Euromissile HOT

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HOT
Euromissile HOT
Présentation
Type de missile Missile antichar à guidage optique
Constructeur Aérospatiale et MBB
Déploiement 1978
Caractéristiques
Image illustrative de l’article Euromissile HOT
Masse au lancement 23,5 kg
Longueur 1 275 mm
Diamètre 165 mm (ogive)
Envergure 312 mm
Vitesse 900 km/h
Portée 75 m - 4 250 m
Charge utile kg
Guidage Optique
Détonation impact
Plateforme de lancement

Le HOT (Haut Subsonique Optiquement Téléguidé) d'Euromissile (toutes les activités de cette compagnie ont été depuis fusionnées dans MBDA) est un missile antichar à guidage optique franco-ouest-allemand et à vitesse subsonique haute destiné à être tiré à partir d'un véhicule terrestre ou d'un hélicoptère. Il est produit depuis 1978 par Aérospatiale et MBB (successivement EADS et désormais Airbus Group) et commercialisé par Euromissile, une coentreprise franco-allemande filiale d'EADS.

Utilisations[modifier | modifier le code]

Tir d'un missile d'essai en 1972 depuis un raketenjagdpanzer 2
Tir depuis un VAB Mephisto du 2e régiment étranger d'infanterie.
Une Gazelle SA-342M de l'ALAT française.
Cockpit d'une SA-342M en 2009 avec les commandes de tir pour les missiles HOT.

Les premières études ont débuté en 1964.

Il a équipé en version aéroportée les hélicoptères de combat Gazelle de l'ALAT dont les premiers arrivent au 3e régiment d'hélicoptères de combat le [1] et les Bo 105P (PAH1 = Panzerabwehrhubschrauber de 1re génération) de la Heeresfliegertruppe.

Il a été remplacé par le AGM-114 Hellfire sur le Tigre d'Eurocopter.

Dans l'armée de terre ouest-allemande, il équipe les unités sur Raketenjagdpanzer Jaguar 1 (en) dont un total de 316 unités ont été convertis entre 1978 et 1983 depuis des Kanonenjagdpanzer.

Dans l'armée de terre française, le missile HOT équipe depuis 1984 les unités antichar longue portée sur VAB Mephisto (Module Élévateur Panoramique HOT Installé Sur Tourelle Orientable - MIRA). À l’origine, ceux-ci étaient regroupés dans la compagnie antichar rattachée à chacune des six divisions blindées françaises en service à la fin des années 1980. Ces compagnies ont été dissoutes dans les années 2000. L'instruction HOT a repris en 2010 au profit des pelotons antichars des régiments de la Cavalerie légère[2] qui dispose de 30 exemplaires VAB HOT en 2011[3]. L'armée de terre française début 2013 dispose encore d'environ 6 000 missiles HOT. Des prototypes de postes de tir HOT sur véhicules légers de type Peugeot P4 furent proposés mais non acceptés.

En 1987, 1 434 lanceurs et 70 350 missiles ont été produits[4].

Les 60 Gazelles SA-342 M de la division Daguet française tirèrent 187 HOT durant la guerre du Golfe; 127 objectifs détruits (une vingtaine de chars et de véhicules blindés, plus de quarante transports de troupe, quinze pièces d'artillerie, et de nombreux points d'appui) en 27 attaques d'escadrilles[5]. Et les véhicules de l'avant blindés (VAB) Mephisto une soixantaine[6].

Durant l'opération Harmattan en 2011 contre les forces du colonel Kadhafi, les Gazelles tirent 425 missiles HOT[7].

Technique[modifier | modifier le code]

Tout comme le missile BGM-71 TOW, le HOT est lancé à partir d'un tube, dirigé optiquement par superposition avec la cible visée, et peut ensuite être guidé par fil.

Le HOT-2, produit à partir de 1986 est équipé d'une charge militaire plus performante et affiche une portée allongée à 4 km pour une vitesse de 900 km/h.

La version la plus récente, HOT-3, est équipée d'une charge creuse en tandem et possède des moyens électroniques d'antibrouillage (voir contre-mesures).

Pays clients[modifier | modifier le code]

Carte des États ayant utilisé le HOT.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Historique de la base d' Etain-Rouvres 1968 - 2000 », sur Aviation Légère de l'Armée de Terre ! Un ancien relate sa carrière et ses expériences, (consulté le ).
  2. Lt-Colonel René Bon, « Tireurs missiles antichars de l’armée de terre », sur symboles-et-traditions.fr (consulté le ).
  3. « Les chiffres-clés de la Défense – édition 2011 », sur Ministère français de la Défense, (consulté le ).
  4. Jane's Weapons Systems 1988-89, Jane's Publishing Ltd., 1989, p. 142.
  5. https://www.alat.fr/historiques-operations-exterieures-daguet-koweit.html
  6. Erwan Bergot, Opération Daguet : Les Français dans la guerre du Golfe, Presses de la Cité, , 273 p. (ISBN 978-2-258-03443-3), p. 237
  7. (en) Dag Henriksen et Ann Karin Larssen, Political Rationale and International Consequences of the War in Libya, , 336 p. (ISBN 9780191080159, lire en ligne), p. 43.
  8. Jean-Marc Nesme, « Rapport fait au nom de la commission des affaires étrangères sur le projet de loi, adopté par le Sénat, autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République d’Irak relatif à la coopération dans le domaine de la défense » [PDF], sur Assemblée nationale, (consulté le ).
  9. Paris offre 100 missiles au Liban.
  10. Nathan Gain, « Une seconde vie pour les VAB HOT », sur forcesoperations.com, (consulté le ).
  11. « La France poursuit son programme de livraison du système antichar HOT à l’armée libanaise (27 nov 2018) », sur Ambassade de France au Liban, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]