Quartier du Gros-Caillou

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Quartier du Gros-Caillou
Quartier du Gros-Caillou
Le Champ-de-Mars vu depuis la tour Eiffel, à l'ouest du quartier.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Paris
Arrondissement municipal 7e
Démographie
Population 24 161 hab. (2016 [1])
Densité 17 470 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 28″ nord, 2° 18′ 00″ est
Superficie 138,3 ha = 1,383 km2
Site(s) touristique(s) Tour Eiffel
Champ-de-Mars
Musée du quai Branly
Musée des Égouts de Paris
Transport
Métro (M)(8)
Localisation
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Quartier du Gros-Caillou
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Quartier du Gros-Caillou

Le quartier du Gros-Caillou est le 28e quartier administratif de Paris, situé dans le 7e arrondissement.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

À l’origine du nom se trouve probablement une borne naturelle, peut-être un bloc de pierre remontant aux âges préhistoriques, limitant les seigneuries de Saint-Germain et de Sainte-Geneviève. Cet endroit, dont les premières mentions connues sont de 1510 et 1523, portait également le nom de « Vert-Buisson[2] ».

Quartiers du 7ᵉ arrondissement de Paris.

Historique[modifier | modifier le code]

La paroisse du Gros-Caillou au début du XIXe siècle (années 1820 ou 1830), vue de Chaillot[3].

Le quartier s’étend à l’emplacement de l’ancienne île des Cygnes et de la partie est de la plaine de Grenelle. Cette île était séparée de la terre ferme par un chenal, la « petite Seine », comblé en partie à partir de 1786 dans sa partie est (amont) au niveau de l'emplacement de l'actuelle rue Surcouf et en totalité en 1812 sur la partie du Champ-de-Mars où est établie la tour Eiffel. La rue de l’Université, de la rue Surcouf à l'avenue Bosquet, se situe approximativement sur l’ancien chenal.

Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, la plaine de Grenelle était un territoire inhabité, champs, jardins potagers et terrains de chasse. Le début de l'urbanisation date de l'extrême fin de ce siècle et du début du XVIIIe siècle avec l'installation d'artisans et d'ouvriers du chantier de l'hôtel des Invalides autour de la rue Saint-Dominique et de la rue de Grenelle. Le quartier se développe avec l'arrivée des ouvriers des chantiers du palais Bourbon, de l'École militaire et l'extension des chantiers de bois de la Grenouillère au port du Gros-Caillou[4].

À la suite du comblement total du chenal entre l'île des Cygnes et la terre ferme en 1812 et de l'ouverture du pont d'Iéna, la construction de bâtiments devant accueillir des archives et une université est projetée sur un emplacement compris entre les actuels quai Branly, avenue Rapp, rue de l'Université et avenue Bosquet, à proximité du palais du Roi de Rome sur l'autre rive. Ces projets sont abandonnés à la chute de l'Empire.

On y trouvait au XIXe siècle une manufacture de tabac, située sur le quai d'Orsay, près d'une triperie et d'une pompe à feu. Cette manufacture était « l'une des plus grandes usines de Paris, employant plus d'un millier d'ouvriers ». La manufacture sera définitivement fermée en 1905 et détruite en 1909[5].

Des bâtiments officiels sont construits sur le quai d'Orsay au cours du XIXe siècle, dépôt des marbres devenu le garde-meubles à l'emplacement de l'actuel musée du quai Branly, entrepôt des douanes, Magasin central des hôpitaux militaires autour de l'actuelle rue Cognacq-Jay, Écurie de l'Empereur, actuel palais de l'Alma.

Les avenues Rapp et Bosquet sont percées sous le Second Empire.

Jusqu'au milieu du XXe siècle, la partie est du quartier entre le boulevard de La Tour-Maubourg et l'avenue Bosquet avait conservé de sa fondation et de la manufacture des tabacs un caractère populaire et garde au XXIe siècle cette image villageoise autour de rues commerçantes bordées de petits immeubles autour de la rue Saint-Dominique et de la rue de Grenelle.

Les avenues Rapp et Bosquet, les lotissements des terrains entre le quai d'Orsay et la rue de l'Université de l'ancienne manufacture des tabacs en 1909, de l'ancien parc Magic City en 1926, de ceux d'une partie du Champ-de-Mars en 1907 donnent au reste du quartier aux voies bordées d'immeubles haussmanniens ou post-haussmanniens un caractère résidentiel.

Principaux sites[modifier | modifier le code]

Ambassades[modifier | modifier le code]

Espaces verts[modifier | modifier le code]

Lieux de culte[modifier | modifier le code]

Personnalités du quartier[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Population en 2016 Recensement de la population - Base infracommunale (IRIS).
  2. Adolphe Berty, Henry Legrand, Lazare Maurice Tisserand et Théodore Vacquer, Topographie historique du vieux Paris, Imprimerie impériale, (lire en ligne), p. 31.
  3. Pascal Ory, Le Palais de Chaillot, Arles, Aristeas / Actes Sud, 2006, 144 p. (ISBN 978-2-7427-6392-4), p. 12-14.
  4. Françoise Colin-Bertin, Guide du promeneur dans le 7e arrondissement, Parigramme, (ISBN 2 84096 010 9), p. 68.
  5. « Manufacture de tabac du Gros-Caillou ».
  6. « Paris : la promenade Gisèle Halimi inaugurée en contrebas du Quai d'Orsay », sur CNEWS.
  7. « La jeunesse de Jules Rimet », sur ballon-football.com (consulté le ).
  8. « Balades avec deux ailes », www.balades2l.com.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paulette Bourquin-Cussenot, Histoire d’un quartier de Paris : le Gros-Caillou, Paris, 1963.