Économie du Brésil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 octobre 2019 à 22:45 et modifiée en dernier par Lomita (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Économie du Brésil
Image illustrative de l’article Économie du Brésil
Paysage urbain de São Paulo.

Monnaie Réal brésilien
Année fiscale Année calendaire
Organisations internationales Mercosur, UNASUR, OEA, OMC
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 2 056 milliards de US$ (2017)
Produit intérieur brut en PPA 3 219,13 milliards de US$ (2017)
Rang pour le PIB en PPA 8e
Croissance du PIB 1 % (2017)
-3,5 % (2016)
-3,5 % (2015)[1]
PIB par habitant en PPA 15 600 $ (2017)
PIB par secteur agriculture : 6,6 % (2017)
industrie : 20,7 % (2017)
services : 72,7 % (2017)
Inflation (IPC) 3,4 % (2017)
Pop. sous le seuil de pauvreté en diminution 4,2 % (2016)
Indice de développement humain (IDH) en augmentation0,759 (2017)[2]
Population active 104,2 millions (2017)
Population active par secteur agriculture : 9,4 % (2017)
industrie : 32,1 % (2017)
services : 58,5 % (2017)
Taux de chômage 12,8 % (2017)[3]
Principales industries textiles, chaussures, produits chimiques, ciment, bois d'oeuvre, minerai de fer, étain, acier, aéronef, véhicules automobiles et pièces, autres machines et équipements
Commerce extérieur
Exportations en augmentation 217.2 milliards $ (2017)
Biens exportés matériel de transport, minerai de fer, soja, chaussures, café, automobiles
Principaux clients Chine 21,8%, États-Unis 12,5%, Argentine 8,1%, Pays-Bas 4,3% (2017)
Importations 153,2 milliards $ (2017)
Biens importés machines, matériel électrique et de transport, produits chimiques, huile, pièces automobiles, électronique
Principaux fournisseurs Chine 18,1%, États-Unis 16,7%, Argentine 6,3%, Allemagne 6,1% (2017)
Finances publiques
Dette publique 84%
Dette extérieure 547,4 milliards $ (2017)[4]
Recettes publiques 733,7 milliards $ (2017)
Dépenses publiques 756,3 milliards $ (2017)
Sources :
https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/br.html
PIB par habitant en 2011 (ONU)[5] :
  • Brésil (12 594 $)
  • PIB par habitant supérieur à celui du Brésil
  • PIB par habitant inférieur à celui du Brésil

Le Brésil est la neuvième économie mondiale avec un PIB de 1 960 milliards de dollars en 2019 (Total GDP 2019, Banque mondiale)[6]. L'économie brésilienne est à rapprocher de son histoire : en effet, les premières formes d'industrie (exploitation du bois, canne à sucre) ont marqué durablement le paysage économique du pays. En 2017, le Brésil est le troisième pays le plus inégalitaire d'Amérique latine après le Honduras et la Colombie[7].

Histoire de l’économie

Les débuts de la colonisation

La colonisation par les côtes a entraîné la découverte de plusieurs nouvelles essences de bois, dont notamment le pau brasil (bois de feu), d'où le pays tire son nom. Son exploitation fut le début d'une déforestation qui perdure encore avec des espèces actuellement exploitées encore plus nombreuses.

La plus grande partie des ouvriers des plantations est alors constituée d'esclaves.

Le XVIIIe siècle

L'économie brésilienne dont une grande part est fondée sur la culture et le commerce de la canne à sucre est à ce moment perturbée par l'introduction en Europe de la betterave sucrière. En parallèle, des gisements d'or et d'argent sont découverts dans l'intérieur du pays. On assiste alors à une ruée vers l'or qui installe des villes nouvelles au cœur de la forêt amazonienne.

En même temps, des pierres précieuses commencent à être extraites des mines dans le Minas Gerais, région qui tire son nom de cette industrie.

Le XIXe et le XXe siècle

De nouvelles productions agro-industrielles viennent s'ajouter : le café et le caoutchouc. Ce dernier connaîtra cependant assez rapidement une reconversion vers la production de latex naturel en raison du développement de la production de caoutchouc à partir du pétrole dans la première moitié du XXe siècle.

En 1888, avec l'abolition de l'esclavagisme (grandement due à des raisons purement économiques : il devenait plus cher d'entretenir des esclaves que de payer des salaires à des ouvriers récemment immigrés), l'outil industriel commence à se moderniser lentement.

Durant la Première Guerre mondiale et dans les années qui la suivent, l'industrialisation du pays se conforte de manière importante, pour atteindre un niveau de fonctionnement industriel moderne.

Dans l'entre-deux-guerres, le Brésil subit le contrecoup de la Grande dépression avec la crise des produits de dessert qui l'oblige à détruire sa surproduction de café[8],[9].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la première unité de production sidérurgique est construite (1940, État de Rio de Janeiro), jetant les bases d'une économie de production de masse (automobile, pétrochimie, acier, machines-outils, aéronautique…). En parallèle, la mise en place d'infrastructures de transport et de télécommunications permet de soutenir le développement du pays, qui connaît des taux de croissance économique records jusqu'en 1974 (7,4 % en moyenne).

L'afflux massif de capitaux dans les années 1970, en provenance des États-Unis, de l'Europe et du Japon a été utilisé pour subventionner des entreprises d'État et construire plus d'infrastructures dans les régions les plus pauvres, pour encourager leur décollage économique. Le résultat immédiat a été sensible : le PIB a connu une croissance de plus de 8 % par an sur la décennie, malgré le double choc pétrolier.

Hyperinflation des années 1980 et 1990

Cependant, les années 1980 ont vu un retournement de situation et le Brésil fut forcé de restreindre ses dépenses publiques. Cette situation de crise a alimenté par une hyperinflation et une augmentation notable du poids de la dette, avant que des mesures de rigueur économique ne soient prises pour stabiliser la monnaie. En 1986, au travers du plan cruzado, le cruzado devient la nouvelle monnaie du brésil au lieu du cruzeiro utilisé depuis 1946. Ce même plan, impose une politique de prix fixe, sans grand succès.

Sur la fin de cet épisode, en 1987, le gouvernement négocia un accord avec ses créanciers pour rééchelonner le paiement de la dette, après avoir suspendu son paiement. Les finances publiques étant en difficulté de par les faiblesses des rentrées fiscales, calculés sur les années N-1[10]. L'accord conclu n'a pas eu les résultats espérés mais fut cependant suffisant pour que la production économique totale assure un excédent commercial permettant de couvrir les intérêts de la dette.

L'hyperinflation atteint son paroxysme en 1990, avec une inflation annuelle de 30000 %. En mars 1990, pour lutter contre l'hyperinflation, le cruzeiro est lancé, couplé à une forte politique fiscale. L'inflation retombe à 400 %, mais l'indexation des salaires sur les prix la maintien[10]. Fernando Collor de Mello fait appliquer le pacote, plan d'assainissement alors le plus sévère de l'histoire du pays : privatisation d'entreprises, déréglementation des négociations salariales, confiscation temporaire de l’épargne et des dépôts bancaires, coupes dans les programmes sociaux, etc. Le chômage connait une progression, les salaires reculent et le pays est en récession économique[11].

En 1993, l'hyperinflation atteint un second pic, avec une inflation annuelle de 2 477 %. Le cruzeiro est remplacé par le cruzeiro real en août 1993[12]. En 1994 par le Plan Réal, le Brésil transforme le URV en réal, qui devient sa nouvelle monnaie[10],[12]. La nouvelle monnaie est indexée sur le dollar. Les prix et les salaires sont désindexées. L'hyperinflation prend fin.

Les contrecoups de la crise financière de 1998 en Asie du sud-est ont cependant fini par le contraindre à faire décrocher la monnaie, le réal, du dollar américain. Le réal subit une forte dévaluation en 1999[12].

Le XXIe siècle

Le Brésil, membre des BRICS, fait actuellement face à une situation économique en berne, la croissance du pays se retrouvant à 2 % en 2013, contre 7,5 % en 2010, ainsi qu'à une baisse du real face au dollar[13].

La politique de rigueur menée par le ministre Antonio Palocci en poste de 2003 à 2006, mais désapprouvée par la base électorale du président et par une partie du patronat, permet à l'économie brésilienne d'afficher une inflation maîtrisée et des excédents commerciaux historiques. Cependant, en août 2005, le prix Nobel de l'économie Joseph Stiglitz, de passage à São Paulo, s'est désolé que le président Lula da Silva n'ait pas opté pour « une politique plus agressive, avec un changement de la structure économique pour rendre le pays moins dépendant des capitaux extérieurs », car selon lui un pilotage économique, faisant tout pour obtenir une inflation faible et un excédent budgétaire élevé, ne garantit ni la croissance ni la réduction des inégalités sociales. Les taux d'intérêts, bien qu'ayant amorcé une baisse importante ces dernières années restent élevés et se situent à 9,5 % en mai 2010. Le Brésil est entré dans un cercle économique vertueux avec des taux d'inflation et d’intérêts bas (en comparaison avec le passé récent), un fort taux de croissance, un chômage en hausse et des revenus réels en hausse. Cependant, en 2011 l'économie brésilienne ralentit et la croissance décline fortement pour s'établir à 2,7 %, dans un contexte de crise mondiale. Bien que modérées, les politiques sociales menées par Lula entrainent une réduction de la pauvreté. Les inégalités sont légèrement réduites, mais restent très importantes[14].

Ce pays est considéré comme l'un des pays les plus inégalitaires au monde en 2015 par le Crédit Suisse[15].

En 2017, le président non-élu Michel Temer refuse de rendre publique la liste des entreprises accusées « d'esclavage moderne ». Cette liste, rendue publique depuis la présidence de Lula Da Silva en 2003, devait obliger les entreprises à s’acquitter de leurs amendes et à se conformer aux réglementations dans un pays où la corruption de la classe politique par le secteur privé aurait risqué de compromettre le respect de la loi. Les relations du président en exercice avec le « lobby des propriétaires terriens » sont dénoncées par la présidente destituée Dilma Rousseff à cette occasion[16].

La crise économique, l'absence de politiques publiques et la corruption génèrent en 2017 une augmentation de la pauvreté. De nombreux fonctionnaires retraités ne reçoivent plus leurs retraites dans les temps et certains deviennent sans-abris, faute de pouvoir payer leur loyer[17]. En 2017, les 5 % de Brésiliens les plus riches détiennent autant de richesses que les 95 % restant. Six milliardaires sont à eux seuls plus riches que les cent millions de Brésiliens les plus pauvres[7]. D'après les données de l'Institut brésilien de géographie et de statistiques, l’extrême pauvreté s'est accru de 11 % au cours de l'année 2017 tandis que les inégalités reprennent également leur progression (l'indice de Gini passant de 0,555 à 0,567). La réduction du nombre de bénéficiaires de la Bolsa Familia décidée par le gouvernement en est la cause principale selon l'étude[18].

Structure actuelle de l’économie

Secteur primaire: agriculture, pêche, mines

Produits d'Exportation Treemap par Produit (2014) from Harvard Atlas of Economic Complexity

L'agriculture

Le Brésil est une très grande puissance dans le domaine agricole dans le monde particulièrement en raison du haut niveau d'exportation du café qui occupe le second rang en valeur d'exportation. Le maïs, le coton, le manioc et le riz sont d'autre produits exportés du Brésil. Le Brésil a également fortement développé la filière de l'éthanol, biocarburant dont il est, avec 154 millions d'hectolitres par an, le premier producteur mondial[19]. Cet éthanol est produit à partir de la canne à sucre, ce qui permet grâce à des rendements élevés un coût de production bas, de l'ordre de 0,17 euro/l. Un plan de développement de l'éthanol prévoit une progression de la production de 55 % d'ici 2010, pour atteindre 240 millions d'hectolitres à cette échéance. Un vaste « plan pro-alcool » a été mis en place pour diminuer la pollution au soufre (facteur important de réchauffement climatique) notamment et améliorer l'autonomie énergétique. Cela n'a pas été sans conséquence sur la déforestation. Dans ce programme, la canne à sucre servait de matière première. Parmi les critiques contre ce programme, outre le coût, figure la demande de terres arables qu'elle représente, aux dépens des forêts et des cultures vivrières.

La chute du prix du pétrole dans les années 1980, l'expansion du parc diesel et finalement la découverte d'importantes ressources de pétrole dans les eaux brésiliennes ont été autant de conditions défavorables pour ce programme, qui connaît cependant un regain d'intérêt récent, du fait de la flambée des cours internationaux du pétrole. Le bilan énergétique de l'éthanol brésilien est assez bon car les « raffineries » sont autonomes en énergie, la bagasse de canne à sucre fournissant suffisamment de combustible pour leur fonctionnement.

80 % du parc automobile du Brésil fonctionnait en 2011 avec l'éthanol[19]. De nouveaux riches brésiliens émergent actuellement : ce sont les grands propriétaires de terres à cannes à sucre qui se réunissent par groupe autour d'une raffinerie construite avec leur argent mis en commun et donc vite rentabilisé par la vente de l'alcool de cannes à sucre. Les États-Unis se sont montrés très intéressés et envisagent le développement de la culture de cannes à sucre dans leur pays à long terme ; à moyen terme l'importation de ce carburant beaucoup moins coûteux que le pétrole, ce qui signifie aussi le développement d'un parc automobile flex fuel.

Un « Bloc ruraliste » très influent, consacré à la défense des intérêts de agrobusiness, rassemble des politiciens issus de différents partis politiques et contrôle en 2017 40 % des sièges au Parlement. Il dispose également de plusieurs ministères dans le gouvernement de Michel Temer dont ceux de l'Agriculture et de la Justice. Son influence aurait notamment conduit le gouvernement à prendre des décisions très défavorables à l’environnement ; selon l'Institut national de recherche en Amazonie : « Avec la récession, les forces politiques conservatrices s’alignent pour démanteler des protections environnementales et sociales vitales qui pourraient exposer le pays et une grande partie de l’Amazonie à de graves dangers »[20]. Quatre millions d’hectares de forêt amazonienne perdent en aout 2017 leur statut de réserve naturelle et sont proposés à des entreprises privées pour leur exploitation[21].

Mines et hydrocarbures

  • Le Brésil devient un important producteur de pétrole, notamment grâce à des forages en haute mer. Cette production a pour objectif de permettre au pays d'atteindre l'autosuffisance à court terme. L'entreprise nationale d'exploitation pétrolière est Petrobras, toutefois celle-ci ne dispose plus, depuis 1995, du monopole de production.

Le 8 novembre 2007, la compagnie nationale d'hydrocarbures Petrobras et ses partenaires pétroliers au Brésil annonçaient la découverte un nouveau gisement au large du Brésil (Tupi Sul) évalué entre 5 et 8 Milliards de barils, susceptible d’augmenter les capacités de production du Brésil d’au moins 40 %. Le Brésil deviendrait à terme l'une des dix premières réserves de pétroles du monde (actuellement 24e mondiale) en concurrence direct avec le Venezuela[22]. L'exploitation de ce champ gigantesque (le plus gros gisement découvert depuis ceux découvert au Kazakhstan en 2000) ne devrait débuter qu'à partir de 2012.

  • Le groupe Vale (ex-CVRD) est le premier producteur mondial de minerai de fer[23]. Le géant minier est également un important producteur de houille; en décembre 2008, il fait l'acquisition de 2 gisements importants du groupe colombien Cementos Argos[24]

Secteur secondaire: les industries

Dégradation de la forêt tropicale due à la mine de charbon de Siderópolis (Brésil).

Le Brésil est le leader industriel en Amérique latine. L’industrie emploie 41 % des actifs.

  • L'aéronautique est un secteur très important, grâce au groupe Embraer, 3e constructeur mondial d'avions. L'usine Embraer emploie 800 personnes. Ce constructeur, qui prévoit 3,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2010, mise sur l'aviation d'affaires et les court-courriers d'une capacité de moins de cent places.
  • L'industrie utilise de vastes quantités d'eau[25]. En 2009, le Brésil était le 9e producteur mondial de papier[26].
  • Une activité minière mal conduite engendre une dégradation des sols et une pollution de l'eau[27].

Énergie

En 2008, Petrobras découvre la troisième plus grande nappe de pétrole de l'histoire au large des côtes brésiliennes. Ces nouvelles nappes de pétrole permettront au Brésil d'exporter une partie de sa production de pétrole, puisqu'il était déjà auto-suffisant. Cependant, la difficulté d'exploitation de ces réserves offshore repose sur le fait qu'elles se retrouvent à plus de 6 km de profondeur. Cette difficulté a un impact sur le coût de production du baril qui est estimé à 30$/baril, 4 fois plus que les offshores ordinaires. Le Brésil, en 16e position en 2012 parmi les pays producteurs de pétrole, pourrait avec ces nouveaux gisements se hisser à la 6e position en 2020.

La demande en énergie primaire au Brésil s'est élevée en 2001 à 238 millions de tep, en augmentation de 30 % depuis 1990. La production nationale s'est élevée à 206 millions de tep, soit un taux d'autosuffisance proche de 90 %. L'enjeu du développement de la production nationale d'énergie est très important tant pour assurer la croissance du PIB que pour contribuer à l'équilibre de la balance commerciale.

Au Brésil, la fourniture d'énergie électrique repose essentiellement sur l'hydroélectricité, qui fournit[Quand ?] 86 % de la production totale d'électricité. Le pays est doté du potentiel hydroélectrique le plus important du monde, estimé à 255 millions de kilowatts. Il dispose avec l'usine hydroélectrique d'Itaipu, sur le fleuve Paraná de la seconde plus grande installation du genre dans le monde (La première étant le barrage des Trois Gorges en Chine).

Le pays développe aussi une filière complète dans le domaine de l'électricité nucléaire, qui fournit actuellement 4,3 % de l'énergie produite dans le pays. Il dispose pour cela d'importantes réserves d'uranium et a mis au point une technique d'enrichissement de l'uranium qui serait très compétitive.

La mise sur le marché de véhicules polycarburants (ou flex fuel, VCM) a connu une spectaculaire envolée avec la hausse du cours du pétrole, pour dépasser 5 000 % en 1999. On estime que ce taux dépassera 90 % en 2008. On peut noter que la Suède a elle aussi développé cette technique, bien que les biocarburants soient pour l'essentiel importés. En effet la canne à sucre ne pousse pas en Europe. Les deux solutions qui restent sont la production d'éthanol à partir de la betterave sucrière ou encore l'importation, deux procédés beaucoup plus coûteux en énergie. Cela entraîne un cercle vicieux qui enlève au biocarburant une partie de ses qualités d'énergie renouvelable.

La haute technologie

  • Le Brésil a pour ambition de se doter d'une technologie spatiale nationale. Il dispose du centre de lancement d'Alcântara, au nord-est du pays. Depuis 1997, le Brésil a connu plusieurs échecs, dont un ayant provoqué la mort de 21 techniciens en août 2003.

Le programme spatial a été maintenu et soutenu par les différents présidents sur cette période. Le 23 octobre 2004, une première fusée est lancée avec succès, et est restée quatre minutes en microgravité.

Finances

Sous la pression de la Banque mondiale, le Brésil réduit progressivement sa dette publique, qui est passée de 57 % en 2003 à 51 % en 2005[28]. L'inflation est maîtrisée depuis 1994. L'assainissement de la situation budgétaire a conduit le Brésil à annoncer en mars 2005 qu'il n'aurait pas recours à un nouveau prêt du FMI.

Les taux d'intérêt demeurent cependant élevés : le taux directeur de la banque centrale brésilienne est de 11 % et les emprunteurs finaux peuvent être soumis à des taux de 25 %[29]. Ces taux, qui montrent que les institutions financières craignent un retour des dérives, pèsent sur la croissance, qui oscille entre 0 et 5 % depuis le milieu des années 1990.

Si plusieurs économistes affirment que le pays ne sera pas vraiment affecté par la crise mondiale[30], néanmoins, en 2011, l'économie brésilienne ralentit notablement et la croissance décline pour s'établir à 2,7 % au lieu des 7,5 % de l'année précédente[31].

Tourisme

L'industrie touristique est en plein essor depuis vingt ans : grâce à son patrimoine naturel et culturel le Brésil attire chaque année un peu plus de 6,5 millions de visiteurs.

Corruption

L'une des plus importantes affaires de corruption au Brésil concerne l'entreprise Odebrecht. Depuis les années 1980, celle-ci a dépensé plusieurs milliards de dollars sous forme de pots-de-vin afin de soudoyer des parlementaires pour qu’ils votent des mesures favorables au groupe. Au niveau municipal, la corruption exercée par Odebrecht visait à « stimuler les privatisations », notamment dans la gestion de l’eau et des égouts[32].

Chiffres clés

  • Population active : 103,6 millions (2010)[33].
  • Population active par secteur : Services 66 %, Industrie 14 %, Agriculture 20 % (2003).
  • Nombre d'entreprises enregistrées : 4 679 825 (2001).
  • PIB : 2 510 milliards $US (2011).
  • PIB/hab. : 10 957 $ (2013)[34].
  • Revenu/hab. : 8500,41 $US (2006).
  • Excédent budgétaire : + 4,5 % du PIB (2004).
  • Croissance : + 5,4 % (2007).
  • Inflation : 6,56 % (2014).
  • Chômage : 6,0 % (estimation 2012).
  • Salaire minimal : 680 reais par mois (2012).
  • Dette publique extérieure : 15 % du PIB (2010).
  • Exportations : 250,8 milliards $US (2011)[33].
  • Importations : 219,6 milliards $US (2011)[33].
  • Solde: excédent de US$ 40,0 milliards $US (2007).
  • IDH (indice de développement humain) : 0,72 (2010)[2].
  • Taux directeur de la Banque centrale : 8,75 % (mars 2010).
  • Nombre de journaux quotidien : 29,867 (par 1000 habitants) (2007).
  • Lignes de téléphone : 83,8 millions (Anatel 2012).
  • Téléphones portables : 220 millions (Anatel 2012).
  • Postes de radio : 81 millions (en 2012).
  • Postes de télévision : 56,5 millions (2012).
  • Abonnement de télévision : 23,1 millions (2012) (câble et MMDS).
  • Utilisateurs d'Internet : 80 millions (2012).
  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 1.700 (Teleco 2008).
  • Nombre d'ordinateurs personnels : 19,3 millions (2004).
  • Routes : 1 724 929 millions de kilomètres (dont 94 871 km goudronnés) (2000).
  • Voies ferrées : 38 555 km (2010).
  • Voies navigables : 50 000 km.
  • Nombre d'aéroports : 3 803 (dont 677 avec des pistes goudronnées)(2003).
  • Nombre d'héliports : 618 (2011).
  • Nombre de médecins(% hab.): 1,69 % (2006)[34].
  • Analphabétisme(hommes) : 10,2 % (2007)[34].
  • Analphabétisme(femmes) : 9,8 % (2007)[34].
  • Niveau d'inflation (2013) : 6,21 %

Notes et références

  1. http://saladeimprensa.ibge.gov.br/en/noticias?view=noticia&id=1&busca=1&idnoticia=2329
  2. a et b http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=BRA&codeTheme=1&codeStat=SP.POP.IDH.IN
  3. http://www.indexmundi.com/fr/bresil/taux_de_chomage.html
  4. http://www.indexmundi.com/fr/bresil/dette_exterieure.html
  5. National Accounts Main Aggregates Database, Décembre 2012, United Nations Statistics Division.
  6. « 9e : Brésil, 1 960 milliards de dollars », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  7. a et b (pt-BR) Marina Rossi, « Seis brasileiros concentram a mesma riqueza que a metade da população mais pobre », EL PAÍS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. La France des années 30 sombre dans la dépression
  9. Café et histoire
  10. a b et c La décennie perdue par l'hyperinflation au Brésil, 47carat
  11. Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 169
  12. a b et c Quinze ans de stabilité, déjà, Neio Rodrigues, Veja, 23 juillet 2009
  13. Solenn de Royer, « Hollande : "Doubler les échanges avec le Brésil" », in Le Figaro, vendredi 13 décembre 2013, page 7.
  14. « Bourse et favelas plébiscitent « Lula » », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Adam Withnall, « All the world's most unequal countries revealed in one chart », sur The Independent, (consulté le ).
  16. « Au Brésil, Temer protège les esclavagistes », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « À Rio, des cadres grossissent les rangs des SDF victimes de la crise », Courrier international,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (pt-BR) « Pobreza extrema aumenta 11% no último ano; economistas culpam trabalho informal », Brasil de Fato,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. a et b Ethanol au Brésil
  20. « Au Brésil, la forêt fait les frais du virage politique », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Des millions d’hectares de forêt amazonienne ouverts à l’exploitation minière », AFP,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  22. Source : http://www.lefigaro.fr/matieres-premieres/2007/11/13/04012-20071113ARTFIG00006-le-bresil-se-reve-en-puissance-petroliere-.php
  23. Alain Faujas, « Le minerai de fer augmentera d'au moins 65 % en 2008 », dans Le Monde du 20-02-2008, mis en ligne le 19-02-2008, [lire en ligne]
  24. Le géant brésilien Vale rachète le charbon du colombien Argos, Les Échos, 29/12/08
  25. Frédéric Boudier, « L'eau au Brésil. Les paradoxes de l'abondance », sur http://www.diploweb.com/forum/eaubresil08037.htm, (consulté le ).
  26. « Les 10 faits majeurs en matière d’environnement », sur greenetvert.fr, (consulté le ).
  27. « Brésil : tableau de bord », sur cosmovisions.com (consulté le ).
  28. Chiffres cités par P. Fonseca dos Santos, du ministère des finances du Brésil, dans [PDF] Le Brésil : un remarquable parcours.
  29. Source : Alternatives Économiques, no 250, septembre 2006.
  30. brazil.melhores.com.br
  31. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Tribune 06/03/2010
  32. « Les ramifications du scandale Odebrecht », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  33. a b et c https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/br.html
  34. a b c et d [1].

Bibliographie

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes