Quartier de Bonne-Nouvelle
Quartier de Bonne-Nouvelle | |
La butte vue depuis la porte Saint-Denis. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
région | Île-de-France |
ville | Paris |
arrondissement municipal | 2e |
Démographie | |
Population | 9 374 hab. (2016 [1]) |
Densité | 33 241 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 00″ nord, 2° 21′ 00″ est |
Superficie | 28,2 ha = 0,282 km2 |
Transport | |
Métro | |
Localisation | |
modifier |
Le quartier de Bonne-Nouvelle est le 8e quartier administratif de Paris, dans le 2e arrondissement de ladite ville.
Localisation et accès
[modifier | modifier le code]Le quartier administratif de Bonne-Nouvelle est délimité :
- au sud par une section de la rue Étienne-Marcel à l'est de la rue Montorgueil ;
- à l'est par la partie du boulevard de Sébastopol au nord de la rue Étienne-Marcel ;
- au nord par la partie du boulevard Saint-Denis entre le boulevard Sébastopol et le boulevard de Bonne-Nouvelle ;
- à l'ouest par les rues Poissonnière, des Petits-Carreaux, et en partie Montorgueil au nord de la rue Étienne-Marcel.
Sa superficie est de 28,2 hectares[2].
Il comprend :
- au nord, la butte de Bonne-Nouvelle qui a donné son nom à l'ensemble du quartier. Cette éminence est comprise entre l'ancienne enceinte de Charles V détruite en 1633, qui était située sur le tracé des actuelles rues de Cléry et d'Aboukir, et le bastion 6 de l'enceinte des Fossés Jaunes créée à la même époque à l'emplacement de l'actuel boulevard de Bonne-Nouvelle.
- entre le boulevard Saint-Denis, la rue d'Aboukir, le boulevard Sébastopol et la rue de Réaumur, un espace très densément construit faisant partie avec la butte de Bonne-Nouvelle et l'espace entre la rue Montmartre et la rue Poissonnière au nord du quartier administratif voisin du Mail du quartier couramment dénommé « le Sentier ».
- au sud de la rue Réaumur, un espace également très dense urbanisé à partir du XIIIe siècle au nord de l'enceinte de Philippe-Auguste dont le tracé était proche de la rue Étienne-Marcel.
Les stations de métro les plus proches sont :
- Bonne-Nouvelle (lignes 8 et 9) ;
- Strasbourg - Saint-Denis (lignes 4, 8 et 9) ;
- Sentier (ligne 3) ;
- Réaumur - Sébastopol (lignes 3 et 4) ;
- Étienne Marcel (ligne 4).
Historique
[modifier | modifier le code]Au XVIIe siècle, quelques maisons furent bâties sur la butte aux Gravois située un peu en dehors des murs de Paris (à proximité de la porte Saint-Denis), formant ainsi le petit faubourg de « Ville-Neuve-les-Gravois » (ou « Villeneuve-les-Gravois »).
Ce faubourg étant à l'extérieur des murs, toutes les constructions en furent rasées en (au début des guerres de religion) quand l'armée protestante menée par Condé et Coligny menaceait Paris.
En 1566, l'enceinte des Fossés Jaunes fut créée en avant de la butte.
Lors du siège de Paris par Henri IV en 1591, la Ligue rasa les moulins, les maisons et l'église (construite en 1563) qui se trouvaient sur la butte. Le rempart fut renforcé vers 1634-1635 par un vaste bastion aménagé sur sa face nord à l'emplacement de l'actuel boulevard de Bonne-Nouvelle.
En 1624, Anne d'Autriche posa la première pierre d'une nouvelle église. En 1680-1685, le bastion est rasé, les fossés sont comblés pour faire place au Nouveau-Cours (dont le boulevard de Bonne-Nouvelle n'est qu'un tronçon). En 1709, environ 15 000 ouvriers sont employés à l'arasement partiel du bas de la butte où passe ce boulevard pour faciliter le passage des véhicules en diminuant le bombement et également pour fournir du travail après un hiver très dur qui amena la disette. En 1823-1830, l'église est reconstruite car vétuste.
Démographie
[modifier | modifier le code]Population historique du quartier[2] :
Année (recensement national) |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance depuis le dernier recensement |
---|---|---|---|
1860 | 39 316 | 139 418 | |
1954 | 21 379 | 75 812 | – 45,6 % |
1962 | 20 151 | 71 457 | – 5,7 % |
1968 | 17 551 | 62 238 | – 12,9 % |
1975 | 12 510 | 44 362 | – 28,7 % |
1982 | 10 276 | 36 440 | – 17,9 % |
1990 | 9 864 | 34 979 | – 4,0 % |
1999 | 9 595 | 34 025 | – 2,7 % |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Population en 2016 Recensement de la population - Base infracommunale (IRIS).
- « Paris 1954-1999 – 2e arrondissement », Données statistiques, population, logement, emploi, Atelier parisien d'urbanisme, septembre 2005, www.apur.org.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris : rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Paris, Éditions Payot & Rivages, (1re éd. 1956), 377-299-255, 3 t. en 1 vol. (ISBN 978-2-86930-648-6).
- Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris. Promenades au long des murs disparus, Paris, Parigramme, , 288 p. (ISBN 2-84096-322-1).
- Werner Szambien et Simona Talenti, Le Sentier-Bonne Nouvelle, de l'architecture à la mode, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 214 p. (ISBN 2-913246-01-X).