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Vignoble de Provence

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Vignoble de Provence
Image illustrative de l’article Vignoble de Provence
Magnums de vins rosés de Provence.

Désignation(s) Vignoble de Provence
Appellation(s) principale(s) côtes-de-provence, coteaux-varois-en-provence, coteaux-d'aix-en-provence, les-baux-de-provence, pierrevert, méditerranée, var, alpilles, maures, bandol, bellet, cassis et palette
Type d'appellation(s) AOC et IGP
Pays Drapeau de la France France
Région parente Provence et Pays niçois
Localisation Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-de-Haute-Provence et Alpes-Maritimes
Saison deux sèches (hiver et été) et deux pluvieuses (automne et au printemps)
Climat tempéré méditerranéen, avec légère influence continentale dans la Sainte-Baume, plus marquée en Haute-Provence et dans la moyenne vallée du Var
Ensoleillement
(moyenne annuelle)
2 700 heures/an
Sol très diversifié : schistes, phyllades, grès, éboulis, sablo-alluviaux, argilo-sableux, marno-calcaires ou colluviaux
Cépages dominants grenache N, mourvèdre N, cinsault N, tibouren N, syrah N, cabernet sauvignon N, carignan N, barbaroux N, calitor N, clairette B, rolle B, sémillon B et ugni blanc B
Vins produits rouges, rosés et blancs
Rendement moyen à l'hectare 55 hectolitres par hectare
(avec un rendement butoir de 66 hl/ha)

Image illustrative de l’article Vignoble de Provence

Le vignoble de Provence est une région viticole française s'étendant du sud d'Avignon jusqu'à Nice, sur la majeure partie de la Provence.

Ce vignoble est marqué par une très grande hétérogénéité de situation tant pédo-géologique que climatique avec une dominance du climat méditerranéen strict mais également de zones plus froides où l'influence du vent est déterminante.

Vignes grecques

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La culture de la vigne a été introduite sur les rives méditerranéennes de la Gaule par les Grecs de Phocée. Max Rives, chargé de mission à l'INRA, l'a vérifié sur place à Massalia, le premier comptoir phocéen édifié six siècles avant notre ère : « J'ai vu, au cours des fouilles du quartier de la Bourse, à Marseille, les pépins de marc de raisin provenant de leur vinification et jetés dans des amphores, flotter dans l'arrière du Vieux-Port où ces amphores-poubelles servaient de fondations à une rue. Les Grecs avaient évidemment importé des variétés de leur pays, ignorant que la vigne spontanée les avait précédés de quelques dizaines de siècles[1]. »

Le littoral provençal a été colonisé par les Grecs : vers -600, les Phocéens s'installent à Marseille (en grec, Massalia; en latin, Massilia). Ils essaiment à Nice (Nikaia), Antibes (Antipolis), Hyères (Olbia), Six-Fours (Tauroeis), Arles (Arelate), dans le golfe de Saint-Tropez (Athénopolis), Agde (Agathé), et au sud de Nîmes. Antérieurement la région était peuplée de Celtes appelés aussi Ligures ou Celto-Ligures[2]. C'est lors de la création de Massalia que les Phocéens implantent la vigne dans la Gaule celtique, les vignobles étant circonscrit à d'étroits espaces proches du littoral. Ce qui a été confirmé par la découverte des premiers vignobles hellénistiques à Saint-Jean-de-Garguier, dans les Bouches-du-Rhône[3]. Laurent Bouby explique : « Au 1er millénaire avant notre ère, avec la colonisation phocéenne à Marseille et le dynamisme commercial des civilisations méditerranéennes (étrusques, grecques et phénico-puniques), la production et les échanges de vins explosent dans l’Ouest méditerranéen. On devine aisément la suite : des millions d’hectolitres de vins inondent le monde gaulois »[3].

Justin, dans son Abrégé des histoires philippiques (Historiarum Philippicarum, Livre XLIII, chap. IV,1-2), un ouvrage qu'il présente dans sa préface comme un florilège des passages les plus importants et les plus intéressants du volumineux Historiæ phillippicæ et totius mundi origines et terræ situs rédigé par Trogue Pompée à l’époque d’Auguste, explique : « Sous l'influence des Phocéens, les Gaulois adoucirent et quittèrent leur barbarie et apprirent à mener une vie plus douce, à cultiver la terre et à entourer les villes de remparts. Ils s'habituèrent à vivre sous l'empire des lois plutôt que sous celui des armes, à tailler la vigne et à planter l'olivier, et le progrès des hommes et des choses fut si brillant qu'il semblait, non pas que la Grèce eût émigré en Gaule, mais que la Gaule eût passé dans la Grèce »[4]. Le commerce des vins grecs avec les tribus installées dans la vallée du Rhône se fit à partir de comptoirs ou emporion. Le plus célèbre d'entre eux se situait à Le Pègue et son oppidum protohistorique sur la colline Saint-Marcel. Les fouilles de cet oppidum du Pègue ont permis de mettre au jour de la céramique pseudo-ionienne, provenant d'ateliers en relation avec Massalia. Son importance permet de supposer sur place une consommation de vin entre le milieu du VIe siècle av. J.-C. et le IVe siècle av. J.-C. Les productions d'œnochoés et de vases à vin, en pâte claire micacée portant un décor peint avec un registre allant de la bande ocre au développement de formes figuratives, furent majoritaires. Ces récipients vinaires ont d'ailleurs gardé dans leurs formes de fortes influences gauloises (coupes carénées)[5].

Période romaine

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La région était peuplée de Celtes appelés aussi Ligures ou Celto-Ligures. La conquête romaine commence en –181, après que Marseille ait appelé Rome au secours contre les pirates ligures[2]. En –125/–124, une coalition de tribus celto-ligures, les Salyens, soutenus par les Voconces, les Allobroges et les Arvernes se dresse contre Rome. Le consul Marcus Fulvius Flaccus franchit les Alpes et les vainc. En –123, nouvelle campagne qui se termine par la destruction de l’oppidum d’Entremont. En –122, c'est la fondation d’Aquae Sextiae (Aix-en-Provence) pour contrôler les Salyens. Domitius Ahenobarbus entre en campagne en –120, on lui attribue la fondation et l’organisation de la Provincia. En -109/-105 : incursions des peuples germaniques (Cimbres, Teutons, Tigurins, Ambrons) : Caius Marius écrase les Teutons à Pourrières (près d'Aix-en-Provence) (-102) et les Cimbres à Verceil (-101).

Mais les grandes invasions qui suivirent à la fin de l'Antiquité mirent à mal le vignoble. La vigne cultivée, totalement abandonnée, se métissa avec des lambrusques locales. Ce qui permit l'apparition d'une nouvelle famille de cépages connue sous le nom de proles occidentalis. Ces vitis vinifera occidentalis, a priori hétéroclite, sont originaires de la vallée du Rhône. Résultant du croisement entre des variétés de vitis vinifera pontica et de lambrusques locales, elle regroupe tous les cépages de cuve de l’Europe occidentale. On y retrouve des cépages à petites baies comme le pinot, le cabernet, le riesling, le viognier, la syrah ou le mourvèdre ainsi que des cépages à baies plus grosses tels le grenache ou le carignan[6]. Louis Levadoux, dans cette catégorie, classe ces différentes variétés parmi les cépages dits archaïques : « Ils sont caractérisés par une valeur vinique élevée et souvent par une saveur des baies qui rappelle celle des lambrusques et qui est d'autant plus accusée que l'on est en présence de formes plus archaïques. » Quant à Pierre Charnay, il souligne qu'il existe une sorte d'incompatibilité entre la grosseur et l'intensité aromatique des baies du raisin : « Les cépages à grosses baies sont peu parfumés tandis que les cépages à petites baies qui peuplent les vignobles occidentaux sont tous à la base de vins de grandes réputation[7]. »

Vendanges à Saint-Honorat, au début du XXe siècle.

Dès le concile d'Arles, en 314, et encore plus après l'écroulement de l'Empire romain, l'évêque devient le personnage principal de sa cité. La possession de vignobles est source de prestige, et leurs vins sont utilisés en cuisine et à table, les meilleurs sont servis aux hôtes de prestige, les moins bons vendus ce qui alimente le trésor épiscopal[8]. Passées les grandes invasions, les abbayes provençales reprennent tout leur prestige comme celle de Saint-Victor, à Marseille, de Saint-Honorat, dans l'île de Lérins, puis du Tholonet et de Montmajour. Elles vont reconstituer et développer le vignoble[9].

Vers le Xe siècle, la constitution de collèges de chanoines va impliquer la donation d'une mense et dans celle-ci la place de la vigne est importante. Les premières traces écrites du vignoble et de sa conduite apparaissent alors dans les cartulaires[8].

Période contemporaine

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Vendanges en Provence.

Au début du XXIe siècle, l'intérêt croissant pour ce vignoble de personnalités fortunées, comme George Clooney ou Angelina Jolie, menacent les petits exploitants[10]. Les rachats de vignobles par des multinationales de luxe, parfois dans une stratégie globale d'implantation dans certains secteurs particulièrement prisés comme le golfe de Saint-Tropez (domaines de La Croix et de la Bastide-Blanche acquis par Bolloré à La Croix-Valmer, rachats par LVMH du château d'Esclans et du château Minuty)[11],[12],[13], provoquent des réactions d'agriculteurs et des manifestations de la Confédération paysanne[14],[15].

En Provence, la production de raisin de table est également un élément caractéristique. En 1970, la production nationale était de 300 000 t, dont 54,4 % était dans la basse vallée du Rhône. Parmi ceux-ci, 1/5 était concentré dans les Bouches-du-Rhône et le Var, soit 10 % à l'échelle nationale, le reste dans le Vaucluse[16]. En 2025, la production française est de 46 000 t, dont 70 % provient du Sud-Est[17].

Carte du vignoble de Provence en 2008.

Au sein de ce vignoble ont été reconnues les appellations d'origine contrôlées (AOC) suivantes, de l'ouest vers l'est :

Depuis 2004, le Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) rassemble trois de ces AOC : les côtes-de-provence, les coteaux-d'aix-en-provence et les coteaux-varois-en-provence[19]. En mars 2025, a été fondée la Fédération des AOP des vins de Provence, regroupant les ODG de huit appellations (sauf pierrevert)[20].

L'appellation date de 1941. Elle s’étend sur huit communes et 1 600 hectares de la zone naturelle du bassin du Beausset ayant la structure d’un synclinal largement ouvert à l’ouest vers la mer. L’aire de production est ainsi enserrée dans un vaste amphithéâtre de montagne (Sainte-Baume et mont Caume).

Jeunes vignes en terrasse au Domaine Saint Jean.

L'appellation date de 1941. L'aire de production est limitée à la commune de Nice, avec 55 hectares déclarés, située sur des terrasses qui surplombent (entre 200 et 400 m) la rive gauche du Var, à l’ouest de la ville.

Les vignes de Cassis.

L'appellation est la plus ancienne, remontant à 1936. L’aire de production est constituée de la seule commune de Cassis, sur 200 hectares. Le golfe et la baie de Cassis sont entourés de hauteurs qui peuvent atteindre plus de 400 m. Une grande partie du vignoble y est cultivé en terrasse, entre 10 et 150 m d’altitude. La majorité de la production est désormais en blanc.

Coteaux-d'aix-en-provence

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L'AOC est reconnue depuis 1985, couvrant 47 communes des Bouches-du-Rhône et deux communes du Var, produisant sur 4 500 hectares surtout du rosé, ainsi que des blancs et rouges. Le domaine des coteaux-d'aix-en-provence appartient à la partie occidentale de la Basse Provence calcaire, entre la Durance au nord, la mer Méditerranée au sud, les plaines Rhodaniennes à l'ouest et la Provence triasique et cristalline à l'est. Le relief est constitué par une succession de chaînes d’orientation est-ouest. Entre ces chaînes s’étendent des bassins sédimentaires d’importances inégales.

Coteaux-varois

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Le vignoble des coteaux-varois au pied du Gros Bessillon à Barjols.

L'appellation date de 1993 sous le nom « coteaux-varois », renommé en 2005 coteaux-varois-en-provence. Le vignoble de 2 877 hectares est très discontinu entre les massifs calcaires boisés. L’aire est limitée au nord par la série de plateaux de Rians à Canjuers ; au sud, par les monts toulonnais ; à l'ouest, par le mont Aurélien ; à l’est, par la barre de Saint-Quinis. Sont produit surtout des rosés, ainsi que blancs et rouges.

Côtes-de-provence

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Vignoble à Saint-Tropez.

L'appellation est reconnue comme AOC depuis 1977, couvrant un total de 101 communes (73 dans le Var, 27 dans les Bouches-du-Rhône et Villars-sur-Var dans les Alpes-Maritimes), le côtes-de-provence est surtout du vin rosé, complété par quelques blancs et rouges. C'est l'appellation la plus étendue de celles provençales (environ 20 000 hectares[21]). L'appellation comprend cinq dénominations géographiques complémentaires :

Par ailleurs, on y distingue cinq grandes zones naturelles :

Les-baux-de-provence

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Vignoble au pied des Alpilles.

D'abord une dénomination de l'AOC côteaux-d'aix, l'appellation les-baux-de-provence est reconnue en 1995. Situé au nord-ouest d’Aix-en-Provence, ce vignoble de 230 hectares occupe les versants nord et sud des Alpilles, relief qui s’élève à 400 m d’altitude et qui s’allonge sur une trentaine de kilomètres d’est en ouest. L’aire de production couvre le territoire de sept communes.

Le palette est reconnue comme appellation d'origine contrôlée en 1948. Cette appellation doit son nom au hameau de Palette situé dans la commune du Tholonet, au centre d’un cirque du même nom creusé par l'Arc, à 4 km au sud-est d’Aix-en-Provence. L’aire de production de 52 hectares est constituée de trois communes : une partie de la commune d'Aix-en-Provence et sur une partie de deux autres communes voisines (Meyreuil et du Tholonet).

Le côteau-de-pierrevert est reconnu comme AOC depuis 1998, puis il devient le pierrevert en 2009. Il est produit sur 175 hectares dans les Alpes-de-Haute-Provence, autour de Manosque, se démarquant par sa localisation par rapport aux autres appellations qui se situent en Basse-Provence.

Une partie de la production provençale se fait sous les indications géographiques protégées :

Climatologie

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La Provence est sous un climat tempéré de type méditerranéen, avec des nuances entre le littoral qui bénéficie d'une influence maritime (avec en conséquence presque pas de gelées hivernales) et l'intérieur avec une influence de plus en plus continentale voire montagnarde en fonction de l'éloignement par rapport à la mer Méditerranée et à l'altitude. L'ensoleillement est plus important qu'ailleurs en France, avec des étés chauds et particulièrement arides, des automnes pluvieux avec des orages (les épisodes méditerranéens), des hivers doux et des printemps précoces. Le relief apporte un peu de protection face aux vents (notamment le mistral, qui est sec et froid)[22].

Comme ailleurs, le changement climatique est notable, avec des températures en hausse (phénomène moins sensible au bord de la mer), des printemps encore plus doux, des canicules plus précoces, un assèchement des sols et des précipitations tombant plus souvent lors d'évènements météorologiques brutaux[23]. En Basse-Provence, cela induit des vignes qui débourrent plus tôt ; la maturation est trop rapide ; un stress hydrique sévère entraîne une défoliation et des petits grains ; les moûts sont très sucrés et manquent d'acidité. Comme éléments d'adaptation au changement climatique, il y a le paillage, jouer sur le rognage et l'effeuillage, plus d'hauteur pour le pied, une taille tardive (retarde le débourrement), l'enherbement, l'ombrage (sous des filets ou du photovoltaïque ; l'agroforesterie), l'irrigation, les vendanges nocturnes, l'acidification et/ou la désalcoolisation partielle, et le refroidissement des cuves. Sur le plus long terme, le changement d'encépagement, le choix de sites moins exposés ou en altitude, le changement d'orientation des rangs, la diminution de la densité de plantation, ou la préparation du sol en profondeur pour avoir plus de volume d'enracinement[24]. L'ODG des côtes-de-provence a introduit en 2021 et 2024 dans son cahier des charges la possibilité de planter huit « variétés d'intérêt à fin d'adaptation » (VIFA), dont cinq venant de zones encore plus arides (Grèce, Sicile et Espagne)[25].

Exemple de Toulon

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La station météorologique de Toulon (dans l'arsenal, à 3 mètres d'altitude : 43° 06′ 50″ N, 5° 54′ 01″ E)[26] est représentative du littoral provençal.

Relevés à Toulon de 1961 à 1990
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5,8 6,2 7,5 9,6 12,7 16,1 18,8 18,7 16,6 13,3 9,2 6,7 11,8
Température moyenne (°C) 9,3 9,8 11,4 13,7 17,1 20,8 23,9 23,8 21,2 17,3 12,8 10,2 15,9
Température maximale moyenne (°C) 12,7 13,3 15,3 17,8 21,6 25,6 29,1 28,9 25,7 21,4 16,3 13,6 20,1
Nombre de jours avec gel 1,5 0,7 0,2 0 0 0 0 0 0 0 0 0,6 3
Ensoleillement (h) 155,3 158,2 217,6 252,1 301,5 329,3 375,8 334,9 259,9 210,3 158,7 147,6 2 899,2
Précipitations (mm) 76,3 88,3 56,4 55,7 45 22,3 6,6 28,5 49,1 93,9 69,4 73,5 665
Source : Info Climat[27].


Relevés à Toulon de 1991 à 2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 6,6 6,3 8,4 10,5 13,9 17,5 19,9 20,2 17,1 14,1 10,1 7,5 12,7
Température moyenne (°C) 9,9 10,1 12,4 14,7 18,3 22,2 24,7 25 21,5 17,8 13,5 10,7 16,7
Température maximale moyenne (°C) 13,2 13,8 16,4 18,8 22,6 26,8 29,5 29,8 25,9 21,4 16,8 13,9 20,7
Nombre de jours avec gel 0,5 0,8 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0,4 1,8
Ensoleillement (h) 145,5 172,3 231,7 249,3 294,7 335,7 369,9 337,3 260,9 185,2 144,4 132,4 2 859,3
Précipitations (mm) 70,5 46,8 39 55,4 40,2 27 6,2 13,4 69,9 105,8 93,4 65,8 633,4
Source : Météo-France[28].
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
13,2
6,6
70,5
 
 
 
13,8
6,3
46,8
 
 
 
16,4
8,4
39
 
 
 
18,8
10,5
55,4
 
 
 
22,6
13,9
40,2
 
 
 
26,8
17,5
27
 
 
 
29,5
19,9
6,2
 
 
 
29,8
20,2
13,4
 
 
 
25,9
17,1
69,9
 
 
 
21,4
14,1
105,8
 
 
 
16,8
10,1
93,4
 
 
 
13,9
7,5
65,8
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Exemple d'Aix

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La station météorologique d'Aix-en-Provence (devant les bureaux de Météo-France, à 173 mètres d'altitude : 43° 31′ 46″ N, 5° 25′ 28″ E)[29] est représentative des conditions dans les petites plaines et vallées de l'intérieur.

Relevés à Aix-en-Provence de 1961 à 1990
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,5 1,3 2,9 5,5 8,9 12,5 14,7 14,3 12,2 8,7 4 0,9 7,2
Température moyenne (°C) 5,6 6,6 8,6 11,4 15,2 18,9 21,9 21,3 18,6 14,5 9,2 6,2 13,2
Température maximale moyenne (°C) 10,8 11,9 14,4 17,3 21,5 25,4 29 28,3 25 20,4 14,5 11,5 19,2
Nombre de jours avec gel 14,9 11,4 7,8 2,1 0,1 0 0 0 0 0,6 7,1 14,2 58,2
Ensoleillement (h) 156,6 158,8 219,2 248 292,7 327,2 374,1 335,2 256,1 208 161,1 149,5 2 886,5
Précipitations (mm) 50,6 57 50,4 48,7 55 37,7 19 39,5 48,2 81,7 61,8 56,8 606,3
Source : Info Climat[30].


Relevés à Aix-en-Provence de 1991 à 2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,6 1,5 4,3 7,1 11 14,7 17 16,8 13,4 10,3 5,5 2,4 8,8
Température moyenne (°C) 6,7 7,2 10,3 13,1 17,2 21,3 24 23,8 19,6 15,7 10,5 7,3 14,7
Température maximale moyenne (°C) 11,8 12,8 16,3 19,1 23,4 27,9 31 30,8 25,9 21 15,4 12,2 20,6
Nombre de jours avec gel 13,1 11,1 3,8 0,4 0 0 0 0 0 0,2 4 10,5 43,1
Ensoleillement (h) 150,8 176,7 233,4 244,3 296,6 330,7 370 331,6 256,5 189,5 152,4 140,9 2 873,2
Précipitations (mm) 52,8 35,9 33,2 58,4 47,5 36,4 15,9 33,8 88,2 77,1 78,6 51 608,8
Source : Météo-France[31].
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
11,8
1,6
52,8
 
 
 
12,8
1,5
35,9
 
 
 
16,3
4,3
33,2
 
 
 
19,1
7,1
58,4
 
 
 
23,4
11
47,5
 
 
 
27,9
14,7
36,4
 
 
 
31
17
15,9
 
 
 
30,8
16,8
33,8
 
 
 
25,9
13,4
88,2
 
 
 
21
10,3
77,1
 
 
 
15,4
5,5
78,6
 
 
 
12,2
2,4
51
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Hiérarchie des prix

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Les prix de vente officiels des vignes en 2024 fournissent une hiérarchie (et un indice sur la pression foncière) entre les différents vins provençaux :

Notes et références

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  1. Max Rives, op. cit., p. 16.
  2. a et b Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne, éditions Errance, Paris, 2004, 206 p.
  3. a et b Laurent Bouby, ingénieur d’étude au CNRS-CBAE, Montpellier, Vins, vignes, pépins, production viticole aux temps anciens : la science mène l’enquête ! sur le site cnrs.fr
  4. La fondation de Massalia, Justin, écrivain latin du IIe siècle
  5. C. Lagrand, La céramique pseudo-ionienne dans la moyenne vallée du Rhône, Cahiers Rhodaniens, X, 1963
  6. Marcel Lachiver, op. cit., p. 22.
  7. P. Charnay, op. cit..
  8. a et b Marcel Lachiver, op. cit., p. 52.
  9. Histoire du vignoble sur le site vinsdeprovence.com
  10. « Les vignobles de Provence, un paradis très disputé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Sébastien Mansour, « Bolloré rachète les vignes de Saint-Tropez Saint-Tropez » Accès limité, sur leparisien.fr, (consulté le ).
  12. Vincent Beaufils, « Luxe et calme attirent les investisseurs à Saint-Tropez », sur Challenges, (consulté le ).
  13. Jérôme Baudouin, « LVMH met la main sur château Minuty » Accès libre, sur La Revue du vin de France, (consulté le ).
  14. « La Confédération paysanne dénonce "l'accaparement des terres" devant un vignoble du groupe Bolloré », sur Europe 1 (consulté le ).
  15. Gregory Bustori, « Dans le Var, le milliardaire français Bernard Arnault veut étendre son empire viticole : la Confédération paysanne opposée » Accès libre, sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le ).
  16. C. Durbiano : Le raisin de table, élément de l'économie maraîchère et fruitière provençale, Méditerranée, 1975, 23, pp. 11-36
  17. « La production du raisin de table en France », sur chambres-agriculture.fr,
  18. Le nom d'un vin est un nom commun, donc ne prend pas une majuscule, cf. les références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
  19. « Les Vins de Provence », sur Vins de provence, (consulté le ).
  20. « Création de la Fédération des AOP des vins de Provence », sur syndicat-cotesdeprovence.com, (consulté le ).
  21. « Open Data | Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects », sur www.douane.gouv.fr (consulté le )
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Bibliographie

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Liens externes

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Articles connexes

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