Philippe Madral

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Philippe Madral
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Philippe Madral, mai 2011.
Nom de naissance Philippe Gratton
Naissance (81 ans)
Paris (France)
Activité principale
Distinctions
Grand prix de l’humour noir 1971 (théâtre),
Prix Jean-L'Hôte 1987 (meilleure comédie audiovisuelle),
Grand Prix du Festival d'humour de Chamrousse 1987 (télévision),
Prix Festhéa 1995 (théâtre),
Prix du Meilleur Téléfilm 2012 (Festival de La Rochelle)
Auteur
Langue d’écriture Français

Philippe Madral, né Philippe Léon Gratton à Paris le , est un scénariste, romancier, auteur de théâtre, metteur en scène et décorateur de théâtre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Philippe Madral est le fils de Camille Gratton, intendant militaire puis sous-directeur à la Présidence du Conseil, et de Céline Malard, modiste.

Il mène d'abord des études supérieures de droit, de sociologie, de sciences politiques et d'histoire. Il est licencié en droit public (1964), licencié en sociologie (1965), diplômé d'études supérieures de sciences politiques (1965) et docteur en histoire (1969) avec pour patron de thèse l'historien Pierre Vilar. Nommé en au CNRS comme spécialiste de la paysannerie contemporaine, il y travaille en tant qu'attaché de recherche sous le parrainage du politologue François Goguel pendant quatre ans, affecté au laboratoire du Centre de recherches politiques de Sciences Po, rattaché à l'Institut d'études politiques[1].

Marié en 1963 à Christiane Perato, monteuse de cinéma, puis en 1971 à Nadia Taleb, comédienne, puis depuis 1984 à la comédienne Jenny Arasse (auteur de théâtre et scénariste sous son nom de naissance Toni Leicester), avec qui ils ont une fille, Coline Gratton Madral.

Essais[modifier | modifier le code]

Pendant son travail au CNRS, il publie sur la paysannerie et sous son nom de naissance (Philippe Gratton) trois ouvrages (Les luttes de classes dans les campagnes, éd. Anthropos, 1970[2],[3] ; Les Paysans français contre l’agrarisme, éditions Maspero, 1972 ; Les Paysans, éd. du Burin, 1973). Il a également publié plusieurs études sur la paysannerie française dans des revues comme Le Mouvement Social, la Revue française de science politique (no spécial consacré au colloque sur "les Paysans et la politique) et participé au Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier dirigé par Jean Maitron, pour la période de 1870 à 1939 et pour les militants paysans.

L'ensemble de son travail sur la paysannerie a pour objet de mettre en évidence les mouvements sociaux et politiques qui ont contribué à dissocier l'unité terrienne, de 1870 à 1953. Il y affirme l'existence d'une lutte de classes et est à cet égard en opposition aux historiens comme Pierre Barral, qui estiment que le monde rural est un monde homogène opposé à celui des villes. Sans nier pour autant l'importance de la défense commune du prix du produit agricole, surtout dans certaines périodes de crise (comme celle du Midi viticole de 1907), il s'efforce, dans ses deux premiers ouvrages, de montrer comment ce monde rural a pu, le reste du temps, être l'enjeu de luttes qui ont divisé entre elles des catégories sociales, en réalité des "classes" aux intérêts antagonistes (grands propriétaires, exploitants familiaux (propriétaires, fermiers ou métayers), prolétaires agricoles). Ses analyses s'appuient en particulier sur la géographie électorale et sur la statistique des grèves[4].

Dans son troisième ouvrage (Les Paysans), édité dans une Encyclopédie thématique de vulgarisation d'une trentaine de volumes intitulée "l'Humanité en marche" et destinée au milieu enseignant, il est chargé de celui qui concerne le monde rural. Il y suggère l'extension cursive de cette hypothèse à l'ensemble de l'histoire de la paysannerie française depuis la Gaule. Il y évoque les "Bagaudes" du IIIe siècle, les "Pastorales" du XIIIe et XIVe, les célèbres Jacqueries, et aussi ce que certains appelé "la Guerre de Cent Ans" des paysans, commencée par la révolte de Guyenne sous François Ier (1548) et terminée par celle des Nu-pieds de Normandie sous Richelieu (1653). Mais ces luttes violentes, socialement très caractérisées par leur opposition au pouvoir et aux puissances économiques par lesquelles les paysans les plus pauvres se sentent exploités, ne s'arrêtèrent pas là. De terribles émeutes paysannes continuèrent à secouer régulièrement les campagnes sous Louis XIV et sous Louis XV, et se prolongèrent avec la Grande Peur de 1789, ou les révoltes en 1851 de bandes armées de paysans, aux connotations nettement républicaines, voire révolutionnaires, qui se succédèrent dans les campagnes pour s'insurger contre le coup d'État parisien de Louis-Napoléon Bonaparte. Le XXe siècle les transformera en courants syndicaux autonomes de la FNSEA, dont le MODEF (Mouvement de Défense de l'Exploitation Familiale) est l'un des exemples originels.

Journalisme et engagement politique[modifier | modifier le code]

Parallèlement à son travail au CNRS, dès 1967, il signe pour le journal L'Humanité quelques reportages sur des mouvements sociaux et des grèves, ou des interviews de responsables culturels sous le pseudonyme d'Edmond Gilles, puis se spécialise dans la critique théâtrale, à la demande du journal, et y prend la suite de Guy Leclerc, qui en était le critique théâtral depuis la Libération. Il écrit désormais sous le pseudonyme de Philippe Madral une chronique quotidienne de 1967 à 1969. Il y publie près de 400 articles, interviews ou critiques, ainsi qu'un feuilleton hebdomadaire de réflexion sur la pratique théâtrale du théâtre public (décentralisation et banlieue parisienne, en particulier). Il collabore aussi à plusieurs autres journaux et revues en tant que spécialiste des questions théâtrales (notamment Travail théâtral et Bref).

Son service militaire, en , interrompt son travail au CNRS et à l'Humanité. Il les reprend comme collaborateur extérieur en , alors qu'il n'est plus membre du Parti, à la demande de la direction de L'Humanité Dimanche, et y assure une chronique théâtrale hebdomadaire régulière, illustrée par Alain Ghertman, avant de décider d'abandonner au bout de trois mois, à la suite de désaccords avec la direction du journal, qui menace de censurer ses articles.

En , il publie un essai-reportage aux éditions du Seuil : Le Théâtre hors les murs, issu de sa pratique théâtrale quotidienne, qu'il consacre aux premières expériences de théâtres permanents de la périphérie parisienne : (Théâtre de l'Est Parisien, dirigé par Guy Rétoré ; Théâtre de la Commune d'Aubervilliers, dirigé par Gabriel Garran ; Théâtre Gérard Philipe (Saint-Denis), dirigé par José Valverde ; Théâtre Romain-Rolland de Villejuif, dirigé par Raymond Gerbal ; Théâtre de Sartrouville, dirigé par Patrice Chereau ; et Théâtre de Nanterre, dirigé par Pierre Debauche. On y trouve le premier entretien d'importance avec Patrice Chéreau, où le jeune metteur en scène, s'appuyant sur le travail qu'il mène à Sartrouville, expose déjà les principales idées qui seront les fondements de la direction d'un théâtre public comme celui de Nanterre, dont il prendra plus tard la direction en 1982[5],[6].

L'essai intègre aussi le texte de la Déclaration de Villeurbanne de 1968 approuvée par les Directeurs des théâtres populaires et des Maisons de la Culture, et y discute cursivement quelques-unes de leurs thèses.

Théâtre[modifier | modifier le code]

En 1970, ayant quitté à la fois le Parti communiste, la critique dramatique et le CNRS, il se consacre exclusivement à la création, et plus particulièrement au théâtre. Sa première œuvre, Le Chevalier au pilon flamboyant (une adaptation théâtrale d'un classique élisabéthain de Beaumont et Fletcher), est publiée aux éditions Stock et créée à la Maison de la culture de Bourges en mars 1971 dans une mise en scène d'Aristide Demonico, puis reprise pour une tournée en France et se termine au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis en . Elle lui vaut le Grand prix de l’humour noir 1971.

En 1971, Jacques Rosner lui propose de venir collaborer avec lui à la direction du Centre Dramatique du Nord, installé alors à Tourcoing et qu'ils baptisent "Théâtre du Lambrequin". De 1971 à 1973, il y est à la fois dramaturge, metteur en scène et décorateur. Il collabore notamment à la mise en scène et à la dramaturgie (sur Maître Puntila et son valet Matti de Bertolt Brecht, en 1971, avec entre autres Jean Martin, Jean Herbert (alias Popeck), Alain Ollivier et Pia Colombo ; ou sur Le Coup de Trafalgar de Roger Vitrac, en 1972, avec entre autres François Guérin, Lucienne Le Marchand, Monique Mélinand et Alain Ollivier). Ces deux spectacles connaîtront un large succès de tournée pendant plusieurs mois, et Le Coup de Trafalgar sera repris au théâtre de l'Odéon, à Paris. En 1972, il écrit, signe le décor et met en scène sa première pièce, Dehors dedans (1972), avec entre autres Jean-Marc Chotteau, Christian Bouillette, Pierre Andreu et Nadia Taleb. Il crée également, parallèlement à ses activités, avec Émile Copfermann aux éditions Maspero une collection, Les Cahiers de la production théâtrale, consacrée au travail des auteurs, metteurs en scène, comédiens et scénographes, et en assure la direction des premiers numéros (1971-1972).

De retour à Paris, il y travaille comme metteur en scène et crée plusieurs de ses pièces : Deux et deux font seuls, pour la mise en scène et le décor, au Théâtre de l'Est parisien en 1973-1974, avec Patrick Chesnais et Jacques Hansen ; Qu’est-ce qui frappe ici si tôt ? (mise en scène au Théâtre Montparnasse, avec entre autres Patrick Chesnais, Nadia Taleb et François Perrot en 1974) ; L'Éternité depuis le début (mise en scène au Théâtre de l'Odéon en 1974), avec Nadia Taleb, Henry Pillsbury et Christiane Marchewska[7].

Il adapte aussi des auteurs étrangers : l'Américain Sam Shepard (La Turista, mise en scène par Henry Pillsbury, avec entre autres Patrick Chesnais et Nadia Taleb au Théâtre Oblique en 1978) ; le Chilien Jorge Diaz (Topographie d'un nu, mise en scène de Carlos Wittig au Festival d'Avignon en 1980) avec la troupe du Jeune Théâtre National ; le Russe Alexandre Vampilov (Anecdotes provinciales, mise en scène du Japonais Yutaka Wada, Théâtre de la Commune d'Aubervilliers en 1980 et Festival d'Avignon en 1981).

Il reprend lui-même la mise en scène en 1988 en mettant en espace une pièce de Toni Leicester Les Empailleurs, au Petit-Odéon, avec Roland Bertin, Éléonore Hirt, Brigitte Roüan et Michel Berto.

Plusieurs de ses pièces sont créées par d'autres metteurs en scène, comme : Qu'est-ce qui frappe ici si tôt ? par Philippe Adrien au Festival d'Avignon en 1973, avec entre autres François Perrot, Nadia Taleb, Françoise Giret, et Gérald Robard ; L'infini est en haut des marches par Jacques Hansen au Festival du Castellet en 1973 ; C'est la surprise par Nadia Taleb et Jacques Hansen en 1977 au Théâtre des Blancs-Manteaux à Paris ; La Manifestation par Jacques Rosner[8], au Théâtre de l'Odéon en 1978, avec la troupe du Jeune Théâtre National, une vingtaine de comédiens parmi lesquels Jean-Michel Dupuis, Denise Chalem, Christiane Millet, Bruno Raffaelli, Jean-Marie Winling… ; Moi c'est l'autre par Gérard Vantaggioli à l'Espace Miracle de Marseille en 1985, avec Jacques Hansen et Gérard Vantaggioli ; Finalement quoi par Patrick Chesnais au Théâtre Paris-Villette en 1986, mis en scène et joué par lui-même, etc.

Effets de nuit, Jenny Arasse et Jean-Marc Chotteau, 2007

En 2006, il fonde une nouvelle compagnie avec Jenny Arasse (le Théâtre du dedans), avec laquelle il met en scène en 2007 l'une de ses dernières pièces dont il cosigne le décor avec Rémi Nicolas, Effets de nuit, interprétée par Jenny Arasse et Jean-Marc Chotteau (au Salon de Théâtre que dirige ce dernier à Tourcoing).

Il reste une dizaine d'années sans écrire pour le théâtre, puis y revient avec une nouvelle pièce dont il est l'auteur, la Colère du Tigre. Elle est créée au Théâtre Montparnasse en , dans une mise en scène de Christophe Lidon, avec Claude Brasseur et Michel Aumont dans les rôles principaux. Elle porte sur les rapports d'amitié entretenus par l'homme politique Georges Clemenceau, vainqueur de la Grande Guerre de 14-18 et surnommé « le Tigre », et le peintre Claude Monet, fondateur de l'impressionnisme. Elle évoque la crise survenue entre les deux hommes à la suite du refus du peintre d'achever sa série les Nymphéas promise à l'État français[9],[10],[11],[12].

Ce spectacle a été nommé aux Globes de cristal (arts et culture) 2015 pour la meilleure pièce de théâtre et pour le meilleur comédien (Claude Brasseur) et aux Molières 2015 pour le meilleur comédien (Claude Brasseur) et la meilleure comédienne dans un second rôle (Marie-Christine Danède).

En , une nouvelle pièce de lui, Bankable, est créée au Théâtre Montparnasse, mise en scène par Daniel Colas, avec notamment Lorant Deutsch, Vincent Winterhalter et Jérôme Anger pour interprètes. Elle porte sur les mésaventures d'un scénariste obligé de se plier aux desiderata des producteurs et aux aléas des caprices d'une vedette de cinéma, pour que le film qu'il a écrit puisse être monté[13],[14].

Certaines de ces créations sont reprises dans d’autres mises en scène, en France et à l’étranger (notamment Qu'est-ce qui frappe ici si tôt ? à Kortrijk (Belgique) ; la Colère du Tigre en Belgique (à Bruxelles) et en Suisse (à Lausanne) ; Finalement quoi en Belgique, en Suisse, en Russie, en Inde, aux Pays-Bas), etc.

En 2018, Jonathan Milo-Chassaigne crée et joue à Rennes le monologue intitulé Finalement quoi[1].

En 2021, une nouvelle pièce, Blasphème, ayant pour thème l'intolérance religieuse, est créée à la Comédie Royale Volter, à Bruxelles[15],[16].

Cinéma et télévision[modifier | modifier le code]

Il commence à écrire pour le cinéma et la télévision à partir de 1977. L'un de ses premiers téléfilms, La Neige de Noël, crée une polémique à cause de son sujet (la drogue en milieu ouvrier). On y voyait la première apparition du chanteur Renaud comme comédien sous son vrai nom de Renaud Séchan. Réalisé par Michel Wyn, il a été un moment interdit d'antenne du printemps à l'automne de l'année 1978, puis reprogrammé le dans le cadre des Dossiers de l'écran (avec pour débat, arbitré par Marcel Jullian alors PDG de la chaîne, la question : « Le public de télévision peut-il tout voir ? »)[17].

Au cinéma, son premier film (Guy de Maupassant) est une adaptation de son premier roman, réalisé par Michel Drach en 1982,avec notamment Claude Brasseur, Simone Signoret, Jean Carmet et Miou-Miou. Il évoque les six mois de la fin de vie de l'écrivain, entre le moment où celui-ci n'arrive plus à écrire et celui où il essaie de se suicider et est interné dans la clinique du docteur Blanche.

Il écrit quelques comédies, notamment Chacun pour toi, pour Jean-Michel Ribes (interprété notamment par Jean Yanne et Albert Dupontel), ou Charmant Garçon pour Patrick Chesnais (interprété, entre autres par Patrick Chesnais, Jean-François Balmer, Bernard Crombey, Samuel Labarthe et Alexandra Vandernoot).

Il a aussi écrit pour Jean-Pierre Limosin un film réalisé au Japon, Tokyo Eyes, sélectionné au Festival de Cannes 1998 dans le cadre de "Un certain regard" et interprété notamment par Takeshi Kitano.

À la télévision, il écrit une soixantaine de téléfilms ou de miniséries, dont les principaux, au cours des dernières années, sont : en 2008, L'Affaire Ben Barka (2x90 min), coécrit avec Jacques Labib, réalisé par Jean-Pierre Sinapi et joué, entre autres, par Atmen Kelif, Olivier Gourmet, Hippolyte Girardot, Simon Abkarian[18] ; en 2009, le téléfilm Camus, coécrit avec Laurent Jaoui, réalisé par ce dernier et joué par Stéphane Freiss et Anouk Grinberg (diffusion par France 2 en ) ; en 2010, L'Appel du 18 Juin du Général de Gaulle, coécrit avec Laurent Herbiet, réalisé par Félix Olivier et joué par Michel Vuillermoz (De Gaulle) et l'acteur anglais Christian Rodska (Churchill). Sa diffusion a eu lieu en sur France 2, et en Angleterre pour la célébration officielle du 70e anniversaire de cette date historique.

En 2013, son téléfilm Manipulations, coécrit avec Jacques Labib et réalisé par Laurent Herbiet, avec notamment Lambert Wilson et Didier Bezace (diffusion France 2, ), obtient le Prix du meilleur téléfilm 2012 au Festival de La Rochelle, et est sélectionné dans de nombreux autres Festivals internationaux : Compétition officielle Prix Europa Berlin 2012, Eurovisioni Rome 2012, Festival de Télévision de Monte-Carlo 2013, Great TV Festival Cologne 2013, Prix Italia Turin 2013. Il a également été nommé aux Lauriers de l'Audiovisuel 2014 pour le Meilleur Film et le Meilleur Comédien[19].

En 2015, il écrit Souviens toi, un thriller psychologique adapté d'un roman de Mary Higgins Clark dont il collabore au scénario avec Sabine Carion, et que réalise Philippe Venault pour France 3, avec notamment Émilie Dequenne et Patrick Mille.

Au cinéma comme à la télévision, on retrouve dans certains de ses écrits la thématique du couple (comme dans Un cœur de marbre, Un amour en kit ou Attends-moi), du rapport entre la vie privée et la création (comme dans Guy de Maupassant, le Génie du faux ou Camus), des difficultés rencontrées par les femmes pour trouver leur liberté (comme dans La France de Joséphine, Les Rencontres de Joelle), de la quête d’identité de ses personnages qui peut aller jusqu'à la folie (comme dans Des jours et des nuits ou Souviens-toi). D'autres s'attaquent à des phénomènes de société - drogue, viol, fugue de mineurs - (comme dans chaque épisode de la série Brigade des Mineurs) ou à des épisodes de notre histoire politique liés à la conquête du pouvoir et à son exercice (comme dans Clochemerle ou L'Appel du 18 Juin), pouvant entraîner crimes ou corruption (comme dans L'Affaire Ben Barka ou Manipulations).

Il s’entoure parfois de collaborateurs avec qui il a l’habitude de travailler, comme Fred Kassak, Nadia Taleb, Toni Leicester ou Jacques Labib pour ses scénarios de télévision, ou encore Patrick Chesnais qu’il retrouve comme comédien à plusieurs reprises sur les planches, puis devant et derrière la caméra.

Romans[modifier | modifier le code]

Philippe Madral est également romancier ; il a publié huit romans, dont six personnels : Guy de Maupassant (1982), éd. Hachette Livre ; Johann Gelder, faussaire de génie (1985), Ramsay (maison d'édition) ; Tendres Condoléances (1986), éditions des Presses de la Renaissance ; L'Odyssée du crocodile (1987), éditions des Presses de la Renaissance ; Le Cœur à l'explose (2000), éditions Calmann-Lévy, Une sorcière à la Cour (2019), éditions Jean-Claude Lattès.

Les deux autres sont des romans historiques écrits en collaboration avec François Migeat : Et ton nom sera Vercingétorix (2006), éditions Robert Laffont[20], et L'Espion du pape (2009), éditions Robert Laffont[21].

Parmi ces six romans personnels, il explore dans trois d'entre eux les liens entre la création et la vie privée, dans trois domaines différents : l'écriture (avec Guy de Maupassant), la peinture (avec Johann Gelder, faussaire de génie) et le théâtre (avec L'Odyssée du crocodile). Le premier s'attache à la vie de l'écrivain entre le moment où, miné par la syphilis, il ne parvient plus à écrire et celui où il sera interné pour folie à la clinique du docteur Blanche. Le second s'inspire de la vie du fameux faussaire Han van Meegeren, qui défraya la chronique dans les années 1930 et 1940 en peignant sept faux Vermeer, qui furent reconnus comme authentiques par les meilleurs experts et les plus grands Musées du monde. Le troisième décrit le périple que Louis Jouvet et sa troupe parcoururent en Amérique du Sud pendant la seconde guerre mondiale, pour fuir le désir des pétainistes et des nazis de les voir s'engager dans la collaboration.

Deux autres autres sont des monologues intérieurs : dans le premier (Tendres Condoléance), proche du fantastique, un jeune veuf, entrepreneur de pompes funèbres inconsolable, est "drivé" dans sa recherche d'une nouvelle compagne par les conseils matrimoniaux du fantôme de sa femme, pour retrouver une nouvelle épouse. Grâce à elle, il réussit peu à peu à retrouver goût à la vie. Le second (Le Cœur à l'explose), centré sur une critique sociale, suit le parcours de deux jeunes délinquantes mineures, en fugue d'un foyer d'éducation surveillée, dans un road-movie où elles vivent une grande histoire d'amour avant que leurs trajectoires ne dévient peu à peu, l'une vers la folie, l'autre vers une intégration sociale.

Trois d’entre eux ont été adaptés par ses soins au cinéma et à la télévision : au cinéma, Guy de Maupassant en 1982 ; à la télévision, Johann Gelder, faussaire de génie (série télévisée sous le titre Le Génie du faux, réalisée par Stéphane Kurc en 1985). Tendres Condoléances a fait l'objet d'un téléfilm (sous le titre Un cœur de marbre, réalisé lui aussi par Stéphane Kurc en 1988).

Les deux romans historiques co-écrits avec François Migeat ont trait : pour le premier à la période de la guerre des Gaules. Il explore les rapports entre Vercingétorix et Jules César, et plus généralement le monde des Celtes dans ses rapports avec le monde romain ; le second est un thriller d'espionnage qui se déroule au début du XIIIe siècle avant le déclenchement par le Pape Innocent III de la Croisade catholique contre le Catharisme dans le Sud-Est et Sud-Ouest de la France. L'un comme l'autre sont fondés sur une recherche historique minutieuse tenant compte des dernières découvertes dans ces domaines.

En 2019, Philippe Madral revient au roman historique, avec Une sorcière à la Cour, seul cette fois[22]. Il se sert de l'enquête menée par le Lieutenant Général de Police Nicolas de La Reynie sur l'affaire des Poisons sous Louis XIV pour dresser un tableau de la situation des femmes au XVIIe siècle. Le roman est à la fois le portrait d'une époque, une enquête policière et un thriller d'espionnage.

Chansons et poèmes[modifier | modifier le code]

Il a écrit les paroles de plusieurs chansons sur des musiques de Jean-Edouard Barbe, Pierre Porte, Jean-Marie Sénia, Jean-Pierre Mas, Vanina Michel, Hélène Wonjdina… Elles ont été interprétées par des chanteurs comme Jean-Edouard Barbe, le chanteur malaisien Shake (de son vrai nom Sheikh Abdullah Ahmad), le chanteur algérien Rachid Bahri, Vanina Michel, Séverine Angèle, et d'autres. Certaines ont figuré dans les albums de Jean-Edouard Barbe, Shake, Rachid Bahri ; d'autres dans des téléfilms comme Play-Back et tais-toi ou la Mondaine - Maryline ; d'autres ont fait partie de récitals, comme celui de Séverine Angèle à l'Espace Hérault (Paris) en 1993.

Pendant les événements de mai 68, il a écrit plusieurs chansons, dont deux, chantées par Jean-Edouard Barbe, font partie de l'album souvenir (en double CD) Chansons de Mai 68 telles que nous les chantions au printemps 68, publié en collaboration avec le magazine Je chante Magazine, n° .

Il a également écrit de nombreux poèmes, dont certains ont été publiés dans la revue les Cahiers de la production théâtrale (n°1, 1971 ; n°2, 1972) ; d'autres font partie de la collection du livre pauvre, créée et dirigée par le poète Daniel Leuwers, dont chacun associe le travail d'un écrivain (romancier, dramaturge, poète…) avec celui d'un plasticien (dessinateur, peintre, photographe…). Il a ainsi collaboré à cette occasion avec des artistes peintres comme Harold Jacobs, Coco Téxèdre, Giraud Cauchy, Krochka, Jean-Noël Bachès, ou des photographes comme Jean-Michel Marchetti ou Alain Nahum.

Cette collection est exposée en permanence dans une salle du Prieuré de Saint-Cosme dont Pierre de Ronsard a été le prieur commendataire de 1565 à sa mort (1585). Elle circule de temps à autre dans des Festivals de poésie ou des expositions, en France et à l'étranger (comme le Festival de la Poésie de Sète ou le Printemps de la Poésie de Paris). Elle fait aussi l'objet d'expositions temporaires dans certains lieux (comme la chapelle Sainte Anne, en Touraine ; ou la ville de Belfort) et de nombreux catalogues, édités par les soins des éditions Gallimard, des éditions Tarabuste, des éditions d'Art Somogy, ou d'autres, et de certaines villes qui ont donné lieu à d'importantes expositions du livre pauvre (comme celle d'Angers, autour de sa célèbre Tapisserie de l'Apocalypse).

En 2019, il publie un poème "Une vie verticale", aux éditions Archétype, en collaboration avec des peintures de la plasticienne Giraud Cauchy.

En 2020, il publie aux éditions Segust "Swing", un recueil de douze poèmes sur douze musiciens de jazz, en collaboration avec le photographe Alain Nahum, qui compose douze photos sur ses poèmes.

Filmographie sélective en tant que scénariste[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Séries télévisées[modifier | modifier le code]

Adaptations[modifier | modifier le code]

Sujets originaux[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Créations théâtrales (France uniquement)[modifier | modifier le code]

  • 1971 : Le Chevalier au pilon flamboyant (adaptation, d'après Beaumont et Fletcher) - m. en sc. : Aristide Demonico - Maison de la Culture de Bourges ; Théâtre des Célestins (Lyon) ; Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis ; Tournée
  • 1972 : Dehors dedans - m. en sc. : Philippe Madral - Centre Dramatique du Nord (Tourcoing, Douai, Calais, Arras)
  • 1973 : L'infini est en haut des marches - m. en sc. : Jacques Hansen - Festival du Castellet
  • 1973 : Qu'est-ce qui frappe ici si tôt ? - m. en sc. : Philippe Adrien - Festival d'Avignon (Théâtre Ouvert)
  • 1973 : Deux et deux font seuls - m. en sc. : Philippe Madral - théâtre de l'Est Parisien ; Tournée
  • 1974 : Qu'est-ce qui frappe ici si tôt ? - m. en sc. : Philippe Madral - Théâtre Montparnasse (Paris)
  • 1974 : L'Éternité depuis le début - m. en sc. : Philippe Madral - Petit Odéon (Paris) ; Théâtre de Nice
  • 1977 : C'est la surprise - m. en sc. : Nadia Taleb - Théâtre des Blancs Manteaux (Paris)
  • 1978 : La Turista (adaptation, d'après Sam Shepard) - m. en sc. : Henry Pillsbury - Théâtre Oblique (Paris)
  • 1978 : La Manifestation - m. en sc. : Jacques Rosner - Théâtre de l'Odéon (Paris)
  • 1980 : Anecdotes provinciales (adaptation, d'après Alexandre Vampilov) - m. en sc. : Yutaka Wada et Gabriel Garran - Festival d'Avignon (cloître des Carmes) ; Théâtre de la Commune d'Aubervilliers
  • 1981 : Topographie d'un nu (adaptation, d'après Jorge Diaz) - m. en sc. : Carlos Wittig - Festival d'Avignon
  • 1982 : C'est la surprise - m. en sc. Patrick Chesnais - Théâtre du VIIIe (Lyon)
  • 1984 : Moi c'est l'autre - m. en sc. : Gérard Vantaggioli - Espace Miracle (Marseille) ; Tournée
  • 1986 : Finalement quoi - m. en sc. : Patrick Chesnais - Théâtre Paris Villette ; Festival de Stavelost (Belgique) ; Tournée
  • 1989 : Finalement quoi - m. en sc. : Nicole Sigal - Guichet Montparnasse (Paris) ; Festival d'Avignon (Lycée Saint Joseph)
  • 1990 : Moi c'est l'autre - m. en sc. : Christian Barbier - Guichet Montparnasse (Paris) ; Festival d'Avignon (Alibi Théâtre) ; Tournée
  • 1991 : Finalement quoi - m. en sc. : Laurent Maindon - Théâtre de Saint-Herblain, Tournée
  • 1994 : Finalement quoi - m. en sc. : François Perrot - Théâtre du Moulin de la Galette (Paris) ; reprise en 2002 au Ciné Théâtre 13 (Paris)
  • 1995 : Finalement quoi - m. en sc. : Christophe Felz - Théâtre Lumière (Strasbourg)
  • 1995 : Finalement quoi - m. en sc. : Sylvain Thirolle - Chartreuse lez Avignon
  • 1995 : L'infini est en haut des marches - m. en sc. : Cie La Boite à sardines - Tours, tournée Bretagne
  • 1997 : Finalement quoi - m. en sc. : Marc Feld - Théâtre de Proposition (Paris) ; Festival d'Avignon (Théâtre de la Condition des Soies) ; Tournée
  • 2001 : Finalement quoi - m. en sc. : Jean-Bernard Susperregui - Théo Théâtre (Paris)
  • 2007 : Effets de nuit - m. en sc. : Philippe Madral - Salon de Théâtre (Tourcoing) ; Centre Culturel de Wattrelos
  • 2009 : Effets de nuit (créations en français et en basque) - m. en sc. : Pascale Daniel Lacombe - Théâtre de Saint-Jean de Luz ; Tournée
  • 2014 : La Colère du Tigre - m. en sc. : Christophe Lidon - Théâtre Montparnasse - Tournée en France
  • 2017 : Bankable - m. en sc. : Daniel Colas - Théâtre Montparnasse

Radio[modifier | modifier le code]

France Culture (Nouveau Répertoire dramatique de Lucien Attoun)
  • L'Éternité depuis le début, mise en ondes : Évelyne Frémy, 1971, 90 min
  • Dehors dedans, m. en o. : Jean-Pierre Colas, 1972, 90 min
  • Deux et deux font seuls, m. en o. : Jean-Jacques Vierne, 1973, 2x60 min
  • L'Amnésie, m. en o. : Jean-Pierre Colas, 1974, 90 min
  • La Manifestation, m. en o. : Jean-Jacques Vierne, 2x90 min
  • Moune et Bella, m. en o. : Georges Peyrou, 1976, 90 min
  • C'est la surprise, m. en o. : Jean-Pierre Colas, 1977, 100 min
  • La Turista de Sam Shepard (adaptation avec Henry Pillsbury), m. en o. : Jean-Pierre Colas, 1978, 90 min
  • Topographie d'un nu, de Jorge Diaz (adaptation), m. en o. : Jean-Pierre Colas, 1978, 100 min
  • Un trou dans le ciel, m. en o. : Évelyne Frémy, 1986, 90 min
France Inter (Tréteaux de la nuit de Patrice Galbeau)
  • Effets de nuit, m. en o. : Jean-Jacques Vierne, 1988, 5x30 min

Entretiens radio ou télé[modifier | modifier le code]

  • France-Culture : nombreux entretiens avec Lucien Attoun, de 1971 à 1988, dans le cadre de son émission Nouveau Répertoire Dramatique, à l'occasion de chaque création de ses pièces (voir ci-dessus).
  • France-Culture : Entretien avec Moussa Abadie, 1974, 60 min
  • France Inter : Féminin Pluriel, entretien avec Jacques Chancel, 1985, 60 min
  • Europe 1 : Entretien avec Jacques Pradel, 2006, 90 min
  • Chaîne Sénat : Bibliothèque Médicis, entretien avec Jean-Pierre Elkabbach, 2006, 60 min

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Romans
Essais
Sous le nom de Philippe Gratton :
  • Les luttes de classes dans les campagnes, éditions Anthropos, 482p, 1970
  • Les paysans français contre l'agrarisme, éditions Maspero, 224p, 1971
  • Les paysans, éditions du Burin, 302p, 1972
Études et contributions
Théâtre
Poèmes
  • "Ce que demandent les sièges qui grincent", Cahiers production théâtrale, Maspero, 1971
  • "Sous la peau des masques", Cahiers production théâtrale, Maspero, 1972
  • "Une vie verticale" (avec peintures de Chantal Giraud), éd. Archétype, 2019
  • "Swing" (avec photos d'Alain Nahum), éd. Segust, 2020
  • "Quand tous les mots s'éparpillent" (avec des peintures de Coco Texèdre), éd. Coco Texèdre, 2022
Scénario
Articles de Philippe Madral (sélection théâtre et cinéma)
  • " Où en est le théâtre en 1971 ?", revue Tendances n°69,
  • « Manifeste pour une institution », Travail théâtral no 5, 1971
  • « Journal de travail », Travail théâtral no 9, 1972
  • « Sur Maître Puntila et son valet Matti », Cahiers de la Production Théâtrales, éditions Maspero, 1971
  • « Sur Le Coup de Trafalgar », Cahiers de la Production Théâtrale, éditions Maspero, 1972
  • « Sur Dehors dedans », Cahiers de la Production Théâtrale, éditions Maspero, 1972
  • " Sur Deux et deux font seuls, Revue ATAC, 1973
  • " Le jeu du comédien est la seule écriture égale en intensité à celle de l'auteur ", Revue ATAC, 1974
  • " Sur la Manifestation ", Cahiers de l'Odéon,
  • " Des personnages en quête d'identité ", in "les scénaristes de télévision", Cinémaction,
  • " Un cinéma créatif", in "Atouts et faiblesses du cinéma français", Cinémaction, 1er trim. 1993
  • " Guy de Maupassant, de Michel Drach", entretien avec Philippe Madral, Cinémaction,
  • " Sur Le Pays des enfants perdus, L'Avant-Scène Télévision, septembre/
  • " Effets de Nuit - Dire ou ne pas dire ? - Notes de mise en scène ", Cahiers de la Virgule, Saison 2006/2007
  • " Clemenceau-Monet, l'indéfectible amitié ", L'Avant-Scène Théâtre,
  • " Une comédie noire en forme de bilan ", L'Avant-Scène Théâtre,

Références et notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Théâtre. Un monologue de Philippe Madral apprécié. Le Télégramme, 2 septembre 2018. Lire en ligne
  2. www.persee.fr/doc/rural_0014-2182_1972_num_46_1_1775_t1_0124_0000_2
  3. Michel Streith, « Philippe Gratton, La lutte des classes dans les campagnes. Paris, Anthropos, 1971, 482 p. », Études rurales, 171-172 | 2004, 276-278. Lire en ligne
  4. Laird Boswell. Le communisme rural en France: le Limousin et la Dordogne de 1920 à 1939. Presses Univ. Limoges, 2006, chapitre VII (l'organisation de la paysannerie), pp. 237 et suiv., (ISBN 9782842873899)
  5. Élise Donné. Le “ Hors les murs ”, une charge ou une chance pour un théâtre ?. Science politique 2017. Lire en ligne
  6. Yannick Butel. Du chant d’un partisan au coup de gueule de l’artisan. Double jeu, 9 | 2012, 51-60. Lire en ligne
  7. Colette Godart. Philippe Madral entre deux festivals. Le Monde, 8 aout 1973. Lire en ligne
  8. Philippe Senant. La revue théâtrale. La Revue des Deux Mondes Lire en ligne
  9. La Colère du tigre de Philippe Madral au Théâtre Toursky : un géant de la politique, Georges Clémenceau et un géant des arts, Claude Monet. Sortir ici et ailleurs, 29 décembre 2014. Lire en ligne
  10. Le Masque et la Plume, 12 octobre 2014.
  11. Armelle Héliot. Claude Brasseur : Clemenceau dans le soleil couchant. Le Figaro, 26 aout 2014. Lire en ligne
  12. Gilles Costaz. Clemenceau et Monet : dernier duo. Le Point, 14 septembre 2014. Lire en ligne
  13. Isabelle Jouve. « Bankable », de Philippe Madral, Théâtre Montparnasse à Paris : Un manque d’audace. Les trois coups, 28 février 2017. Lire en ligne
  14. Bertrand Renard. Lorant Deutsch dans "Bankable", cinéma ton univers impitoyable ! France Info, 28 février 2017. Lire en ligne
  15. Jean Bernard. Un "Blasphème" d’utilité publique. La Libre, 8 octobre 2021. Lire en ligne
  16. Le Blasphème : l'effrayante cruauté d'un procès du XVIIIe siècle d'une confondante actualité. L'Éventail, 6 mars 2020. Lire en ligne
  17. Erwan Pointeau-Lagadec. La triple logique de la censure : retour sur l’affaire de La Neige de Noël à l’automne 1977. Sociétés & Représentations 2016/2, n° 42, pp. 183-198. Lire en ligne
  18. Caroline Gourdin. "Il s'agit du regard personnel des auteurs". La Libre, 17 janvier 2008. Lire en ligne
  19. Brigitte Baudin. L'État sous haute surveillance. TV Mag - Le Figaro, 3 avril 2013. Lire en ligne
  20. Blanche de Richemont. Et ton nom sera Vercingétorix. Le Figaro, 14 avril 2006. Lire en ligne
  21. Thriller chez les comtes de Toulouse. La Dépêche, 24 aout 2009. Lire en ligne
  22. Frédéric Koster. Une sorcière à la cour - Philippe Madral. Bretagne 5, 30 avril 2021. Écouter en ligne
  23. Les enfants de la Creuse. Témoignages, 7 avril 2004. Lire en ligne

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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