Colophon (ville)

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Colophon
Nom local
(grc) ΚολοφώνVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Province
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Membre de
Histoire
Fondation
XIe siècle av. J.-C.Voir et modifier les données sur Wikidata
Dissolution
Carte

Colophon (en grec ancien Κολοφών / Kolophốn) est une cité grecque d'Ionie (Asie mineure), située au nord-ouest d'Éphèse, dont le nom a donné naissance à un terme d'imprimerie. Elle se situe entre Lébédos et Éphèse. Le nom de la ville vient du mot en grec : Kolophôn ou Κολοφών qui veut dire « au sommet ». Les ruines de l'antique cité se trouvent aujourd'hui à Castro de Ghiaour-Keui, un petit village prés d'İzmir. Sur le territoire de la cité se trouvait l'oracle d'Apollon à Claros. Elle fut le lieu de naissance du poète et philosophe Xénophane (-v.570/-v.480) et du poète Mimnerme (-v.660/-v.600). Selon certains auteurs, Colophon était la patrie d'Homère (Poète Grec, fin du VIIIe siècle av. J.-C.)[1],[2].

Histoire

Elle fut fondée, suivant la tradition rapportée par Pausanias, par Andraemon le Pylien, fils de Codros, dernier roi d'Athènes[3],[4], au XIe siècle av. J.-C.. Sur son territoire se trouvait l'oracle d'Apollon à Claros. Elle passa sous la férule des Lydiens, pendant le règne de Gygès (règne 708 - 680/670 av. J.-C.)[5], puis des Perses. La cité fut détruite après la mort d'Alexandre le Grand par le diadoque Lysimaque en 302 av. J.-C. : ses habitants furent alors chassés vers Éphèse[6]. Après la mort de Lysimaque en 281 av. J.-C., les habitants reviennent dans la ville[7]. Ensuite la ville est supplantée par Notion qui a d'abord servi de port à Colophon et à Claros. Notium a été surnommée « Nouvelle Colophon » (en grec ancien Νέα Κολοφών). Plus tard les deux cités sont supplantées par Éphèse[7].

Noms communs

La cité était également célèbre pour son luxe. Enfin, elle donna lieu à une expression, « Κολοφῶνα ἐπιτίθεναι / Kolophôna epitithenai » (« ajouter un Colophonien »). Selon Strabon, cela s'expliquait par la puissance de sa cavalerie, qui suffisait à enlever la victoire partout où elle allait[1]. Le scholiaste de Platon, explique pour sa part que les Colophoniens possédaient un double droit de vote à l'assemblée des cités ioniennes, pour avoir convaincu Smyrne de se joindre à elles. De la sorte, les Colophoniens décidaient souvent de l'issue d'un suffrage incertain. Pour cette raison, le nom de la cité est devenu un nom commun signifiant « achèvement, couronnement d'une chose. »

Colophon donne aussi son nom à la colophane, résine de pin aux usages variés et au colophon, note finale d'un manuscrit ou d'un livre imprimé.

Personnalités

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • « Colophon », sur Istanbul Insolite
  • (en) « Kolophon », sur T.C. Kültür ve Turizm Bakanlığı (Ministère turc de la culture et du tourisme)