive.org (consulté le )
  102. Job 1996, p. 11
  103. (en) « Elba Accident Developments », Flight, vol. 65, no 2348,‎ , p. 108 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  104. (en) « Report of the Public Inquiry into the causes and circumstances of the accident which occurred on the 10th January, 1954, to the Comet aircraft G-ALYP, Part IX (c) », sur web-archive.org (consulté le )
  105. a b c et d (en) « Comet Failure », sur rafmuseum.org.uk (consulté le )
  106. (en) « The Comet Accidents: History of Events : Sir Lionel Herald's Introductory Summary at the Inquiry », Flight, vol. 66, no 2388,‎ , p. 652 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  107. Birtles 1970, p. 128–129
  108. a et b Davies et Birtles 1999, p. 30–31
  109. a b c et d Jones 2010, p. 68
  110. Atkinson, Winkworth et Norris 1962, p. 9
  111. Atkinson, Winkworth et Norris 1962, p. 4, 6, 27
  112. Withun 1976, p. 87
  113. (en) « Summary: Aircraft Investigation », Aircraft Engineering, no 37,‎ , p. 38
  114. (en) « Report of the Public Inquiry into the causes and circumstances of the accident which occurred on the 10th January, 1954, to the Comet aircraft G-ALYP, Part XI (a. 69) », sur web.archive.org (consulté le )
  115. a et b Lo Bao 1996, p. 11
  116. Swanborough 1962, p. 47–48
  117. (en) « Capital Comet », Canadian Aviation, vol. 29, nos 9–12,‎ , p. 51
  118. Walker 2000, p. 187–188
  119. (en) « The Annual RPI and Average Earnings for Britain, 1209 to 2012 (New Series) », sur measuringworth.com (consulté le )
  120. (en) « De Havilland », Flight, vol. 78, no 2697,‎ , p. 798 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  121. (en) « The Comet's chance to shine », The New Scientist, vol. 4, no 98,‎ , p. 940 (ISSN 0262-4079, lire en ligne)
  122. Haddon-Cave 2009, p. 16
  123. Lo Bao 1996, p. 12
  124. Darling 2005, p. 114
  125. a et b Davies et Birtles 1999, p. 62
  126. Jackson 1987, p. 459
  127. (en) « Comet 4Cs for Mexicana », Flight, vol. 76, no 2643,‎ , p. 491 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  128. (en) Paul Howard, « De Havilland DH.106 Comet 4C, OD-ADT, MEA - Middle East Airlines (ME / MEA) », sur abpic.co.uk (consulté le )
  129. Lo Bao 1996, p. 13
  130. (en) « Post War », sur rafmuseum.org.uk (consulté le )
  131. Swanborough 1980, p. 35
  132. a et b Darling 2001, p. 5
  133. Bibel 2008, p. 68
  134. Bibel 2008, p. 115–116
  135. Faith 1996, p. 72
  136. (en) « Obituary: Tony Fairbrother », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne)
  137. (en) J.M. Ramsden, « Jet Transport's Next 40 Years », Flight International, vol. 136, no 4175,‎ , p. 29 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  138. Job 1996, p. 21
  139. Stroud 1968, p. 201
  140. Taylor 1996, p. 151
  141. Tegler 2000, p. 6
  142. Dennies 2005, p. 27
  143. (en) « Last Comet 1 », sur rafmuseum.org.uk (consulté le )
  144. a b et c Walker 2000, p. 40
  145. Walker 2000, p. 171–172
  146. a b c et d Jackson 1988, p. 175
  147. a b c d e f g h i j k l m n et o (en) « Commercial Aircraft 1953 : De Havilland Comet », Flight, vol. 63, no 2302,‎ , p. 294 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  148. Munson 1967, p. 155
  149. a et b (en) « Comet Service To South America Planned », The Times, no 52516,‎ , p. 3 (ISSN 0140-0460)
  150. Jackson 1987, p. 456
  151. a b c et d Swanborough 1962, p. 48
  152. Walker 2000, p. 159
  153. a b c d e et f (en) « The New Comet », Flight, vol. 66, no 2375,‎ , p. 132 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  154. a et b Jackson 1987, p. 457
  155. a et b Birtles 1970, p. 129
  156. Walker 2000, p. 51–52
  157. Davies et Birtles 1999, p. 36
  158. a et b Haddon-Cave 2009, p. 17
  159. Davies et Birtles 1999, p. 50
  160. Walker 2000, p. 62
  161. Haddon-Cave 2009, p. 19
  162. (en) « Nimrod R1 makes final flight », Defence Management Journal,‎ (lire en ligne)
  163. (en) « Nimrod R1 aircraft in final flight for RAF », BBC News,‎ (lire en ligne)
  164. a b et c Darling 2001, p. 47–61
  165. (en) Ian Macfarlane, « De Havilland DH.106 Comet 4, G-APDJ, Air Ceylon », sur abpic.co.uk, Air-Britain Photographic Images Collection (consulté le )
  166. a et b (en) Museum of Flight, « de Havilland D.H. 106 Comet Mk. 4C », sur museumofflight.org (consulté le )
  167. Darling 2005, p. 117
  168. Darling 2005, p. 138
  169. Davies et Birtles 1999, p. 54
  170. Institution of Electrical Engineers 1978, p. 89
  171. a b et c (en) Aviation Safety Network, « de Havilland Comet hull-losses », sur aviation-safety.net (consulté le )
  172. (en) Aviation Safety Network, « ASN Aircraft accident de Havilland DH-106 Comet 4 G-APDN Sierra del Montseny », sur aviation-safety.net (consulté le )
  173. a et b (en) Royal Air Force Museum Cosford, « Last Comet 1 », sur rafmuseum.org.uk (consulté le )
  174. (en) Brian Kern, « DH106 Comet 1A - F-BGNX Fuselage Restoration », sur dehavillandmuseum.co.uk (consulté le )
  175. (en) Tristan Barratt, « Gate Guardian Comet C2 Sagittarius - XK699 - RAF Lyneham », sur flickr.com, (consulté le )
  176. a et b (en) Ignacio Araujo, « GB-High Wycombe: Dismantlement and relocation of Gate Guardian Comet C2 XK699 », sur publictenders.net, (consulté le )
  177. (en) Michael Oakey, « Duxford's AirSpace opens », Aeroplane, vol. 35, no 9,‎ (ISSN 0143-7240)
  178. (en) « De Havilland Comet 4B airliner, serial no 6438, 1960 », sur ssplprints.com, Science & Society Picture Library (consulté le )
  179. (en) « DeHavilland DH 106 Comet 4 C », sur luftfahrtmuseum.com (consulté le )
  180. (en) emdjt42, « De Havilland Comet 4C G-BDIX Interior View Scottish Museum of Flight », sur flickr.com, (consulté le )
  181. (en) Ernesto Perales Soto, « A treasure found! », sur flickr.com, (consulté le )
  182. (en) [vidéo] Comet "Canopus" Fast Taxi sur YouTube
  183. a et b (en) « Bruntingthorpe Aircraft Museum », sur bruntingthorpeaviation.com (consulté le )
  184. a b c et d Taylor 1965, p. 153–154
  185. a et b Flight 28 mars 1958, p. 422–423
  186. a b c d e et f (en) « Comet 4C », Flight, vol. 72, no 2547,‎ , p. 764 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  187. a b c d e et f (en) « Transport Aircraft – 1955 », Flight, vol. 67, no 2407,‎ , p. 337 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  188. (en) David Lednicer, « The Incomplete Guide to Airfoil Usage », sur aerospace.illinois.edu, UIUC Applied Aerodynamics Group, (consulté le )
  189. Darling 2001, p. 35
  190. a b c et d (en) « The De Havilland Aircraft Co., Ltd. », Flight, vol. 72, no 2536,‎ , p. 302 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  191. Jackson 1987, p. 464

Voir aussi

Plan 3 vues du Comet 4B (vues de face, de côté et dorsale)
Plan 3 vues du Comet 1 (à noter les différences dans l'insert du Comet 4, reproduit à la même échelle)

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages

  • (en) Malcolm J. Abzug et Eugene Larrabee, Airplane Stability and Control : A History of the Technologies That Made Aviation Possible, Cambridge, Royaume-Uni, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-80992-4) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Antennas and Propagation, Part 1, Londres, Institution of Electrical Engineers, (ISBN 0-85296-196-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) R. J. Atkinson, W. J. Winkworth et G. M. Norris, Behaviour of Skin Fatigue Cracks at the Corners of Windows in a Comet I Fuselage, Ministry of Aviation via Her Majesty's Stationery Office, (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) A. Avrane, Sud Est Caravelle, Londres, Jane's Publishing, (ISBN 0-7106-0044-5)
  • (en) David Beaty, Strange Encounters : Mysteries of the Air, Londres, Atheneum, (ISBN 978-0-689-11447-2) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) George D. Bibel, Beyond the Black Box : The Forensics of Airplane Crashes, Baltimore, Maryland, JHU Press, (ISBN 0-8018-8631-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) P.J. Birtles, Classic Civil Aircraft 3 : De Havilland Comet, Shepperton, Royaume-Uni, Ian Allen, (ISBN 0-7110-1947-9)
  • (en) P.J. Birtles, The de Havilland Comet Srs. 1–4, vol. 5 : Aircraft in Profile, New York, Doubleday, (1re éd. 1967) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Len Cacutt, The World's Greatest Aircraft, Devon, Royaume-Uni, Exeter Books, (ISBN 0-7917-0011-9) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Kev Darling, De Havilland Comet, North Branch, Minnesota, Specialty Press, (ISBN 1-58007-036-1) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Kev Darling, De Havilland Comet, Ramsbury, Marlborough, Wiltshire, Royaume-Uni, Crowood Press, (ISBN 1-86126-733-9) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) R.E.G. Davies et Philip J. Birtles, Comet : The World's First Jet Airliner, McLean, Virginie, Paladwr Press, (ISBN 1-888962-14-3) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Daniel P. Dennies, How to Organize And Run a Failure Investigation, Materials Park, Ohio, ASM International, (ISBN 0-87170-811-6) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Ron Dick et Dan Patterson, 50 Aircraft That Changed the World, Erin, Ontario, Canada, Boston Mills Press, (ISBN 978-1-55407-658-1) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Nicholas Faith, Black Box : Why Air Safety is no Accident, The Book Every Air Traveller Should Read, Londres, Boxtree, (ISBN 0-7522-2118-3) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Jim Floyd, The Avro Canada C102 Jetliner, Erin, Ontario, Boston Mills Press, (ISBN 0-919783-66-X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John Gunn, Challenging Horizons : Qantas 1939–1954, St Lucia, Queensland, University of Queensland Press, (ISBN 0-7022-2017-5) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Charles Haddon-Cave, The Nimrod Review : an Independent Review into the Broader Issues Surrounding the Loss of the RAF Nimrod MR2 Aircraft XV230 in Afghanistan in 2006, Londres, The Stationery Office, (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) A.J. Jackson, British Civil Aircraft 1919–1972, vol. 2, Londres, Putnam (Conway Maritime Press), (ISBN 0-85177-813-5) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) A.J. Jackson, De Havilland Aircraft since 1909, Londres, Putnam, , 3e éd. (ISBN 0-85177-802-X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) C.G. Jefford, The RAF and Nuclear Weapons, 1960–1998, Londres, Royal Air Force Historical Society, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Macarthur Job, Air Disaster, vol. 1, Fyshwick, Australian Capital Territory, Aerospace Publications, (ISBN 1-875671-11-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Ronald A. Keith, Bush Pilot with a Briefcase : The Incredible Story of Aviation Pioneer Grant McConachie, Vancouver, Douglas & McIntyre Ltd., (1re éd. 1992) (ISBN 978-1-55054-586-9) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Peter Lane, The Queen Mother, Londres, Hale, (ISBN 0-7091-7648-1, présentation en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Phil Lo Bao, The de Havilland Comet (Airlines & Airliners), Middlesex, Royaume-Uni, The Aviation Data Centre Ltd., Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Ian McNeil, An Encyclopedia of the History of Technology, Londres, Routledge, (1re éd. 1990) (ISBN 0-203-19211-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John Motem, The Putnam Aeronautical Review, vol. 3, Londres, Conway Maritime Press, (ISBN 1-55750-676-0, lire en ligne), « European Civil Background », p. 143 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Kenneth Munson, Civil Airliners since 1946, Londres, Blandford Press, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Martin Painter, The DH. 106 Comet : An Illustrated History, Tonbridge, Kent, Royaume-Uni, Air Britain (Historians) Ltd., (ISBN 0-85130-330-7)
  • (en) Jon Proctor, Mike Machat et Craig Kodera, From Props to Jets : Commercial Aviation's Transition to the Jet Age 1952–1962, North Branch, Minnesota, Specialty Press, (ISBN 1-58007-146-5 et 978-1-58007-146-8) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) J. R. Roach et A. B. Eastwood, Jet Airliner Production List, West Drayton, Royaume-Uni, The Aviation Hobby Shop, (ISBN 0-907178-43-X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Stephen P. Schnaars, Managing Imitation Strategies, New York, Simon & Schuster, (ISBN 0-7432-4265-3) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Stanley Stewart, Air Disasters, Londres, Arrow Books, (1re éd. 1986) (ISBN 0-09-956200-6)
  • (en) John Stroud, Soviet Transport Aircraft since 1945, Londres, Putnam, (ISBN 0-370-00126-5) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) F. G. Swanborough, Civil Aircraft of the World, Londres, C. Scribner's Sons, (ISBN 0-684-12895-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) F. G. Swanborough, Turbine-engined Airliners of the World, Londres, Temple Press Books, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John W. R. Taylor, Jane's All The World's Aircraft 1965–66, Londres, Sampson Low, Marston & Company, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John William Ransom Taylor, The Lore of Flight, New York, Barnes & Noble, (1re éd. 1988) (ISBN 0-7607-0364-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Jan Tegler, B-47 Stratojet : Boeing's Brilliant Bomber, New York, McGraw-Hill Professional, (ISBN 0-07-135567-7, présentation en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Helmuth Trischler et Stefan Zeilinger, Tackling Transport, vol. 3, Londres, NMSI Trading Ltd, (ISBN 1-900747-53-7, présentation en ligne, lire en ligne), « The Comet », p. 88 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Timothy Walker, The First Jet Airliner : The Story of the de Havilland Comet, Newcastle upon Tyne, Royaume-Uni, Scoval Publishing Ltd., (ISBN 1-902236-05-X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) David Watkins, de Havilland Vampire : The Complete History, Thrupp, Stroud, Royaume-Uni, Budding Books, (ISBN 1-84015-023-8) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Jim Winchester, Civil Aircraft (The Aviation Factfile), Londres, Grange Books plc, (ISBN 1-84013-642-1), « De Havilland DH.106 Comet » Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles

  • (en) « The Comet Accidents: History of Events : Sir Lionel Heald's Introductory Summary at the Enquiry », Flight International,‎ , p. 652–654 (ISSN 0015-3710, lire en ligne)
  • (en) « Comet Resurgent : A decade of D.H. Jet Transport Design », Flight International,‎ , p. 420–425 (ISSN 0015-3710, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Decon Francis, « I Saw This Jet Liner Fly 500 M.P.H. », Popular Science, vol. 156, no 5,‎ , p. 98–104 (ISSN 0161-7370, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) William Green et Gordon Swanborough, « Jet Jubilee », Air International, vol. 12, no 3,‎ , p. 124–131
  • (en) William Green et Gordon Swanborough, « Jet Jubilee », Air International, vol. 12, no 4,‎ , p. 171–180 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Malcolm L. Hill, « de Havilland's Comet : Pushing the Boundaries », Airliners, vol. 15, no 4,‎ (ISSN 0896-6575) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Barry Jones, « Database : D.H. 016 Comet », Aeroplane Monthly, vol. 38, no 4,‎ (ISSN 0143-7240) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) François Prins, « World Beater : Homage to the DH. 106 Come », Air Enthusiast, no 78,‎ (ISSN 0143-5450) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Adrian Smith, « The Dawn of the Jet Age in Austerity Britain : David Lean's The Sound Barrier », Historical Journal of Film, Radio and Television, vol. 30, no 4,‎ , p. 487–514 (ISSN 0143-9685) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Bill Withun, « Triumph, Tragedy and Triumph Again… The Comet Story », Air Classics, airliner Special no 2,‎ Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes