Montpinchon
Montpinchon | |
Église du village de Montpinchon. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Maire Mandat |
Valérie Grieu-Leconte 2020-2026 |
Code postal | 50210 |
Code commune | 50350 |
Démographie | |
Gentilé | Montpinchonnais |
Population municipale |
534 hab. (2021 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 23″ nord, 1° 18′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 37 m Max. 148 m |
Superficie | 16,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Coutances (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Quettreville-sur-Sienne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Montpinchon est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 534 habitants[Note 1] (les Montpinchonnais).
Géographie
La commune de Montpinchon se situe au sommet d'une colline, au cœur du bocage normand.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coutances », sur la commune de Coutances, mise en service en 1974[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 061,2 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 29 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Montpinchon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Coutances, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,9 %), terres arables (15,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), forêts (1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
De Monte Pinceon 1180 ; Montpinchon 1216, La Salle 1731 - 1775 ; Caillebot la Salle 1776 - 1790 ; Montpinson 1791 ; Montpinchon 1792[22].
Il s'agit d'un type toponymique propre au nord de la France et à la Belgique, comme Montpinchon (Eure), ancienne commune rattachée à Épinay et Montpinçon (Calvados et Mayenne). La formule inverse est représentée par les noms de lieux picards Penchemont (Oise, Pinchemont 1795) à Catigny et Pinchemont (Somme, Pinchemonte 1151) à Nampont, et belges Pinsamont (Montem Pincionis, XIIe siècle) à Tillet.
Apparemment « mont du pinson », toponyme formé comme Aiglemont, Merlemont ou Montfaucon pour certains d'entre eux avec un nom de volatile. La forme normanno-picarde du nom du pinson est précisément pinchon.
Certains spécialistes de l'onomastique[22] ont voulu voir une racine prélatine *pinc, ayant le sens de « hauteur », présente dans le Pincio, colline de Rome, et Pintsch (Luxembourg).
Le déterminant -la-Salle apparaît au XVIIIe siècle en 1732. Il correspond au titre de marquis de La Salle que portait à cette époque Louis Caillebot de La Salle, détenteur du fief de Montpinchon. Ensuite dénommée Caillebot-la-Salle, par adjonction du nom de la famille, elle retrouve son nom d'origine à la Révolution[22]. La Salle est initialement le nom d'un fief situé au Mesnil-Thomas (Eure-et-Loir), possédé puis vendu en 1659 par la famille Caillebot qui en conserve néanmoins le titre par la suite[23].
Histoire
La paroisse eut pour dernier seigneur Marie-Louis Caillebot de La Salle (1716-1796), lieutenant-général des armées du roi, commandant en second en Alsace, mort en émigration à Constance (Allemagne)[24].
Héraldique
Les armes de la commune de Montpinchon se blasonnent ainsi : type rébus mont+pin ; les trois annelets ajoutés en chef empruntés au blason de la famille Caillebot de La Salle, anciens seigneurs de Montpinchon et de Cerisy (de gueules à 6 annelets d'or 3, 2, 1). |
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[27].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2021, la commune comptait 534 habitants[Note 9], en évolution de −2,2 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Montpinchon a compté jusqu'à 2 033 habitants en 1806.
Économie
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame (XIIIe – XVIe siècle) : clocher à flèche de pierre, voûte en bois…
- Château de la Salle (XIVe, XVe – XVIIe siècle).
- Château de Cathehoule (XVIIe siècle).
- Vallée de la Soulles.
- Manoir de la Vaudouvière (XVIIe siècle).
Activité et manifestations
Sports
L'Entente Montpinchon-Savigny-Cerisy fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[32].
Personnalités liées à la commune
Manifestations
- Foire de Saint-Laurent (depuis le XIIe siècle) en août. Courses cyclistes, vide-greniers, concours agricoles et feu d'artifice.
- Fête de l'amitié le premier week-end de juillet.
- Marché du terroir le deuxième dimanche d'avril.
- L'affaire de la dame blanche, qui selon la légende apparaitrait le 14 de chaque mois, attire de nombreux touristes et journalistes dans les années 1980[33].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Montpinchon sur le site de la communauté de communes
- Montpinchon sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[34].
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Coutances - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Montpinchon et Coutances », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Coutances - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montpinchon et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986. p. 162.
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 95.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 417.
- « GASO, la banque du blason - Montpinchon Manche » (consulté le ).
- « Montpinchon (50210) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Montpinchon. Valérie Grieu-Leconte élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ent. Montpinchon Savigny Cerisy » (consulté le ).
- « Promenades insolites : les fantômes de la Dame Blanche », sur lamanchelibre.fr, La Manche libre (consulté le ).
- « Montpinchon sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)