Chaux-des-Crotenay

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Chaux-des-Crotenay
Chaux-des-Crotenay
Mairie
Blason de Chaux-des-Crotenay
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura
Maire
Mandat
Monique Fantini
2020-2026
Code postal 39150
Code commune 39129
Démographie
Gentilé Chauliens, Chauliennes
Population
municipale
390 hab. (2021 en diminution de 4,41 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 39′ 30″ nord, 5° 58′ 05″ est
Altitude Min. 560 m
Max. 859 m
Superficie 11,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Chaux-des-Crotenay
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Chaux-des-Crotenay

Chaux-des-Crotenay est une commune française située dans le département du Jura et dans la région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la Communauté de communes Champagnole Porte du Haut-Jura.

Géographie

Ce point de passage permet de relier Champagnole à Genève.

Cette ancienne voie romaine a laissé place à la route nationale N5.

Communes limitrophes

Panorama de Chaux-des-Crotenay, depuis le belvédère du Rachet, au sud du village.

Urbanisme

Typologie

Chaux-des-Crotenay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,5 %), prairies (19,7 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), terres arables (7,9 %), zones urbanisées (4,9 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Économie

Toponymie

Le nom de Chaux proviendrait selon les linguistes Albert Dauzat et Charles Rostaing du bas latin calmis, signifiant « hauteur dénudée » basé sur un thème pré-celtique *kal- pouvant avoir les sens de « pierre, rocher, hauteur dénudée »[8], alors que le toponymiste Ernest Nègre donne au terme d'oïl chaux, issu du bas latin calmis, le sens de « terre inculte »[9]. Le toponyme Chaux est commun et répandu dans cette région du Jura, confère La Chaux (Doubs), La Chaux-du-Dombief, ou La Chaux-de-Fonds.

Histoire

Hypothèse sur la localisation du siège d'Alésia

L'archiviste et archéologue André Berthier a proposé, en 1962, après une recherche par « portrait robot », de situer le lieu de la bataille d'Alésia à Chaux-des-Crotenay. Le site de Chaux-des-Crotenay en tant qu'Alésia est notamment défendu par le journaliste Franck Ferrand et certaines associations comme ArchéoJuraSites (ex A.L.E.S.I.A) créée par André Berthier et l'association AAB/CEDAJ, créée par Danielle Porte. Cette hypothèse, en contradiction avec les vestiges archéologiques, est largement rejetée par la communauté scientifique.

Vie culturelle et associative

L'association ArchéoJuraSites[10] a pour but l'identification, le repérage, la mémoire et la valorisation des vestiges archéologiques de Chaux-des-Crotenay et des communes des environs. L'association a son siège et est installée dans l'immeuble de l'ancienne poste de Chaux-des-Crotenay (mise à disposition par la municipalité et remise en état grâce à des subventions de la communauté de communes Champagnole Porte du Haut Jura). Une exposition permanente y est installée (Espace André Berthier). On peut y voir une maquette topographique du site de Syam-Cornu d'après les cartes IGN, accompagnée des représentations des théories d'André Berthier sur la recherche du site par "portrait-robot". ArchéoJuraSites publie un Bulletin annuel et de nombreux ouvrages et organise régulièrement des visites de terrain (vestiges anthropiques, château de Chaux...).

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2014 Philippe Delavenne    
mars 2014 2020 Daniel Vionnet DVD Retraité
2020 En cours Monique Fantini    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

En 2021, la commune comptait 390 habitants[Note 2], en diminution de 4,41 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
545522560597623590565562570
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
540552568502550551503552523
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
505519496403455453472449487
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
468454418394362375402410412
2018 2021 - - - - - - -
402390-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine médiéval

Proposition de restitution numérique du château de Chaux au XVe siècle, basée sur le relevé des fouilles de 2010 à 2015. Vue de l'est.

Château des Mottes [15],[16] : ruines de l’ancien château médiéval

Dès 2006, le château médiéval du Champ des Mottes à Chaux-des-Crotenay s'est révélé être un site particulier dans le paysage castral franc-comtois. Lancée par ArchéoJuraSites en 2010, une opération de fouille archéologique pluriannuelle autorisée et financée par les fonds propres de l'association[17], a été dirigée par l’archéologue Stéphane Guyot de 2011 à 2016[18],[19]. Le château du Champ-des-Mottes est situé sur un rebord rocheux du deuxième plateau du massif jurassien, à l’altitude de 808 m, en surplomb de l'église classée Monument Historique. La plateforme sur laquelle il s’élève est entièrement construite à l’époque moderne, le château au nord et le bourg au sud semble-t-il. Avant un quadruple accroissement engendré par l'activité et les besoins de surface, la date de sa construction n'est pas connue précisément même si certains auteurs l'identifient postérieure à 1186, date à laquelle Simon de Commercy qui détenait le château de Montrivel fit construire celui de Château-Villain. À l'instar de cette indigence, l'histoire architecturale du monument n'est pas restituable et demande un travail de recherche non négligeable dans les sources écrites. Seul le démantèlement est organisé en 1691 par les gens de Foncine  qui exécutent l'ordre de Louis XIV.

Plusieurs structures découvertes lors des fouilles de 2011 à 2016 sont inédites dans la région. Ainsi les piles d’un pont au tracé courbe ont été mises au jour. La porterie étudiée en détail lors de l'opération 2015 montre de même une physionomie unique avec un pont levis à basculement interne par l’arrière, et défendu par deux tourelles en encorbellement sur cul de lampe.

Lors des fouilles, de très nombreux morceaux de tuiles vernissées, un nombre incalculable de clous divers, de nombreuses monnaies des XVIe & XVIIe siècles frappées à Dôle ainsi que deux petits boulets de couleuvrine ont été mis au jour, notamment.

À la suite de ces investigations, le château de Chaux-des-Crotenay est désormais considéré comme un site de référence en contexte castral.

Autres

  • Église Sainte-Marguerite (XVe siècle-XVIIe-XVIIIe s), classée MH depuis 1992[20];
  • Ancienne fonderie (XVIIIe-XIXe s), puis scierie, au lieu-dit "le Pont de la Chaux", inscrite à l'IGPC depuis 1997[21];
  • Fromagerie (XIXe siècle), Grande Rue, inscrite à l'IGPC depuis 1997[22];
  • Gare (XIXe siècle), au lieu-dit "le Pont de la Chaux", inscrite à l'IGPC depuis 2004[23];
  • Ponts ferroviaires (XIXe), sur la RN5, au lieu-dit "les Belettes", inscrits à l'IGPC depuis 2004[24];
  • Viaduc de la Renvoise et tunnel ferroviaire (XIXe siècle), dit souterrain des Belettes, au lieu-dit "les Belettes", inscrits à l'IGPC depuis 2004[25].

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

Sources

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 132b.
  9. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, 1990, Volume 1er, p. 74, n° 1447 (lire en ligne) [1]
  10. archeojurasites.org
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  15. Château des Mottes
  16. Stéphane Guyot, Le château de Chaux-des-Crotenay : résultats des fouilles archéologiques 2012-2014, dans Bulletin monumental, 2015, tome 173, no 4, p. 373-378, (ISBN 978-2-901837-60-2).
  17. Pour un montant de 27 000 euros
  18. Éveha. Résultats des fouilles 2012-2015 par Stéphane Guyot. Voir aussi certains éléments architecturaux replacés en contexte régional : stéphane Guyot et Serge David
  19. Les résultats des travaux 2011-2015 ont aussi été publiés dans Cahier ArchéoJuraSites N°2
  20. « Église Sainte-Marguerite », notice no PA00101826, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. « Fonderie », notice no IA39000198, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Fromagerie », notice no IA39000199, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  23. « Gare », notice no IA39001110, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « Ponts ferroviaires », notice no IA39001109, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. « Viaduc et tunnel ferroviaires », notice no IA39001108, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.