Al-Hadid

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57e sourate du Coran
Le Fer
Le Coran, livre sacré de l'islam.
Le Coran, livre sacré de l'islam.
Informations sur cette sourate
Titre original الحديد, Al-Hadid
Titre français Le Fer
Ordre traditionnel 57e sourate
Ordre chronologique 94e sourate
Période de proclamation Période médinoise
Nombre de versets (ayat) 29
Ordre traditionnel
Ordre chronologique

Al-Hadid (arabe : الحديد, français : Le Fer) est le nom traditionnellement donné à la 57e sourate du Coran, le livre sacré de l'islam. Elle comporte 29 versets. Rédigée en arabe comme l'ensemble de l'œuvre religieuse, elle fut proclamée, selon la tradition musulmane, durant la période médinoise.

Historique

Il n'existe à ce jour pas de sources ou documents historiques permettant de s'assurer de l'ordre chronologique des sourates du Coran. Néanmoins selon une chronologie musulmane attribuée à Ǧaʿfar al-Ṣādiq (VIIIe siècle) et largement diffusée en 1924 sous l’autorité d’al-Azhar[1],[2], cette sourate occupe la 94e place. Elle aurait été proclamée pendant la période médinoise, c'est-à-dire schématiquement durant la seconde partie de la vie de Mahomet, après avoir quitté La Mecque[3]. Contestée dès le XIXe par des recherches universitaires[4], cette chronologie a été revue par Nöldeke[5],[6], pour qui cette sourate est la 99e.

De l’avis de nombreux chercheurs, cette sourate doit être considérée comme fortement composite. Elle est, en effet, formée d’éléments textuels variés, d’époques diverses. L’introduction (v. 1-6) est ainsi une composition hymnique indépendante. Neuenkirchen remarque des interpolations dans le texte de cette sourate[7].

Interprétations

Versets 1-6 : Hymne de glorification

Cette sourate commence par une hymne de glorification. Le premier verset peut être rapproché d’autres formules coraniques mais aussi de formules psalmiques. Il continue le dernier verset de la sourate précédente, ce qui est appelé par Dye un « tissage éditorial », méthode cherchant à unifier les sourates entre elles par l’usage de « mots-crochets » ou de « phrases-crochets »[7].

Pour El-Badawi, la comparaison la plus pertinente de ce premier verset serait avec les homélies de l’Antiquité tardive, en particulier celles de Jacques de Saroug. Celui-ci introduit souvent ces homélies d’une doxologie[7].


Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • P. Neuenkirchen, "Sourate 57", Le Coran des Historiens, t.2b, 2019, 1665 et suiv.
  • R. Paret, Der Koran. Kommentar und konkordanz, 1980[Note 1].

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. En 2019, seuls deux ouvrages peuvent être considérés comme des commentaires scientifiques et continus du texte coranique. Il s'agit du Commentary on the Qur'an de Richard Bell publié en 1991 (aujourd'hui daté) et du Coran des historiens publié en 2019. L'ouvrage de Paret s'inscrit, avec ceux de Blachère, Khoury et Reynolds, dans un ensemble de traduction avec apparat critique. Voir : Sourate

Références

  1. G.S. Reynolds, « Le problème de la chronologie du Coran », Arabica 58, 2011, p. 477-502.
  2. R. Blachère, Introduction au Coran, p. 244.
  3. R. Blachère, Le Coran, 1966, p. 103.
  4. M. Azaiez, « Chronologie de la Révélation »
  5. G. Dye « Le Coran et son contexte Remarques sur un ouvrage récent », Oriens Christianus no 95, 2011, p. 247-270.
  6. E. Stefanidis, « The Qur'an Made Linear: A Study of the Geschichte des Qorâns' Chronological Reordering », Journal of Qur'anic Studies, X, II, 2008, p. 13.
  7. a b et c P. Neuenkirchen, "Sourate 57", Le Coran des Historiens, t.2b, 2019, 1665 et suiv.