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Bionville

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Bionville
Bionville
Le village vu de la rive gauche de la Plaine.
Blason de Bionville
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Christian Petit
2022-2028
Code postal 54540
Code commune 54075
Démographie
Gentilé Bionvillois [1]
Population
municipale
116 hab. (2021 en évolution de −2,52 % par rapport à 2015)
Densité 9,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 05″ nord, 7° 00′ 41″ est
Altitude Min. 325 m
Max. 731 m
Superficie 12,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Baccarat
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Bionville
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Bionville
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Bionville
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Bionville

Bionville est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Elle a la particularité d'appartenir au canton de Baccarat, en Meurthe-et-Moselle, mais aussi à la communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges principalement composée de communes du département des Vosges.

Géographie

Localisation

Carte des communes voisines.

Le territoire de la commune de Bionville, s'étageant entre 325 mètres et 731 mètres, occupe environ un tiers de la rive droite de la Vallée de la rivière la Plaine, sur une ligne fractale de 12 kilomètres de base hectométrique, mais en fait limitée à une dizaine de kilomètre à vol d'oiseau[2].

Cette rivière concentre une multitude de ruisseaux dévalant des sommets voisins, à commencer par le plus imposant, le Donon, et se jette ensuite dans la Meurthe à Raon-l'Étape. Plus de trente ans avant la Révolution, elle a servi de délimitation entre l'ancien comté de Salm rattaché à la Lorraine ducale et la principauté d'Empire de Salm-Salm, avant de séparer l'ancien département de la Meurthe et celui des Vosges.

Le petit thalweg dit de Pierre à Cheval menant au col de la Chapelotte n'appartient uniquement à la commune de Bionville qu'à sa base rehaussée vers la source Cholley, il se partage en hauteur uniquement entre la commune de Pierre Percée à l'ouest et celle d'Angomont qui poursuit sa délimitation également plus à l'orient, jusqu'aux hauteurs surplombant le Halbach. La commune forestière de Saint-Sauveur prend le relais plus à l'est au voisinage des hauteurs. La descente au voisinage de Raon-Lès-leau est caractérisée d'abord par une frontière incongrue en hauteur avec la commune alsacienne de Grandfontaine, qui a récupéré à son profit l'annexion stratégique prussienne des forêts vosgiennes en 1871 autour du plateau du Donon. Au-delà de l'ancienne rive de la Plaine, côté gauche, les communes limites sont, de l'aval vers l'amont, Celles-sur-Plaine, Allarmont, Vexaincourt, Luvigny et enfin Raon-sur-Plaine, en face du hameau du Trupt.

Communes limitrophes de Bionville
Angomont
Meurthe-et-Moselle
Saint-Sauveur
Meurthe-et-Moselle
Grandfontaine
annexion de 1871, récupération forestière
Pierre-Percée
Meurthe-et-Moselle
Bionville Raon-lès-Leau
Raon-sur-Plaine
Vosges
Celles-sur-Plaine
Vosges
Allarmont, Vexaincourt
Vosges
Luvigny
Vosges

Les sommets dont le roc du Taurupt, 731 mètres, point culminant du département de Meurthe-et-Moselle, sont couverts de forêts de conifères et de feuillus[3].

Les hauteurs septentrionales de la commune peuvent être dénommées respectivement entre l'aval de la source Cholley vers 360 mètres d'altitude à l'occident et le sommet de faîte le plus oriental à 720 mètres d'altitude avant la limite avec Raon-Lès-Leau.

  • le Haut des Roches vers 574 mètres
  • le Haut des Planches vers 581 mètres
  • le Haut de l'Aigle à 615 mètres, sommet qui domine la roche de l'Aigle enclavé dans le territoire communal à 598 mètres
  • le Haut de la Borne à 609 mètres dominant le col de la Borne à 578 mètres
  • la Roche aux Cochons à 660 mètres
  • la Croix Bodin à 648 mètres
  • la Roche de Rambiroche à 650 mètres
  • le Haut du Bois de Luvigny vers 643 mètres
  • le Haut du Bois Ban le Moine vers 693 mètres qui surplombe le versant occupé par le bois du Ban le Moine.
  • le Haut de Chaumont à 655 mètres, ancien sommet de chaume que possède la communauté de part et d'autre de la ligne de faite. Il domine sur le versant droit de la vallée de la Plaine la basse de Chaumont qui se conclut par l'étang ou réservoir de Chaumont.
  • le Roc du Taurupt à 731 mètres qui domine le hameau homonyme. Il surplombe la passe ou col du Taurupt à 676 mètres.
  • le plateau à l'envers de la Lèche du Taurupt à 722 mètres
  • le chemin du faîte à 706 mètres d'altitude au-dessus de la Vierge du Trupt qui domine nettement la roche du Trupt, perdu dans ce grand ravin surplombant le hameau du Trupt.

Les profils altimétriques de ce versant droit montrent un relief de côte, de plus en plus raide, au fil de l'élévation, typiquement de l'ordre de 350 mètres (fond de vallée) à 600 mètres d'altitude sur 900 mètres de distance basique (secteur de Bionville) ou encore de l'ordre de 400 mètres à 700 mètres d'altitude sur moins de 1 000 mètres de distance basique (secteur du hameau du Trupt). Quelques paliers peuvent être observés à partir de 550 mètres d'altitude et surtout au-delà, minces indices d'un modelé glaciaire de sommet il y a plus de 11 000 ans.

Géologie

Le secteur gréseux en rive droite de La Plaine, en amont de Celles-sur-Plaine, est sujet à des effondrements de terrains, notamment à la suite de séismes importants[4]. L'habitat montagnard, comme la route, a préféré ostensiblement la rive gauche ou son versant, pourtant nettement moins ensoleillé.

Diverses formations alluvionnaires caractérisent le fond de la vallée de La Plaine et quelques vallons latéraux plus profonds. La géologie gréseuse des hauteurs de cette vallée où s'étale les hameaux de Bionville, en face de ceux d'Allarmont, de Vexaincourt et de Luvigny, essentiellement du grès du Trias inférieur avec sur les hauteurs de plus en plus élevées vers l'est des couches du Trias moyen, et sa situation marginale dans le bassin parisien ont été en particulier traitées par Dominique Harmand au cours des Journées d'études vosgiennes de Raon-L'Etape et Celles-sur-Plaine en 2009 [5]. Le grès vosgien des couches triasiques, s'il est souvent fissuré à l'échelle du mètre en profondeur, présente des microfissurations qui expliquent l'assèchement rapide des sols dépourvus d'humus forestier et de mousses.

Hydrologie

Comme les versants bionvillois sont parfois raides, induisant un effet d'entonnoir pour les pluies violentes malgré le couvert forestier, les inondations accompagnées de coulées de boues peuvent localement être dévastatrices, comme du 8 au 31 décembre 1982 ou du 25 au 30 mai 1983. Les inondations aggravées par des mouvements de terrain restent encore plus imprévisibles et dangereuses, ainsi du 25 au 29 décembre 1999[6].

Pourtant, les sources abondantes et pérennes, voire les ruisseaux permanents, sont rares sur les pentes du territoire communal, et de plus en plus vers l'est[7]. Citons de manière exhaustive :

  • la source Cholley qui rejoint le ruisseau de la basse de la Pierre à Cheval, déjà alimenté en amont,
  • les deux sources sous le Haut des Planches qui alimentent le ruisseau des Colins, qui rejoint plusieurs dérivation de la Plaine avant de couler sous le hameau des Colins,
  • la source sous le col de la Borne qui alimente le ruisseau de la Basse du Roc, encore dénommé en aval ruisseau des Noirs Colas,
  • les diverses petites sources de la Basse du Bois de Vexaincourt qui se muent en ruisseau de Bionville, au débit modeste certes, mais souvent le plus régulier de la commune.
  • les petites sources en fond de vallon vers 470 mètres de la fosse du Taurupt qui font naître le ruisseau de la Basse du Taurupt.

Ailleurs, les ruisseaux aux vallons fortement réduits coulent de manière temporaire, ainsi la petite source du hameau des Colins, les rus du Halbach, dont l'un descend de la basse du Bois de Luvigny, le ru de la Basse de Chaumont barré par l'étang sous la Basse de Chaumont, le Petit Taurupt capté par l'étang homonyme, au-dessus du pré des graines, le Trupt pourtant ravageur en cas d'orage violent, qui, détourné et barré, avait fini par devenir le ruisseau de la vieille scierie.

Depuis des millénaires, l'habitant a aménagé par précaution de multiples réservoirs à l'air libre, voire des étangs sur le moindre replat pour alimenter les nappes de surface et profiter des diverses nappes phréatiques. La véritable ressource en eau se trouve bien dans la rivière Plaine, détournée autrefois en bief pour les installations hydrauliques ou en canaux d'irrigation, pour les prairies mais aussi pour les bassins de lâcher d'eau pour le flottage, et aujourd'hui capter pour l'alimentation en eau. Si le réservoir résiduel du Trupt, les grands étangs en amont de Luvigny captent directement l'eau de la Plaine, les étangs de la Creuse, du Halbach, sous les Noires Colas ou sous les Colins font appel à l'eau de la nappe phréatique de la vallée, bien mieux alimentée et en équilibre avec sa principale rivière.

Urbanisme

Typologie

Bionville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (86,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), prairies (5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), zones urbanisées (0,7 %)[13].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

L'observation attentive des limites cadastrales permet de découvrir une vision presque figée du temps de la civilisation de l'attelage avant le tournant des années 1930 à 1950, avec le legs multiséculaire du gros élevage bovin, dans ses grandes lignes. L'espace quasiment blanc en hauteur, en réalité des parties de découpage immenses par rapport aux parcelles de la vallée, des vallons ou des collines basses, montre la forêt ancienne, comprenant parfois les anciennes répandises ou chaumes. Les parcelles étroites épousant les lignes de niveau sur les modestes piémonts sont des anciens champs en lanières. Proches des cours d'eau, mais cette fois ci dans le sens de la faible pente et souvent quasi-perpendiculaire au cours de rivière toute proche, des parcelles fines et allongées, souvent normalisées en superficie (jour de prairie correspondant à une vingtaine d'ares), dénommées autrefois des hières, caractérisent les anciennes prairies d'irrigations. Quelques parcelles intermédiaires, plus vastes, entre ces deux dernières couches, signalent les anciens prés de fauche à proximité des maisons, voire de fourrières de fenaison aux abords de la forêt.

Même les voies de débardage anciennes, utilisées pour le voiturage des tronces et autres bois coupés en hiver, avec l'attelage de boeufs, se signalent en descendant à pente contrôlée des monts forestiers vers la vallée principale. Si la route de l'Eglise, le chemin des Grottes, la voie basse rejoignent logiquement Bionville ou Brouville, le long chemin du Halbach se connecte à Allarmont, et le chemin du Pré de la Fontaine connectée au-devant de Chaumont, comme le chemin du pré de Graines joignant un diverticule du Rouverhaut, part de Vexaincourt, de même que la route du Rouverhaut plus à l'est aboutit à Luvigny. Les versant ensoleillés ont toujours été plus productifs pour la végétation arborée, en particulier les sapins pectinés, ce qui explique les liens anciens avec les petits ports de flottage des autres communautés voisines de l'autre rive à l'ombre. Les différentes scieries du Trupt, de part et d'autre de la limite communale avec Raon-Lès-Leau, révèlent ce même type de lointaines associations communautaires.

La route des Allemands paraît provenir d'aménagement de transport militaire vers le secteur de la Chapelotte, connu pour sa guerre de surface et de mines, entre fin 1914 et 1918. La route forestière Philippe semble dater de l'après-seconde-guerre mondiale. La voie verte de la vallée de la Plaine est encore plus récente.

Morphologie rurale

Il était composé de l'aval vers l'amont de plusieurs modestes hameaux, Sous la chapelotte ("Pierre à Cheval" selon la carte de l'état-major, rappelant le bois de Pierre à Cheval sur lequel grimpe la route du col), les Collines (selon la carte de l'état-major respectant la prononciation patoise, devenu depuis les Colins) , les Noirs Colas (selon la carte d'Etat-major avant 1866, mais bien féminisé en Noires Colas sur la carte IGN actuelle), Sous ban le Moine, le Centre (un des plus gros hameaux reliant déjà derrière Bionville à l'ancien port de Bionville, encore dénommé Brouville selon la carte de l'état-major), le Halbach, "Chaumont" (selon la carte de l'état-major, mais aussi Devant Chaumont, La Basse de Chaumont, Sous Chaumont et l'étang collecteur de l'eau de la basse restant en contrebas), le Taurupt, le Pré des Graines, Devant le pré des Tocs, Devant Luvigny, le Trupt (autrefois des grandes maisons assez éparses en fond de vallée avec deux scieries du Trupt, dont une située plus en amont sur la commune de Raon-Lès-leau).

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La plupart est devenu essentiellement simples lieux-dits comme Sur la route de la chapelotte, Ban le Moine, La Basse de Chaumont, Le pré des Tocs, Devant Luvigny rejoignant ainsi les écarts devant la Turbine, chalet Saint-Paul, Sous Chaumont, "scierie du Trupt", le tout généralement desservi par un bon réseau routier. L'ensemble des hameaux et lieux-dits, par exemple les Noires Colas, bénéficient souvent d'un ensoleillement privilégié grâce à leur orientation plein sud.

Logement

  • Résidences principales : 49 en 1999, 59 en 2005.
  • Résidences secondaires : 72 en 1999, 75 en 2005.
  • Habitants fiscaux (résidence principales et secondaires) : 216 en 2010[15].

L'augmentation du nombre de résidences secondaires est parfois lié au "retour au pays" -pour les week-ends ou les mois de belle saison- de couples encore en activité professionnelle ou à la retraite, couples dont l'un des conjoints est originaire de la région. Souvent en provenance de Nancy, Metz ou Strasbourg, ils proviennent plus exceptionnellement de la région parisienne ou d'outre-Rhin. La construction de chalets en bois s'est ainsi multipliée alors que les maisons traditionnelles de cette partie de la Lorraine étaient habituellement construites en pierres des Vosges.

Toponymie

Selon les enquêtes d'Henri Lepage, perfectionnées au cours des années 1840, et qui seront reprises dans les statistiques de la Meurthe ou encore le dictionnaire topographique du département de la Meurthe du même auteur, Bionville n'est encore qu'une cense moins d'un siècle auparavant. Il semble que le second partage de Salm après 1751 soit à l'origine de cette modeste communauté de l'ancien comté lorrain de Salm en rive droite de la Plaine[16]. Pour des raisons pratiques, ce territoire d'Ancien Régime, composé de petits domaines, parfois affermés ou acencés, définitivement détaché du district médiéval nommé Val d'Alarmont, par ailleurs devenu frontalier entre deux seigneuries désormais sans biens indivis et distinctes, a été rattaché au secteur de Saint-Sauveur dans le cadre ancien du Ban le Moine[17].

La carte de Cassini mentionne le long de la Plaine en amont de Bionville sur cette rive droite les censes de Ban le Moine. Si le Bois de Ban le Moine sur la carte de l'état-major s'allonge derrière les hameaux, des Collines à Chaumont, il semble aujourd'hui encore plus réduit aux hauteurs boisées derrière Halbach et la Basse de Chaumont. Il est cohérent de postuler que Ban le Moine n'a aucun rapport avec l'espace forestier voisin, il s'agit de diverses petites enclaves seigneuriales, qui n'obéissent pas au ban commun de cette partie de la haute vallée, relevant du comté de Salm. Ces enclaves multiples, parfois juxtaposées, gardent ainsi des spécificités juridiques et administratives uniques, gérées probablement autrefois par l'intermédiaire de moines administrateurs, pour le compte des seigneurs. La disposition juridique la plus tardive, par ailleurs la plus pratique à l'époque moderne, est l'acensement.

Ainsi on retrouve après la Révolution la modeste commune de Bionville (1793), dénommé encore par confusion Brouville (1801). Bionville au sens strict n'est qu'une petite part de l'ensemble du territoire communale, Bionville correspond apparemment à un hameau peuplé, petit port aux planches sur la Plaine, sur la route de la Chapelotte venant d'Allarmont. Il existait évidemment de nombreux petits hameaux ou habitats en amont, autrefois désignés de manière collective "les Los" ou en graphie moderne "les leaux", car ils étaient placés d'un côté de l'eau, en rive droite ou occidentale de la rivière.

Bionville pourrait correspondre à la relatinisation Billonis villa, désignant un domaine du Bas Empire caractérisé par des billes ou billons de bois, c'est-à-dire des troncs de taille et de longueur normées, d'abord empilé sur le port, puis flotté dans la rivière aménagées en hautes eaux. Il s'agirait d'un flottage antique, activité poursuivie aux époques mérovingiennes et carolingiennes. A partir du XIIe et surtout au cours du XIIIe, les sciottes ou scieries attestées dans le moindre vallon produisent des planches, voiturées, puis assemblées en radeaux ou petits trains de flottage, conduit vers les ports de la Meurthe, Raon-L'Etape ou La Neuveville. Brouville, petite localité attenante, semble un doublon du toponyme Bionville, à savoir un domaine des "brus" ou "broces" (terme d'ancien français de genre masculin signifiant troncs), voire des bronches (troncs, souches, branches). Ces deux localités seraient aussi les principaux ports de la communauté de l'autre rive, Allarmont.

La création de la commune en 1790 a respecté la frontière de la principauté de Salm-Salm, petit état indépendant de l'Empire avant son annexion en 1793, d'autre part, le bannissement recommandé d'une dénomination à consonance religieuse a fait préférer un simple toponyme local.

Le hameau des Noires Colas tiendrait selon la légende son nom des filles du père Colas qui, de retour de la charbonnière (« meule » située dans la forêt, consumant du bois et produisant du charbon), auraient porté des traces noires sur les mains, les visages et les vêtements. Le chemin des Charbonnières qui est parallèle à une petite partie de la route principale actuelle conforte cette croyance étendue aux filles du charbonnier, trivialement les charbonnières. Il est plausible que ce reliquat de chemin puisse conduire autrefois à des installations de charbonniers en activité sur divers petits versants voisins dont le bois des chênaies sur pied était acheté par des entrepreneurs ou marchands de charbon de bois aux autorités seigneuriales ou régaliennes[18]. Une hypothèse prosaïque, tenant compte de la langue lorraine vernaculaire[19], indique le sens de coulées de roches, de terres diverses ou de boues, avant l'installation de l'habitat de reconquête, ainsi les "nârs colas" [20] correspondent à des coulées de roches noires, sorte de caillasses irrégulières à partie calcaire et gréseuse délitables, par ailleurs appelées crasse en formation superficielle, les "colenes" devenues soit "colïnes" au féminin soit "colins" au masculin pluriel, signalent des petites coulées, tout en étant assimilées tardivement au patronyme Colin...

Le radical rupt semble se retrouver dans les noms du hameau du Taurupt et du lieu-dit du Trupt. Il proviendrait du latin médiéval ruptus, participe passé de rumpo, "rompre, briser". Il désigne une fracture prononcée, une ligne de faille importante, ou encore un espace creusé par un cours d'eau, voire un ruisseau, localement dénommé "ru" ou "rupt". Le monde savant du XIXe siècle, féru d'archéologie romantique ou fantasmée, a voulu faire correspondre ce terme avec des espaces de défrichement où après avoir essouché on rompait le sol. Le hameau du Taurupt est lié au Roc du Taurupt, qui le surplombe. Taurupt pourrait signifier une forme de roche sommitale imitant un relief tabulaire brisé, à l'image d'une table cassée ou rompue. Trupt pourrait indiquer au choix un grand ravin depuis une hauteur, une chute brutale ou un trou, voire une chute d'eau.

Le pré des graines au nord de Vexaincourt mentionnait autrefois un vaste terrain herbeux, régulièrement fauché après la saint Jean (jour traditionnel d'ouverture du ban de fenaison) par plusieurs paysans et comportant des petites granges en bois ou "grangeottes" à foin (graines pour les montagnards vosgiens). Le pré des tocs à l'ouest de Luvigny mentionnait un espace herbeux près de la rivière qui se signale par l'entrepôt saisonnier de souches ou de troncs d'arbres, comme l'expression commune des forestiers locaux couper à blanc étoc le suggère[21].

Chaumont indiquerait localement un mont chauve (calve mons soit au mont chauve) ou trivialement une montée dénudée d'arbres et de broussailles, donc herbeuse et rocheuse. Les Lesches désigneraient les à-côté (du mot latin latus) d'un chemin ou d'une voie, d'une rivière ou d'un parcours de bétail[22]. L'intérêt d'un élargissement (laxa ou largeur en latin) pourrait expliquer l'évolution du mot, c'est ici ce qui est laissé au parcours du bétail sur un chemin de faîte élargi et terminal (avant la chaume admodiée, par définition barrée ou interdite au parcours d'usage commun), même si ce terme peut aussi s'appliquer aux étendues humides, étangs contigus ou bras mort d'une rivière. Le sentier des Cochons indique une sente traversant un secteur de bois laissé à la glandée, les environs de la roche des Cochons étant appréciés des libres troupeaux porcins et de leurs hardiers (gardiens).

Le halbach pourrait désigner un vallon ou une basse (besse en vosgien avec son diminutif bessate ou bessine, proche du bakko antique ou du suffixe bach alsacien ou alémanique) au sel ou brûlé de soleil (radical antique en hal), drainé par un ruisseau. Y avait-il autrefois quelques sources salées, résultat d'inclusions salines descendantes dans les couches triasiques, ou était-ce simplement un ancien chemin saulnier, qui se dirigeait vers le Saulnois ? Les caractéristiques anciennes du chemin du halbach laissent envisager une autre hypothèse plausible, à savoir un vallon de halage au sens ancien, où on tire ici des bois, ou une voie de halage, de trait, de l'ancien français haler, tirer. Il est encore possible que le dur chemin de halage, exposé plein soleil, ait influencé la dénomination du principal hameau traversé.

Le pré de la Fontaine au nord de Vexaincourt est un microtoponyme compréhensible, adapté en français local, la fontaine désignant un aménagement terminal de conduite d'eau, au débit suffisant pour abreuver les boeufs ou les chevaux d'attelage. Le toponyme Rondchamp en amont du Halbach et parfois confondu avec lui désignait un espace ouvert de forme ronde par sa topographie, probablement un ancien terroir de petit prés et de champs épousant un relief au sommet arrondi.

Histoire

L'actuel territoire communal de Bionville est associé depuis des temps immémoriaux à la haute vallée de la Plaine. Aux XIe et XIIe siècles, le secteur des Rawons en amont, c'est-à-dire les actuelles Raon-sur-Plaine et Raon-Lès-Leau, avec leurs forêts perdues en 1871 jusqu'au Donon, desservi par des cols transversaux apparaît hégémonique. Il s'efface au XIIIe siècle, délaissant à Luvigny un prestige religieux accru et à Allarmont un rôle économique et administratif notable.

De nombreux historiens contemporains oublient systématiquement le rôle du pastoralisme encore omniprésent au XVIIIe siècle et d'un lointain héritage agro-pastoral nichés au sein des vallées, à savoir la présence de chaumes et de répandises sur les hauteurs, pour l'estive des troupeaux bovins et porcins, de prairies d'irrigation, et de longs champs en lanières, parfois émiettés en terrasse, sur les rebords. Abusés par des abandons partiels de terroir à la suite des aléas climatiques, des épidémies ou des guerres, ils accordent souvent une place disproportionnée à l'activité forestière, qui était importante, mais s'inscrivait dans un calendrier agro̠-pastoral marquée par des pratiques séculières, une langue et une culture paysanne montagnarde, que l'ethnologue Colette Méchin a retrouvé au cours de ses minutieuses études au tournant des années 1970 et 1980[23]. A partir d'anciennes photographies diverses, notamment la collecte aérienne militaire de la Grande Guerre, Jean-Claude Fombaron a dévoilé l'intense déprise agro-pastorale et les mutations forestières artificielles contemporaines ou récentes, marquées par l'envahissement des résineux de plantations, par exemple les épicéas sur les terres agricoles délaissées dès la fin des années 1950[24]. Citons encore le généalogiste Georges Simon, auteur d'une reconstitution généalogique exhaustive de Vexaincourt et des villages environnants, qui permet de saisir la vie des familles locales depuis l'époque moderne[25].

"La vallée a été une voie de passage et d’invasion depuis le Moyen Âge jusqu'à la Grande guerre" selon Jean-Paul Rothiot et Jean-Pierre Husson[26] : elle a été tour à tour à l'ère forestière le lieu de transport du bois par flottage, à l'ère industrielle celui d'un chemin de fer véhiculant produits manufacturiers et passagers, à l'ère automobile celui de la liaison routière entre l'Alsace et la Lorraine, par le col du Donon et le col de la Chapelotte, via les départementales 392 et 992. Ces deux cols ont été des obstacles au développement du bassin de vie ; tout au long des siècles les habitants de la commune de Bionville ont préféré emprunter les pentes douces longeant la rivière de la Plaine et conduisant à Raon-l'Étape — située dans le département voisin —, bourg devenu la référence économique et culturelle[27]. Cette dernière assertion, au-delà de l'évidence des transports faciles par voie d'eau des matériaux denses, pondéreux ou massif, pourrait être contredite par les pratiques agro-pastorales paysannes multi-séculières, qui privilégiaient les chemins de montagne plus directe, et souvent transversaux, à commencer par les chemins de cossons ou les raccourcis commodes entre vallées adjacentes ou lointaines.

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La belle légende narre que les armées suédoises introduites dans le comté de Salm par le col du Donon auraient laissé des plants de pommes de terre (vers 1635, donc bien avant la "découverte" ou popularisation d'Antoine Parmentier en 1787 pour l'ensemble du royaume) et que les habitants de la rive droite de la vallée, soumis à la disette et opportuniste et opportunistes, les auraient fait fructifier. En réalité, la culture du tubercule se répand dans l'ancien comté de Salm après la Guerre de Trente Ans, du fait du retour d'environ un tiers des habitants (souvent un premier tiers a disparu au cours du conflit et son cortège de famines et d'épidémies, un autre tiers a survécu en se déplaçant localement. Le phénomène d'introduction de cette culture dérobée, sur les jachères, est général dans les montagnes vosgiennes, quoique avec des nettes différences de temporalité. En 1690, le curé de Schirmeck, personnalité connue des habitants de la Haute vallée de La Plaine, réclame le paiement d'une dîme spécifique à l'attention des cures et l'obtient quelques années plus tard, car l'essor économique due à cette culture n'est nullement négligeable. En effet, dès le début du XVIIIe siècle, la culture de subsistance devient plus rentable, car les semences vosgiennes, petites et résistances, sont prisées dans le piémont alsacien ou lorrains. Une relative prospérité gagne de 1720 à 1735 les hautes vallées, paradoxalement très froides en hiver. La pomme de terre ne permet plus seulement d'éviter disettes et famines, elle apporte un complément de revenus et faire naître une cuisine vosgienne à base de pomme de terre (hô noir, hô blanc...). Même si les plaines spéculent sur les semences après cette période, la croissance se poursuit avec les progrès de l'instruction déjà ancienne et une accélération de la maîtrise technique paysanne[28]. La banalisation du chauffage au bois, avec un poêle à fonte noire vers 1780, permet d'allonger notablement la durée de vie et de créer des modes d'habillement inédites à l'intérieur des maisons en mauvaise saison, comme en témoignent les trousseaux des fiancées. Malgré une grave crise de l'économie forestière, qui va se poursuivre de longues décennies, Bionville atteint et dépasse largement la cinquantaine de feux permanents avant 1780 (peut-être plus de 300 habitants). Quelques années après la Révolution et le début des guerres, il ne reste souvent que des femmes, des enfants et des vieillards dans les habitations des hameaux. Les aléas climatiques et économiques, renforcés par les guerres meurtrières, des deux dernières décennies du XVIIIe siècle obligent les hommes à une mobilité et une polyvalence accrue. Les chiffres démographiques autour 1806 ou bien plus tard après la Restauration confirme un retour à une vie familiale commune, pour la majeure partie de la vallée[29].

Durant la Restauration de la monarchie, le vieux roi Louis XVIII verse une notable contribution royale, en partie prise sur ses propres deniers, pour faire construire une église paroissiale, plus vaste que la modeste chapelle des Colins. Elle est consacrée en 1824 à saint Hubert, chasseur converti que le roi affectionnait dans sa jeunesse[30].

Lors de la Première Guerre mondiale, la commune se retrouva placée sur la ligne de front : elle fut décorée de la croix de guerre 1914-1918 le 6 juin 1921[31].

De 1919 à 1950, elle fut desservie par la ligne de chemin de fer de la Vallée de la Plaine (1907-1950) par l'intermédiaire de la gare de la commune d'Allarmont, et de 1919 à 1934 par celle de son hameau du Halbach.

Au cours des années 1960, l'état aménageur ambitieux prévoit de gigantesques barrages sur l'ensemble de la vallée de la Plaine et l'aménagement radical de zones forestières en amont pour l'exploitation et le loisir, mais les grands projets proposés se heurtent autant à l'hostilité des habitants, anciens paysans habitués à leurs modes de vie, craignant la destruction de leurs lieux de vie, qu'à la réserve de faisabilité technique apportée par quelques études géologiques, montrant l'intense fissuration du socle triasique (ou permien souterrain), facilitant les infiltrations d'eau et le danger de grand barrage en dur. Dépourvus de moyens à la fin des années 1960, l'état confie le dossier de la vallée de la Plaine à divers universitaires des sciences humaines, chargés de définir les raisons de l'arriération économique et du comportement hostile des populations. Il faut aussi faciliter de futures réserves de faune et de flore, en anticipant le dernier exode final des hommes. Malgré de faibles budgets prévisionnels, stoppés complètement en mai 1968, et en baisse constante de valeur ensuite, une flopée d'études ethnologiques, linguistiques, sociologiques, d'économie sylvicole (bois, forêt, chasse, braconnage), de tourisme ou de loisirs sont lancées début 1970. Une sous-traitance des études à moindre coût permet d'éviter leurs abandons, ainsi la société philomatique vosgienne est pressentie bénévolement pour gérer les derniers fonds d'études, rémunérant quelques jeunes universitaires en stage de terrain, employant aussi ses ressources propres, ses membres spécialistes, associés au musée de Saint-Dié, ses divers correspondants régionaux pour des études d'archéologie, de dialectologie (y compris rôle d'interprète patois-français), d'interprétation toponymique, de filiation généalogique des familles, d'histoire locale, d'art traditionnel et de mise en valeur du patrimoine (débardage et chariot, attelage à boeuf, scieries Lecuve, flottage, construction bois des granges ou graines. Si l'état garde et réalise par nécessité deux projets de barrage (Lac artificielle de Pierre-Percée barré par un barrage non rigide pour assurer le débit de la Moselle à Cattenom, plan d'eau régulateur de Celles en val de Plaine), la société philomatique vosgienne, outre ses nombreuses publications, permet en 1977 la création de l'association du Musée de La Hallière, premier gestionnaire d'une scierie sauvegardée en action, légèrement en aval du territoire communal de Bionville.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Élections présidentielles

Élections législatives

  • 2012 (2e tour) : 118 inscrits, 77 votants. Marie-Neige Houchard (Europe Écologie Les Verts) : 39 voix. Jacques Lamblin (UMP) : 36 voix[33].

Élections départementales

  • 2015 (2e tour) : 106 inscrits, 84 votants. Rose-Marie Falque et Michel Marchal (UMP): 51 voix. Pascal Bauche et Jennifer Stephany (FN) : 22 voix.
  • 2015 (1er tour) : 106 inscrits, 87 votants. Rose-Marie Falque et Michel Marchal (UMP) : 26 voix. Philippe Colin et Damienne Villaume (PS) : 21 voix. Jean-Marc Maire et Audrey Martin (Divers droite) : 20 voix. Pascal Bauche et Jennifer Stephany (FN) : 15 voix.

Élections municipales

La mairie.

En 2001, la liste conduite par M. Claude Stock est élue[34]. Après son décès, M. Éric Haye est élu maire.

En 2008, la liste unique conduite par Mme Andrée Gervais est élue[35].

En 2014, 18 candidatures sont présentées au 1er tour pour 11 sièges : la liste conduite par Mme Monique Stock est élue, avec pour colistiers notamment Mme Andrée Gervais, M. Vincent Genay et M. Dominique Laurain[36]. En mai, elle démissionne, et le mois suivant M. Dominique Laurain est élu maire[37].

En janvier 2015, M. Dominique Laurain démissionne de son mandat de maire[38] et M. Vincent Genay est nommé maire par intérim. Les 22 et 29 mars, des élections municipales complémentaires sont tenues pour 3 conseillers municipaux. Le 2 avril, le préfet de Meurthe-et-Moselle dépose un référé au tribunal administratif pour rectification des opérations électorales du 22 mars (M. Jean-Claude de Sars élu, mais aussi M. Richard Helbrunn et M. Jean-Paul Jacquin avec 44 voix sur 87 exprimées) et pour annulation du scrutin du 29 mars. Finalement, M. Vincent Genay est élu maire[39]. En mai, Mme Wilhem, 2e maire-adjoint, décède[40]. Le 6 juin, Mme Stock, ancien maire, est élue 2e maire-adjoint. Le 18 juin, le préfet notifie la rectification du scrutin du 22 mars et l'annulation de celui du 29 mars. Le 26 juin, la nouvelle configuration du conseil municipal est convoquée (10 membres sur 11 à la suite d'un décès, dont un nouvel élu).

En mars 2020, 22 candidats (dont 3 anciens maires) se présentent sur 2 listes différentes. Sont élus au premier tour 9 candidats d'une première liste et 1 candidat d'une deuxième liste. Sont mis en ballottage pour 1 siège de conseiller municipal 3 candidats, chacun ayant reçu exactement 50,00% des voix exprimées (38 voix)[41]. La préfecture de Nancy suspend la validité du scrutin, 88 bulletins ayant été retrouvés dans l'urne pour 86 votants comptabilisés[42] et demande au Tribunal administratif de Nancy de se prononcer. Le , Madame la Présidente du Tribunal administratif de Nancy décide le retrait d'une candidature, la validation des résultats du 1er tour pour les 9 candidats ayant obtenu 39 voix et plus, et la validation de l'élection au bénéfice de l'âge de 2 candidats sur 3 ayant obtenu 38 voix. En définitive, la liste comportant des conseillers municipaux sortants voit 9 élus (dont un ancien maire), la 2e liste voit 2 élus (dont un ancien maire); l'élection du nouveau maire se déroule le en faveur de M. Francis Chnitah[43].

Francis Chnita démissionne le 18 mars 2022, à la suite d'élections partielles, Christian Petit est élu maire le 5 juin 2022[44]

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995 octobre 2005 Claude Stock PS Maire
octobre 2005 mars 2008 Éric Haye EELV Maire
mars 2008 mars 2014 Andrée Gervais   Maire, puis maire honoraire[45]
mars 2014 juin 2014 Monique Stock   Maire démissionnaire
juin 2014 janvier 2015 Dominique Laurain   Maire démissionnaire
janvier 2015 mars 2015 Vincent Genay   Maire par intérim
juin 2014 juin 2020 Vincent Genay[46]   Maire
juin 2020 mars 2022 Francis Chnitah[46],[47]   Maire démissionnaire
juin 2022 En cours Christian Petit ? Maire

Quelques maires et maires-adjoints, actuels et antérieurs : MM. Maurice Bertinotti, Marcel Brignon, Francis Chnitah, Yves Cuny, Vincent Genay, Mme Andrée Gervais, MM. Éric Haye, Dieudonné Hoblingre, Dominique Laurain, Loïc Mangel, Marcel Masson, Christian Petit, Claude Sandre, Jean-Claude de Sars, Claude Stock, Mme Monique Stock.

Politique environnementale

L'alimentation en eau potable de la majorité des hameaux de la commune et de la réserve mise à disposition des sapeurs-pompiers a été gérée par une régie municipale jusqu'au  ; au début des années 1980 des travaux engagés au lieu-dit La Basse du Toc avaient permis l'édification d'un château d'eau ; au début des années 2010 une amélioration du captage à partir de trois sources avait renforcé la régulation des débits. Pour le hameau du Pré des Graines (cinq habitations, non desservies par le château d'eau), l'amélioration de la protection du captage d'eau a fait encore l'objet d'études, sans réalisation[48].

Un projet d'usine d'embouteillage d'eau a été envisagé, avec captage sur la commune de Bionville (hameau des Noires Colas) au début des années 2010 ; l'autorisation de forage a été donnée, mais l'opération — à laquelle une partie de la population était opposée — n'a pas eu lieu[49].

Finances locales

  • Investissements significatifs : tracteur Kubota spécialisé pour le fauchage aux abords des voies communales et le déneigement (source bulletin municipal dit Le Petit Rapporteur no 10 de 2010), construction d'un garage/atelier à proximité de la mairie (source bulletin municipal, dit Le Petit Rapporteur no 11 de 2011), véhicules communaux en 2014 (source bulletin municipal dit La Gazette no 2) et 2015.
  • Budget de la commune : il s'est décliné en 2012 en 153 000 euros de recettes de fonctionnement et en 101 000 euros de charges de fonctionnement[réf. nécessaire].

Organisation territoriale

La loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi NOTRe) du 9 juillet 2015 fixant le seuil minimum de population dans les communautés de communes à 15 000 habitants[50], la commune de Bionville devra intégrer une entité territoriale plus grande que l'actuelle Communauté de communes de la Vallée de la Plaine (créée le 1er janvier 1997 avec pour siège Raon-l'Étape dans le département des Vosges et comptant 8 278 habitants).

Trois communautés de communes de proximité sont éligibles, la Communauté de communes du Pays des Abbayes (créée le 1er janvier 2014 par arrêté préfectoral avec pour siège Senones dans le département des Vosges et comptant 13 141 habitants), la Communauté de communes du Piémont Vosgien (créée par arrêté préfectoral le 1er janvier 2014 avec pour siège Badonviller dans le département de Meurthe-et-Moselle et comptant 6 402 habitants)[51] et la Communauté de communes des Vallées du Cristal (créée le 1er janvier 2010 avec pour siège Baccarat en Meurthe-et-Moselle et comptant 10 268 habitants)[52].

En décembre 2015, le Maire de Bionville annonce une quatrième solution dans le bulletin d'information de la commune, la municipalité ayant pris la décision de suivre la Communauté de communes de la Vallée de la Plaine pour créer la Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges[53],[54].Les compétences de la communauté de communes sont transférées à la nouvelle communauté d'agglomération (ramassage des déchets ménagers, entretien de la voie verte en particulier), ainsi que progressivement certaines relevant de la commune : le , la distribution de l'eau potable et l'assainissement des eaux usées passent de la commune de Bionville à la Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges[55].

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[57].

En 2021, la commune comptait 116 habitants[Note 2], en évolution de −2,52 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
216267358371299571605609580
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
584596559595564524513509438
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
433380227241237218212184159
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
1238010597124135137131119
2020 2021 - - - - - - -
119116-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[58] puis Insee à partir de 2006[59].)
Histogramme de l'évolution démographique

La faible densité de la population, de l'ordre de 10 habitant par km carré (120 habitants pour 12,4 km carré), peut s'expliquer par une succession d'exodes ruraux, compensée bien faiblement par quelques résidences de villégiature, devenues en partie pérennes. Le vieillissement de la population engendre une grande fragilité de la pyramide démographique, avec une surreprésentation ou dissymétrie féminine, de l'ordre de 60 pour cent.

Patronymes anciens de la commune

Les patronymes supposés les plus anciens de la commune sont souvent les mêmes que ceux des communes voisines, en particulier celles de la Haute vallée de la Plaine, ils étaient encore au XVIe siècle à base de prénoms mouvants et changeaient de facto à la mort du chef de famille[60]. S'ils se retrouvent sur les tombes du cimetière communal, et sont diversement considérés d'origine lorraine ou vosgienne, en l'occurrence de l'ancien comté de Salm avant 1750, parfois d'origine alsacienne, franc-comtoise, italienne, allemande..., il est important de signaler que la fixation patronymique, imposée progressivement par un ordre d'état civil autoritaire à la française, ne remonte qu'au XVIIe siècle, voire plus récemment pour certaines familles fortement mobiles qui changeaient de dénominations au gré des villages de la vallée.

Le monument aux morts de la Première et de la Seconde Guerre mondiale porte les noms de famille suivants, Caillard, Campagne, Colin, Crivilier, Dony, Fays, Hoblingre, Laurain, Levert, Rambaud, Receveur, Stock et Vincent, souvent portés par des membres des équipes municipales qui se sont succédé.

Écoles publiques

Elles dépendent de l'Académie de Nancy-Metz.

Cycle primaire

Le cycle primaire des enfants de la commune s'effectue dans le cadre du regroupement pédagogique intercommunautaire (R.P.I.) de la Haute Vallée de la Plaine[61], qui a la particularité de regrouper deux communes du département de Meurthe-et-Moselle, Bionville et Raon-les-Leau et quatre communes du département des Vosges (Allarmont, Luvigny, Raon-sur-Plaine, Vexaincourt). Les classes maternelles sont localisées à Allarmont[62], les autres classes à Raon-sur-Plaine. Un service de bus est assuré par la société Transdev pour le ramassage des enfants[63].

Cycle secondaire

Il s'effectue dans les collèges et lycées à Raon-l'Étape (collège Louis-Pasteur et lycée professionnel Louis-Geisler) ou à Saint-Dié-des-Vosges.

Écoles privées

Tant au niveau du primaire que du secondaire des établissements scolaires privés existent à Raon-l'Étape et à Saint-Dié-des-Vosges.

Associations, festivités et manifestations

Equipement commun intercommunaux

La salle des fêtes de Bionville-Allarmont accueille un grand nombre de manifestations ou jeux. Notons que l'association de communautés montagnardes défie la frontière départementale, à l'instar des migrations scolaires individuelles ou des choix spécifiques d'adhésion à des communautés politiques. La vallée de la Plaine soude ses habitants.

Associations

L'association Le Couaroil, créée en 1977 promeut les loisirs et facilite les rencontres, la détente et le repos, la connaissance de la nature pour assurer le développement culturel des personnes du 3ème âge d'Allarmont et de Bionville[64]. L'association Les amis de Bionville-Allarmont, créée en 1978, présidée par Andrée Gervais, propose des activités socio-éducatives, artistiques, culturelles, pratiques et festives[65]. L'association Panlong, créée en 2011, présidée par Claude Stoll, pratique les arts énergétiques et martiaux dans la vallée de la Plaine[66],[67]. Le chœur masculin Les Rollmops, créé en 2015 par Dieudonné Hoblingre, s'est enrichi progressivement de chanteurs de la vallée de la Plaine et de celle de la Meurthe : il interprète un répertoire de chants de marins et s’accompagne d’instruments de musique celtiques (bombardes, cornemuses, accordéons) et se produit régulièrement dans les communes voisines comme Allarmont[68] ou Raon-l’Étape[69], dans la région de Nancy et à l’Ambassade de France au Luxembourg pour la fête nationale du 14 juillet 2019[70].

Festivités

La traditionnelle fête aux Chovons se perpétue chaque dernier dimanche de juillet grâce à l'association Les amis de Bionville-Allarmont — les chovons sont des bandes de lard cuites dans la braise comme se les préparaient les bûcherons de jadis —. Cette association est à l'origine d'autres manifestations (concours de belote, repas "moules frites", loto, repas "cochon à la broche", beaujolais nouveau...).

Le feu d’artifice du 14-Juillet et un vide-grenier sont organisés conjointement par les communes de Bionville et d’Allarmont.

La fête de la Voie verte et le Théâtre en "Plaine" Air s'inscrivaient dans le cadre des animations coordonnées par l'ancienne communauté de communes : elles sont aujourd'hui organisées par le mouvement associatif et se déroulent successivement durant l'été sur neuf sites différents de la vallée de la Plaine[71].

Le hameau des Noires Colas.

À ces fêtes "institutionnelles" doivent se rajouter les fêtes "informelles", par exemple la fête des Voisins du hameau des Noires Colas qui accueille chaque été une cinquantaine de personnes, résidents permanents et résidents secondaires réunis. Les fontaines en pierres des Vosges y gardent les bouteilles au frais, les plats familiaux s'y concurrencent et la lumière y est apportée tard dans la nuit par un éclairage de bûches à l'ancienne. En juin 2015, une fête de la Musique est organisée par la maison d'hôtes Au P'tit Bonheur avec la participation du chœur masculin Les Rollmops; la manifestation est renouvelée en juin 2016 avec les mêmes chanteurs et avec un concert instrumental traditionnel (dont une épinette des Vosges).

La fête de la Saint-Jean n'est plus pratiquée depuis le début des années 2000 : la chavande, pyramide de troncs et de branchages d'arbres, était brûlée le long de la rivière, au Centre, sous le contrôle de forestiers et de pompiers, devant les villageois venus célébrer le plus long jour de l'année.

Manifestations

Dans le cadre des journées européennes du patrimoine des visites commentées furent organisées par la mairie en septembre 2009 à l'église et à son clocher, au château d'eau des Noires Colas, aux vestiges de la voie ferrée allemande reliant Vexaincourt à Bionville et construite durant la Première Guerre mondiale (1914-1918), à la scierie du Trupt, ainsi qu'une exposition d'une portraitiste et d'un peintre paysagiste traitant de sujets locaux.

Gastronomie

La Ferme de la Pierre à cheval, l'une des dernières de la vallée de la Plaine, au hameau des Colins, offre par ailleurs des produits du terroir, en particulier des fromages de chèvre proposés sur les marchés des départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges.

Sécurité

Sécurité publique

La sécurité publique est assurée par la brigade de gendarmerie de Baccarat, après avoir été prise en charge par le détachement de gendarmerie de Badonvilliers, communes situées dans le département de Meurthe-et-Moselle : leur éloignement a conduit la mairie de Bionville a diffusé le une information demandant aux habitants Soyons vigilants[72].

Sécurité civile

Les missions de sécurité incendie sont assurées par le détachement de sapeurs-pompiers de Badonvilliers, que ce soit pour les petits sinistres (comme celui déclenché par un résident secondaire aux Noires Colas en juillet 2019) ou pour les sinistres plus importants (comme le feu de forêt de 5 000 m2 au Trupt en juillet 2019) : les hameaux constituent une zone à risque car ils sont enserrés par des reliefs peuplés de résineux[73].

Économie

Entreprises et commerces

L'exploitation de la terre et celle de la forêt ont constitué durant des siècles l'essentiel de l'activité des populations de la rive droite de la vallée de la Plaine. À partir du début du XIXe siècle, les métiers traditionnels, agricoles[74] (cultivateur, éleveur, etc.) et forestiers[75] (bûcheron, schlitteur, voiturier, sagard..., sans oublier celui de charbonnier) ont régressé au sein de la population de la commune de Bionville : elle s'est progressivement tournée vers les activités industrielles de main-d'œuvre implantées dans la vallée[76] (textiles, équipements automobiles, électronique, etc.) ou parfois dans celle de la Bruche (équipements automobiles).

La culture fermière n'est plus présente sur le territoire de la commune, mais les potagers domestiques se multiplient ; ils essaient de mettre en valeur des plants artisanaux plutôt que des plants industriels[77]. L’élevage perdure, contribuant à l’entretien des prairies. Les derniers bœufs débardeurs de grumes ont été remplacés durant les années 1950 par les engins mécaniques ; des bovins écossais, dits vaches Highland, ont été introduits par la Communauté de communes de la Vallée de la Plaine au début des années 2000 : ils se sont reproduits et paissent paisiblement face à la Scierie de la Hallière[78]. Depuis quelques années, les mois d'été, sur les prés situés entre Le Centre et Les Noires Colas, une dizaine de génisses blondes sont mises à l’embouche par un éleveur de Meurthe-et-Moselle. Les chevaux de selle sont nombreux dans les pâturages de plusieurs hameaux, Les Collins, Le Centre et Le Halbach ; parfois ils se rencontrent sur les chemins forestiers montés par leur cavalier. Trois ânes vivent aux Noires Colas, à l’ancienne ferme du P’Tit Bonheur: ils portent les bagages des hôtes lors des randonnées dans la forêt. Le dernier élevage de moutons, implanté au hameau du Halbach, comportant 23 animaux, a été dispersé le avec le décès du berger : l’euthanasie des animaux envisagée par les autorités départementales sanitaires avait déclenché une guerre des moutons, mobilisant la population locale et intéressant les médias régionaux (l'Est républicain et France Bleu Nancy)[79]. L’ancienne ferme Le P’tit Bonheur accueille des chèvres réformées qui contribuent à éliminer les plantes sauvages des anciens espaces de culture et y terminent leur vie. La Ferme du fer à cheval, au hameau des Colins, abrite un troupeau de chèvres dont le lait permet la production de fromages à l’ancienne (frais, demi-affiné et sec) , de fromage blanc ou de tomme (mai à octobre), vendus sur les marchés de Meurthe-et-Moselle, des Vosges et du Bas-Rhin[80],[81].

Une entreprise de bâtiments et travaux publics, l'artisanat et le service à la personne assurent l'essentiel de l'emploi : une partie de la population se déplace quotidiennement vers les bassins de Saint-Dié-des-Vosges, de Lunéville, voire d'Epinal, de Nancy et de Strasbourg. Le maintien d'un flux de résidents secondaires, les mois d'été, est une aide aux commerces et aux artisans de proximité, boulangerie, épicerie et café dans le village voisin d'Allarmont, restaurants dans les villages de Vexaincourt et de Celles-sur-Plaine d'une part, artisans pour l'entretien des maisons et des jardins d'autre part.

Secteur tertiaire

Le tourisme est devenu un axe de développement pour la commune. Une infrastructure d'accueil pour les touristes s'est mise en place. Elle est composée de gites meublés, au Centre (Le Coucou[82] et Les Chalets Julie et Solène[83]), aux Noires Colas (Chez Suzanne[84]) et aux Colins (Le Domaine des Colins[85]), ainsi que de chambres d'hôtes et d'une table d'hôtes aux Noires Colas (Le P'Tit Bonheur[86]). Elle répond aux besoins créés par les manifestations culturelles ou festives, par les centres d'intérêt anciens (visite des lieux et monuments, ou du patrimoine naturel), ou nouveaux dans le domaine de la randonnée pédestre par le Sentier des Roches (longueur 11 kilomètres, dénivelé 300 mètres, balisé par le Club vosgien)[87] et dans celui de la randonnée cycliste par la Voie verte (longueur 28 kilomètres)[88].

Cette activité se trouve facilitée par la proximité du lac de Pierre-Percée, celle du lac de la Maix situé à Vexaincourt, celles du pôle sport nature[89] et de la Scierie de la Hallière[90] restaurée en 2014 et pratiquant le travail des grumes, tous deux situés dans la commune de Celles-sur-Plaine, ainsi que celle du Centre d'information et de documentation sur la Première Guerre mondiale[91]— inauguré en 2013 — situés dans la commune de Pierre-Percée[92].

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Le hameau du Trupt propose une activité de cani kart, traîneau à roues tiré par des chiens[93], ainsi que l'organisation de manifestations associatives et de classes vertes[94].

Revenu de référence

À Bionville, en 2015, le revenu fiscal de référence moyen par foyer était de 22 419 euros ; la moyenne pour les villes françaises était de 24 761 euros[95].

Culture locale et patrimoine

Patrimoine naturel

Forêt

La forêt occupe 80% du territoire de la commune[96]. Aux chênes multiséculaires (donnant certaines années les glands qui nourrissent les sangliers) et aux hêtres séculaires — feuillus particulièrement recherchés pour alimenter la combustion des cheminées et des poêles — se sont substitués progressivement des conifères (sapins, épicéas, pins, voire douglas) à développement plus rapide et d'un intérêt moindre pour le chauffage des habitations. D'autres feuillus sont également recensés comme les trembles ou les érables. La tempête de 1999 a détruit un grand nombre d'arbres, plutôt à basse altitude, et les repousses ont donné lieu à des taillis desquels émergent des bouleaux[97]. Parallèlement aux périodes de canicule entraînant des carences d'eau pour les arbres, conifères en premier lieu[98], l'apparition, au printemps 2019, de scolytes, insecte nuisible de 2 millimètres, obligent à des coupes anticipées[99].

Chemins forestiers

Les chemins forestiers de la rive droite de la rivière la Plaine sont propices aux randonnées pédestres ou à VTT (sportifs de préférence), à la cueillette des brimbelles (nom lorrain des myrtilles) et des champignons (initiés de préférence) et à la découverte de la forêt qui demande temps et patience. Les clairières sont propices à la photographie, tant la faune florale et la faune animale s'y sont développés sans intervention humaine. L'observation des combats de cerfs demande discrétion et précaution.

Faune sauvage

La faune sauvage sur le territoire de la commune a évolué avec l'extinction progressive de l’agriculture, l’extension de la forêt vers les altitudes plus basses et l’impact du réchauffement climatique.

Au niveau des insectes, les doryphores ont disparu des champs de pomme de terre après la Seconde Guerre mondiale, ainsi que les hannetons victimes des pesticides. À la fin du printemps, lorsque certaines conditions d’humidité et de température sont observées, de minuscules moustiques — appelés « bo-ot » localement — apparaissent dans les jardins. À l’été, les tiques (dont certaines sont porteuses de bactéries après contact avec les sangliers) progressent par sauts des clairières vers les champs en jachère ; les mouches communes se multiplient ; la sauterelle colonise les herbes hautes ; la libellule est présente à proximité des mares et des étangs alimentés par les sources naturelles. À l’automne, les guêpes (friandes des fruits des vergers attaqués par les oiseaux), plus rarement les frelons ou les bourdons, deviennent insistantes ; les coccinelles et les punaises des bois, à odeur désagréable, envahissent les façades ensoleillées[100].

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Les espèces d’oiseaux sont particulièrement variées, les bois constituant un refuge naturel. Outre le moineau commun, le rouge-queue (espèce locale du rouge-gorge, ayant la particularité d’avoir le poitrail gris, la queue rouge et de nicher dans les cavités des murs), est particulièrement présent près des habitations. Le merle noir, la pie et le geai se disputent les insectes mais surtout les fruits des jardins. Le coucou est omniprésent dans la forêt par son cri (surtout lors des changements de temps), ainsi que le pic vert : ils ne sont aperçus que rarement. Les hirondelles nichent quelques mois au printemps et à l’été dans les anciennes granges et repartent en migration dès la fin des beaux jours. Le héron fréquente les étangs privés — poissonneux — communiquant avec les affluents de la rivière locale. Parmi les oiseaux de proie, les buses sont les plus visibles, mais des autours ont été surpris à s’attaquer aux basses-cours[101].

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Si les loups signalés dans le département voisin des Vosges[102] (dont la forêt est contiguë avec celle de Meurthe-et-Moselle et est physiquement séparée par une rivière de quelques mètres) n'ont jamais été visibles, si la quinzaine de lynxs introduits il y a une vingtaine d’années dans la forêt du Donon a disparu — le dernier, surnommé Van Gogh à la suite de son oreille coupée, a été tué au printemps 2014 lors d'un choc avec une automobile —, les principaux prédateurs présents dans la commune sont les renards qui tentent de s’introduire la nuit dans les basses-cours, les martres et les fouines (avides de durites de moteurs à base de composé naturel comme le maïs[103]) et les différents rongeurs dont les campagnols. Les sangliers sont le gibier le plus représenté sur le territoire communal, dévastant les potagers à la recherche de tubercules faciles (protégés souvent par de lourdes clôtures de bois) ou dévastant les pelouses à la recherche de vers (protégées parfois par des clôtures électriques). Les chevreuils, avides des jeunes pousses d'arbres, sont régulièrement aperçus lorsqu'ils se rendent aux points d'eau. Les combats de cerfs en période du rut, en septembre, ponctués de brames, peuvent être observés à distance dans les clairières du Halbach ou du Trupt en particulier. Parmi les autres animaux, les lézards et les couleuvres ont pour habitude de paresser au soleil sur les murailles en pierres sèches des Vosges ; à noter que les vipères ne sont pas présentes ; dans les jardins, outre les taupes ravageuses de culture, le petit crapaud couleur terre et l'orvet cherchent pitance, surtout s'il reste quelque humidité, ou quelques limaces ou escargots à s'offrir.

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Voie verte

Innervant toutes les communes de la vallée de la Plaine, de Raon-l'Étape à Raon-lès-Leau, sur 20 kilomètres, la Voie verte accueille randonneurs pédestres et cyclistes : pentes douces et piste enrobée encouragent les amateurs[104].

Lieux et monuments

Édifices religieux

  • Église Saint-Hubert XIXe siècle.
  • Chapelle au hameau les Colins.

Lieux de la guerre 1914-1918

L'accès aux lieux de la guerre 1914-1918 s'effectue à partir du col de la Chapelotte (commune de Badonviller), surplombant le hameau des Colins détruit par les bombardements, et qui fut rebâti. Les vestiges de la voie ferrée militaire construite par les Allemands en pleine forêt sont encore visibles. Par contre, il ne reste plus rien, ni du mess des officiers allemands édifié aux Noires Colas, ni de la piscine aménagée au Centre et destinée aux hommes de troupe allemands. Des photographies ont néanmoins fixé ces lieux et sont périodiquement accessibles lors d'expositions ; des visites guidées sur le terrain sont régulièrement animées par des spécialistes (voir le musée de la Ménelle, sur la commune de Pierre-Percée)[105].

Lieux de la guerre 1939-1945

 partir de mai 1944, la partie la plus haute en altitude du territoire de la commune a permis les contacts entre la première centurie du maquis de Chapelotte (côte 722) et les autres maquis des Vosges renforcés par un commando-parachutiste du SAS — largué dans le cadre de la mise en place de l'Opération Loyton et localisé au Col de Prayé —. Elle a été l'objet d'une surveillance ennemie accrue (bimoteur Heinkel photographique en particulier), mais a abrité néanmoins le passage de plusieurs centaines d'hommes (côte 522) en préparation au parachutage d'armes initialement prévu le au hameau de Viombois à Neufmaisons[106].

Scieries

Les Monuments historiques ont identifié dans leur inventaire trois scieries construites à Bionville entre le XVIe et le XXe siècle : l'une détruite au lieu-dit du Trupt, l'autre à l'état de vestiges au hameau du Taurupt, la 3e non explicitement mentionnée[107]. D'autres études font état de scieries au hameau des Colins, aux lieux-dits la Turbine et Moinepont, au hameau du Halbach et au lieu-dit Saint-Nicolas[108].

Cabane des chasseurs

Située à proximité du hameau du Halbach, le long de la Voie verte, la « Cabane des chasseurs », construite à la fin du XXe siècle, est un rendez-vous de chasse, en particulier lors des battues organisées dans le cadre de la réglementation de l'office national. Une société de chasse a été créée le , sous le nom de Société de chasse du Halbach, ayant pour objet le développement du gibier, sa protection, son repeuplement, son élevage, la destruction des nuisibles, la répression du braconnage et l'exploitation rationnelle[109]. La prolifération de sangliers pose problème.

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Héraldique

Selon l'Union des cercles généalogiques Lorrains, le blason de la commune de Bionville comporte trois passe-partout symbolisant les trois scieries qui s'y trouvaient, Brognard, Jeanpierre et Lecuve[110].

Blason de Bionville Blason
De sinople à trois scies de bucheron d’argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune

Le champion du monde motocycliste d'endurance Alex Vieira, en 1989 et 1990 sur Honda, en 1991 sur Kawasaki, a séjourné durant plusieurs années au P'tit Bonheur lors de rallyes historiques disputés dans les Vosges[111].

Pour approfondir

Bibliographie

La Chapelotte 1914-18, secteur oublié du front de Lorraine, volume IV de la collection Temps de Guerre sous la responsabilité de Jacques Bourquin, Yann Prouillet et Jean-Claude Fombaron, 2005, réédition 2007, 289 pages (Société philomatique vosgienne).

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. Diverses représentations cartographiques, avec données topographiques, géologiques, cadastrales ou de photographies aériennes, sont disponibles sur le site geoportail.gouv.fr
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  5. JEV, tome 11, 2009, première partie sur la géomorphologie.
  6. Site de la mairie de Bionville, consulté en septembre 2022.
  7. Nul grand ou long vallon comme celui de la Balle Mauvais (commune voisine de Saint-Sauveur) coulant vers le piémont lorrain, nulle basse conséquente comme celles des Grand Gouttis ou de Dremonrupt (Allarmont) ou encore celles de la Maix ou de Menonru (Vexaincourt) sur l'autre versant à l'ombre de la vallée de la Plaine.
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  15. « Statistiques sur la population de Bionville » (consulté le ).
  16. Consulter les ouvrages érudits du baron Fréderic Seillère sur Senones, le oomté de Salm et la naissance de la principauté d'Empire
  17. Les relevés de la fin du XVIIIe siècle indiquent que la communauté se nomme Ban le moine, selon les études philomates. Bionville fait l'objet d'un apport du bulletin de la société philomatique, Tome LXXIX ou 79 en chiffres romains, 1976, p 46, p 58.
  18. La présence de chênaies et parfois de hêtres est suggérée par la Roche des Cochons ou Roc aux Cochons et par le sentier des Cochons, héritier des multiples sentes des troupeaux porcins menés à la glandée, comme au faînage ou à la pâture forestière
  19. Cette langue vernaculaire, aujourd'hui théorisée et réunifiée par la graphie, est encore dénommée patois vosgien.
  20. L'expression dialectale est au masculin pluriel avec l'adjectif qualificatif antéposé, elle est passée au féminin péjoratif en français local "noires coulasses" ou encore "noirs colas" en français par maintien résilient du genre. Le microtoponyme atteste d'une hésitation singulière de genre ou d'une confusion de langues génératrices, par ailleurs communes dès qu'on pénètre dans la montagne vosgienne, la moyenne vallée de la Plaine avec ses influences mélangées en est un sillon frontalier.
  21. blanc-étoc selon le Trésor de la Langue Française ou TLFi
  22. L'évolution en ancien français donne les ou lez, désignant le mot attesté au XIe siècle signifiant côté, flanc, mais aussi l'adverbe et préposition de lieu du XIIe siècle, signifiant à côté, près de, si commune dans les accolements anciens de toponymes, le dernier indiquant une localité de référence, notable ou dominante, relativement proche.
  23. Une publication tardive de cette collecte : Colette Méchin, Benoist Schaal, Sagesses vosgiennes, Les savoirs naturalistes populaires de la vallée de la Plaine, L'Harmattan, septembre 2010, 300 pages, (ISBN 978-2-296-11784-6)
  24. Par exemple, Jean-Claude Fombaron, "L'évolution de quelques paysages ruraux de la montagne vosgienne au travers de la photographie aérienne / The use of air photography to observe changes in some rural landscapes of the Vosges mountains", Revue de Géographie Alpine, Tome 83-3, année 1995, pp. 137-148, [1]
  25. Archives du cercle généalogique de Saint-Dié, Fonds Vexaincourt et environs.
  26. « Journées d'études vosgiennes 2009 à Raon-l'Étape » (consulté le ).
  27. « Raon-l'Étape », sur site officiel (consulté le ).
  28. Le comté de Salm a été terre protestante au XVIe siècle, et avant la recatholicisation par ordre des princes au siècle suivant, l'alphabétisation vigoureuse, partie de la capitale Badonviller associée à des sanctuaires luthériens ou calvinistes de la montagne vosgienne était acquise pour la plupart des familles, quelles que soient leurs confessions intimes.
  29. Pour une aspect de la population en 1818, BSPV 1976, opus cité, page 54.
  30. Bulletin de la société philomatique vosgienne, Tome LXXVI ou 76, année 1971, en particulier p 48.
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  60. En réalité, un Homme (homme ou femme) lorrain ou vosgien se désignait par une concaténation précise de prénoms, le premier propre, le second désignant le père de famille ou par défaut la mère, le troisième celui du grand père, le quatrième de l'aïeul de la lignée s'il était encore connu de tous. Le second prénom désignait la maison construite ou reprise par la famille, il s'accompagnait d'une précision spécifique, comme le droit d'aînesse (grand), la collecte de l'héritage de la lignée (Gros), le statut de cadet (Petit), d'un lieu-dit d'origine de la lignée..., souvent antéposé au nom-prénom et parfois l'effaçant par habitude.
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