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« Masque de protection » : différence entre les versions

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[[Image:Atemluftfilter Einwegmaske.jpg|vignette|Demi-masque [[Masque de protection FFP|FFP3]] jetable.]]
[[Image:Atemluftfilter Einwegmaske.jpg|vignette|Demi-masque [[Masque de protection FFP|FFP3]] jetable.]]
[[File:Qualitative-Real-Time-Schlieren-and-Shadowgraph-Imaging-of-Human-Exhaled-Airflows-An-Aid-to-Aerosol-pone.0021392.s001.ogv|vignette|Microturbulences de l'air lors d'une toux dans la main ou dans un masque]]
[[Fichier:Qualitative-Real-Time-Schlieren-and-Shadowgraph-Imaging-of-Human-Exhaled-Airflows-An-Aid-to-Aerosol-pone.0021392.s001.ogv|vignette|Microturbulences de l'air lors d'une toux dans la main ou dans un masque.]]


Un '''masque de protection''' est un dispositif destiné à protéger l'utilisateur de l'inhalation de [[poussière]]s nocives, d'[[agents pathogènes]], [[fumée]]s, vapeurs, ou de [[gaz]]. Les masques existent dans une large gamme de types et de tailles utilisées par les militaires, le secteur privé et le public. Ils vont du moins cher, à usage unique, aux masques jetables réutilisables à des modèles à cartouches remplaçables.
Un '''masque de protection''' est un dispositif destiné à protéger l'utilisateur de l'inhalation de [[poussière]]s nocives, d'[[agents pathogènes]], [[fumée]]s, vapeurs, ou de [[gaz]]. Les masques existent dans une large gamme de types et de tailles utilisées par les militaires, le secteur privé et le public. Ils vont du moins cher, à usage unique, aux masques jetables réutilisables à des modèles à cartouches remplaçables.
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== Histoire du développement des masques de protection ==
== Histoire du développement des masques de protection ==
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[[File:John Stenhouse's mask.png|thumb|left|140px|Gravure d'un manuel de chimie (Edward L. Youmans, New York, [[1858]])]]
[[Fichier:John Stenhouse's mask.png|thumb|left|upright|Gravure d'un manuel de chimie (Edward L. Youmans, New York, 1858).]]
[[Image:Like girls from Mars are these "top women" at U.S. Steel's Gary, Indiana, Works. Their job is to clean up at regular... - NARA - 522883.tif|thumb|upright|Deux ouvrières de maintenance chargées de nettoyer à intervalles réguliers les sommets de 12 [[haut fourneau]]x à l'[[aciérie]] {{lien|Gary Works}}, [[Indiana]], pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. À titre de précaution, elles portent des [[Masque à oxygène|masques à oxygène]]<ref>Image du {{lien|United States Women's Bureau}}, par le fond historique de la [[National Archives and Records Administration|NARA]].</ref>.]]
[[Image:Like girls from Mars are these "top women" at U.S. Steel's Gary, Indiana, Works. Their job is to clean up at regular... - NARA - 522883.tif|thumb|upright|Deux ouvrières de maintenance chargées de nettoyer à intervalles réguliers les sommets de 12 [[haut fourneau]]x à l'[[aciérie]] {{lien|Gary Works}}, [[Indiana]], pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. À titre de précaution, elles portent des [[Masque à oxygène|masques à oxygène]]<ref>Image du {{lien|United States Women's Bureau}}, par le fond historique de la [[National Archives and Records Administration|NARA]].</ref>.]]
[[File:Медицинский работник в респираторе.jpg|thumb|left|140px|[[Equipement de protection individuelle]]]]
[[Fichier:Медицинский работник в респираторе.jpg|thumb|upright|[[Équipement de protection individuelle]].]]

[[Fichier:ProtectionObligatoireVoiesRespiratoires.jpg|thumb|upright|Port obligatoire d'équipement de protection des voies respiratoires.]]
[[Fichier:ProtectionObligatoireVoiesRespiratoires.jpg|thumb|upright|Port obligatoire d'équipement de protection des voies respiratoires.]]


Les masques ayant pour fonction de protéger de l'inhalation de particules existent sans doute depuis longtemps pour les travaux miniers ou sources de poussière.
Les masques ayant pour fonction de protéger de l'inhalation de particules existent sans doute depuis longtemps pour les travaux miniers ou sources de poussière. Durant les épidémies de pestes, les médecins se faisant faire des masques en bec d'oiseaux emplis de plantes médicinales supposées tuer les miasmes responsables de la contagion;
Durant les épidémies de pestes, les médecins se faisant faire des masques en bec d'oiseaux emplis de plantes médicinales supposées tuer les miasmes responsables de la contagion;
Au milieu du {{s-|XIX}}, les masques médicaux apparaissent.
Au milieu du {{s-|XIX}}, les masques médicaux apparaissent.


À la fin du {{s-|XIX}}, l'ingénieur [[Charles-Urbain Bricogne|Bricogne]] fait mettre au point un masque contre les poussières nocives pour les employés des [[chemin de fer|chemins de fer]]<ref>[[Charles-Urbain Bricogne]], ''Masques respirateurs contre les poussières, mise en pratique d'un bon type de masque au chemin de fer du Nord'', Paris, publications du Génie civil, 1895.</ref>. Au début du {{s-|XX}}, lors des débuts des chars d'assauts, leurs occupants (pilote, tireur) étaient obligés de porter un masque pour se protéger des éclats de peinture et de métal éjectés des parois par les impacts de projectiles à l'extérieur.
À la fin du {{s-|XIX}}, l'ingénieur [[Charles-Urbain Bricogne|Bricogne]] fait mettre au point un masque contre les poussières nocives pour les employés des [[chemin de fer|chemins de fer]]<ref>[[Charles-Urbain Bricogne]], ''Masques respirateurs contre les poussières, mise en pratique d'un bon type de masque au chemin de fer du Nord'', Paris, publications du Génie civil, 1895.</ref>. Au début du {{s-|XX}}, lors des débuts des chars d'assauts, leurs occupants (pilote, tireur) étaient obligés de porter un masque pour se protéger des éclats de peinture et de métal éjectés des parois par les impacts de projectiles à l'extérieur.


Les Casques/masques de protection métalliques comportant une fenêtre pour la vision ne sont actuellement plus utilisés qu'en [[métallurgie]] et pour la [[Soudage|soudure]], et tendent à être remplacés par des masques en matériaux composites plus légers.
Les Casques/masques de protection métalliques comportant une fenêtre pour la vision ne sont actuellement plus utilisés qu'en [[métallurgie]] et pour la [[Soudage|soudure]], et tendent à être remplacés par des masques en matériaux composites plus légers. Pour les utilisations sans source de chaleur, le [[Polyméthacrylate de méthyle|plexiglas]] en feuille épaisse (1 à {{unité|5|mm}}) est transparent et résistant aux chocs. Parfois, une simple visière constituée d'une [[Matière plastique|plastique]] souple et transparent protège le visage de l'opérateur des projections de [[Corrosion|liquide corrosif]] ou à risques toxiques, biologiques ou médicaux (projections de gouttelettes, de sang{{etc.}}).
Pour les utilisations sans source de chaleur, le [[Polyméthacrylate de méthyle|plexiglas]] en feuille épaisse (1 à {{unité|5|mm}}) est transparent et résistant aux chocs. Parfois, une simple visière constituée d'une [[Matière plastique|plastique]] souple et transparent protège le visage de l'opérateur des projections de [[corrosion|liquide corrosif]] ou à risques toxiques, biologiques ou médicaux (projections de gouttelettes, de sang, etc..
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== Appareil respiratoire filtrant ==
== Appareil respiratoire filtrant ==
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| Filtration d'au moins 99,95 % des particules en suspension
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Les deux normes européennes imposent d'effectuer des tests de pénétration des filtres avec des aérosols de [[chlorure de sodium]] et d'huile de paraffine, après stockage des filtres à {{unité|70|°C}} et {{unité|-30|°C}} pendant chaque fois 24 heures. Les normes comprennent également des tests sur la résistance mécanique, la résistance respiratoire et le colmatage. La norme EN 149 teste également les fuites vers l'intérieur entre le masque et le visage (dix sujets humains effectuent cinq exercices chacun et pour au moins huit de ces personnes la moyenne mesurée des fuites vers l'intérieur énumérées ci-dessus ne doit pas être dépassée).
Les deux normes européennes imposent d'effectuer des tests de pénétration des filtres avec des aérosols de [[chlorure de sodium]] et d'huile de paraffine, après stockage des filtres à {{unité|70|°C}} et {{unité|-30|°C}} pendant chaque fois 24 heures. Les normes comprennent également des tests sur la résistance mécanique, la résistance respiratoire et le colmatage. La norme EN 149 teste également les fuites vers l'intérieur entre le masque et le visage (dix sujets humains effectuent cinq exercices chacun et pour au moins huit de ces personnes la moyenne mesurée des fuites vers l'intérieur énumérées ci-dessus ne doit pas être dépassée).
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|+ Aux [[États-Unis]] les normes du [[National Institute for Occupational Safety and Health]] (NIOSH) définissent les catégories suivantes de filtres à particules<ref>{{Lien web |langue=en |titre=NIOSH-Approved Particulate Filtering Facepiece Respirators |url=https://www.cdc.gov/niosh/npptl/topics/respirators/disp_part/default.html |éditeur=[[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies]] (CDC) |date=6 décembre 2018}}.</ref>
|+ Aux États-Unis les normes du [[National Institute for Occupational Safety and Health]] (NIOSH) définissent les catégories suivantes de filtres à particules<ref>{{lien web|langue=en|titre=NIOSH-Approved Particulate Filtering Facepiece Respirators |url=https://www.cdc.gov/niosh/npptl/topics/respirators/disp_part/default.html |éditeur=[[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies]] (CDC)|date=6 décembre 2018}}.</ref>
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! scope=col|Résistance à l'huile
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| Filtration d'au moins 95 % des particules en suspension
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| Filtration d'au moins 95 % des particules en suspension
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| Filtres au moins 95 % des particules en suspension
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| colspan="3" align="center" | * aucun masque de ce type n'a été certifié par le NIOSH.
| colspan="3" align="center" | * aucun masque de ce type n'a été certifié par le NIOSH.
|}
|} En 2020, selon les CDC américains, environ {{nombre|3|millions}} d'[[agents de santé]] américains doivent régulièrement porter l'une de ces protection respiratoire<ref>[https://www.elsevier.com/__data/assets/pdf_file/0006/997863/COVID-ECRI-N95-Respirators_2020-03.pdf Clinical evidence assessment ; Safety of Extended Use and Reuse of N95 Respirators], mars 2020 </ref>

En 2020, selon les [[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|CDC]] américains, environ trois millions d'[[Professionnel de la santé|agents de santé]] américains doivent régulièrement porter l'une de ces protection respiratoire<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.elsevier.com/__data/assets/pdf_file/0006/997863/COVID-ECRI-N95-Respirators_2020-03.pdf|titre=Clinical Evidence Assessment : Safety of Extended Use and Reuse of N95 Respirators|éditeur=[[ECRI Institute]]|date=mars 2020|format=pdf}}.</ref>


[[Image:HEPA half-face respirator.jpg|thumb|Demi-masque réutilisable.]]
[[Image:HEPA half-face respirator.jpg|thumb|Demi-masque réutilisable.]]
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=== Masques de protection actifs ou masques par surpression ===
=== Masques de protection actifs ou masques par surpression ===
Les masques de protection actifs combinent la technologie traditionnelle d'un masque filtrant et un système à air pulsé mettant en surpression le masque. C'est une technique qui est utilisée depuis longtemps dans les laboratoires travaillant sur des bactéries ou des virus ainsi que dans les salles blanches pour l'industrie spatial. Il y a 3 principaux avantages aux masques actifs:
Les masques de protection actifs combinent la technologie traditionnelle d'un masque filtrant et un système à air pulsé mettant en surpression le masque. C'est une technique qui est utilisée depuis longtemps dans les laboratoires travaillant sur des bactéries ou des virus ainsi que dans les salles blanches pour l'industrie spatial. Il y a trois principaux avantages aux masques actifs :


# Une Barrière protectrice La différence de pression crée une véritable barrière protectrice empêchant les particules, gaz ou bactéries de pénétrer à l'intérieur de la zone. Même avec une micro fuite, l'air ne peux que s'échapper. C'est une des techniques les plus efficaces connues à ce jour. L'avoir intégré dans un masque de protection portatif est innovant.
# Une barrière protectrice : la différence de pression crée une véritable barrière protectrice empêchant les particules, gaz ou bactéries de pénétrer à l'intérieur de la zone. Même avec une micro fuite, l'air ne peux que s'échapper. C'est une des techniques les plus efficaces connues à ce jour. L'avoir intégré dans un masque de protection portatif est innovant.
# Une filtration généralement plus épaisse mais plus efficace Par l’augmentation du débit d’air, les masques de protections actifs permettent d’améliorer la filtration de l’air en y ajoutant plus d’épaisseur. Plusieurs couches de filtres sont alors superposées pour augmenter le niveau de filtration. Il est tout a fait possible de trouver des masques de sports grand publique avec des caractéristiques de filtration de particules fine de 2.5µm supérieur à 98%.
# Une filtration généralement plus épaisse mais plus efficace : par l'augmentation du débit d'air, les masques de protections actifs permettent d'améliorer la filtration de l'air en y ajoutant plus d'épaisseur. Plusieurs couches de filtres sont alors superposées pour augmenter le niveau de filtration. Il est tout a fait possible de trouver des masques de sports grand publique avec des caractéristiques de filtration de particules fine de 2.5µm supérieur à 98 %.
# Plus de débit d’air Les masques actifs permettent aussi d'améliorer le confort d'utilisation en amenant plus d'air dans la cavité du masque. La pression engendrée par la ventilation facilite le passage de l'air à travers les filtres et rend donc la respiration plus agréable qu’avec un masque traditionnel qui généralement n’est pas très agréable à porter.
# Plus de débit d'air : les masques actifs permettent aussi d'améliorer le confort d'utilisation en amenant plus d'air dans la cavité du masque. La pression engendrée par la ventilation facilite le passage de l'air à travers les filtres et rend donc la respiration plus agréable qu'avec un masque traditionnel qui généralement n'est pas très agréable à porter.


Les masques actifs sont utilisés aujourd'hui principalement pour les activités sportives comme le vélo ou l'endurance. C'est une technologie encore peu répandue mais dans le contexte actuel elle connait un véritable essors du fait des caractéristiques efficaces et de ses prix généralement accessibles.
Les masques actifs sont utilisés aujourd'hui principalement pour les activités sportives comme le vélo ou l'endurance. C'est une technologie encore peu répandue mais dans le contexte actuel elle connait un véritable essors du fait des caractéristiques efficaces et de ses prix généralement accessibles.
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== Masques en tissus ==
== Masques en tissus ==
{{Article détaillé|Masque barrière}}
Après la découverte des [[microbe]]s par [[Louis Pasteur|Pasteur]], des masques médicaux ont été introduits dans le milieu hospitalier et des soins médicaux vers le milieu du {{s-|XIX}}.
Après la découverte des [[microbe]]s par [[Louis Pasteur|Pasteur]], des masques médicaux ont été introduits dans le milieu hospitalier et des soins médicaux vers le milieu du {{s-|XIX}}.


Leur vocation est surtout de protéger autrui des microbes expirés par le porteur, mais des preuves historiques montrent que des masques en tissu ont aussi été portés pour protéger les agents de santé contre les miasmes et infections respiratoires<ref name= Chughtai2013/>.
Leur vocation est surtout de protéger autrui des microbes expirés par le porteur, mais des preuves historiques montrent que des masques en tissu ont aussi été portés pour protéger les agents de santé contre les miasmes et infections respiratoires<ref name= Chughtai2013/>.


La fabrication de divers types de masques jetables en fibre synthétique, en non-tissé ou en papier filtrant s'est industrialisée au {{s-|XX}}. Ces masques sont désormais produits par centaines de millions chaque année. Il est démontré que dans un environnement à haut-risque le FFP2 (N95) est plus protecteur pour les agents de santé que le masque chirurgical, mais à condition d'être porté en continu dans cet environnement<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Chandini Raina |nom1=MacIntyre |prénom2=Quanyi |nom2=Wang |prénom3=Simon |nom3=Cauchemez |prénom4=Holly |nom4=Seale |titre=A cluster randomized clinical trial comparing fit-tested and non-fit-tested N95 respirators to medical masks to prevent respiratory virus infection in health care workers: RCT of face masks in health workers |périodique=Influenza and Other Respiratory Viruses |volume=5 |numéro=3 |date=2011-05 |pmid=21477136 |pmcid=PMC4941587 |doi=10.1111/j.1750-2659.2011.00198.x |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1111/j.1750-2659.2011.00198.x |consulté le=2020-04-05 |pages=170–179}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=C. Raina |nom1=MacIntyre |prénom2=Quanyi |nom2=Wang |prénom3=Holly |nom3=Seale |prénom4=Peng |nom4=Yang |titre=A Randomized Clinical Trial of Three Options for N95 Respirators and Medical Masks in Health Workers |périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine |volume=187 |numéro=9 |date=2013-05 |issn=1073-449X |issn2=1535-4970 |doi=10.1164/rccm.201207-1164OC |lire en ligne=http://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1164/rccm.201207-1164OC |consulté le=2020-04-05 |pages=960–966}}</ref>. Il est aussi plus couteux.
La fabrication de divers types de masques jetables en fibre synthétique, en non-tissé ou en papier filtrant s'est industrialisée au {{s-|XX}}. Ces masques sont désormais produits par centaines de millions chaque année. Il est démontré que dans un environnement à haut-risque le FFP2 (N95) est plus protecteur pour les agents de santé que le masque chirurgical, mais à condition d'être porté en continu dans cet environnement<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Chandini Raina |nom1=MacIntyre |prénom2=Quanyi |nom2=Wang |prénom3=Simon |nom3=Cauchemez |prénom4=Holly |nom4=Seale |titre=A cluster randomized clinical trial comparing fit-tested and non-fit-tested N95 respirators to medical masks to prevent respiratory virus infection in health care workers: RCT of face masks in health workers |périodique=Influenza and Other Respiratory Viruses |volume=5 |numéro=3 |date=2011-05 |pmid=21477136 |pmcid=PMC4941587 |doi=10.1111/j.1750-2659.2011.00198.x |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1111/j.1750-2659.2011.00198.x |consulté le=2020-04-05|passage=170-179}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=C. Raina |nom1=MacIntyre |prénom2=Quanyi |nom2=Wang |prénom3=Holly |nom3=Seale |prénom4=Peng |nom4=Yang |titre=A Randomized Clinical Trial of Three Options for N95 Respirators and Medical Masks in Health Workers |périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine |volume=187 |numéro=9 |date=2013-05 |issn=1073-449X |issn2=1535-4970 |doi=10.1164/rccm.201207-1164OC |lire en ligne=http://www.atsjournals.org/doi/abs/10.1164/rccm.201207-1164OC |consulté le=2020-04-05|passage=960-966}}.</ref>. Il est aussi plus couteux.


Mais depuis le début du {{s-|XXI}} plusieurs [[crise sanitaire|crises sanitaires]] ([[Grippe A (H1N1) de 2009]], [[SRAS]], [[MERS]] et [[SRAS-CoV-2]], avec entre temps émergence de plusieurs variants préoccupants de [[grippe aviaire]], et des épisodes récurrents d'[[Ebola (virus)|Ebola)]]...) on montré que les masques chirurgicaux ou FFP pouvaient brutalement manquer. Historiquement les agents de santé ont utilisé plusieurs types de masques en tissu de coton<ref name= Chughtai2013>{{Article |prénom1=Abrar Ahmad |nom1=Chughtai |prénom2=Holly |nom2=Seale |prénom3=Chandini Raina |nom3=MacIntyre |titre=Use of cloth masks in the practice of infection control – evidence and policy gaps |périodique=International Journal of Infection Control |volume=9 |numéro=3 |date=2013-06-19 |issn=1996-9783 |doi=10.3396/IJIC.v9i3.020.13 |lire en ligne=http://www.ijic.info/article/view/11366 |consulté le=2020-04-05}}</ref> dont l'efficacité peut varier selon la forme, le type de tissu, l'adaptation à la face du porteur, etc. ; Aujourd'hui en Asie ([[Chine]] et [[Viet-nam]] notamment) les masques faciaux sont volontiers portés dans la [[population générale]] et des masques en tissus sont très couramment portés par les professionnels de santé. Par ailleurs, de nombreuses version de masque protégeant plus ou moins efficacement de la [[pollution de l'air]] ont été mises sur le marché ; malgré cette large utilisation, la plupart des directives sur les [[Equipement de protection individuelle|EPI]] ne mentionnaient même pas les masques en tissu. En [[2020]], face à la pénurie de masque induite par la [[pandémie de COVID-19]], l'intérêt du [[grand public]] et de certains professionnels pour les masques de tissus, éventuellement ''faits maison'' est brutalement remontée.
Mais depuis le début du {{s-|XXI}} plusieurs [[crise sanitaire|crises sanitaires]] ([[Grippe A (H1N1) de 2009]], [[SRAS]], [[MERS]] et [[SRAS-CoV-2]], avec entre temps émergence de plusieurs variants préoccupants de [[grippe aviaire]], et des épisodes récurrents d'[[Ebola (virus)|Ebola)]]...) on montré que les masques chirurgicaux ou FFP pouvaient brutalement manquer. Historiquement les agents de santé ont utilisé plusieurs types de masques en tissu de coton<ref name= Chughtai2013>{{Article |prénom1=Abrar Ahmad |nom1=Chughtai |prénom2=Holly |nom2=Seale |prénom3=Chandini Raina |nom3=MacIntyre |titre=Use of cloth masks in the practice of infection control – evidence and policy gaps |périodique=International Journal of Infection Control |volume=9 |numéro=3 |date=2013-06-19 |issn=1996-9783 |doi=10.3396/IJIC.v9i3.020.13 |lire en ligne=http://www.ijic.info/article/view/11366 |consulté le=2020-04-05}}.</ref> dont l'efficacité peut varier selon la forme, le type de tissu, l'adaptation à la face du porteur, etc. ; Aujourd'hui en Asie ([[Chine]] et [[Viet-nam]] notamment) les masques faciaux sont volontiers portés dans la [[population générale]] et des masques en tissus sont très couramment portés par les professionnels de santé. Par ailleurs, de nombreuses version de masque protégeant plus ou moins efficacement de la [[pollution de l'air]] ont été mises sur le marché ; malgré cette large utilisation, la plupart des directives sur les [[Equipement de protection individuelle|EPI]] ne mentionnaient même pas les masques en tissu. En [[2020]], face à la pénurie de masque induite par la [[pandémie de COVID-19]], l'intérêt du [[grand public]] et de certains professionnels pour les masques de tissus, éventuellement « faits maison » est brutalement remontée.


'''Avant 2015''', des études descriptives ont porté sur les masques en tissus (très utilisés dans les pays pauvres ou émergents), mais toujours testés ''"in vitro"''. Ces études ont montré que plus le tissus est fin et plus le couches sont nombreuses, mieux le masque filtre l'air<ref name=HanoiMasques2015/>. La présence d'humidité, la distance parcourue par les gouttelettes et la conception du masque se sont montrés être des facteurs importants pour l'efficacité de filtration (in vitro). Les masques en tissu offrent une certaines protection, réduisent l'exposition aux aérosols respiratoires mais ils n'avaient pas été comparé aux masques FFP ou chirurgicaux en hôpital<ref name=HanoiMasques2015/>.
Avant 2015, des études descriptives ont porté sur les masques en tissus (très utilisés dans les pays pauvres ou émergents), mais toujours testés ''in vitro''. Ces études ont montré que plus le tissu est fin et plus les couches sont nombreuses, mieux le masque filtre l'air<ref name=HanoiMasques2015/>. La présence d'humidité, la distance parcourue par les gouttelettes et la conception du masque se sont montrés être des facteurs importants pour l'efficacité de filtration (''in vitro''). Les masques en tissu offrent une certaine protectio, réduisent l'exposition aux aérosols respiratoires mais ils n'avaient pas été comparé aux masques FFP ou chirurgicaux en hôpital<ref name=HanoiMasques2015/>.


En 2015, C. Raina MacIntyre & al. publient la première étude sur l'efficacité des masques en tissu, en usage professionnel réel<ref name=HanoiMasques2015/>. L'étude, randomisée, a comparé dans quatorze hôpitaux d'[[Hanoï]] ([[Viêt Nam]]) l'efficacité d'un modèle d'un masque en tissu (double couche de coton tissé), et d'un masque médical en non-tissé (triple couche), tous deux fabriqués au Viêt Nam et couramment utilisés dans les hôpitaux du pays ; les {{nombre|1607|participants}} étaient tous des professionnels de santé (médecins ou infirmières volontaires), âgés de plus de {{unité|18|ans}}, et travaillant à plein temps dans des services à haut-risque (aucun ne portait de barbe, de moustache importante ou de cheveux longs devant le visage, ni n'étaient sujets à une [[maladie respiratoire]] chronique, [[rhinite]]s ou [[allergie]]s)<ref name=HanoiMasques2015/>. Une partie des participants a porté des masques médicaux jetables, l'autre des masques en tissu, et le groupe témoin conservait sa pratique habituelle (incluant le port du masque). Les deux premiers groupes devaient utiliser leur masque à chaque quart de travail, pendant 70 % ou plus de leurs heures de travail et durant quatre semaines consécutives ; Ceux qui portaient des masques médicaux en recevaient deux par jour pour chaque quart de huit heures, alors que le autres disposaient de cinq masques en tissus pour toute la durée de l'étude, à laver après chaque quart de travail au savon et à l'eau en suivant des instructions écrites sur le lavage. Dans les trois groupes le port du masque était vérifié<ref name=HanoiMasques2015>{{Article |langue=en |prénom1=C. Raina |nom1=MacIntyre |prénom2=Holly |nom2=Seale |prénom3=Tham Chi |nom3=Dung |prénom4=Nguyen Tran |nom4=Hien |titre=A cluster randomised trial of cloth masks compared with medical masks in healthcare workers |périodique=BMJ Open |volume=5 |numéro=4 |date=2015-04-01 |issn=2044-6055 |issn2=2044-6055 |pmid=25903751 |pmcid=PMC4420971 |doi=10.1136/bmjopen-2014-006577 |lire en ligne=https://bmjopen.bmj.com/content/5/4/e006577 |consulté le=2020-04-05 |pages=e006577}}.</ref>. Trois critères d'efficacité étaient le risque de contracter une maladie respiratoire clinique, un [[syndrome pseudo-grippal]] (SG) ou une [[virose|infection virale]] respiratoire confirmée en laboratoire)
'''En 2015''', C Raina MacIntyre & al. ont publié la première étude sur l'efficacité des masques en tissu, en usage professionnel réel<ref name=HanoiMasques2015/> ;
<br>L'étude, randomisée, a comparé dans 14 hôpitaux d'[[Hanoi]] (Vietnam) l'efficacité d'un modèle d'un masque en tissu (double couches de coton tissé), et d'un masque médical en non-tissé (triple couche), tous deux fabriqués au Vietnam et couramment utilisés dans les hôpitaux du pays; 1607 participant étaient tous professionnels de santé (médecins ou infirmières volontaires), âgés de plus de 18 ans, et travaillant à plein temps dans des services à haut-risque (aucun ne portait de barbe, de moustache importante ou de cheveux longs devant le visage, ni n'étaient sujets à une [[maladie respiratoire]] chronique, des [[rhinite]]s ou [[allergie]]s)<ref name=HanoiMasques2015/>. Une partie des participants a porté des masques médicaux jetables, l'autre des masques en tissu, et le groupe témoin conservait sa pratique habituelle (incluant le port du masque). Les deux premiers groupes devaient utiliser leur masque à chaque quart de travail, pendant 70% ou plus de leurs heures de travail et durant 4 semaines consécutives ; Ceux qui portaient des masques médicaux en recevaient deux par jour pour chaque quart de 8 heures, alors que le autres disposaient de 5 masques en tissus pour toute la durée de l'étude, à laver après chaque quart de travail au savon et à l'eau en suivant des instructions écrites sur le lavage. Dans les 3 groupes le port du masque était vérifié<ref name=HanoiMasques2015>{{Article |langue=en |prénom1=C. Raina |nom1=MacIntyre |prénom2=Holly |nom2=Seale |prénom3=Tham Chi |nom3=Dung |prénom4=Nguyen Tran |nom4=Hien |titre=A cluster randomised trial of cloth masks compared with medical masks in healthcare workers |périodique=BMJ Open |volume=5 |numéro=4 |date=2015-04-01 |issn=2044-6055 |issn2=2044-6055 |pmid=25903751 |pmcid=PMC4420971 |doi=10.1136/bmjopen-2014-006577 |lire en ligne=https://bmjopen.bmj.com/content/5/4/e006577 |consulté le=2020-04-05 |pages=e006577}}</ref>. Trois critères d'efficacité étaient le risque de contracter une maladie respiratoire clinique, un [[syndrome pseudo-grippal]] (SG) ou une [[virose|infection virale]] respiratoire confirmée en laboratoire)
<br>-''Résultats'' : les masque en tissu étaient statistiquement significativement moins protecteurs ; en outre près de 97%, des particules les pénétraient contre 44% pour les masques médicaux<ref name=HanoiMasques2015/>. On sait que sur les deux types de masque des virus peuvent rester infectieux à leur surface<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Michael T. |nom1=Osterholm |prénom2=Kristine A. |nom2=Moore |prénom3=Nicholas S. |nom3=Kelley |prénom4=Lisa M. |nom4=Brosseau |titre=Transmission of Ebola Viruses: What We Know and What We Do Not Know |périodique=mBio |volume=6 |numéro=2 |date=2015-02-19 |issn=2150-7511 |pmid=25698835 |pmcid=PMC4358015 |doi=10.1128/mBio.00137-15 |lire en ligne=https://mbio.asm.org/lookup/doi/10.1128/mBio.00137-15 |consulté le=2020-04-05 |pages=e00137–15}}</ref> (des études de modélisation ont quantifié les niveaux de contamination des masques)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Edward M. |nom1=Fisher |prénom2=John D. |nom2=Noti |prénom3=William G. |nom3=Lindsley |prénom4=Francoise M. |nom4=Blachere |titre=Validation and Application of Models to Predict Facemask Influenza Contamination in Healthcare Settings: Models to Predict Facemask Influenza Contamination |périodique=Risk Analysis |volume=34 |numéro=8 |date=2014-08 |pmid=24593662 |pmcid=PMC4485436 |doi=10.1111/risa.12185 |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1111/risa.12185 |consulté le=2020-04-05 |pages=1423–1434}}</ref> ; la moindre efficacité des masques en tissus peut en partie être due à une autocontamination facilitée par l'utilisation répétée et un enlèvement incorrect ; on sait aussi qu'avec le SRAS le double masquage et d'autres pratiques augmentant l'humidité dans le masque ont accru le risque d'infection et de diffusion de liquide ou de rétention des agents pathogènes<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Y. |nom1=Li |prénom2=T. |nom2=Wong |prénom3=J. |nom3=Chung |prénom4=Y.P. |nom4=Guo |titre=In vivo protective performance of N95 respirator and surgical facemask |périodique=American Journal of Industrial Medicine |volume=49 |numéro=12 |date=2006-12 |doi=10.1002/ajim.20395 |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1002/ajim.20395 |consulté le=2020-04-05 |pages=1056–1065}}</ref>, effets peut être valable pour les masques en tissu. Les auteurs ont appelé à des recherches supplémentaires sur l'efficacité clinique, la durée d'utilisation, les méthodes de décontamination et les tests à utiliser, afin d'éclairer l'utilisation des masques en tissu, très utilisés à l'échelle mondiale, mais mal pris en compte par les directives et guides de [[bonnes pratiques]]. Mais ils considèrent que {{Citation|par mesure de précaution, les masques en tissu ne devraient pas être recommandés pour les travailleurs à risque et plus encore en situations de haut risque}}<ref name=HanoiMasques2015/>. Ils ont aussi appelé à mettre à jour les directives relatives au contrôle des infections, car des masque en tissus sont très utilisé dans le monde<ref name=HanoiMasques2015/>.


Résultats : les masques en tissu étaient statistiquement significativement moins protecteurs ; en outre près de 97 % des particules les pénétraient contre 44 % pour les masques médicaux<ref name=HanoiMasques2015/>. On sait que sur les deux types de masque des virus peuvent rester infectieux à leur surface<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Michael T. |nom1=Osterholm |prénom2=Kristine A. |nom2=Moore |prénom3=Nicholas S. |nom3=Kelley |prénom4=Lisa M. |nom4=Brosseau |titre=Transmission of Ebola Viruses: What We Know and What We Do Not Know |périodique=mBio |volume=6 |numéro=2 |date=2015-02-19 |issn=2150-7511 |pmid=25698835 |pmcid=PMC4358015 |doi=10.1128/mBio.00137-15 |lire en ligne=https://mbio.asm.org/lookup/doi/10.1128/mBio.00137-15 |consulté le=2020-04-05|passage=e00137-15}}.</ref> (des études de modélisation ont quantifié les niveaux de contamination des masques)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Edward M. |nom1=Fisher |prénom2=John D. |nom2=Noti |prénom3=William G. |nom3=Lindsley |prénom4=Francoise M. |nom4=Blachere |titre=Validation and Application of Models to Predict Facemask Influenza Contamination in Healthcare Settings: Models to Predict Facemask Influenza Contamination |périodique=Risk Analysis |volume=34 |numéro=8 |date=2014-08 |pmid=24593662 |pmcid=PMC4485436 |doi=10.1111/risa.12185 |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1111/risa.12185 |consulté le=2020-04-05|passage=1423-1434}}.</ref> ; la moindre efficacité des masques en tissu peut en partie être due à une autocontamination facilitée par l'utilisation répétée et un enlèvement mal exécuté ; on sait aussi qu'avec le SRAS le double masquage et d'autres pratiques augmentant l'humidité dans le masque ont accru le risque d'infection et de diffusion de liquide ou de rétention des agents pathogènes<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Y. |nom1=Li |prénom2=T. |nom2=Wong |prénom3=J. |nom3=Chung |prénom4=Y.P. |nom4=Guo |titre=In vivo protective performance of N95 respirator and surgical facemask |périodique=American Journal of Industrial Medicine |volume=49 |numéro=12 |date=2006-12 |doi=10.1002/ajim.20395 |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1002/ajim.20395 |consulté le=2020-04-05|passage=1056-1065}}.</ref>, effets peut être valable pour les masques en tissu. Les auteurs ont appelé à des recherches supplémentaires sur l'efficacité clinique, la durée d'utilisation, les méthodes de décontamination et les tests à utiliser, afin d'éclairer l'utilisation des masques en tissu, très utilisés à l'échelle mondiale, mais mal pris en compte par les directives et guides de [[bonnes pratiques]]. Mais ils considèrent que {{citation|par mesure de précaution, les masques en tissu ne devraient pas être recommandés pour les travailleurs à risque et plus encore en situations de haut risque}}<ref name=HanoiMasques2015/>. Ils ont aussi appelé à mettre à jour les directives relatives au contrôle des infections, car des masque en tissus sont très utilisé dans le monde<ref name=HanoiMasques2015/>.
'''En [[2020]]''', En Europe puis aux États-Unis, pour faire face à une pénuries critiques d'équipements de protection individuelle (EPI) un nombre croissant de soignant et de membres du public utilisent des masques fabriqués "maison" avec le soutien d'hôpitaux et des US Centers for Disease Control (qui a pour la circonstance diminué ses niveaux de recommandations pour les agents de santé), et des entreprises se lancent dans une production complémentaire de masques en tissus, sur la base de [[cahiers des charges]] hospitaliers (par exemple mis à disposition d'entreprises par le [[CHR de Lille]] en France, mais pas du grand public afin de garantir que le bon tissus soit utilisé ; les bénévoles volontaires pour coudre des masques sont aidés à s'organiser pour le faire)<ref name=exChrLille>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Un modèle de masque en tissu en production |url=https://www.chu-lille.fr/actualite/un-modele-de-masque-en-tissu-en-production |site=CHU Lille |date=2020-03-27 |consulté le=2020-04-05}}</ref>. <br/>Les auteurs de l'étude résumée ci-dessus, dont les [[lanceur d'alerte|alertes]] et suggestion n'ont pas été suivies d'effets, constatent l'échec des gouvernements et des hôpitaux en termes de planification et gestion des stocks de masques nécessaires à la [[santé et sécurité au travail]] des [[agents de santé]], y compris les [[pays riches]]. Très sollicités pour des conseils, ils répètent 5 ans après leur étude de 2015, que {{Citation|la barrière physique fournie par un masque en tissu peut offrir une certaine protection, mais probablement beaucoup moins qu'un masque chirurgical ou un masque de type FFP2 ou FFP3}}. Ils évoquent aussi le fait que dans leur étude {{Citation|Les masques en tissu ont peut-être été pires (...) car ils n'étaient pas assez bien lavés - ils peuvent alors être humides et contaminés}}<ref name=Rappel2020/>. Il soulignent que depuis 2015, l'efficacité de différents types de tissu (monocouche ou multi-couches) ont été testés en laboratoire, mais pas encore lors d'un essai clinique<ref name=Rappel2020/>. Dans le contexte pandémique et de pénurie de masque, ils recommandent (pragmatiquement plutôt que factuellement) aux agents de santé choisissant de travailler avec des masques en tissu, d'en avoir toujours au moins deux et de les utiliser en cycle, afin que chacun puisse être lavé et bien séché après usage quotidienne<ref name=Rappel2020/>. Un spray désinfectant ou une boite de désinfection UV peuvent être utilisés lors des pauses en journée. Ils rappellent aussi que face à la COVID-19 pour les agents de santé le masque ne suffit pas ; gants et de lunettes de protection sont au minimum requis en respectant les bonnes pratiques et prenant garde aux auto-contamination et aux [[fomite]]s<ref name=Rappel2020>[https://bmjopen.bmj.com/content/5/4/e006577.responses#covid-19-shortages-of-masks-and-the-use-of-cloth-masks-as-a-last-resort Commentaire] publié a postériori par les auteurs de l'article ''A cluster randomised trial of cloth masks compared with medical masks in healthcare workers'' de 2015 ; publié le 30 mars 2020, consulté le 05 avril 2020</ref>.


En [[2020]], en Europe, puis aux États-Unis, pour faire face à des pénuries critiques d'équipements de protection individuelle (EPI) un nombre croissant de soignants et de membres du public utilisent des masques fabriqués « maison » avec le soutien d'hôpitaux et des [[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies]] (CDC) (le CDC a pour la circonstance diminué ses niveaux de recommandations pour les agents de santé), et des entreprises se lancent dans une production complémentaire de masques en tissus, sur la base de [[cahiers des charges]] hospitaliers (exemple en France de la mise à disposition d'entreprises par le [[Centre hospitalier régional universitaire de Lille|CHU de Lille]], mais pas du grand public afin de garantir que le bon tissu soit utilisé ; les bénévoles volontaires pour coudre des masques sont aidés à s'organiser pour le faire)<ref name=exChrLille>{{lien web|langue=fr|titre=Un modèle de masque en tissu en production|url=https://www.chu-lille.fr/actualite/un-modele-de-masque-en-tissu-en-production|éditeur=[[Centre hospitalier régional universitaire de Lille|CHU de Lille]]|date=27 mars 2020|consulté le=2020-04-05}}.</ref>.
Suite aux différentes crises sanitaires mondiales et faute de matériel ou d’argent, le masque en tissu s’est généralisé dans les pays en voie de développement principalement en Asie. C’est devenu une véritable alternative aux masques de protection respiratoire.


Les auteurs de l'étude résumée ci-dessus, dont les [[lanceur d'alerte|alertes]] et suggestions n'ont pas été suivies d'effets, constatent l'échec des gouvernements et des hôpitaux en termes de planification et gestion des stocks de masques nécessaires à la [[santé et sécurité au travail]] des [[agents de santé]], y compris les [[pays riches]]. Très sollicités pour des conseils, ils répètent cinq ans après leur étude de 2015, que {{citation|la barrière physique fournie par un masque en tissu peut offrir une certaine protection, mais probablement beaucoup moins qu'un masque chirurgical ou un masque de type FFP2 ou FFP3}}. Ils évoquent aussi le fait que dans leur étude {{Citation|Les masques en tissu ont peut-être été pires [...] car ils n'étaient pas assez bien lavés - ils peuvent alors être humides et contaminés}}<ref name=Rappel2020/>. Il soulignent que depuis 2015, l'efficacité de différents types de tissu (monocouche ou multi-couches) ont été testés en laboratoire, mais pas encore lors d'un essai clinique<ref name=Rappel2020/>. Dans le contexte pandémique et de pénurie de masque, ils recommandent (pragmatiquement plutôt que factuellement) aux agents de santé choisissant de travailler avec des masques en tissu, d'en avoir toujours au moins deux et de les utiliser en cycle, afin que chacun puisse être lavé et bien séché après usage quotidien<ref name=Rappel2020/>. Un spray désinfectant ou une boîte de désinfection UV peuvent être utilisés lors des pauses en journée. Ils rappellent aussi que face à la Covid-19 le masque ne suffit pas pour les agents de santé ; gants et lunettes de protection sont au minimum requis en respectant les bonnes pratiques et en prenant garde à l'auto-contamination et aux [[fomite]]s<ref name=Rappel2020>{{lien web|langue=en|auteurs=Chandini R. MacIntyre, Chi Dung Tham, Holly Seale, et Abrar Chughtai|url=https://bmjopen.bmj.com/content/5/4/e006577.responses#covid-19-shortages-of-masks-and-the-use-of-cloth-masks-as-a-last-resort|titre=COVID-19, shortages of masks and the use of cloth masks as a last resort|éditeur=|date=30 mars 2020|consulté le=5 avril 2020}}.</ref>.
* en mars [[2020]] deux nouvelles catégories de Masques à Usage Non Sanitaire sont créees par [[ANSM]] et [[ANAES]] en [[France]] pour pros en contact ou non avec le [[public]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Covid 19 : Création de deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire|url=https://www.entreprises.gouv.fr/covid-19/liste-des-tests-masques-de-protection|site=Direction Générale des Entreprises (DGE)|consulté le=2020-04-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Indispenmasque|url=https://ltc-jacquard.com/indispenmasque/|site=Les Tissages de Charlieu|consulté le=2020-04-09}}</ref>.

{{Article détaillé|Masque hygiénique barrière}}
Suite aux différentes crises sanitaires mondiales et faute de matériel ou d'argent, le masque en tissu s'est généralisé dans les pays en voie de développement principalement en Asie. C'est devenu une véritable alternative aux masques de protection respiratoire. Dans une phase de pénurie, ces masques à usage non sanitaire lavables permettraient une certaine protection, inférieure aux masques chirurgicaux<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://stop-postillons.fr/|titre=Ecrans anti-postillons (EAP)|éditeur=Stop-postillons.fr|date=|consulté le=2020-04-09}}.</ref>.

En mars 2020 en [[France]], deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire sont créées par l'[[Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé]] (ANSM) et l'[[Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé]] (ANAES) pour les professionnels en contact ou non avec le public<ref>{{Lien web|langue=fr|url=https://www.entreprises.gouv.fr/covid-19/liste-des-tests-masques-de-protection|titre=Covid 19 : Les informations relatives aux masques grand public|éditeur=[[Direction générale des entreprises]] (DGE)|date=28 mai 2020|consulté le=}}.</ref>.


== Usage prolongé ou réutilisation de masques de protection ==
== Usage prolongé ou réutilisation de masques de protection ==
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=== Cas du masque FFP2, FFP3 ou N95 ===
=== Cas du masque FFP2, FFP3 ou N95 ===
Dans le [[domaine médical]], les masques de type FFP2 (N95, parfois dits ''respirateurs'') sont normalement prévus ou utilisés pour un usage unique (certains modèles sont exclusivement à usage unique).
Dans le [[domaine médical]], les masques de type FFP2 (N95, parfois dits « respirateurs ») sont normalement prévus ou utilisés pour un usage unique (certains modèles sont exclusivement à usage unique). Mais leur [[pénurie]] lors de certaines crises sanitaires peut faire évoluer les recommandations officielles.


Ainsi à partir du {{date-|27|mars|2020}} les [[CDC américains]] ont admis et même encouragé :
Mais leur [[pénurie]] lors de certaines crises sanitaires peut faire évoluer les recommandations officielles.
# '''l'usage prolongé du masque''', {{Citation|lorsque plusieurs patients sont infectés par le même pathogène respiratoire et que les patients sont placés ensemble dans des salles d'attente ou des salles d'hôpital dédiées}}<ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ; recommandation déjà faite comme option pour conserver des masques lors de précédentes crises sanitaires<ref name="h1n1flu qa">{{Lien web |titre=CDC H1N1 Flu | Questions and Answers Regarding Respiratory Protection For Preventing 2009 H1N1 Influenza Among Healthcare Personnel |url=https://www.cdc.gov/h1n1flu/guidelines_infection_control_qa.htm |site=www.cdc.gov |consulté le=2020-04-06}}.</ref>{{,}}<ref>Rebmann, T., S. Alexander, T. Cain, B. Citarella, M. Cloughessy, and B. Coll (2009) “[http://www.apic.org/Resource_/TinyMceFileManager/Advocacy-PDFs/APIC_Position_Ext_the_Use_and_or_Reus_Resp_Prot_in_Hlthcare_Settings1209l.pdf APIC position paper: extending the use and/or reusing respiratory protection in healthcare settings during disasters].”</ref>.
Ainsi à partir du 27 mars 2020 les [[CDC américains]] ont admis et même encouragé :
# '''une {{Citation|réutilisation limitée}}''' : en [[2020]], les CDC l'ont {{Citation|recommandée}}, arguant qu'elle a été {{Citation|largement utilisée comme option pour conserver les masques lors de précédentes [[épidémie]]s ou [[pandémie]]s}} et ajoutant que pour les [[pathogène]]s peu [[Contagion|transmissibles]] par contact via les [[fomite]]s, la réutilisation ''non-urgente'' est pratiquée depuis des décennies, dans le cas de la [[tuberculose]] par exemple<ref>{{Lien web |titre=Welcome to CDC stacks | |url=https://stacks.cdc.gov/view/cdc/6659 |site=stacks.cdc.gov |consulté le=2020-04-06}}.</ref>, tant que le masque reste fonctionnel<ref name=Beckman2013>{{Article |langue=en |prénom1=Stella |nom1=Beckman |prénom2=Barbara |nom2=Materna |prénom3=Suzi |nom3=Goldmacher |prénom4=Jennifer |nom4=Zipprich |titre=Evaluation of respiratory protection programs and practices in California hospitals during the 2009-2010 H1N1 influenza pandemic |périodique=American Journal of Infection Control |volume=41 |numéro=11 |date=2013-11 |pmid=23932825 |pmcid=PMC4615716 |doi=10.1016/j.ajic.2013.05.006 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0196655313008900 |consulté le=2020-04-06|passage=1024-1031}}.</ref>{{,}}<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>
# '''l'usage prolongé du masque''', {{Citation|lorsque plusieurs patients sont infectés par le même pathogène respiratoire et que les patients sont placés ensemble dans des salles d'attente ou des salles d'hôpital dédiées}}<ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ; recommandation déjà faite comme option pour conserver des masques lors de précédentes crises sanitaires<ref name="h1n1flu qa">{{Lien web |titre=CDC H1N1 Flu | Questions and Answers Regarding Respiratory Protection For Preventing 2009 H1N1 Influenza Among Healthcare Personnel |url=https://www.cdc.gov/h1n1flu/guidelines_infection_control_qa.htm |site=www.cdc.gov |consulté le=2020-04-06}}</ref>{{,}}<ref>Rebmann, T., S. Alexander, T. Cain, B. Citarella, M. Cloughessy, and B. Coll (2009) “[http://www.apic.org/Resource_/TinyMceFileManager/Advocacy-PDFs/APIC_Position_Ext_the_Use_and_or_Reus_Resp_Prot_in_Hlthcare_Settings1209l.pdf APIC position paper: extending the use and/or reusing respiratory protection in healthcare settings during disasters].”</ref>.
# '''une {{Citation|réutilisation limitée}}''' : en [[2020]], les CDC l'ont {{Citation|recommandée}}, arguant qu'elle a été {{Citation|largement utilisée comme option pour conserver les masques lors de précédentes [[épidémie]]s ou [[pandémie]]s}} et ajoutant que pour les [[pathogène]]s peu [[Contagion|transmissibles]] par contact via les [[fomite]]s, la réutilisation ''non-urgente'' est pratiquée depuis des décennies, dans le cas de la [[tuberculose]] par exemple<ref>{{Lien web |titre=Welcome to CDC stacks | |url=https://stacks.cdc.gov/view/cdc/6659 |site=stacks.cdc.gov |consulté le=2020-04-06}}</ref>, tant que le masque reste fonctionnel<ref name=Beckman2013>{{Article |langue=en |prénom1=Stella |nom1=Beckman |prénom2=Barbara |nom2=Materna |prénom3=Suzi |nom3=Goldmacher |prénom4=Jennifer |nom4=Zipprich |titre=Evaluation of respiratory protection programs and practices in California hospitals during the 2009-2010 H1N1 influenza pandemic |périodique=American Journal of Infection Control |volume=41 |numéro=11 |date=2013-11 |pmid=23932825 |pmcid=PMC4615716 |doi=10.1016/j.ajic.2013.05.006 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0196655313008900 |consulté le=2020-04-06 |pages=1024–1031}}</ref>{{,}}<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>


==== Conditions pour un usage prolongé et/ou une réutilisation ====
==== Conditions pour un usage prolongé et/ou une réutilisation ====
Selon les CDC américains :
Selon les CDC américains :
* le masque doit rester fonctionnel (ou être jeté)<ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ;
* le masque doit rester fonctionnel (ou être jeté)<ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ;
* son utilisation doit rester conforme aux procédures locales de contrôle des infections<ref name=Beckman2013/>{{,}}<ref name="Hines2014" >{{Article |langue=en |prénom1=Leah |nom1=Hines |prénom2=Elizabeth |nom2=Rees |prénom3=Nicholas |nom3=Pavelchak |titre=Respiratory protection policies and practices among the health care workforce exposed to influenza in New York State: Evaluating emergency preparedness for the next pandemic |périodique=American Journal of Infection Control |volume=42 |numéro=3 |date=2014-03 |pmid=24457143 |pmcid=PMC7115259 |doi=10.1016/j.ajic.2013.09.013 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0196655313012959 |consulté le=2020-04-06 |pages=240–245}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Guidelines for Preventing the Transmission of Mycobacterium tuberculosis in Health-Care Settings, 2005 |url=https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/rr5417a1.htm |site=www.cdc.gov |consulté le=2020-04-06}}</ref>{{,}}<ref name="h1n1flu qa" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Reusability of Facemasks During an Influenza Pandemic |url=http://www8.nationalacademies.org/onpinews/newsitem.aspx?RecordID=s04272006 |site=www8.nationalacademies.org |consulté le=2020-04-06}}</ref> ;
* son utilisation doit rester conforme aux procédures locales de contrôle des infections<ref name=Beckman2013/>{{,}}<ref name="Hines2014" >{{Article|langue=en|auteur1=Leah Hines|auteur2=Elizabeth Rees|auteur3=Nicholas Pavelchak|titre=Respiratory protection policies and practices among the health care workforce exposed to influenza in New York State: Evaluating emergency preparedness for the next pandemic|périodique=American Journal of Infection Control|volume=42|numéro=3|date=mars 2014-03|pmid=24457143 |pmcid=PMC7115259 |doi=10.1016/j.ajic.2013.09.013|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0196655313012959|consulté le=2020-04-06 |passage=240-245}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Guidelines for Preventing the Transmission of Mycobacterium tuberculosis in Health-Care Settings, 2005|url=https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/rr5417a1.htm|éditeur=[[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|CDC]]|consulté le=2020-04-06}}.</ref>{{,}}<ref name="h1n1flu qa" />{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|auteur=|titre=Reusability of Facemasks During an Influenza Pandemic |url=http://www8.nationalacademies.org/onpinews/newsitem.aspx?RecordID=s04272006|éditeur=The National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine|date=|consulté le=2020-04-06}}.</ref> ;
* l'[[hygiène des mains]], et de la technique de pose et de retraits doivent être strictement respectés<ref>CDC (poster) “[https://www.utoledo.edu/depts/infectioncontrol/pdfs/ppeposter1322.pdf Sequence for donning personal protective equipment PPE/Sequence for removing personal protective equipment]” (Séquence de mise en place des équipements de protection individuelle EPI / Séquence de retrait des équipements de protection individuelle)</ref>, ce qui implique de bien [[lavage des mains|se laver les mains à l'eau et au savon]] ou avec un désinfectant adéquat, avant et après avoir touché ou réglé le masque (par exemple pour le confort, l'ajustement au visage ou pour en maintenir la forme)<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>.
* l'[[hygiène des mains]], et de la technique de pose et de retraits doivent être strictement respectés<ref>{{lien web|langue=en+es|auteur=|url=https://www.utoledo.edu/depts/infectioncontrol/pdfs/ppeposter1322.pdf|titre=Sequence for donning personal protective equipment PPE/Sequence for removing personal protective equipment|traduction titre=Séquence de mise en place des équipements de protection individuelle EPI / Séquence de retrait des équipements de protection individuelle|éditeur=[[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|CDC]]|date=|format=pdf}}.</ref>, ce qui implique de bien [[lavage des mains|se laver les mains à l'eau et au savon]] ou avec un désinfectant adéquat, avant et après avoir touché ou réglé le masque (par exemple pour le confort, l'ajustement au visage ou pour en maintenir la forme)<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>.
* éviter de toucher l'intérieur du masque ; en cas de contact accidentel avec l'intérieur du masque, ce dernier doit être jeté, et le porteur doit se laver ou se désinfecter les mains<ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ;
* éviter de toucher l'intérieur du masque ; en cas de contact accidentel avec l'intérieur du masque, ce dernier doit être jeté, et le porteur doit se laver ou se désinfecter les mains<ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ;
* un FFP2 ou N95 déjà porté doit être réinstallé sur le visage avec des gants propres (non stériles), puis son étanchéité est à vérifier (soi-même ou par un tiers ; le masque doit partout coller au visage) avant de jeter les gants <ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ;
* un FFP2 ou N95 déjà porté doit être réinstallé sur le visage avec des gants propres (non stériles), puis son étanchéité est à vérifier (soi-même ou par un tiers ; le masque doit partout coller au visage) avant de jeter les gants <ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ;
* si le masque été directement contaminé par des gouttelettes/aérosols, du sang ou des sécrétions respiratoires ou nasales ou d'autres fluides corporels de patients malades ou susceptibles de l'être (c'est souvent le cas lors de [[bronchoscopie]]s et d'[[intubation endotrachéale|intubations endotrachéale]] ou lors certaines observations ou opérations [[otorhinolaryngologie|ORL]]) , alors le masque doit être jeté ; de même après contact étroit avec un patient atteint d'une maladie infectieuse nécessitant des précautions de contact<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>. Nota : ce risque peut être réduit par le port d'un écran facial nettoyable au-dessus du masque<ref name=Hines2014/>, et/ou par le masquage des patients... deux [[mesures barrière]] recommandées si une réutilisation du masque est envisagée <ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ;
* si le masque été directement contaminé par des gouttelettes/aérosols, du sang ou des sécrétions respiratoires ou nasales ou d'autres fluides corporels de patients malades ou susceptibles de l'être (c'est souvent le cas lors de [[bronchoscopie]]s et d'[[intubation endotrachéale|intubations endotrachéale]] ou lors certaines observations ou opérations [[otorhinolaryngologie|ORL]]) , alors le masque doit être jeté ; de même après contact étroit avec un patient atteint d'une maladie infectieuse nécessitant des précautions de contact<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>. Ce risque peut être réduit par le port d'un écran facial nettoyable au-dessus du masque<ref name=Hines2014/>, et/ou par le masquage des patients... deux [[mesures barrière]] recommandées si une réutilisation du masque est envisagée <ref name=CDCrecomm27Mars2020/> ;
* sans précision du fabricant sur le nombre de réusages possibles, les CDC recommandent de ne pas dépasser 5 réutilisations (rem : Certains masques n'ont pas été approuvés par la FDA pour être réutilisé<ref>FDA (2014) [http://www.accessdata.fda.gov/scripts/cdrh/cfdocs/cfPMN/pmn.cfm ''“510(k) Premarket Notification”''])</ref> ; l’étiquetage doit alors préciser {{Citation|à usage unique uniquement}} alors que d’autres masques autorisent la réutilisation {{Citation|si la politique de contrôle des infections de l'établissement le permet}}<ref>Fisher E.M & Shaffer R.E.(2014) Considerations for Recommending Extended Use and Limited Reuse of Filtering Facepiece Respirators in Healthcare Settings Journal of Occupational and Environmental Hygiene</ref> ;
* sans précision du fabricant sur le nombre de réusages possibles, les CDC recommandent de ne pas dépasser cinq réutilisations (certains masques n'ont pas été approuvés par la FDA pour être réutilisés<ref>{{en}} [http://www.accessdata.fda.gov/scripts/cdrh/cfdocs/cfPMN/pmn.cfm 510(k) Premarket Notification] - FDA 2014.</ref>) ; l'étiquetage doit alors préciser {{Citation|à usage unique uniquement}} alors que d'autres masques autorisent la réutilisation {{Citation|si la politique de contrôle des infections de l'établissement le permet}}<ref>Fisher E.M & Shaffer R.E.(2014) Considerations for Recommending Extended Use and Limited Reuse of Filtering Facepiece Respirators in Healthcare Settings Journal of Occupational and Environmental Hygiene</ref> ;
* entre deux utilisations, les masques sont à ranger dans un sac en papier, avec le nom du porteur, en veillant à ce qu'il ne soit pas déformé lors du stockage, dans un lieu sécurisé et régulièrement désinfecté<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>. <br>Pour éviter toute contamination par partage accidentel d’un masque, un moyen d'identification peut être apposée sur l’un des élastiques<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>. Les utilisateurs devraient avoir des formations et rappels par affiches par exemple sur les bonnes pratiques pour la réutilisation <ref name=CDCrecomm27Mars2020/>.
* entre deux utilisations, les masques sont à ranger dans un sac en papier, avec le nom du porteur, en veillant à ce qu'il ne soit pas déformé lors du stockage, dans un lieu sécurisé et régulièrement désinfecté<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>. <br>Pour éviter toute contamination par partage accidentel d'un masque, un moyen d'identification peut être apposée sur l'un des élastiques<ref name=CDCrecomm27Mars2020/>. Les utilisateurs devraient avoir des formations et rappels par affiches par exemple sur les bonnes pratiques pour la réutilisation <ref name=CDCrecomm27Mars2020/>.


==== Risques/avantages ====
==== Risques/avantages ====
En mars 2020, l'[[ECRI Institute]] (anciennement « ''[[Emergency Care Research Institute]]'' », autorité indépendante sur les pratiques médiales aux États-Unis) a dans un rapport rappelé que {{Citation|les risques et avantages potentiels de ces pratiques peuvent varier considérablement d'un endroit à l'autre et peuvent évoluer rapidement pendant une crise}}. L'ECRI rappelle que les tests de laboratoire sont souvent des études non_répétées, aux protocoles différents et ne reflètant pas les risques existants en situation réelle. Leurs résultats (non-généralisables à tous les modèles de masque N95 variant en outre {{Citation|considérablement selon les méthodes de nettoyage et les modèles N95 et nécessitent donc plus de validation}}<ref name=ECRImars2020>ECri (2020) [https://www.elsevier.com/__data/assets/pdf_file/0006/997863/COVID-ECRI-N95-Respirators_2020-03.pdf Clinical évidence assessment ; Safety of Extended Use and Reuse of N95 Respirators ], mars</ref>
En mars 2020, l'[[ECRI Institute]] (anciennement « [[Emergency Care Research Institute]] », autorité indépendante sur les pratiques médiales aux États-Unis) a dans un rapport rappelé que {{Citation|les risques et avantages potentiels de ces pratiques peuvent varier considérablement d'un endroit à l'autre et peuvent évoluer rapidement pendant une crise}}. L'ECRI rappelle que les tests de laboratoire sont souvent des études non_répétées, aux protocoles différents et ne reflètant pas les risques existants en situation réelle. Leurs résultats (non-généralisables à tous les modèles de masque N95 variant en outre {{Citation|considérablement selon les méthodes de nettoyage et les modèles N95 et nécessitent donc plus de validation}}<ref name=ECRImars2020>ECri (2020) [https://www.elsevier.com/__data/assets/pdf_file/0006/997863/COVID-ECRI-N95-Respirators_2020-03.pdf Clinical évidence assessment ; Safety of Extended Use and Reuse of N95 Respirators ], mars.</ref>
* en cas de réutilisation {{Citation|La décontamination de masques N95 à la vapeur ou par des [[désinfectant]]s (par exemple, [[eau de javel]], vapeur de [[peroxyde d'hydrogène]]) ou l'[[irradiation]] germicide [[ultraviolet]]te (UVGI) peut être sûre et efficace dans certains contextes, mais chaque méthode doit être testée sur chaque modèle car les matériaux du modèle varient}} ; la [[désinfection]] peut induire une perte de performance du filtre<ref name=ECRImars2020/> ;
* en cas de réutilisation {{Citation|La décontamination de masques N95 à la vapeur ou par des [[désinfectant]]s (par exemple, [[eau de javel]], vapeur de [[peroxyde d'hydrogène]]) ou l'[[irradiation]] germicide [[ultraviolet]]te (UVGI) peut être sûre et efficace dans certains contextes, mais chaque méthode doit être testée sur chaque modèle car les matériaux du modèle varient}} ; la [[désinfection]] peut induire une perte de performance du filtre<ref name=ECRImars2020/> ;
* Une étude clinique a porté sur l'efficacité des masques chirurgicaux en situation réelle (en 2015), mais aucune étude publiée n'a évalué les risques posés en situation de travail par la réutilisation ou l'utilisation prolongée du FFP2 (N95) ; ceci s’explique selon l’ECRI par des [[éthique médicale|raisons éthiques]] (pour ne pas exposer des soignants et malades) et [[logistique]]s (les réutilisation / utilisation prolongée du N95 ne se font que sporadiquement, lors de crises impromptues)<ref name=ECRImars2020/> ;
* Une étude clinique a porté sur l'efficacité des masques chirurgicaux en situation réelle (en 2015), mais aucune étude publiée n'a évalué les risques posés en situation de travail par la réutilisation ou l'utilisation prolongée du FFP2 (N95) ; ceci s'explique selon l'ECRI par des [[Éthique médicale|raisons éthiques]] (pour ne pas exposer des soignants et malades) et [[logistique]]s (les réutilisation / utilisation prolongée du N95 ne se font que sporadiquement, lors de crises impromptues)<ref name=ECRImars2020/> ;
* Dans tous les cas le risque le plus important pour les soignants semble être celui d’« auto-inoculation » (auto-transmission par contact, en touchant le surface du masque contaminé) ; Une étude a par exemple montré que lors d'un usage prolongé, lors d'un quart de travail, une infirmière touche involontairement en moyenne 25 fois son visage, ses yeux ou son respirateur N95<ref>{{Lien web |nom1=Rebmann |prénom1=Terri |nom2=Carrico |prénom2=Ruth |titre=Physiologic and other effects and compliance with long-term respirator use among medical intensive care unit nurses |url=https://doi.org/10.1016/j.ajic.2013.02.017 |site=American Journal of Infection Control |date=2013-12 |issn=0196-6553 |doi=10.1016/j.ajic.2013.02.017 |consulté le=2020-04-06 |page=1218–1223}}</ref>.
* Dans tous les cas le risque le plus important pour les soignants semble être celui d'« auto-inoculation » (auto-transmission par contact, en touchant le surface du masque contaminé) ; Une étude a par exemple montré que lors d'un usage prolongé, lors d'un quart de travail, une infirmière touche involontairement en moyenne 25 fois son visage, ses yeux ou son respirateur N95<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=Terri Rebmann|auteur2=Ruth Carrico|titre=Physiologic and other effects and compliance with long-term respirator use among medical intensive care unit nurses|url=https://doi.org/10.1016/j.ajic.2013.02.017|périodique=American Journal of Infection Control|date=décembre 2013|issn=0196-6553 |doi=10.1016/j.ajic.2013.02.017|consulté le=2020-04-06|passage=1218-1223}}.</ref>.


==== Ce que disent les études pour le FFP2/N95 (usage prolongé ou réutilisation) ====
==== Ce que disent les études pour le FFP2/N95 (usage prolongé ou réutilisation) ====
* '''Durée de vie microbienne sur le masque :''' 4% à 18% des particules du virus [[H1N1]] et plus de 10% des [[Bactériophage|virus bactériophages M2]] sont encore infectieux après 4 à 6 jours sur des filtres ''3M 8210'' à [[température ambiante]]<ref>{{Lien web |langue=en |nom1=Coulliette |prénom1=A. D. |nom2=Perry |prénom2=K. A. |titre=Persistence of the 2009 Pandemic Influenza A (H1N1) Virus on N95 Respirators |url=http://aem.asm.org/lookup/doi/10.1128/AEM.03850-12 |site=Applied and Environmental Microbiology |date=2013-04-01 |issn=0099-2240 |pmid=23335770 |pmcid=PMC3623216 |doi=10.1128/AEM.03850-12 |consulté le=2020-04-06 |page=2148–2155}}</ref>. Et Selon Brady et al. (2017) 2% à 15% des particules de bactériophages M2 étaient ensuite transférées, par simple toucher, aux utilisateurs portant des N95 contaminés<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Tyler M. |nom1=Brady |prénom2=Amanda L. |nom2=Strauch |prénom3=Claudia M. |nom3=Almaguer |prénom4=George |nom4=Niezgoda |titre=Transfer of bacteriophage MS2 and fluorescein from N95 filtering facepiece respirators to hands: Measuring fomite potential |périodique=Journal of Occupational and Environmental Hygiene |volume=14 |numéro=11 |date=2017-11-02 |issn=1545-9624 |issn2=1545-9632 |pmid=28650715 |pmcid=PMC5705010 |doi=10.1080/15459624.2017.1346799 |lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/15459624.2017.1346799 |consulté le=2020-04-06 |pages=898–906}}</ref>. Selon Fisher et al. en 2012, le réenvol et transfert par [[aérosolisation]] de particule virales M2 est très faible (<0,2%) mais possible si l’on tousse dans un N95 contaminé<ref name="journal.pone.0018585">{{Article |langue=en |prénom1=Edward M. |nom1=Fisher |prénom2=Jessica L. |nom2=Williams |prénom3=Ronald E. |nom3=Shaffer |titre=Evaluation of Microwave Steam Bags for the Decontamination of Filtering Facepiece Respirators |périodique=PLoS ONE |volume=6 |numéro=4 |date=2011-04-15 |issn=1932-6203 |pmid=21525995 |pmcid=PMC3078131 |doi=10.1371/journal.pone.0018585 |lire en ligne=https://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0018585 |consulté le=2020-04-06 |pages=e18585}}</ref>. De 2000 à mars 2020, 5 études ont porté sur la charge microbienne du filtre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=T.-H. |nom1=Lin |prénom2=F.-C. |nom2=Tang |prénom3=P.-C. |nom3=Hung |prénom4=Z.-C. |nom4=Hua |titre=Relative survival of Bacillus subtilis spores loaded on filtering facepiece respirators after five decontamination methods |périodique=Indoor Air |volume=28 |numéro=5 |date=2018-09 |doi=10.1111/ina.12475 |lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1111/ina.12475 |consulté le=2020-04-06 |pages=754–762}}</ref>{{,}}<ref name="j.ajic.2013.09.014">{{Article |langue=en |prénom1=Brian K. |nom1=Heimbuch |prénom2=Kimberly |nom2=Kinney |prénom3=April E. |nom3=Lumley |prénom4=Delbert A. |nom4=Harnish |titre=Cleaning of filtering facepiece respirators contaminated with mucin and Staphylococcus aureus |périodique=American Journal of Infection Control |volume=42 |numéro=3 |date=2014-03 |pmid=24462175 |pmcid=PMC4469386 |doi=10.1016/j.ajic.2013.09.014 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0196655313012960 |consulté le=2020-04-06 |pages=265–270}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=E. M. |nom1=Fisher |prénom2=R. E. |nom2=Shaffer |titre=A method to determine the available UV-C dose for the decontamination of filtering facepiece respirators |périodique=Journal of Applied Microbiology |volume=110 |numéro=1 |date=2011 |issn=1365-2672 |doi=10.1111/j.1365-2672.2010.04881.x |lire en ligne=https://sfamjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1365-2672.2010.04881.x |consulté le=2020-04-06 |pages=287–295}}</ref>{{,}}<ref name="journal.pone.0018585" />{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Devin |nom1=Mills |prénom2=Delbert A. |nom2=Harnish |prénom3=Caryn |nom3=Lawrence |prénom4=Megan |nom4=Sandoval-Powers |titre=Ultraviolet germicidal irradiation of influenza-contaminated N95 filtering facepiece respirators |périodique=American Journal of Infection Control |volume=46 |numéro=7 |date=2018-07 |pmid=29678452 |pmcid=PMC7115285 |doi=10.1016/j.ajic.2018.02.018 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0196655318301408 |consulté le=2020-04-06 |pages=e49–e55}}</ref>{{,}}<ref name=woo2012>{{Article |langue=en |prénom1=Myung-Heui |nom1=Woo |prénom2=Adam |nom2=Grippin |prénom3=Diandra |nom3=Anwar |prénom4=Tamara |nom4=Smith |titre=Effects of Relative Humidity and Spraying Medium on UV Decontamination of Filters Loaded with Viral Aerosols |périodique=Applied and Environmental Microbiology |volume=78 |numéro=16 |date=2012-08-15 |issn=0099-2240 |issn2=1098-5336 |pmid=22685135 |pmcid=PMC3406129 |doi=10.1128/AEM.00465-12 |lire en ligne=http://aem.asm.org/lookup/doi/10.1128/AEM.00465-12 |consulté le=2020-04-06 |pages=5781–5787}}</ref>{{,}}<ref name=ECRImars2020/>.
* '''Durée de vie microbienne sur le masque :''' 4 % à 18 % des particules du virus [[H1N1]] et plus de 10 % des [[Bactériophage|virus bactériophages M2]] sont encore infectieux après quatre à six jours sur des filtres ''3M 8210'' à [[température ambiante]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur1=A. D. Coulliette|auteur2=K. A. Perry|titre=Persistence of the 2009 Pandemic Influenza A (H1N1) Virus on N95 Respirators |url=http://aem.asm.org/lookup/doi/10.1128/AEM.03850-12 |site=Applied and Environmental Microbiology|date=1 avril 2013|issn=0099-2240|pmid=23335770|pmcid=PMC3623216 |doi=10.1128/AEM.03850-12|consulté le=2020-04-06|passage=2148-2155}}.</ref>. Et selon Brady et al. (2017) 2 % à 15 % des particules de bactériophages M2 étaient ensuite transférées, par simple toucher, aux utilisateurs portant des N95 contaminés<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Tyler M. Brady|auteur2=Amanda L. Strauch|auteur3=Claudia M. Almaguer|auteur4=George Niezgoda|titre=Transfer of bacteriophage MS2 and fluorescein from N95 filtering facepiece respirators to hands: Measuring fomite potential|périodique=Journal of Occupational and Environmental Hygiene|volume=14|numéro=11|date=2 novembre 2017|issn=1545-9624|issn2=1545-9632|pmid=28650715|pmcid=PMC5705010|doi=10.1080/15459624.2017.1346799|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/15459624.2017.1346799|consulté le=2020-04-06 |passage=898-906}}.</ref>. Selon Fisher et al. en 2012, le réenvol et transfert par [[aérosolisation]] de particule virales M2 est très faible (<0,2 %) mais possible si l'on tousse dans un N95 contaminé<ref name="journal.pone.0018585">{{Article|langue=en|auteur1=Edward M. Fisher|auteur2=Jessica L. Williams|auteur3=Ronald E. Shaffer|titre=Evaluation of Microwave Steam Bags for the Decontamination of Filtering Facepiece Respirators|périodique=PLoS ONE|volume=6|numéro=4|date=15 avril 2011|issn=1932-6203|pmid=21525995|pmcid=PMC3078131|doi=10.1371/journal.pone.0018585|lire en ligne=https://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0018585|consulté le=2020-04-06|passage=e18585}}.</ref>. De 2000 à mars 2020, cinq études ont porté sur la charge microbienne du filtre<ref>{{Article|langue=en|auteur1=T.-H. Lin|auteur2=F.-C. Tang|auteur3=P.-C. Hung|auteur4=Z.-C. Hua|titre=Relative survival of Bacillus subtilis spores loaded on filtering facepiece respirators after five decontamination methods|périodique=Indoor Air|volume=28|numéro=5|date=septembre 2018|doi=10.1111/ina.12475|lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1111/ina.12475|consulté le=2020-04-06|passage=754-762}}.</ref>{{,}}<ref name="j.ajic.2013.09.014">{{Article|langue=en|auteur1=Brian K. Heimbuch|auteur2=Kimberly Kinney|auteur3=April E. Lumley|auteur4=Delbert A. Harnish|titre=Cleaning of filtering facepiece respirators contaminated with mucin and Staphylococcus aureus|périodique=American Journal of Infection Control|volume=42|numéro=3|date=mars 2014|pmid=24462175|pmcid=PMC4469386|doi=10.1016/j.ajic.2013.09.014|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0196655313012960|consulté le=2020-04-06|passage=265-270}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=E. M. Fisher|auteur2=R. E. Shaffer|titre=A method to determine the available UV-C dose for the decontamination of filtering facepiece respirators|périodique=Journal of Applied Microbiology|volume=110|numéro=1|date=2011|issn=1365-2672|doi=10.1111/j.1365-2672.2010.04881.x|lire en ligne=https://sfamjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1365-2672.2010.04881.x|consulté le=2020-04-06|passage=287-295}}.</ref>{{,}}<ref name="journal.pone.0018585" />{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Devin Mills|auteur2=Delbert A. Harnish|auteur3=Caryn Lawrence|auteur4=Megan Sandoval-Powers|titre=Ultraviolet germicidal irradiation of influenza-contaminated N95 filtering facepiece respirators|périodique=American Journal of Infection Control|volume=46|numéro=7|date=juillet 2018|pmid=29678452|pmcid=PMC7115285|doi=10.1016/j.ajic.2018.02.018|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0196655318301408|consulté le=2020-04-06|passage=e49-e55}}.</ref>{{,}}<ref name=woo2012>{{Article|langue=en|auteur1=Myung-Heui Woo|auteur2=Adam Grippin|auteur3=Diandra Anwar|auteur3=Tamara Smith|titre=Effects of Relative Humidity and Spraying Medium on UV Decontamination of Filters Loaded with Viral Aerosols|périodique=Applied and Environmental Microbiology|volume=78|numéro=16|date=15 août 2012|issn=0099-2240|issn2=1098-5336|pmid=22685135|pmcid=PMC3406129|doi=10.1128/AEM.00465-12 |lire en ligne=http://aem.asm.org/lookup/doi/10.1128/AEM.00465-12|consulté le=2020-04-06|passage=5781-5787}}.</ref>{{,}}<ref name=ECRImars2020/>.
* '''Désinfection du N95 ou FFP2 ou équivalents''' : entre 2000 et mars 2020, 13 études de laboratoires ont porté sur ce sujet. Parmi elles trois ont testé l’[[autoclave]], la [[vapeur d'eau]], la chaleur humide, l'[[eau de Javel]], le [[chlorure de benzalkonium]] et les [[ultraviolet]]s-C (UV-C) ({{unité|1|à=2|J/cm|2}}) qui sur les N95 contaminés ont réduit de plus de {{nombre|10000|fois}} la charge en H5N1<ref name=Lore2012desinfectionOK>{{Article |langue=en |prénom1=Michael B. |nom1=Lore |prénom2=Brian K. |nom2=Heimbuch |prénom3=Teanne L. |nom3=Brown |prénom4=Joseph D. |nom4=Wander |titre=Effectiveness of Three Decontamination Treatments against Influenza Virus Applied to Filtering Facepiece Respirators |périodique=The Annals of Occupational Hygiene |volume=56 |numéro=1 |date=2012-01-01 |issn=0003-4878 |doi=10.1093/annhyg/mer054 |lire en ligne=https://academic.oup.com/annweh/article/56/1/92/166111 |consulté le=2020-04-06 |pages=92–101}}</ref>, en [[H1N1]] (Heimbuch et al. 2011) et en ''[[Staphilococcus aureus]]''<ref name="j.ajic.2013.09.014" />{{,}}Heinbuch et al. (2011) ont cependant trouvé les UVGI inefficaces sur certains modèles N95<ref>{{Article |prénom1=Brian K. |nom1=Heimbuch |prénom2=William H. |nom2=Wallace |prénom3=Kimberly |nom3=Kinney |prénom4=April E. |nom4=Lumley |titre=A pandemic influenza preparedness study: Use of energetic methods to decontaminate filtering facepiece respirators contaminated with H1N1 aerosols and droplets |périodique=American Journal of Infection Control |volume=39 |numéro=1 |date=2011-02 |issn=0196-6553 |doi=10.1016/j.ajic.2010.07.004 |lire en ligne=https://doi.org/10.1016/j.ajic.2010.07.004 |Lire en ligne=https://apps.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a560922.pdf|consulté le=2020-04-06 |pages=e1–e9}}</ref>, et l'une des études a rapporté que les profils d'inoculation affectaient les UCGI (Woo et al. 2012)<ref name=woo2012/>. <br>Salter et al. en 2010 n'ont pas détecté de résidu chimiques toxique dans les N95 décontaminés avec de l'eau de Javel, du peroxyde d'hydrogène ou des UVGI, mais le traitement à l'oxyde d'éthylène a laissé des résidus toxiques détectables<ref>Salter, WB, Kinney, K, Wallace, WH, Lumley, AE, Heimbuch, BK, and Wander, JD. Analysis of residual chemicals on filtering facepiece respirators after decontamination. J Occup Environ Hyg. 2010;7(8):437-445.</ref>.
* '''Désinfection du N95 ou FFP2 ou équivalents''' : entre 2000 et mars 2020, treize études de laboratoires ont porté sur ce sujet. Parmi elles trois ont testé l'[[autoclave]], la [[vapeur d'eau]], la chaleur humide, l'[[eau de Javel]], le [[chlorure de benzalkonium]] et les [[ultraviolet]]s-C (UV-C) ({{unité|1|à=2|J/cm|2}}) qui sur les N95 contaminés ont réduit de plus de {{nombre|10000|fois}} la charge en H5N1<ref name=Lore2012desinfectionOK>{{Article |langue=en |prénom1=Michael B. |nom1=Lore |prénom2=Brian K. |nom2=Heimbuch |prénom3=Teanne L. |nom3=Brown |prénom4=Joseph D. |nom4=Wander |titre=Effectiveness of Three Decontamination Treatments against Influenza Virus Applied to Filtering Facepiece Respirators |périodique=The Annals of Occupational Hygiene |volume=56 |numéro=1 |date=2012-01-01 |issn=0003-4878 |doi=10.1093/annhyg/mer054 |lire en ligne=https://academic.oup.com/annweh/article/56/1/92/166111 |consulté le=2020-04-06|passage=92-101}}.</ref>, en [[H1N1]] (Heimbuch et al. 2011) et en ''[[Staphilococcus aureus]]''<ref name="j.ajic.2013.09.014" />{{,}}Heinbuch et al. (2011) ont cependant trouvé les UVGI inefficaces sur certains modèles N95<ref>{{Article |prénom1=Brian K. |nom1=Heimbuch |prénom2=William H. |nom2=Wallace |prénom3=Kimberly |nom3=Kinney |prénom4=April E. |nom4=Lumley |titre=A pandemic influenza preparedness study: Use of energetic methods to decontaminate filtering facepiece respirators contaminated with H1N1 aerosols and droplets |périodique=American Journal of Infection Control |volume=39 |numéro=1 |date=2011-02 |issn=0196-6553 |doi=10.1016/j.ajic.2010.07.004 |lire en ligne=https://doi.org/10.1016/j.ajic.2010.07.004 |Lire en ligne=https://apps.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a560922.pdf|consulté le=2020-04-06|passage=e1-e9}}.</ref>, et l'une des études a rapporté que les profils d'inoculation affectaient les UCGI (Woo et al. 2012)<ref name=woo2012/>.
: Salter et al. en 2010 n'ont pas détecté de résidu chimiques toxique dans les N95 décontaminés avec de l'eau de Javel, du peroxyde d'hydrogène ou des UVGI, mais le traitement à l'oxyde d'éthylène a laissé des résidus toxiques détectables<ref>Salter, WB, Kinney, K, Wallace, WH, Lumley, AE, Heimbuch, BK, and Wander, JD. Analysis of residual chemicals on filtering facepiece respirators after decontamination. J Occup Environ Hyg. 2010;7(8): 437-445.</ref>.
* '''Performance et intégrité du filtre''' : 2 études ont testé l'ajustement du N95 après jusqu'à 20 poses successives sur le visage, par 10 utilisateurs expérimentés<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Cynthia Danisile |nom1=Vuma |prénom2=Jeanneth |nom2=Manganyi |prénom3=Kerry |nom3=Wilson |prénom4=David |nom4=Rees |titre=The Effect on Fit of Multiple Consecutive Donning and Doffing of N95 Filtering Facepiece Respirators |périodique=Annals of Work Exposures and Health |volume=63 |numéro=8 |date=2019-10-11 |issn=2398-7308 |doi=10.1093/annweh/wxz060 |lire en ligne=https://academic.oup.com/annweh/article/63/8/930/5554877 |consulté le=2020-04-06 |pages=930–936}}</ref>, Bergman et al.2012) ont rapporté que le masque perd de sa rigidité après désinfection et/ou lors du réussie : 7% à 8% des N95 ont échoué à un bon ajustement après 2 utilisations et >20% ont échoué après 5 réutilisations. Lin et al. en 2017 ont en outre estimé que la filtration d’un N95 était dégradée par le nettoyage à l'eau de Javel, à l'éthanol à 70%, à la vapeur ou à l’autoclave ; Mais toujours selon Bergman et al. (2010) 6 modèles filtraient encore plus de 95% des particules de 300 nm après 3 nettoyages à l'eau de Javel, au peroxyde d'hydrogène, à la vapeur, à la chaleur humide (65 °C pendant 20 minutes) ou aux UVGI ({{unité|1|à=2|J/cm|2}})<ref>{{Article |prénom1=Michael S. |nom1=Bergman |prénom2=Dennis J. |nom2=Viscusi |prénom3=Ziqing |nom3=Zhuang |prénom4=Andrew J. |nom4=Palmiero |titre=Impact of multiple consecutive donnings on filtering facepiece respirator fit |périodique=American Journal of Infection Control |volume=40 |numéro=4 |date=2012-05 |issn=0196-6553 |doi=10.1016/j.ajic.2011.05.003 |lire en ligne=https://doi.org/10.1016/j.ajic.2011.05.003 |consulté le=2020-04-06 |pages=375–380}}</ref>. Viscusi et al. 2011 concluent que les N95 nettoyés convenaient<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Dennis J. |nom1=Viscusi |prénom2=Michael S. |nom2=Bergman |prénom3=Debra A. |nom3=Novak |prénom4=Kimberly A. |nom4=Faulkner |titre=Impact of Three Biological Decontamination Methods on Filtering Facepiece Respirator Fit, Odor, Comfort, and Donning Ease |périodique=Journal of Occupational and Environmental Hygiene |volume=8 |numéro=7 |date=2011-07 |issn=1545-9624 |issn2=1545-9632 |doi=10.1080/15459624.2011.585927 |lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/15459624.2011.585927 |consulté le=2020-04-06 |pages=426–436}}</ref>, mais 1 étude (Lindsey et al. 2015) a signalé que les filtres et les sangles étaient endommagés par des doses d’UVGI > {{unité|120|J/cm|2}}<ref>{{Article |prénom1=William G. |nom1=Lindsley |prénom2=Stephen B. Martin |nom2=Jr |prénom3=Robert E. |nom3=Thewlis |prénom4=Khachatur |nom4=Sarkisian |titre=Effects of Ultraviolet Germicidal Irradiation (UVGI) on N95 Respirator Filtration Performance and Structural Integrity |périodique=Journal of Occupational and Environmental Hygiene |volume=12 |numéro=8 |date=2015-08-03 |issn=1545-9624 |pmid=25806411 |pmcid=PMC4699414 |doi=10.1080/15459624.2015.1018518 |lire en ligne=https://doi.org/10.1080/15459624.2015.1018518 |consulté le=2020-04-06 |pages=509–517}}</ref>.
* '''Performance et intégrité du filtre''' : deux études ont testé l'ajustement du N95 après jusqu'à vingt poses successives sur le visage, par dix utilisateurs expérimentés<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Cynthia Danisile |nom1=Vuma |prénom2=Jeanneth |nom2=Manganyi |prénom3=Kerry |nom3=Wilson |prénom4=David |nom4=Rees |titre=The Effect on Fit of Multiple Consecutive Donning and Doffing of N95 Filtering Facepiece Respirators |périodique=Annals of Work Exposures and Health |volume=63 |numéro=8 |date=2019-10-11 |issn=2398-7308 |doi=10.1093/annweh/wxz060 |lire en ligne=https://academic.oup.com/annweh/article/63/8/930/5554877 |consulté le=2020-04-06 |passage=930-936}}.</ref>, Bergman et al.2012) ont rapporté que le masque perd de sa rigidité après désinfection et/ou lors du réussie : 7 % à 8 % des N95 ont échoué à un bon ajustement après deux utilisations et >20 % ont échoué après cinq réutilisations. Lin et al. en 2017 ont en outre estimé que la filtration d'un N95 était dégradée par le nettoyage à l'eau de Javel, à l'éthanol à 70 %, à la vapeur ou à l'autoclave ; Mais toujours selon Bergman et al. (2010) six modèles filtraient encore plus de 95 % des particules de {{unité|300|nm}} après trois nettoyages à l'eau de Javel, au peroxyde d'hydrogène, à la vapeur, à la chaleur humide ({{tmp|65|°C}} pendant {{unité|20|minutes}}) ou aux UVGI ({{unité|1|à=2|J/cm|2}})<ref>{{Article |prénom1=Michael S. |nom1=Bergman |prénom2=Dennis J. |nom2=Viscusi |prénom3=Ziqing |nom3=Zhuang |prénom4=Andrew J. |nom4=Palmiero |titre=Impact of multiple consecutive donnings on filtering facepiece respirator fit |périodique=American Journal of Infection Control |volume=40 |numéro=4 |date=2012-05 |issn=0196-6553 |doi=10.1016/j.ajic.2011.05.003 |lire en ligne=https://doi.org/10.1016/j.ajic.2011.05.003 |consulté le=2020-04-06|passage=375-380}}.</ref>. Viscusi et al. 2011 concluent que les N95 nettoyés convenaient<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Dennis J. |nom1=Viscusi |prénom2=Michael S. |nom2=Bergman |prénom3=Debra A. |nom3=Novak |prénom4=Kimberly A. |nom4=Faulkner |titre=Impact of Three Biological Decontamination Methods on Filtering Facepiece Respirator Fit, Odor, Comfort, and Donning Ease |périodique=Journal of Occupational and Environmental Hygiene |volume=8 |numéro=7 |date=2011-07 |issn=1545-9624 |issn2=1545-9632 |doi=10.1080/15459624.2011.585927 |lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/15459624.2011.585927 |consulté le=2020-04-06 |passage=426-436}}.</ref>, mais 1 étude (Lindsey et al. 2015) a signalé que les filtres et les sangles étaient endommagés par des doses d'UVGI > {{unité|120|J/cm|2}}<ref>{{Article |prénom1=William G. |nom1=Lindsley |prénom2=Stephen B. Martin |nom2=Jr |prénom3=Robert E. |nom3=Thewlis |prénom4=Khachatur |nom4=Sarkisian |titre=Effects of Ultraviolet Germicidal Irradiation (UVGI) on N95 Respirator Filtration Performance and Structural Integrity |périodique=Journal of Occupational and Environmental Hygiene |volume=12 |numéro=8 |date=2015-08-03 |issn=1545-9624 |pmid=25806411 |pmcid=PMC4699414 |doi=10.1080/15459624.2015.1018518 |lire en ligne=https://doi.org/10.1080/15459624.2015.1018518 |consulté le=2020-04-06 |passage=509-517}}.</ref>.
* '''Double protection ?''' En présence de microbes hautement pathogènes, certains soignants utilisent parfois une double protection. Plus de 30 modèles de masque N95 ont été testés avec une couverture supplémentaire par un masques chirurgical pour notamment étudier un éventuel effet de la réinhalation d'un peu plus du {{fchim|CO|2}} expiré (ou d'effort respiratoire ; le « sur-masque » n’avait aucun effet cliniquement significatif sur l’échange de gaz, mais selon Sinkule et al.2013<ref>Sinkule, EJ, Powell, JB, and Goss, FL. Evaluation of N95 respirator use with a surgical mask cover: effects on breathing resistance and inhaled carbon dioxide. Ann Occup Hyg. 2013;57(3):384-398</ref>, l'effort respiratoire est légèrement augmenté selon un tests fait sur simulateur de respiration, ce qu’ont ressenti 10 sujets humains testés par Roberge et al. (2010)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Raymond J. |nom1=Roberge |prénom2=Aitor |nom2=Coca |prénom3=W. Jon |nom3=Williams |prénom4=Andrew J. |nom4=Palmiero |titre=Surgical mask placement over N95 filtering facepiece respirators: Physiological effects on healthcare workers |périodique=Respirology |volume=15 |numéro=3 |date=2010 |issn=1440-1843 |doi=10.1111/j.1440-1843.2010.01713.x |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1440-1843.2010.01713.x |consulté le=2020-04-06 |pages=516–521}}</ref>.
* '''Double protection ?''' En présence de microbes hautement pathogènes, certains soignants utilisent parfois une double protection. Plus de trente modèles de masque N95 ont été testés avec une couverture supplémentaire par un masques chirurgical pour notamment étudier un éventuel effet de la réinhalation d'un peu plus du {{fchim|CO|2}} expiré (ou d'effort respiratoire ; le « sur-masque » n'avait aucun effet cliniquement significatif sur l'échange de gaz, mais selon Sinkule et al.2013<ref>Sinkule, EJ, Powell, JB, and Goss, FL. Evaluation of N95 respirator use with a surgical mask cover: effects on breathing resistance and inhaled carbon dioxide. Ann Occup Hyg. 2013;57(3):384-398</ref>, l'effort respiratoire est légèrement augmenté selon un tests fait sur simulateur de respiration, ce qu'ont ressenti 10 sujets humains testés par Roberge et al. (2010)<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Raymond J. |nom1=Roberge |prénom2=Aitor |nom2=Coca |prénom3=W. Jon |nom3=Williams |prénom4=Andrew J. |nom4=Palmiero |titre=Surgical mask placement over N95 filtering facepiece respirators: Physiological effects on healthcare workers |périodique=Respirology |volume=15 |numéro=3 |date=2010 |issn=1440-1843 |doi=10.1111/j.1440-1843.2010.01713.x |lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1440-1843.2010.01713.x |consulté le=2020-04-06 |passage=516-521}}.</ref>.
* '''risque d’auto-inoculation ou de transfert microbien par aérosols ou du toucher à partir du masque''' : Des chercheurs ont montré que plusieurs pathogènes respiratoires<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Lisa |nom1=Casanova |prénom2=William A. |nom2=Rutala |prénom3=David J. |nom3=Weber |prénom4=Mark D. |nom4=Sobsey |titre=Coronavirus Survival on Healthcare Personal Protective Equipment |périodique=Infection Control & Hospital Epidemiology |volume=31 |numéro=05 |date=2010-05 |issn=0899-823X |issn2=1559-6834 |doi=10.1086/652452 |lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/product/identifier/S0195941700029283/type/journal_article |consulté le=2020-04-06 |pages=560–561}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=A. D. |nom1=Coulliette |prénom2=K. A. |nom2=Perry |prénom3=J. R. |nom3=Edwards |prénom4=J. A. |nom4=Noble-Wang |titre=Persistence of the 2009 Pandemic Influenza A (H1N1) Virus on N95 Respirators |périodique=Applied and Environmental Microbiology |volume=79 |numéro=7 |date=2013-04-01 |issn=0099-2240 |issn2=1098-5336 |pmid=23335770 |pmcid=PMC3623216 |doi=10.1128/AEM.03850-12 |lire en ligne=http://aem.asm.org/lookup/doi/10.1128/AEM.03850-12 |consulté le=2020-04-06 |pages=2148–2155}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Edward |nom1=Fisher |prénom2=Ronald |nom2=Shaffer |titre=Survival of Bacteriophage MS2 on Filtering Facepiece Respirator Coupons |périodique=Applied Biosafety |volume=15 |numéro=2 |date=2010-06 |issn=1535-6760 |issn2=2470-1246 |doi=10.1177/153567601001500205 |lire en ligne=https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/153567601001500205 |résumé=https://doi.org/10.1177/153567601001500205 |consulté le=2020-04-06 |pages=71–76}}</ref> peuvent longtemps persister, infectieux, en surface du masque sur le filtre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Gerardo U. |nom1=Lopez |prénom2=Charles P. |nom2=Gerba |prénom3=Akrum H. |nom3=Tamimi |prénom4=Masaaki |nom4=Kitajima |titre=Transfer Efficiency of Bacteria and Viruses from Porous and Nonporous Fomites to Fingers under Different Relative Humidity Conditions |périodique=Applied and Environmental Microbiology |volume=79 |numéro=18 |date=2013-09-15 |issn=0099-2240 |issn2=1098-5336 |pmid=23851098 |pmcid=PMC3754157 |doi=10.1128/AEM.01030-13 |lire en ligne=http://aem.asm.org/lookup/doi/10.1128/AEM.01030-13 |consulté le=2020-04-06 |pages=5728–5734}}</ref>{{,}}<ref>Fisher, E.M., C.M. Ylitalo, N. Stepanova, and R.E. Shaffer (2012) Assessing Filtering Facepiece Respirator Contamination During Patient Care in Flu Season: Experimental and Modeling Approaches. In ISRP — Sixteenth International Conference:A Global View on Respiratory Protection. Boston </ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=P. |nom1=Rusin |prénom2=S. |nom2=Maxwell |prénom3=C. |nom3=Gerba |titre=Comparative surface-to-hand and fingertip-to-mouth transfer efficiency of gram-positive bacteria, gram-negative bacteria, and phage |périodique=Journal of Applied Microbiology |volume=93 |numéro=4 |date=2002 |issn=1365-2672 |doi=10.1046/j.1365-2672.2002.01734.x |lire en ligne=https://sfamjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1046/j.1365-2672.2002.01734.x |résumé=https://doi.org/10.1046/j.1365-2672.2002.01734.x |consulté le=2020-04-06 |pages=585–592}}</ref> et la réérosolisation est possible<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Edward M. |nom1=Fisher |prénom2=Aaron W. |nom2=Richardson |prénom3=Shannon D. |nom3=Harpest |prénom4=Kent C. |nom4=Hofacre |titre=Reaerosolization of MS2 Bacteriophage from an N95 Filtering Facepiece Respirator by Simulated Coughing |périodique=The Annals of Occupational Hygiene |volume=56 |numéro=3 |date=2012-04-01 |issn=0003-4878 |doi=10.1093/annhyg/mer101 |lire en ligne=https://academic.oup.com/annweh/article/56/3/315/168940 |consulté le=2020-04-06 |pages=315–325}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Jeffrey S. |nom1=Birkner |prénom2=David |nom2=Fung |prénom3=William C. |nom3=Hinds |prénom4=Nola J. |nom4=Kennedy |titre=Particle Release from Respirators, Part I: Determination of the Effect of Particle Size, Drop Height, and Load |périodique=Journal of Occupational and Environmental Hygiene |volume=8 |numéro=1 |date=2011-01-01 |issn=1545-9624 |pmid=21132594 |doi=10.1080/15459624.2011.534975 |lire en ligne=https://doi.org/10.1080/15459624.2011.534975 |consulté le=2020-04-06 |pages=1–9}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Nola J. |nom1=Kennedy |prénom2=William C. |nom2=Hinds |titre=Release of Simulated Anthrax Particles from Disposable Respirators |périodique=Journal of Occupational and Environmental Hygiene |volume=1 |numéro=1 |date=2004-01-01 |issn=1545-9624 |pmid=15202151 |doi=10.1080/15459620490250017 |lire en ligne=https://doi.org/10.1080/15459620490250017 |consulté le=2020-04-06 |pages=7–10}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Yinge |nom1=Qian |prénom2=Klaus |nom2=Willeke |prénom3=Sergey A. |nom3=Grinshpun |prénom4=Jean |nom4=Donnelly |titre=Performance of N95 Respirators: Reaerosolization of Bacteria and Solid Particles |périodique=American Industrial Hygiene Association Journal |volume=58 |numéro=12 |date=1997-12-01 |issn=0002-8894 |pmid=9425648 |doi=10.1080/15428119791012216 |résumé=https://doi.org/10.1080/15428119791012216 |consulté le=2020-04-06 |pages=876–880}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Klaus |nom1=Willeke |prénom2=Yinge |nom2=Qian |titre=Tuberculosis control through respirator wear: Perforance of National Institute for Occupational Safety and Health-regulated respirators |périodique=American Journal of Infection Control |volume=26 |numéro=2 |date=1998-04 |issn=0196-6553 |doi=10.1016/s0196-6553(98)80033-3 |résumé=https://doi.org/10.1016/S0196-6553(98)80033-3 |consulté le=2020-04-06 |pages=139–142}}</ref>, mais selon les CDC (mars 2020) : « plus de ~ 99,8% sont restés piégés sur le respirateur après manipulation ou après une toux ou un éternuement simulé»<ref name=ECRImars2020/>.
* '''risque d'auto-inoculation ou de transfert microbien par aérosols ou du toucher à partir du masque''' : des chercheurs ont montré que plusieurs pathogènes respiratoires<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Lisa |nom1=Casanova |prénom2=William A. |nom2=Rutala |prénom3=David J. |nom3=Weber |prénom4=Mark D. |nom4=Sobsey |titre=Coronavirus Survival on Healthcare Personal Protective Equipment |périodique=Infection Control & Hospital Epidemiology |volume=31 |numéro=05 |date=2010-05 |issn=0899-823X |issn2=1559-6834 |doi=10.1086/652452 |lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/product/identifier/S0195941700029283/type/journal_article |consulté le=2020-04-06 |passage=560-561}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=A. D. |nom1=Coulliette |prénom2=K. A. |nom2=Perry |prénom3=J. R. |nom3=Edwards |prénom4=J. A. |nom4=Noble-Wang |titre=Persistence of the 2009 Pandemic Influenza A (H1N1) Virus on N95 Respirators |périodique=Applied and Environmental Microbiology |volume=79 |numéro=7 |date=2013-04-01 |issn=0099-2240 |issn2=1098-5336 |pmid=23335770 |pmcid=PMC3623216 |doi=10.1128/AEM.03850-12 |lire en ligne=http://aem.asm.org/lookup/doi/10.1128/AEM.03850-12 |consulté le=2020-04-06 |passage=2148-2155}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Edward Fisher|auteur2=Ronald Shaffer|titre=Survival of Bacteriophage MS2 on Filtering Facepiece Respirator Coupons |périodique=Applied Biosafety|volume=15|numéro=2|date=juin 2010|issn=1535-6760 |issn2=2470-1246 |doi=10.1177/153567601001500205|lire en ligne=https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/153567601001500205 |résumé=https://doi.org/10.1177/153567601001500205|consulté le=2020-04-06|passage=71-76}}.</ref> peuvent longtemps persister, infectieux, en surface du masque sur le filtre<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Gerardo U. |nom1=Lopez |prénom2=Charles P. |nom2=Gerba |prénom3=Akrum H. |nom3=Tamimi |prénom4=Masaaki |nom4=Kitajima |titre=Transfer Efficiency of Bacteria and Viruses from Porous and Nonporous Fomites to Fingers under Different Relative Humidity Conditions |périodique=Applied and Environmental Microbiology |volume=79 |numéro=18 |date=2013-09-15 |issn=0099-2240 |issn2=1098-5336 |pmid=23851098 |pmcid=PMC3754157 |doi=10.1128/AEM.01030-13 |lire en ligne=http://aem.asm.org/lookup/doi/10.1128/AEM.01030-13 |consulté le=2020-04-06 |passage=5728-5734}}.</ref>{{,}}<ref>Fisher, E.M., C.M. Ylitalo, N. Stepanova, and R.E. Shaffer (2012) Assessing Filtering Facepiece Respirator Contamination During Patient Care in Flu Season: Experimental and Modeling Approaches. In ISRP — Sixteenth International Conference:A Global View on Respiratory Protection. 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==== Vaut-il mieux utiliser un masque plus longtemps ou le réutiliser ? ====
==== Vaut-il mieux utiliser un masque plus longtemps ou le réutiliser ? ====
L’ECRI a, en mars 2020, publié la synthèse de 21 études de laboratoires publiées de 2000 au 23 mars 2020, dont 4 ont explicitement porté sur une réutilisation, simulée, du N95, et/ou sur une utilisation prolongée.
L'ECRI a, en mars 2020, publié la synthèse de vingt-et-une études de laboratoires publiées de 2000 au {{date-|23|mars|2020}}, dont quatre ont explicitement porté sur une réutilisation, simulée, du N95, et/ou sur une utilisation prolongée.

:Selon l'ECRI il ressort de ces études des preuves limitées en faveur de l'usage prolongé plutôt que de la réutilisation, car le N95 propage plus facilement l'infection quand on le touche ou le manipule que quand on l’utilise plus longuement (le risque de défaillance telle que la casse de sangles ou une mauvaise étanchéité avec le visage est plus élevé en cas de réutilisation)<ref name=ECRImars2020/>.
:Selon l'ECRI il ressort de ces études des preuves limitées en faveur de l'usage prolongé plutôt que de la réutilisation, car le N95 propage plus facilement l'infection quand on le touche ou le manipule que quand on l'utilise plus longuement (le risque de défaillance telle que la casse de sangles ou une mauvaise étanchéité avec le visage est plus élevé en cas de réutilisation)<ref name=ECRImars2020/>.


==== Lignes directrices et recommandations cliniques pour la réutilisation et/ou un usage prolongé ====
==== Lignes directrices et recommandations cliniques pour la réutilisation et/ou un usage prolongé ====
Elles sont mises à jour en fonction du contexte et des avancées de la science, par exemple par les autorités sanitaires suivantes :
Elles sont mises à jour en fonction du contexte et des avancées de la science, par exemple par les autorités sanitaires suivantes :
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* '''OMS''' (Organisation mondiale de la santé)
* '''OMS''' (Organisation mondiale de la santé)
* '''Commission européenne''' (qui a par exemple dans le contexte de la [[pandémie de COVID-19]]] a adopté 13 mars 2020 une recommandation UE {{|2020/403}} relative aux procédures d’évaluation de la conformité et de surveillance du marché concernant certains équipements de protection individuelle tels que masques, gants, lunettes et blouses de protection, qui relevaient de la directive CEE {{|93/42}} du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux abrogée et remplacée par le règlement UE {{|2017/745}} du 5 avril 2017 ; La commission a fixé des procédures harmonisées d’évaluation de la conformité de ces EPI. Les organismes notifiés en vertu du règlement (UE) 2016/425 devraient définir des priorités et réaliser rapidement les activités d’évaluation de la conformité dans le cadre de toute nouvelle demande déposée par un opérateur économique en ce qui concerne les EPI nécessaires pour assurer la protection dans le contexte de l’épidémie de COVID-19.)<ref name=CECovidEPI2020/> ; les EPI fabriqués avec des techniques autres que celles des normes harmonisées, doivent respecter les recommandations de l’OMS sur la sélection appropriée d’EPI peuvent être utilisées comme source de référence possible concernant de telles solutions techniques, à condition d'aussi garantir ''"un niveau adéquat de protection correspondant aux exigences essentielles de santé et de sécurité applicables énoncées dans le règlement UE 2016/425"''. <br>Les organismes notifiés délivrant des attestations pour des EPI innovants ou fabriqués hors des normes harmonisées sont invités à informer immédiatement l’autorité notifiante concernée et les autres organismes notifiés en vertu du règlement UE n° 2016/425 des attestations délivrées et de la solution technique spécifique retenue. Les organismes notifiés devraient échanger de telles informations par l’intermédiaire du groupe de coordination des organismes notifiés mis en place conformément à l’article 36 du règlement UE n° 2016/425 <ref name=CECovidEPI2020/>. <br>Quand les autorités de surveillance du marché constatent que des EPI ou des dispositifs médicaux garantissent un niveau adéquat de santé et de sécurité conformément aux exigences essentielles énoncées dans le règlement UE n° 2016/425 ou aux exigences de la directive CEE n° 93/42 ou du règlement UE n° 2017/745, même lorsque les procédures d’évaluation de la conformité, y compris l’apposition du [[marquage CE]] n’ont pas été menées à leur terme dans le respect des règles harmonisées, elles peuvent autoriser la mise à disposition de ces produits sur le marché de l’Union pendant une période limitée et pendant que les procédures nécessaires sont effectuées<ref name=CECovidEPI2020/>. <br>Les État membre peuvent provisoirement acheter des produits non marqués CE {{Citation|à condition qu’il soit garanti que de tels produits seront exclusivement mis à la disposition des professionnels de la santé pendant la durée de la crise sanitaire actuelle, n’entreront pas dans les filières habituelles de distribution et ne seront pas à la disposition des autres utilisateurs}}<ref name=CECovidEPI2020>{{Lien web |langue=en |titre=EUR-Lex - 32020H0403 - EN - EUR-Lex |url=https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:32020H0403 |site=eur-lex.europa.eu |consulté le=2020-04-07}}</ref>.
* '''Commission européenne''' (qui a par exemple dans le contexte de la [[pandémie de Covid-19]]] a adopté le {{date-|13|mars|2020}} une recommandation UE {{numéro|2020/403}} relative aux procédures d'évaluation de la conformité et de surveillance du marché concernant certains équipements de protection individuelle tels que masques, gants, lunettes et blouses de protection, qui relevaient de la directive CEE {{numéro|93/42}} du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux abrogée et remplacée par le règlement UE {{numéro|2017/745}} du {{date-|5|avril|2017}} ; La commission a fixé des procédures harmonisées d'évaluation de la conformité de ces EPI. Les organismes notifiés en vertu du règlement (UE) {{numéro|2016/425}} devraient définir des priorités et réaliser rapidement les activités d'évaluation de la conformité dans le cadre de toute nouvelle demande déposée par un opérateur économique en ce qui concerne les EPI nécessaires pour assurer la protection dans le contexte de l'épidémie de COVID-19.)<ref name=CECovidEPI2020/> ; les EPI fabriqués avec des techniques autres que celles des normes harmonisées, doivent respecter les recommandations de l'OMS sur la sélection appropriée d'EPI peuvent être utilisées comme source de référence possible concernant de telles solutions techniques, à condition d'aussi garantir {{citation|un niveau adéquat de protection correspondant aux exigences essentielles de santé et de sécurité applicables énoncées dans le règlement UE {{numéro|2016/425}}}}.
* '''US-CDC''' (Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis) : ils ont mis à jour leurs recommandations dans le cadre du plan pandémie fin mars 2020 : l’utilisation prolongée et la réutilisation sont maintenant recommandée<ref name=CDCrecomm27Mars2020>{{Lien web |langue=en-us |titre=CDC - Recommended Guidance for Extended Use and Limited Reuse of N95 Filtering Facepiece Respirators in Healthcare Settings - NIOSH Workplace Safety and Health Topic |url=https://www.cdc.gov/niosh/topics/hcwcontrols/recommendedguidanceextuse.html |site=www.cdc.gov |date=2020-03-27 |consulté le=2020-04-06}}</ref>.
* '''NIOSH''' (National Institute for Occupational Safety and Health),
* '''OSHA''' (Occupational Safety and Health Administration)
=== Stock d'État en France ===
En juillet 2009, en prévision de l'[[Grippe A (H1N1) de 2009-2010 en France|épidémie de grippe H1N1]], la [[Ministère des Affaires sociales et de la Santé (France)|ministre de la Santé]] [[Roselyne Bachelot]] donne des instruction pour constituer un stock d'État de masques de 1,7 milliards de masques de protection : 1 milliards de [[masques chirurgicaux]] et 700 millions de masques [[FFP2]]. Ce stock d'État compte encore un milliard de masques en 2011. Il est décidé en 2011 et en 2013 que ce stock d'État n'est plus indispensable et de le réduire progressivement. En 2018, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, reçoit une note l'informant que le stock d'État de masques est en grande partie périmé et insuffisant. Il restera 150 millions de masques en 2020 au début de la [[Pandémie de Covid-19 en France|crise du covid-19]], soit 3 semaines de consommation hospitalière exclusive, ce qui suscitera une polémique<ref>[https://www.challenges.fr/economie/coronavirus-le-ministere-de-la-sante-avait-ete-alerte-de-la-penurie-de-masques-des-2018_706843 Coronavirus: le ministère de la Santé avait été alerté de la pénurie de masques dès 2018], Challenges, 23 avril 2020</ref>.


Les organismes notifiés délivrant des attestations pour des EPI innovants ou fabriqués hors des normes harmonisées sont invités à informer immédiatement l'autorité notifiante concernée et les autres organismes notifiés en vertu du règlement UE {{numéro|2016/425}} des attestations délivrées et de la solution technique spécifique retenue. Les organismes notifiés devraient échanger de telles informations par l'intermédiaire du groupe de coordination des organismes notifiés mis en place conformément à l'article 36 du règlement UE {{numéro|2016/425}}<ref name=CECovidEPI2020/>. <br>Quand les autorités de surveillance du marché constatent que des EPI ou des dispositifs médicaux garantissent un niveau adéquat de santé et de sécurité conformément aux exigences essentielles énoncées dans le règlement UE {{numéro|2016/425}} ou aux exigences de la directive CEE n{{numéro|93/42}} ou du règlement UE {{numéro|2017/745}}, même lorsque les procédures d'évaluation de la conformité, y compris l'apposition du [[marquage CE]] n'ont pas été menées à leur terme dans le respect des règles harmonisées, elles peuvent autoriser la mise à disposition de ces produits sur le marché de l'Union pendant une période limitée et pendant que les procédures nécessaires sont effectuées<ref name=CECovidEPI2020/>.
=== Masques à usage non sanitaire ===

Dans la phase de pénurie en [[France]] les [[Masque à usage non sanitaire|MUNS]] lavables permettraient une certaine protection, inférieure aux masques chirurgicaux indisponibles pour les professions non sanitaires et les particuliers<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Ecrans anti-postillons (EAP)|url=https://stop-postillons.fr/|site=Ecrans anti-postillons (EAP)|consulté le=2020-04-09}}</ref>.
Les États membres peuvent provisoirement acheter des produits non marqués « CE » {{citation|à condition qu'il soit garanti que de tels produits seront exclusivement mis à la disposition des professionnels de la santé pendant la durée de la crise sanitaire actuelle, n'entreront pas dans les filières habituelles de distribution et ne seront pas à la disposition des autres utilisateurs}}<ref name=CECovidEPI2020>{{Lien web|langue=fr|url=https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:32020H0403 |éditeur=[[EUR-Lex]]|titre=Recommandation (UE) 2020/403 de la Commission du 13 mars 2020 relative aux procédures d’évaluation de la conformité et de surveillance du marché dans le contexte de la menace que représente le COVID-19|périodiquie=[[Journal officiel de l'Union européenne]]|date=16 mars 2020|consulté le=2020-04-07}}.</ref>.
* '''US-CDC''' (Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis) : ils ont mis à jour leurs recommandations dans le cadre du plan pandémie fin mars 2020 : l'utilisation prolongée et la réutilisation sont maintenant recommandée<ref name=CDCrecomm27Mars2020>{{Lien web |langue=en-us |titre=CDC - Recommended Guidance for Extended Use and Limited Reuse of N95 Filtering Facepiece Respirators in Healthcare Settings - NIOSH Workplace Safety and Health Topic |url=https://www.cdc.gov/niosh/topics/hcwcontrols/recommendedguidanceextuse.html |site=www.cdc.gov |date=2020-03-27 |consulté le=2020-04-06}}.</ref>.
* '''NIOSH''' (National Institute for Occupational Safety and Health),
* '''OSHA''' (Occupational Safety and Health Administration)


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Lien web |format=pdf |auteur1=Jacques Lavoie |auteur2=Yves Cloutier |auteur3=Jaime Lara |auteur4=Geneviève Marchand |titre=Guide sur la protection respiratoire contre les bioaérosols |url=http://www.irsst.qc.ca/media/documents/pubirsst/rg-497.pdf |éditeur=[[Institut régional du travail social]] (IRTS) |date=avril 2007}}.
* {{Lien web|langue=fr|auteur1=Jacques Lavoie|auteur2=Yves Cloutier|auteur3=Jaime Lara|auteur4=Geneviève Marchand|titre=Guide sur la protection respiratoire contre les bioaérosols|url=http://www.irsst.qc.ca/media/documents/pubirsst/rg-497.pdf|éditeur=[[Institut régional du travail social]] (IRTS)|date=avril 2007|format=pdf}}.


{{Palette|Pandémie de Covid-19|Santé publique}}
{{Palette|Pandémie de Covid-19|Santé publique}}

Version du 30 mai 2020 à 13:11

Demi-masque FFP3 jetable.
Microturbulences de l'air lors d'une toux dans la main ou dans un masque.

Un masque de protection est un dispositif destiné à protéger l'utilisateur de l'inhalation de poussières nocives, d'agents pathogènes, fumées, vapeurs, ou de gaz. Les masques existent dans une large gamme de types et de tailles utilisées par les militaires, le secteur privé et le public. Ils vont du moins cher, à usage unique, aux masques jetables réutilisables à des modèles à cartouches remplaçables.

Il existe deux catégories d'appareils respiratoires, à savoir les appareils « filtrants », qui peuvent être soit passifs soit actifs et qui forcent l'air contaminé à passer par un élément filtrant, et les appareils « isolants », dans lesquelles de l'air frais est délivré à partir d'une réserve. Dans chaque catégorie, différentes techniques sont utilisées pour réduire ou éliminer les matières nocives en suspension dans l'air.

Histoire du développement des masques de protection

Gravure d'un manuel de chimie (Edward L. Youmans, New York, 1858).
Deux ouvrières de maintenance chargées de nettoyer à intervalles réguliers les sommets de 12 haut fourneaux à l'aciérie Gary Works (en), Indiana, pendant la Seconde Guerre mondiale. À titre de précaution, elles portent des masques à oxygène[1].
Équipement de protection individuelle.
Port obligatoire d'équipement de protection des voies respiratoires.

Les masques ayant pour fonction de protéger de l'inhalation de particules existent sans doute depuis longtemps pour les travaux miniers ou sources de poussière. Durant les épidémies de pestes, les médecins se faisant faire des masques en bec d'oiseaux emplis de plantes médicinales supposées tuer les miasmes responsables de la contagion; Au milieu du XIXe siècle, les masques médicaux apparaissent.

À la fin du XIXe siècle, l'ingénieur Bricogne fait mettre au point un masque contre les poussières nocives pour les employés des chemins de fer[2]. Au début du XXe siècle, lors des débuts des chars d'assauts, leurs occupants (pilote, tireur) étaient obligés de porter un masque pour se protéger des éclats de peinture et de métal éjectés des parois par les impacts de projectiles à l'extérieur.

Les Casques/masques de protection métalliques comportant une fenêtre pour la vision ne sont actuellement plus utilisés qu'en métallurgie et pour la soudure, et tendent à être remplacés par des masques en matériaux composites plus légers. Pour les utilisations sans source de chaleur, le plexiglas en feuille épaisse (1 à 5 mm) est transparent et résistant aux chocs. Parfois, une simple visière constituée d'une plastique souple et transparent protège le visage de l'opérateur des projections de liquide corrosif ou à risques toxiques, biologiques ou médicaux (projections de gouttelettes, de sang, etc.).

Appareil respiratoire filtrant

Des masques filtrants en laine furent utilisés par les premiers inventeurs comme Haslett et Tyndall. La laine est encore utilisée comme filtre aujourd'hui, avec d'autres substances comme le plastique, le verre, la cellulose, et des combinaisons de deux ou plusieurs de ces matériaux. Étant donné que les filtres ne peuvent pas être nettoyés et réutilisés et ont donc une durée de vie limitée, le coût et la disponibilité sont des facteurs clés. Il existe des modèles à usage unique jetables ainsi que des modèles à cartouche.

La norme européenne EN 143 définit les catégories suivantes de filtres qui peuvent être attachés à un masque[3]
Classe Efficacité de la filtration (avec un débit d'air de 95 l/min)
P1 Filtration d'au moins 80 % des particules en suspension
P2 Filtration d'au moins 94 % des particules en suspension
P3 Filtration d'au moins 99,95 % des particules en suspension
La norme européenne EN 149 définit les catégories suivantes de « demi-masques filtrants »[4]
Désignation Efficacité de la filtration (avec un débit d'air de 95 l/min) Fuite vers l'intérieur
FFP1 Filtration d'au moins 80 % des particules en suspension <22 %
FFP2 Filtration d'au moins 94 % des particules en suspension <8 %
FFP3 Filtration d'au moins 99 % des particules en suspension <2 %

Les deux normes européennes imposent d'effectuer des tests de pénétration des filtres avec des aérosols de chlorure de sodium et d'huile de paraffine, après stockage des filtres à 70 °C et −30 °C pendant chaque fois 24 heures. Les normes comprennent également des tests sur la résistance mécanique, la résistance respiratoire et le colmatage. La norme EN 149 teste également les fuites vers l'intérieur entre le masque et le visage (dix sujets humains effectuent cinq exercices chacun et pour au moins huit de ces personnes la moyenne mesurée des fuites vers l'intérieur énumérées ci-dessus ne doit pas être dépassée).

Aux États-Unis les normes du National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) définissent les catégories suivantes de filtres à particules[5]
Résistance à l'huile Désignation Description
Aucune N95 Filtration d'au moins 95 % des particules en suspension
N99 Filtration d'au moins 99 % des particules en suspension
N100 Filtration d'au moins 99,97 % des particules en suspension
Jusqu'à h R95 Filtration d'au moins 95 % des particules en suspension
R99* Filtration d'au moins 99 % des particules en suspension
R100* Filtration d'au moins 99,97 % des particules en suspension
Résistant P95 Filtres au moins 95 % des particules en suspension
P99* Filtration d'au moins 99 % des particules en suspension
P100 Filtration d'au moins 99,97 % des particules en suspension
* aucun masque de ce type n'a été certifié par le NIOSH.

En 2020, selon les CDC américains, environ trois millions d'agents de santé américains doivent régulièrement porter l'une de ces protection respiratoire[6]

Demi-masque réutilisable.

Avec cartouche

Les masques filtrants à cartouche utilisent une cartouche pour retenir, en plus des particules, les gaz, les composés organiques volatils (COV) et autres vapeurs par absorption ou chimisorption.

Masques de protection actifs ou masques par surpression

Les masques de protection actifs combinent la technologie traditionnelle d'un masque filtrant et un système à air pulsé mettant en surpression le masque. C'est une technique qui est utilisée depuis longtemps dans les laboratoires travaillant sur des bactéries ou des virus ainsi que dans les salles blanches pour l'industrie spatial. Il y a trois principaux avantages aux masques actifs :

  1. Une barrière protectrice : la différence de pression crée une véritable barrière protectrice empêchant les particules, gaz ou bactéries de pénétrer à l'intérieur de la zone. Même avec une micro fuite, l'air ne peux que s'échapper. C'est une des techniques les plus efficaces connues à ce jour. L'avoir intégré dans un masque de protection portatif est innovant.
  2. Une filtration généralement plus épaisse mais plus efficace : par l'augmentation du débit d'air, les masques de protections actifs permettent d'améliorer la filtration de l'air en y ajoutant plus d'épaisseur. Plusieurs couches de filtres sont alors superposées pour augmenter le niveau de filtration. Il est tout a fait possible de trouver des masques de sports grand publique avec des caractéristiques de filtration de particules fine de 2.5µm supérieur à 98 %.
  3. Plus de débit d'air : les masques actifs permettent aussi d'améliorer le confort d'utilisation en amenant plus d'air dans la cavité du masque. La pression engendrée par la ventilation facilite le passage de l'air à travers les filtres et rend donc la respiration plus agréable qu'avec un masque traditionnel qui généralement n'est pas très agréable à porter.

Les masques actifs sont utilisés aujourd'hui principalement pour les activités sportives comme le vélo ou l'endurance. C'est une technologie encore peu répandue mais dans le contexte actuel elle connait un véritable essors du fait des caractéristiques efficaces et de ses prix généralement accessibles.

Appareil respiratoire isolant

Un appareil respiratoire isolant ou autonome a généralement trois principaux éléments : un réservoir à haute pression, un régulateur de pression, et une connexion d'inhalation (un élément à insérer dans la bouche ; dans le masque ou le demi-masque), reliés entre eux. Il existe deux types d'appareils respiratoires autonomes : en circuit ouvert et circuit fermé.

Masques en tissus

Après la découverte des microbes par Pasteur, des masques médicaux ont été introduits dans le milieu hospitalier et des soins médicaux vers le milieu du XIXe siècle.

Leur vocation est surtout de protéger autrui des microbes expirés par le porteur, mais des preuves historiques montrent que des masques en tissu ont aussi été portés pour protéger les agents de santé contre les miasmes et infections respiratoires[7].

La fabrication de divers types de masques jetables en fibre synthétique, en non-tissé ou en papier filtrant s'est industrialisée au XXe siècle. Ces masques sont désormais produits par centaines de millions chaque année. Il est démontré que dans un environnement à haut-risque le FFP2 (N95) est plus protecteur pour les agents de santé que le masque chirurgical, mais à condition d'être porté en continu dans cet environnement[8],[9]. Il est aussi plus couteux.

Mais depuis le début du XXIe siècle plusieurs crises sanitaires (Grippe A (H1N1) de 2009, SRAS, MERS et SRAS-CoV-2, avec entre temps émergence de plusieurs variants préoccupants de grippe aviaire, et des épisodes récurrents d'Ebola)...) on montré que les masques chirurgicaux ou FFP pouvaient brutalement manquer. Historiquement les agents de santé ont utilisé plusieurs types de masques en tissu de coton[7] dont l'efficacité peut varier selon la forme, le type de tissu, l'adaptation à la face du porteur, etc. ; Aujourd'hui en Asie (Chine et Viet-nam notamment) les masques faciaux sont volontiers portés dans la population générale et des masques en tissus sont très couramment portés par les professionnels de santé. Par ailleurs, de nombreuses version de masque protégeant plus ou moins efficacement de la pollution de l'air ont été mises sur le marché ; malgré cette large utilisation, la plupart des directives sur les EPI ne mentionnaient même pas les masques en tissu. En 2020, face à la pénurie de masque induite par la pandémie de COVID-19, l'intérêt du grand public et de certains professionnels pour les masques de tissus, éventuellement « faits maison » est brutalement remontée.

Avant 2015, des études descriptives ont porté sur les masques en tissus (très utilisés dans les pays pauvres ou émergents), mais toujours testés in vitro. Ces études ont montré que plus le tissu est fin et plus les couches sont nombreuses, mieux le masque filtre l'air[10]. La présence d'humidité, la distance parcourue par les gouttelettes et la conception du masque se sont montrés être des facteurs importants pour l'efficacité de filtration (in vitro). Les masques en tissu offrent une certaine protectio, réduisent l'exposition aux aérosols respiratoires mais ils n'avaient pas été comparé aux masques FFP ou chirurgicaux en hôpital[10].

En 2015, C. Raina MacIntyre & al. publient la première étude sur l'efficacité des masques en tissu, en usage professionnel réel[10]. L'étude, randomisée, a comparé dans quatorze hôpitaux d'Hanoï (Viêt Nam) l'efficacité d'un modèle d'un masque en tissu (double couche de coton tissé), et d'un masque médical en non-tissé (triple couche), tous deux fabriqués au Viêt Nam et couramment utilisés dans les hôpitaux du pays ; les 1 607 participants étaient tous des professionnels de santé (médecins ou infirmières volontaires), âgés de plus de 18 ans, et travaillant à plein temps dans des services à haut-risque (aucun ne portait de barbe, de moustache importante ou de cheveux longs devant le visage, ni n'étaient sujets à une maladie respiratoire chronique, rhinites ou allergies)[10]. Une partie des participants a porté des masques médicaux jetables, l'autre des masques en tissu, et le groupe témoin conservait sa pratique habituelle (incluant le port du masque). Les deux premiers groupes devaient utiliser leur masque à chaque quart de travail, pendant 70 % ou plus de leurs heures de travail et durant quatre semaines consécutives ; Ceux qui portaient des masques médicaux en recevaient deux par jour pour chaque quart de huit heures, alors que le autres disposaient de cinq masques en tissus pour toute la durée de l'étude, à laver après chaque quart de travail au savon et à l'eau en suivant des instructions écrites sur le lavage. Dans les trois groupes le port du masque était vérifié[10]. Trois critères d'efficacité étaient le risque de contracter une maladie respiratoire clinique, un syndrome pseudo-grippal (SG) ou une infection virale respiratoire confirmée en laboratoire)

Résultats : les masques en tissu étaient statistiquement significativement moins protecteurs ; en outre près de 97 % des particules les pénétraient contre 44 % pour les masques médicaux[10]. On sait que sur les deux types de masque des virus peuvent rester infectieux à leur surface[11] (des études de modélisation ont quantifié les niveaux de contamination des masques)[12] ; la moindre efficacité des masques en tissu peut en partie être due à une autocontamination facilitée par l'utilisation répétée et un enlèvement mal exécuté ; on sait aussi qu'avec le SRAS le double masquage et d'autres pratiques augmentant l'humidité dans le masque ont accru le risque d'infection et de diffusion de liquide ou de rétention des agents pathogènes[13], effets peut être valable pour les masques en tissu. Les auteurs ont appelé à des recherches supplémentaires sur l'efficacité clinique, la durée d'utilisation, les méthodes de décontamination et les tests à utiliser, afin d'éclairer l'utilisation des masques en tissu, très utilisés à l'échelle mondiale, mais mal pris en compte par les directives et guides de bonnes pratiques. Mais ils considèrent que « par mesure de précaution, les masques en tissu ne devraient pas être recommandés pour les travailleurs à risque et plus encore en situations de haut risque »[10]. Ils ont aussi appelé à mettre à jour les directives relatives au contrôle des infections, car des masque en tissus sont très utilisé dans le monde[10].

En 2020, en Europe, puis aux États-Unis, pour faire face à des pénuries critiques d'équipements de protection individuelle (EPI) un nombre croissant de soignants et de membres du public utilisent des masques fabriqués « maison » avec le soutien d'hôpitaux et des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) (le CDC a pour la circonstance diminué ses niveaux de recommandations pour les agents de santé), et des entreprises se lancent dans une production complémentaire de masques en tissus, sur la base de cahiers des charges hospitaliers (exemple en France de la mise à disposition d'entreprises par le CHU de Lille, mais pas du grand public afin de garantir que le bon tissu soit utilisé ; les bénévoles volontaires pour coudre des masques sont aidés à s'organiser pour le faire)[14].

Les auteurs de l'étude résumée ci-dessus, dont les alertes et suggestions n'ont pas été suivies d'effets, constatent l'échec des gouvernements et des hôpitaux en termes de planification et gestion des stocks de masques nécessaires à la santé et sécurité au travail des agents de santé, y compris les pays riches. Très sollicités pour des conseils, ils répètent cinq ans après leur étude de 2015, que « la barrière physique fournie par un masque en tissu peut offrir une certaine protection, mais probablement beaucoup moins qu'un masque chirurgical ou un masque de type FFP2 ou FFP3 ». Ils évoquent aussi le fait que dans leur étude « Les masques en tissu ont peut-être été pires [...] car ils n'étaient pas assez bien lavés - ils peuvent alors être humides et contaminés »[15]. Il soulignent que depuis 2015, l'efficacité de différents types de tissu (monocouche ou multi-couches) ont été testés en laboratoire, mais pas encore lors d'un essai clinique[15]. Dans le contexte pandémique et de pénurie de masque, ils recommandent (pragmatiquement plutôt que factuellement) aux agents de santé choisissant de travailler avec des masques en tissu, d'en avoir toujours au moins deux et de les utiliser en cycle, afin que chacun puisse être lavé et bien séché après usage quotidien[15]. Un spray désinfectant ou une boîte de désinfection UV peuvent être utilisés lors des pauses en journée. Ils rappellent aussi que face à la Covid-19 le masque ne suffit pas pour les agents de santé ; gants et lunettes de protection sont au minimum requis en respectant les bonnes pratiques et en prenant garde à l'auto-contamination et aux fomites[15].

Suite aux différentes crises sanitaires mondiales et faute de matériel ou d'argent, le masque en tissu s'est généralisé dans les pays en voie de développement principalement en Asie. C'est devenu une véritable alternative aux masques de protection respiratoire. Dans une phase de pénurie, ces masques à usage non sanitaire lavables permettraient une certaine protection, inférieure aux masques chirurgicaux[16].

En mars 2020 en France, deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire sont créées par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) pour les professionnels en contact ou non avec le public[17].

Usage prolongé ou réutilisation de masques de protection

Cas du masque chirurgical

Cas du masque FFP2, FFP3 ou N95

Dans le domaine médical, les masques de type FFP2 (N95, parfois dits « respirateurs ») sont normalement prévus ou utilisés pour un usage unique (certains modèles sont exclusivement à usage unique). Mais leur pénurie lors de certaines crises sanitaires peut faire évoluer les recommandations officielles.

Ainsi à partir du les CDC américains ont admis et même encouragé :

  1. l'usage prolongé du masque, « lorsque plusieurs patients sont infectés par le même pathogène respiratoire et que les patients sont placés ensemble dans des salles d'attente ou des salles d'hôpital dédiées »[18] ; recommandation déjà faite comme option pour conserver des masques lors de précédentes crises sanitaires[19],[20].
  2. une « réutilisation limitée » : en 2020, les CDC l'ont « recommandée », arguant qu'elle a été « largement utilisée comme option pour conserver les masques lors de précédentes épidémies ou pandémies » et ajoutant que pour les pathogènes peu transmissibles par contact via les fomites, la réutilisation non-urgente est pratiquée depuis des décennies, dans le cas de la tuberculose par exemple[21], tant que le masque reste fonctionnel[22],[18]

Conditions pour un usage prolongé et/ou une réutilisation

Selon les CDC américains :

  • le masque doit rester fonctionnel (ou être jeté)[18] ;
  • son utilisation doit rester conforme aux procédures locales de contrôle des infections[22],[23],[24],[19],[25] ;
  • l'hygiène des mains, et de la technique de pose et de retraits doivent être strictement respectés[26], ce qui implique de bien se laver les mains à l'eau et au savon ou avec un désinfectant adéquat, avant et après avoir touché ou réglé le masque (par exemple pour le confort, l'ajustement au visage ou pour en maintenir la forme)[18].
  • éviter de toucher l'intérieur du masque ; en cas de contact accidentel avec l'intérieur du masque, ce dernier doit être jeté, et le porteur doit se laver ou se désinfecter les mains[18] ;
  • un FFP2 ou N95 déjà porté doit être réinstallé sur le visage avec des gants propres (non stériles), puis son étanchéité est à vérifier (soi-même ou par un tiers ; le masque doit partout coller au visage) avant de jeter les gants [18] ;
  • si le masque été directement contaminé par des gouttelettes/aérosols, du sang ou des sécrétions respiratoires ou nasales ou d'autres fluides corporels de patients malades ou susceptibles de l'être (c'est souvent le cas lors de bronchoscopies et d'intubations endotrachéale ou lors certaines observations ou opérations ORL) , alors le masque doit être jeté ; de même après contact étroit avec un patient atteint d'une maladie infectieuse nécessitant des précautions de contact[18]. Ce risque peut être réduit par le port d'un écran facial nettoyable au-dessus du masque[23], et/ou par le masquage des patients... deux mesures barrière recommandées si une réutilisation du masque est envisagée [18] ;
  • sans précision du fabricant sur le nombre de réusages possibles, les CDC recommandent de ne pas dépasser cinq réutilisations (certains masques n'ont pas été approuvés par la FDA pour être réutilisés[27]) ; l'étiquetage doit alors préciser « à usage unique uniquement » alors que d'autres masques autorisent la réutilisation « si la politique de contrôle des infections de l'établissement le permet »[28] ;
  • entre deux utilisations, les masques sont à ranger dans un sac en papier, avec le nom du porteur, en veillant à ce qu'il ne soit pas déformé lors du stockage, dans un lieu sécurisé et régulièrement désinfecté[18].
    Pour éviter toute contamination par partage accidentel d'un masque, un moyen d'identification peut être apposée sur l'un des élastiques[18]. Les utilisateurs devraient avoir des formations et rappels par affiches par exemple sur les bonnes pratiques pour la réutilisation [18].

Risques/avantages

En mars 2020, l'ECRI Institute (anciennement « Emergency Care Research Institute », autorité indépendante sur les pratiques médiales aux États-Unis) a dans un rapport rappelé que « les risques et avantages potentiels de ces pratiques peuvent varier considérablement d'un endroit à l'autre et peuvent évoluer rapidement pendant une crise ». L'ECRI rappelle que les tests de laboratoire sont souvent des études non_répétées, aux protocoles différents et ne reflètant pas les risques existants en situation réelle. Leurs résultats (non-généralisables à tous les modèles de masque N95 variant en outre « considérablement selon les méthodes de nettoyage et les modèles N95 et nécessitent donc plus de validation »[29]

  • en cas de réutilisation « La décontamination de masques N95 à la vapeur ou par des désinfectants (par exemple, eau de javel, vapeur de peroxyde d'hydrogène) ou l'irradiation germicide ultraviolette (UVGI) peut être sûre et efficace dans certains contextes, mais chaque méthode doit être testée sur chaque modèle car les matériaux du modèle varient » ; la désinfection peut induire une perte de performance du filtre[29] ;
  • Une étude clinique a porté sur l'efficacité des masques chirurgicaux en situation réelle (en 2015), mais aucune étude publiée n'a évalué les risques posés en situation de travail par la réutilisation ou l'utilisation prolongée du FFP2 (N95) ; ceci s'explique selon l'ECRI par des raisons éthiques (pour ne pas exposer des soignants et malades) et logistiques (les réutilisation / utilisation prolongée du N95 ne se font que sporadiquement, lors de crises impromptues)[29] ;
  • Dans tous les cas le risque le plus important pour les soignants semble être celui d'« auto-inoculation » (auto-transmission par contact, en touchant le surface du masque contaminé) ; Une étude a par exemple montré que lors d'un usage prolongé, lors d'un quart de travail, une infirmière touche involontairement en moyenne 25 fois son visage, ses yeux ou son respirateur N95[30].

Ce que disent les études pour le FFP2/N95 (usage prolongé ou réutilisation)

  • Durée de vie microbienne sur le masque : 4 % à 18 % des particules du virus H1N1 et plus de 10 % des virus bactériophages M2 sont encore infectieux après quatre à six jours sur des filtres 3M 8210 à température ambiante[31]. Et selon Brady et al. (2017) 2 % à 15 % des particules de bactériophages M2 étaient ensuite transférées, par simple toucher, aux utilisateurs portant des N95 contaminés[32]. Selon Fisher et al. en 2012, le réenvol et transfert par aérosolisation de particule virales M2 est très faible (<0,2 %) mais possible si l'on tousse dans un N95 contaminé[33]. De 2000 à mars 2020, cinq études ont porté sur la charge microbienne du filtre[34],[35],[36],[33],[37],[38],[29].
  • Désinfection du N95 ou FFP2 ou équivalents : entre 2000 et mars 2020, treize études de laboratoires ont porté sur ce sujet. Parmi elles trois ont testé l'autoclave, la vapeur d'eau, la chaleur humide, l'eau de Javel, le chlorure de benzalkonium et les ultraviolets-C (UV-C) (1 à 2 J/cm2) qui sur les N95 contaminés ont réduit de plus de 10 000 fois la charge en H5N1[39], en H1N1 (Heimbuch et al. 2011) et en Staphilococcus aureus[35],Heinbuch et al. (2011) ont cependant trouvé les UVGI inefficaces sur certains modèles N95[40], et l'une des études a rapporté que les profils d'inoculation affectaient les UCGI (Woo et al. 2012)[38].
Salter et al. en 2010 n'ont pas détecté de résidu chimiques toxique dans les N95 décontaminés avec de l'eau de Javel, du peroxyde d'hydrogène ou des UVGI, mais le traitement à l'oxyde d'éthylène a laissé des résidus toxiques détectables[41].
  • Performance et intégrité du filtre : deux études ont testé l'ajustement du N95 après jusqu'à vingt poses successives sur le visage, par dix utilisateurs expérimentés[42], Bergman et al.2012) ont rapporté que le masque perd de sa rigidité après désinfection et/ou lors du réussie : 7 % à 8 % des N95 ont échoué à un bon ajustement après deux utilisations et >20 % ont échoué après cinq réutilisations. Lin et al. en 2017 ont en outre estimé que la filtration d'un N95 était dégradée par le nettoyage à l'eau de Javel, à l'éthanol à 70 %, à la vapeur ou à l'autoclave ; Mais toujours selon Bergman et al. (2010) six modèles filtraient encore plus de 95 % des particules de 300 nm après trois nettoyages à l'eau de Javel, au peroxyde d'hydrogène, à la vapeur, à la chaleur humide (65 °C pendant 20 minutes) ou aux UVGI (1 à 2 J/cm2)[43]. Viscusi et al. 2011 concluent que les N95 nettoyés convenaient[44], mais 1 étude (Lindsey et al. 2015) a signalé que les filtres et les sangles étaient endommagés par des doses d'UVGI > 120 J/cm2[45].
  • Double protection ? En présence de microbes hautement pathogènes, certains soignants utilisent parfois une double protection. Plus de trente modèles de masque N95 ont été testés avec une couverture supplémentaire par un masques chirurgical pour notamment étudier un éventuel effet de la réinhalation d'un peu plus du CO2 expiré (ou d'effort respiratoire ; le « sur-masque » n'avait aucun effet cliniquement significatif sur l'échange de gaz, mais selon Sinkule et al.2013[46], l'effort respiratoire est légèrement augmenté selon un tests fait sur simulateur de respiration, ce qu'ont ressenti 10 sujets humains testés par Roberge et al. (2010)[47].
  • risque d'auto-inoculation ou de transfert microbien par aérosols ou du toucher à partir du masque : des chercheurs ont montré que plusieurs pathogènes respiratoires[48],[49],[50] peuvent longtemps persister, infectieux, en surface du masque sur le filtre[51],[52],[53] et la réérosolisation est possible[54],[55],[56],[57],[58], mais selon les CDC (mars 2020) : « plus de ~ 99,8 % sont restés piégés sur le respirateur après manipulation ou après une toux ou un éternuement simulé»[29].

Vaut-il mieux utiliser un masque plus longtemps ou le réutiliser ?

L'ECRI a, en mars 2020, publié la synthèse de vingt-et-une études de laboratoires publiées de 2000 au , dont quatre ont explicitement porté sur une réutilisation, simulée, du N95, et/ou sur une utilisation prolongée.

Selon l'ECRI il ressort de ces études des preuves limitées en faveur de l'usage prolongé plutôt que de la réutilisation, car le N95 propage plus facilement l'infection quand on le touche ou le manipule que quand on l'utilise plus longuement (le risque de défaillance telle que la casse de sangles ou une mauvaise étanchéité avec le visage est plus élevé en cas de réutilisation)[29].

Lignes directrices et recommandations cliniques pour la réutilisation et/ou un usage prolongé

Elles sont mises à jour en fonction du contexte et des avancées de la science, par exemple par les autorités sanitaires suivantes : \

  • OMS (Organisation mondiale de la santé)
  • Commission européenne (qui a par exemple dans le contexte de la pandémie de Covid-19] a adopté le une recommandation UE no 2020/403 relative aux procédures d'évaluation de la conformité et de surveillance du marché concernant certains équipements de protection individuelle tels que masques, gants, lunettes et blouses de protection, qui relevaient de la directive CEE no 93/42 du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux abrogée et remplacée par le règlement UE no 2017/745 du  ; La commission a fixé des procédures harmonisées d'évaluation de la conformité de ces EPI. Les organismes notifiés en vertu du règlement (UE) no 2016/425 devraient définir des priorités et réaliser rapidement les activités d'évaluation de la conformité dans le cadre de toute nouvelle demande déposée par un opérateur économique en ce qui concerne les EPI nécessaires pour assurer la protection dans le contexte de l'épidémie de COVID-19.)[59] ; les EPI fabriqués avec des techniques autres que celles des normes harmonisées, doivent respecter les recommandations de l'OMS sur la sélection appropriée d'EPI peuvent être utilisées comme source de référence possible concernant de telles solutions techniques, à condition d'aussi garantir « un niveau adéquat de protection correspondant aux exigences essentielles de santé et de sécurité applicables énoncées dans le règlement UE no 2016/425 ».

Les organismes notifiés délivrant des attestations pour des EPI innovants ou fabriqués hors des normes harmonisées sont invités à informer immédiatement l'autorité notifiante concernée et les autres organismes notifiés en vertu du règlement UE no 2016/425 des attestations délivrées et de la solution technique spécifique retenue. Les organismes notifiés devraient échanger de telles informations par l'intermédiaire du groupe de coordination des organismes notifiés mis en place conformément à l'article 36 du règlement UE no 2016/425[59].
Quand les autorités de surveillance du marché constatent que des EPI ou des dispositifs médicaux garantissent un niveau adéquat de santé et de sécurité conformément aux exigences essentielles énoncées dans le règlement UE no 2016/425 ou aux exigences de la directive CEE nno 93/42 ou du règlement UE no 2017/745, même lorsque les procédures d'évaluation de la conformité, y compris l'apposition du marquage CE n'ont pas été menées à leur terme dans le respect des règles harmonisées, elles peuvent autoriser la mise à disposition de ces produits sur le marché de l'Union pendant une période limitée et pendant que les procédures nécessaires sont effectuées[59].

Les États membres peuvent provisoirement acheter des produits non marqués « CE » « à condition qu'il soit garanti que de tels produits seront exclusivement mis à la disposition des professionnels de la santé pendant la durée de la crise sanitaire actuelle, n'entreront pas dans les filières habituelles de distribution et ne seront pas à la disposition des autres utilisateurs »[59].

  • US-CDC (Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis) : ils ont mis à jour leurs recommandations dans le cadre du plan pandémie fin mars 2020 : l'utilisation prolongée et la réutilisation sont maintenant recommandée[18].
  • NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health),
  • OSHA (Occupational Safety and Health Administration)

Notes et références

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