Aller au contenu

Radio en France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 14 septembre 2022 à 10:03 et modifiée en dernier par Petitapeti (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Programme d'une radio libre en 1983

La radio en France est un medium de télécommunication par radiocommunication qui s'est développée en France à partir des années 1920 dans les mains d'acteurs privés autant que publics ou associatifs, à vocation régionale, nationale ou internationale.

Les autorisations d'émettre et le contrôle des contenus des radios françaises sont deux tâches dévolues à l'ARCOM (ex-CSA). Une convention fixe leurs obligations, notamment en matière de contenu de programme, de publicité et de proportion de chansons françaises, convention mise au point dans un cadre législatif dont les derniers ajustements datent de 1986 (Loi Léotard), 1994 (Loi Toubon) et 2016.

Historique

Généralités

Malgré quelques tentatives peu significatives dès la fin du XIXe siècle, la radio se développe en France après la Première Guerre mondiale. Après des années sombres entre 1940 et 1944, la radio devient un monopole d'État. Elle est « libérée » en 1981, sous l'influence de François Mitterrand.

Classement des radios par l'autorité publique

En France, les radios sont publiques, privées ou associatives.

  • Les radios du service public sont rattachées à trois groupes : Radio France, Radio France internationale et France Télévisions (pour les radios du Réseau Outre-Mer première, anciennement Réseau France Outre-mer).
  • Les radios associatives et privées sont classées par l'Arccom (ex-CSA) depuis 1989[1] en cinq catégories[2] :
    • catégorie A : radios associatives, notamment radios associatives communautaires de proximité ; elles sont éligibles au Fonds de soutien à l'expression radiophonique si les revenus commerciaux provenant de la publicité sont inférieurs à 20 % de leur chiffre d’affaires (par exemple : Radio Nova) ;
    • catégorie B : radios commerciales indépendantes ; entrent dans cette catégorie les radios locales ou régionales commerciales qui ne sont pas affiliées à un réseau national (par exemple : Radio libertaire) ;
    • catégorie C : radios commerciales locales ou régionales diffusant le programme d'un réseau thématique à vocation nationale ; entrent dans cette catégorie les stations locales ou régionales qui sont affiliées ou abonnées à un réseau national (par exemple : NRJ, Fun Radio, RTL2, RFM, Virgin Radio) ;
    • catégorie D : radios commerciales thématiques à vocation nationale ; entrent dans cette catégorie les radios diffusant le programme d'un réseau thématique national sans décrochage régional (par exemple : Radio Classique, Chante France, NRJ, RTL2, Virgin Radio, Radio FG, BFM Business, etc.) ;
    • catégorie E : radios commerciales généralistes à vocation nationale ; entrent dans cette catégorie les quatre radios généralistes nationales (Europe 1, RTL, RMC et Sud Radio) qui étaient désignées radios périphériques avant 1982 puisqu'elles émettaient en grandes ou petites ondes depuis des émetteurs situés à l'étranger (Europe 1 depuis Felsberg en Sarre (Allemagne) ; RTL depuis Junglinster au Luxembourg ou encore Sud Radio qui diffusait depuis l'Andorre ; RMC proche de Roumoules (Alpes-de-Haute-Provence), bien que de droit monégasque, possède son émetteur en territoire français) ;

On peut catégoriser également les radios par type de programmes :

  • les radios généralistes : émissions d’information, de service, de distraction ou encore de musique. Exemples : Europe 1, RTL, France Inter, France Bleu, RMC.
  • les radios (multi)thématiques : émissions centrées sur une ou plusieurs thématiques. Exemples: BFM (questions économiques), Radio Classique (musique classique et information financière).
  • les radios de proximité : zone de diffusion limitée et émissions d’informations locales et de musique.
  • les radios communautaires : émissions destinées à une communauté particulière de la société. Exemples : Beur FM, Radio Latina, Fréquence protestante, Radio Notre-Dame, etc.
  • les radios internationales : diffusion de programmes nationaux à l’étranger ou des programmes étrangers dans leur langue d’origine en France. Exemples : RFI, BBC, etc.

Stations

Plus de mille opérateurs se partagent les fréquences FM réservées au secteur privé. Les autorisations d'émettre sont délivrées par l'Arcom pour une durée de cinq ans renouvelable deux fois. Les stations concluent avec l'Arcom une convention qui fixe leurs obligations, notamment en matière de contenu de programme, de publicité et de proportion de chansons françaises.

Certains sites internet permettent d'identifier les radios présentes en France, fournissent par exemple les fréquences d'émission qui leur sont propres[source secondaire nécessaire][3],[4].

Audiences

Dernière tendance

Selon les résultats d'audience du média radio publiés par Médiamétrie pour la vague janvier-, huit des dix premières radios de France enregistrent des audiences à la baisse, cinq d'entre elles enregistrant leur plus bas historique, ce qui constitue un résultat inquiétant pour le média radio qui perd 788 000 auditeurs en un an[5].

Vague avril-juin 2022

Audience en journée, avril-[6]
Rang Station du lundi au vendredi inclus samedi, dimanche
auditeurs écoute audience Δ/an auditeurs écoute audience Δ/an
1 France Inter 12,5 %, 6 898 000 129 min 14,5 % +1,9 % 9,6 %, 5 311 000 119 min 14,4 % -1,6 %
2 RTL 10,1 %, 5 577 000 136 min 12,3 % +0,2 % 7,4 %, 4 094 000 128 min 11,9 % +0,9 %
3 France Info 9,0 %, 4 998 000 62 min 5,0 % +0,7 % 6,9 %, 3 817 000 59 min 5,1 % +0,8 %
4 NRJ 7,9 %, 4 364 000 91 min 6,4 % -0,1 % 5,7 %, 3 153 000 73 min 5,3 % +0,9 %
5 Skyrock 5,8 %, 3 207 000 74 min 3,8 % -0,4 % 4,6 %, 2 545 000 67 min 3,8 % +0,4 %
6 RMC 5,6 %, 3 100 000 123 min 6,2 % +0,4 % 3,3 %, 1 825 000 86 min 3,6 % +0,1 %
7 Nostalgie 5,5 %, 3 022 000 94 min 4,6 % +0,4 % 4,7 %, 2 600 000 81 min 4,8 % -0,3 %
8 France Bleu 5,2 %, 2 864 000 103 min 4,8 % -1,1 % 4,1 %, 2 268 000 112 min 5,8 % -0,6 %
9 Europe 1 3,8 %, 2 125 000 97 min 3,3 % -0,8 % 2,8 %, 1 549 000 101 min 3,5 % -1,2 %
10 RTL2 3,7 %, 2 071 000 98 min 3,3 % +0,3 % 2,8 %, 1 549 000 78 min 2,8 % +0,3 %
11 Fun Radio 3,7 %, 2 057 000 79 min 2,6 % -0,2 % 2,2 %, 1 217 000 62 min 1,7 % -0,3 %
12 RFM 3,3 %, 1 843 000 94 min 2,8 % -0,2 % 2,8 %, 1 549 000 91 min 3,2 % +0,3 %
13 Chérie FM 3,1 %, 1 693 000 88 min 2,4 % +0,4 % 2,3 %, 1 272 000 84 min 2,4 % -0,4 %
14 France Culture 2,9 %, 1 629 000 101 min 2,7 % +0,4 % 2,6 %, 1 438 000 93 min 3,0 % +0,2 %
15 Virgin Radio 2,8 %, 1 528 000 75 min 1,8 % =0,0 % 2,0 %, 1 106 000 55 min 1,4 % +0,1 %
16 Rire et Chansons 1,9 %, 1 060 000 60 min 1,0 % =0,0 % 1,3 %, 719 000 49 min 0,8 % =0,0 %
17 Radio Classique 1,7 %, 927 000 98 min 1,5 % -0,3 % 1,5 %, 830 000 93 min 1,7 % =0,0 %
18 France Musique 1,6 %, 889 000 113 min 1,6 % +0,1 % 1,4 %, 774 000 107 min 1,9 % -0,6 %
19 FIP 1,2 %, 662 000 118 min 1,3 % -0,2 % 1,1 %, 608 000 110 min 1,5 % =0,0 %
20 M Radio 1,0 %, 533 000 91 min 0,8 % 0,6 %, 332 000 102 min 0,7 %
Ensemble[note 1] 100 %, 55 318 000
  1. au moins une fois dans la journée, âgés de 13 ans et plus

Législation et quotas

La loi Léotard du limite les radios privées dans les quotas de diffusions non francophones. Elles doivent proposer « un minimum de 40 % de chansons d'expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions, diffusées aux heures d'écoute significatives »[7]. En 1994, la loi Toubon exige qu'à partir du , un quota minimum de 40 % de chansons francophones dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions[8],[9]. En , la loi est complété avec de nouvelles dispositions[7]. Des dérogations existent au quota de 40 % de chansons francophones. Une pour les radios de jeunes talents où le quota de chanson francophone est réduit à 35 % et celui des nouveaux talents montent à 25 %. Une autre pour les radios appelées « de patrimoine » où les mêmes quotas, respectivement sont à 60 % et à 10 %[7],[9].

Le contrôle est effectué par le Conseil supérieur de l'audiovisuel[8], certaines radios ne respectant pas la législation[9].

Notes et références

  1. communiqué n°34 du CSA publié le 29 août 1989
  2. « Les radios en France - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  3. Annuaire radio : l'annuaire des radios françaises.
  4. Mixture : liste des fréquences de radios FM dans toutes les villes de France.
  5. « Audiences radio : France Inter détrône RTL, Europe 1 dégringole », sur www.20minutes.fr, (consulté le ).
  6. Médiamétrie, « L'Audience de la Radio en France en Avril - Juin 2022 »,
  7. a b et c « Les quotas de chansons à la radio », sur csa.fr (consulté le ).
  8. a et b « Entrée en vigueur du quota de 40 % de chansons francophones à la radio », sur csa.fr, (consulté le ).
  9. a b et c Florian Reynaud, « Comprendre les quotas de chansons francophones à la radio », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Jacques Cheval, Les radios en France. Histoire, état, enjeux, FeniXX, , 256 p. (lire en ligne)
  • René Duval, Histoire de la radio en France, A. Moreau, , 444 p.
  • Danielle Moreau, Les enfants de la radio, Place des éditeurs, , 195 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes