Grand-duché de Luxembourg (1815-1890)

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Grand-duché de Luxembourg
Néerlandais Groothertogdom Luxemburg

1815–1890
(75 ans)

Description de cette image, également commentée ci-après
Le grand-duché de Luxembourg de 1815 à 1839, avant sa scission.
Informations générales
Statut Propriété personnelle du roi des Pays-Bas
Capitale Luxembourg-ville
Langue(s) Néerlandais
Monnaie Florin néerlandais (1830-1848)
Franc luxembourgeois (à partir de 1848)
Fuseau horaire +1

Démographie
Population  
• 1866 204 000 habitants

Superficie
Superficie  
• 1815 7 026,4 km2
• 1839 2 586,4 km2
Histoire et événements
Congrès de Vienne
Annexion à la Belgique
Traité des XXIV articles scindant le grand-duché en deux et créant la province belge de Luxembourg et rendant le grand-duché avec ses frontières actuelles à la maison d'Orange-Nassau.
Dissolution de la Confédération germanique
Décès de Guillaume III
Grand-duc
Guillaume Ier
Guillaume II
Guillaume III

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le grand-duché de Luxembourg (en néerlandais : Groothertogdom Luxemburg) est un territoire ayant existé de 1815 à 1890, lorsqu'il appartient aux souverains néerlandais de la maison d'Orange-Nassau. À ce titre, il formait une union personnelle avec le royaume uni des Pays-Bas (puis avec les Pays-Bas après la scission du royaume à la suite de l'indépendance de la Belgique de 1830).

Il était également un état membre de la confédération germanique jusqu'à sa dissolution en . Il est l'ancêtre de l'actuel état du Luxembourg, depuis lors indépendant de la couronne néerlandaise, qui conserve le nom officiel de grand-duché de Luxembourg.

Il trouve ses origines médiévales dans l'ancien duché de Luxembourg. Après l'annexion de celui-ci par la Première République française en 1795, le duché fut remodelé pour devenir le département des Forêts jusqu'à la chute de Napoléon Bonaparte et du Premier Empire. C'est lors du démembrement de ce dernier que le territoire fut créé le par le congrès de Vienne et élevé au rang de « grand-duché ». Il fut octroyé à titre personnel à Guillaume Ier d'Orange-Nassau, souverain du nouveau royaume uni des Pays-Bas, créé la même année. Guillaume devint donc le « roi-grand-duc » : roi des Pays-Bas, nation indépendante, et grand-duc de Luxembourg, sa possession privée héréditaire.

Après la révolution belge de 1830, l'ensemble du grand-duché fut temporairement annexé par la Belgique entre le et le , date de signature du traité des XXIV articles. Ce traité marqua le partage du territoire sur base de critères linguistiques : la partie occidentale (la plus vaste, de langues romanes) revint à la Belgique, qui y créa sa neuvième province (la province de Luxembourg), tandis que la partie orientale, délimitée par les frontières actuelles du Luxembourg et de langues germaniques (dont le luxembourgeois), repassa sous le giron de la monarchie néerlandaise.

Le grand-duché va alors progressivement entamer la route vers son indépendance avec, notamment, la création de la première constitution luxembourgeoise en 1841, la révolution luxembourgeoise de 1848 ou encore la fin de la confédération germanique en 1866.

Le , le décès sans héritier mâle du troisième (et dernier) « roi-grand-duc » de la maison d'Orange-Nassau, Guillaume III, libère le grand-duché de l'union personnelle qui le liait aux Pays-Bas et lui permet de devenir de facto l'état indépendant luxembourgeois tel qu'il existe aujourd'hui[1]. Il conserva son titre de grand-duché et couronna, comme nouveau grand-duc, Adolphe Ier de la branche des Nassau-Weilbourg.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après la Révolution française, les armées révolutionnaires envahissent les Pays-Bas autrichiens et leur région et les annexent à la République française après le siège de la forteresse de Luxembourg remporté en 1795. L'Assemblée nationale divise alors l'ensemble du « nouveau » territoire français en départements. Parmi eux se trouve le département des Forêts dont le chef-lieu est Luxembourg-ville et qui contient la majeure partie de l'ancien duché de Luxembourg.

Création[modifier | modifier le code]

Guillaume Ier de la maison d'Orange-Nassau, roi des Pays-Bas et premier grand-duc de Luxembourg dès sa création en 1815.

Après la défaite de Napoléon Bonaparte, les puissances européennes victorieuses se réunirent lors du congrès de Vienne pour décider du sort des anciens territoires français annexés. Elles décident de la création d'un nouvel état tampon entre la France et la Prusse : le royaume uni des Pays-Bas, qui regroupe les anciens Pays-Bas autrichiens, le territoire historique de la république des Provinces-Unies et la principauté de Liège. Les puissances décident alors que cet état sera une monarchie, dans le but de faire barrage à d'éventuelles nouvelles volontés expansionnistes françaises et de contrer les idées républicaines qui y persistent encore.

Elles choisissent alors Guillaume Ier de la maison d'Orange-Nassau comme nouveau roi des Pays-Bas. Ce choix n'est pas anodin puisque Guillaume est le fils de Guillaume V d'Orange-Nassau, dernier stathouder des Provinces-Unies et descendant de Guillaume d'Orange, meneur de la révolution des Pays-Bas espagnols contre le roi d'Espagne, Philippe II, qui conduisit à indépendance de la république dès 1581 lors de la guerre de Quatre-Vingts Ans.

Guillaume Ier possédait une série de principautés en Westphalie (Nassau-Dillenbourg, Siegen, Hadamar et Dietz) qu'il dut céder au royaume de Prusse et à la confédération germanique après des négociations signée le avec son beau-frère et cousin, Frédéric-Guillaume III, roi de Prusse. En échange, le nouveau roi des Pays-Bas reçoit un territoire au sud de son nouveau royaume qui reprend grosso modo les frontières de l'ancien département des Forêts jusqu'à la Sûre et l'Our formant dès lors l'actuelle frontière entre l'Allemagne et le Luxembourg. Le congrès de Vienne élève alors ces nouvelles possessions au rang de grand-duché, qu'il créé le avec Guillaume Ier pour premier grand-duc de Luxembourg. Le territoire formant une union personnelle avec le royaume uni des Pays-Bas, Guillaume porte donc le double titre de roi et de grand-duc. C'est également un état-membre de la confédération germanique.

Formation territoriale[modifier | modifier le code]

Les frontières du grand-duché reprennent le tracé de celles du départements de Forêts, à l’exception de la frontière orientale, marquée par des découpes accordées au royaume de Prusse. En effet, l'article 25 du congrès de Vienne signé le définit l'attribution des nouvelles possessions prussiennes sur la rive gauche du Rhin[2], formalisant les frontières du royaume de Prusse en ce qui est, encore aujourd'hui, la frontière entre l'Allemagne et le Luxembourg.

« Du point où la limite du canton de Conz, au-dessus de Gomlingen, traverse la Sarre, la ligne descendra la Sarre jusqu'à son embouchure dans la Moselle ; ensuite elle remontera la Moselle jusqu'à son confluent avec la Sûre, cette dernière jusqu'à l'embouchure de l'Our, et l'Our jusqu'aux limites de l'ancien département de l'Ourthe. Les endroits traversés par ces rivières ne seront partagés nulle part, mais appartiendront avec leurs banlieues, à la Puissance sur le terrain de laquelle la majeure partie de ces endroits sera située. Les rivières elles-mêmes, en tant qu'elles forment la frontière, appartiendront en commun aux deux Puissances limitrophes. »

Cette dernière phrase créé le condominium germano-luxembourgeois, confirmé par les traité d'Aix-la-Chapelle du et du entre le royaume uni des Pays-Bas et le royaume de Prusse.

Cela se traduit de manière concrète par la passage de plusieurs territoires de l'ancien duché de Luxembourg situés dans l'Eifel vers la nouvelle province prussienne appelée le grand-duché du Bas-Rhin. Ceux-ci appartenaient autrefois à deux anciens départements français :

Coté occidental, les frontières sont celles toujours en vigueur entre la Belgique et la France et entre la France et le Luxembourg, le « Luxembourg français » ayant été attribué dès 1790 aux départements de la Meuse et de la Moselle et laissé à ces derniers en 1815.

Gouvernance sous Guillaume Ier[modifier | modifier le code]

Guillaume Ier agit alors comme un souverain ambitieux mais autoritaire, voire despotique[3]. Le mariage forcé entre les différents peuples ne se passe pas comme prévu, tant d'un point de vue religieux (majorité catholique au sud et protestante au nord), social (l'imposition du néerlandais comme seule langue dans le royaume), que politique, avec de fort avantages octroyés aux « hollandais ». Guillaume administre également le Luxembourg comme la dix-huitième province de son royaume. En 1828, les bourgeoisies catholiques et libérales s'unissent pour élaborer un programme commun d'exigences, c'est la naissance de l'unionisme.

Révolution belge[modifier | modifier le code]

Les frontières de la Belgique depuis son indépendance du , incluaient le grand-duché de Luxembourg (ainsi que l'actuel Limbourg néerlandais), jusqu'au traité des XXIV articles du qui les scinda en deux.

Toutes ces tensions mènent à la révolution belge dès le à Bruxelles et au déclenchement de la guerre belgo-néerlandaise. Les Luxembourgeois se rattachent majoritairement à la révolution, hormis certains bastions « orangistes », principalement dans la ville de Luxembourg et sa forteresse, où se trouve une garnison prussienne et néerlandaise. Parmi eux, l'on retrouve Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine, Jean-Georges Willmar et son fils Jean-Jacques, Charles Auguste de Tornaco et ses fils Camille et Victor, Charles-Gérard Eyschen ou encore Jean Ulveling. Mais ils ne peuvent empêcher l'apparition rapide de drapeaux belges dans un certain nombre de localités grand-ducales. On en recense d'abord le long de la route entre Bruxelles, Namur, Arlon et Luxembourg (actuelle route nationale 4 belge et nationale 6 luxembourgeoise) : le 4 septembre à Marche-en-Famenne, le 5 à Bastogne, le 9 à La Roche-en-Ardenne et le 14 à Houffalize. À Arlon, où réside une garnison de l'armée royaliste, le drapeau belge apparaît le 27 septembre et le 30 les militaires quittent la ville en direction de Neufchâteau où la troupe se débande tandis que les officiers sont arrêtés par les bourgeois. Avec Arlon, région de langue germanophone (Areler), le « Luxembourg allemand » est gagné à son tour par la révolution. Des drapeaux belges flottent à Vianden le 28, à Diekirch le 29, à Remich le 1er octobre et à Echternach le 2. Ce même jour, les troupes militaires en garnison à Bouillon évacuent la ville. Il ne reste alors plus qu'une seul endroit armé par les forces néerlandaises sur le territoire : dans la forteresse de Luxembourg-ville.

Lors des Journées de Septembre (du 23 au 27), les belges chassent les forces armées néerlandaises de la ville, aidés par des troupes de volontaires venues de tout le pays, mais également du Luxembourg. Les huit provinces méridionales sur les dix-sept que compte le royaume uni des Pays-Bas font alors sécession et proclament l'indépendance de la Belgique le . Les révolutionnaires poursuivent alors vers la frontière néerlandaises et Anvers. Le , un corps franc luxembourgeois est constitué par Jean-Bernard Marlet, Théodore Pescatore et Dominique Claisse. Le contingent luxembourgeois participe à la libération de Malines dès le 19 octobre et se distingue le 21 en prenant le pont de Walem, sur la Nèthe avec, à sa tête, Nicolas Mullendorff[4].

Sur le plan politique, plusieurs hommes d'état luxembourgeois participent à la création du Congrès national belge, parmi eux : Étienne de Gerlache (né à Biourge, près de Bertrix), Jean-Baptiste Nothomb (né à Messancy) ou encore Jean-Baptiste Thorn (né à Remich).

Annexion à la Belgique[modifier | modifier le code]

Le le gouvernement provisoire de Belgique déclare unilatéralement l'annexion du grand-duché de Luxembourg à la jeune Belgique[5]. Les Luxembourgeois participent ensuite à la rédaction de la Constitution de la Belgique, adoptée dès le .

Le , le Guillaume Ier demande officiellement le secours armé des quatre états signataires du protocole de Londres du (l'Autriche, la Prusse, la Russie et le Royaume-Uni). Les puissances se réunissent alors, avec la présence de la France, lors de la conférence de Londres dès le . Celle-ci commence par imposer un armistice aux deux belligérants, puis reconnait l'indépendance de la Belgique dès le et proclame sa neutralité et son inviolabilité perpétuelle dès le .

Le , la conférence adopte le protocole n°24 qui envisage l'achat du grand-duché de Luxembourg par la Belgique.

Un premier traité est alors proposé le , le traité des XVIII articles qui délimite les frontières de la Belgique, en y incluant le grand-duché de Luxembourg et dans lequel l'article 3 précise que[6] :

« Les cinq puissances emploieront leurs bons offices pour que le statu quo dans le grand-duché de Luxembourg soit maintenu pendant le cours de la négociation séparée que le souverain de la Belgique ouvrira avec le roi des Pays-Bas et avec la Confédération germanique, au sujet dudit grand-duché, négociation distincte de la question des limites entre la Hollande et la Belgique. »

Toutefois, il ne fut jamais appliqué et, après la prestation de serment du premier roi des Belges, Léopold Ier, le , Guillaume Ier tente de reconquérir ses territoires par la Campagne des dix-jours qui, grâce à l’intervention de l'armée expéditionnaire française, se solde par un échec néerlandais.

Contre-révolution[modifier | modifier le code]

Scission[modifier | modifier le code]

Après l'intervention française qui entraina la défaite néerlandaise, les puissances constatent la faiblesse de la Belgique et imposent un nouveau traité international qui acte la séparation officielle de la Belgique et de ce qui devient alors les Pays-Bas : le traité des XXVII articles. Il est signé le par les puissances européennes et la Belgique et rétrocède la partie orientale du Luxembourg à Guillaume d'Orange-Nassau, mais n'est pourtant pas reconnu par ce dernier, ni même appliqué par la Belgique. C'est l'article 2 de ce traité qui définit clairement la frontière entre la Belgique et le Luxembourg[7], sur base de critères linguistiques. Les territoires reconnus comme étant de langue romane (ardennais, gaumais, lorrain, wallon etc.) sont laissés à la Belgique, sauf les villages « wallons » de Doncols et de Sonlez restés au grand-duché. Tandis que les territoires de langue germanique (luxembourgeois, moyen allemand, moyen francique etc.) sont rendus au Luxembourg, à l'exception notable du Pays d'Arlon qui, bien que de langue vernaculaire luxembourgeoise (l'Areler), fut attribué à la Belgique. Cette exception est due à l'insistance de l'ambassadeur plénipotentiaire du roi des français, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, qui voulait que la route menant de Metz à Liège, passant par Thionville, Longwy, Arlon, Martelange et Bastogne, demeure belge, ainsi que ses villages environnants. Ceci dans le but de la soustraire à l'influence de la confédération germanique dont le grand-duché en était un état membre et dont la forteresse de Luxembourg était toujours habitée par une garnison prussienne.

L'article 2 précise alors la séparation comme telle :

« Dans le grand-duché de Luxembourg, les limites du territoire belge seront telles qu'elles vont être décrites ci-dessous :

A partir de la frontière de France entre Rodange, qui restera au grand-duché de Luxembourg, et Athus, qui appartiendra à la Belgique, il sera tiré, d'après la carte ci-jointe, une ligne qui, laissant à la Belgique la route d'Arlon à Longwy, la ville d'Arlon avec sa banlieue, et la route d'Arlon à Bastogne, passera entre Messancy, qui sera sur le territoire belge, et Clémency, qui restera au grand-duché de Luxembourg, pour aboutir à Steinfort, lequel endroit restera également au grand-duché. De Steinfort, cette ligne sera prolongée dans la direction d'Eischen, de Hecbus, Guirsch, Oberpalen, Grende, Nothomb, Parette et Perlé, jusqu'à Martelange ; Hecbus, Guirsch, Grende, Nothomb et Parette devant appartenir à la Belgique, et Eischen, Oberpalen, Perlé et Martelange, au grand-duché. De Martelange, ladite ligne descendra le cours de la Sûre, dont le thalweg servira de limite entre les deux États, jusque vis-à-vis Tintange, d'où elle sera prolongée aussi directement que possible vers la frontière actuelle de l'arrondissement de Diekirch, et passera entre Surrel, Harlange, Tarchamps, qu'elle laissera au grand-duché de Luxembourg, et Honville, Hivarchamps et Loutermange, qui feront partie du territoire belge ; atteignant ensuite, aux environs de Doncols et de Soulez, qui resteront au Grand-Duché, la frontière actuelle de l'arrondissement de Diekirch, la ligne en question suivra ladite frontière jusqu'à celle du territoire prussien. Tous les territoires, villes, places et lieux situés à l'ouest de cette ligne, appartiendront à la Belgique ; et tous les territoires, villes, places et lieux situés à l'est de cette même ligne, continueront d'appartenir au grand-duché de Luxembourg. »

Localement, des propriétaires terriens ou maîtres de forge des débuts de l'industrie sidérurgique, firent jouer leurs relations pour que leurs terres ou entreprises soient rattachées à la Belgique plutôt que d'être laissées au grand-duché. Parmi eux, Jean-Baptiste Nothomb alors détaché au cabinet du ministre des Affaires étrangères, tenta de rattacher Pétange (où sa famille dispose d'un château) mais sans succès[8].

Guillaume Ier pensant la Belgique non viable, il fallut attendre le pour que celui-ci déclare reconnaitre le nouvel état et accepte de négocier un traité de séparation qu'il signera. Lors des pourparlers, il fut décidé que la Belgique devait rendre une partie de sa province de Limbourg (qui fut scindée de part et d’autre de la Meuse et dont la partie cédée redevient le duché de Limbourg, puis fut rendu aux Pays-Bas lors de la dissolution de la confédération germanique en 1866) mais également la partie occidentale du grand-duché de Luxembourg, en respectant la frontière établie par l'article 2 du traité des XXVII articles.

Ces nouvelles frontières furent écrites par le traité des XXIV articles signé le qui acta la scission du grand-duché et donna alors au Luxembourg ses frontières actuelles. Sa partie occidentale devenant la neuvième province du jeune royaume, la province de Luxembourg, et sa partie orientale redevenant propriété privée héréditaire de la maison d'Orange-Nassau, en union personnelle avec les Pays-Bas.

Indépendance[modifier | modifier le code]

Révolution de 1848[modifier | modifier le code]

Fin de la dynastie d'Orange-Nassau[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte montrant l'évolution des frontières du Luxembourg au fil du temps.

Le grand-duché est délimité sur les bases de l'ancien département des Forêts du premier empire français qui comprenait une grade partie de l'ancien duché de Luxembourg plus une partie de l'ancien duché de Bouillon ainsi que des territoires de l'actuelle Rhénanie-Palatinat cédée au royaume de Prusse lors de l'acte final du congrès de Vienne le .

Il s'étend sur une bonne partie du massif ardennais mais diffère de l'ancien duché médiéval car il est notamment amputé de 2 280 km2[9] de terres se trouvant a l'est de la ligne fluviale formée par la Moselle, la Sûre et l'Our, ainsi que de ceux situés dans l'Eifel (Bitbourg, Saint-Vith et Schleiden).

Souverains[modifier | modifier le code]

Une union personnelle liait le grand-duché à la monarchie néerlandaise de la maison d'Orange-Nassau dont le souverain portait le titre de roi des Pays-Bas et de grand-duc de Luxembourg jusqu'à la mort de Guillaume III sans héritier mâle le 23 novembre 1890, et l'accession au trône d'Adolphe de la branche des Nassau-Weilbourg.

Nom Date de début de règne Date de fin de règne
Guillaume Ier
()
Guillaume II
()
Guillaume III
()

Gouverneurs et dirigeants[modifier | modifier le code]

Nom
(naissance - mort)
Date de début de mandat Date de fin de mandat Titre
François Edmond Joseph de Schmitz-Grollenbourg
( - )
1814 Gouverneur du Luxembourg
Jean-Georges Willmar
( - )
Gouverneur du Luxembourg
Jean Leclerc Gouverneur du Luxembourg (à titre provisoire)
Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach
( - )
Gouverneur du Luxembourg
Frédéric-Guillaume de Goedecke (en)
( - )
Gouverneur du Luxembourg
Jean-Daniel Louis-Frédéric Hassenpflug (de)
( - )
Gouverneur du Luxembourg
Jean-Baptiste Gellé
( - )
Gouverneur du Luxembourg
Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine
( - )
Gouverneur du Luxembourg
Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine
( - )
Gouverneur du Luxembourg
Jean-Jacques Willmar
( - )
Gouverneur du Luxembourg
Charles-Mathias Simons
( - )
« Président du Conseil du gouvernement » puis « Président du gouvernement » à partir de 1857.
Victor de Tornaco
( - )
Président du gouvernement
Emmanuel Servais
( - )
Président du gouvernement
Félix de Blochausen
( - )
Président du gouvernement
Édouard Thilges
( - )
Président du gouvernement
Paul Eyschen
( - )
) Président du gouvernement

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Kreins, La genèse de l'état. La dynastie Orange-Nassau (1815-1890), Presses Universitaires de France., (ISBN 2130583571), Chapitre IV

Notes et références[modifier | modifier le code]