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*''Ennemis publics'', [[2008]]. (Correspondance entre [[Michel Houellebecq]] et [[BHL]])
*''Ennemis publics[http://www.nonfiction.fr/article-1644-cheveux_verts_et_chemise_blanche.htm]'', [[2008]]. (Correspondance entre [[Michel Houellebecq]] et [[BHL]])


==Bibliographie==
==Bibliographie==

Version du 16 octobre 2008 à 09:35

Bernard-Henri Lévy (né Bernard Levy le ), surnommé BHL, est un écrivain, journaliste, essayiste, metteur en scène de théâtre, cinéaste, homme d'affaires et éditorialiste engagé sur la scène publique internationale. Il se définit comme un philosophe, mais n'est pas forcément reconnu comme tel par le monde universitaire français du fait de l'absence dans sa bibliographie d'ouvrages philosophiques à proprement parler.

Il a lancé en 1976 l'idée que sa génération représentait une « nouvelle philosophie ». Depuis, l'étiquette est restée attachée à son oeuvre et celle de ses collègues amis.

Biographie

De 1948 à 1968

Bernard-Henri Lévy est né à Béni-Saf en Algérie le .

Sa famille s'installe à Neuilly-sur-Seine en France en 1954. Son père, André, a fondé La Becob, une société d’importation de bois africains qui a été rachetée par le groupe Pinault-Printemps-Redoute en 1997. Bernard-Henri Lévy est toujours actionnaire et administrateur de plusieurs sociétés[1]. Il ne se cache pas d'être richissime (environ 150 M€) lors de l'émission de télévision Esprits Libres le 12 octobre 2007.

Après des études au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine puis deux années préparatoires au lycée Louis-le-Grand, il entre en 1968 à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (normale sup). Il a comme professeurs Jacques Derrida et Louis Althusser.

De 1969 à 1974

En 1971, il est reçu 8e au concours d’agrégation de philosophie. En septembre de la même année, il écrit dans Combat une série d'articles consacrés au monde paysan français. La thèse de l’enquête rejoint la problématique maoïste : la lutte des classes s’invite dans les provinces françaises.

En octobre, en réponse à l'appel d'André Malraux à la constitution d’une « brigade internationale pour le Bengale » le , il décide de partir. Parrainé par Charles Bettelheim, professeur d’économie proche de Louis Althusser, il voyage dans le sous-continent indien, et plus spécialement au Bangladesh durant la guerre de libération contre le Pakistan. Il revient en mai 1972. Ce voyage sera la source de son premier livre, Bangla-Desh, Nationalisme dans la révolution, qui paraît en 1973 dans la collection des Cahiers Libres de Maspero.

De retour en France, il est chargé de cours d’épistémologie à l’Université de Strasbourg et répétiteur de philosophie à l’École normale supérieure.

En octobre 1974, il crée la collection « Figures » chez Grasset, inaugurée par Jean-Paul Dollé, Voies d’accès au plaisir et Philippe Némo, L’Homme structural.

En septembre 1974, il a une fille de sa première union avec le mannequin Isabelle Doutreluigne : Justine Lévy qui est écrivaine et ex-épouse de Raphaël Enthoven, fils de son ami et éditeur Jean-Paul Enthoven.

Il est à l'époque très lié avec Gérard Leclerc de la Nouvelle Action française (à qui il reproche de ne pas être assez maurassien) et assiste à de nombreuses conférences oragnisées par la NAF et la NAR (Nouvelle action royaliste).

De 1975 à 1979

En janvier 1975, il lance avec Michel Butel le quotidien L’Imprévu qui se solde rapidement par un échec.

Il est choisi par François Mitterrand pour faire partie de son groupe d’experts jusqu’en 1976.

Le , Les Nouvelles Littéraires publie un numéro spécial consacré aux « nouveaux philosophes » dont Bernard-Henri Lévy est le rédacteur en chef.

La Barbarie à visage humain (1977)

Il publie La Barbarie à visage humain, en mai 1977, chez Grasset, peu de temps avant d'être présenté comme un « nouveau philosophe », aux côtés d'André Glucksmann, dans l'émission de télévision Apostrophes du 27 mai 1977. Le thème proposé par Bernard Pivot, qui avait invité, outre les deux pré-cités, Maurice Clavel, François Aubral et Xavier Delcourt, était : « Les Nouveaux philosophes sont-ils de droite ou de gauche ? »

La Barbarie à visage humain déclenche de vives réactions. Il y analyse pour les rapprocher, aussi bien les effets du fascisme que de la version totalitaire du socialisme d’État, pour tenter d’en faire un bilan pour la période contemporaine. BHL, à la fois dans la dénonciation du fascisme et du communisme historique, se veut le représentant d’une génération venue après la double catastrophe du fascisme et du stalinisme, afin de repenser la politique en sortant des schémas totalitaires. Ce faisant il s’autorise à un surplomb de l’histoire qui lui vaut à la fois un grand succès et les critiques de nombre de philosophes qui lui reprochent la rapidité de ses analyses. Il rencontre sur ce terrain André Glucksmann, auteur du Discours de la guerre, investi au même moment dans la dénonciation du Goulag soviétique et attaché à faire connaître l'œuvre d'Alexandre Soljenitsyne.

Présentant ce travail, BHL déclare alors : « Chacun sait aujourd'hui que le rationalisme a été un des moyens, un des trous d'aiguille par quoi s'est faufilée la tentative totalitaire. Le fascisme n'est pas issu de l'obscurantisme, mais de la lumière. Les hommes de l'ombre, ce sont les résistants... C'est la Gestapo qui brandit la torche. La raison, c'est le totalitarisme. Le totalitarisme, lui, s'est toujours drapé des prestiges de la torche du policier. Voilà la "barbarie à visage humain" qui menace le monde aujourd'hui »[2].

Jacques Bouveresse reprendra plus tard cette citation pour illustrer sa critique des approximations d'une certaine « philosophie française », qui reposerait plus sur des rapprochements hasardeux que sur des raisonnement construits[3].

Déjà, à l'occasion de la sortie de la Barbarie à visage humain, Gilles Deleuze portait un jugement similaire sur l'œuvre du jeune philosophe, qui se serait livré à des rapprochements hâtifs, parfois « ignobles »[4]. Plus généralement, à propos des nouveaux philosophes, Deleuze écrit : « je crois que leur pensée est nulle. Je vois deux raisons possibles à cette nullité. D’abord ils procèdent par gros concepts, aussi gros que des dents creuses, LA loi, LE pouvoir, LE maître, LE monde, LA rébellion, LA foi, etc. Ils peuvent faire ainsi des mélanges grotesques, des dualismes sommaires, la loi et le rebelle, le pouvoir et l’ange. En même temps, plus le contenu de pensée est faible, plus le penseur prend d’importance, plus le sujet d’énonciation se donne de l’importance par rapport aux énoncés vides »[4].

Le Testament de Dieu paru en juin 1979 (Grasset) prolonge La Barbarie à visage humain. Ce nouvel essai traite du « nihilisme contemporain » dû à « l’oubli de la loi ». Il oppose au nihilisme la sagesse biblique du monothéisme où se trouvent, selon lui, les sources les plus riches des idées de résistance et de liberté, qui peuvent être reprises pour la politique aujourd’hui. Ce dernier essai est étrillé par l'historien Pierre Vidal-Naquet et par le philosophe Cornelius Castoriadis, tous deux critiques du totalitarisme, qui soulignent de nombreuses erreurs grossières [5].

De 1980 à 1993

En 1980, il a participé à la fondation de l’association « L’Action internationale contre la faim » avec Marek Halter, Jacques Attali, Françoise Giroud et quelques autres. La même année, BHL et Marek Halter créent le Comité des Droits de l’Homme qui milite pour le boycott des jeux olympiques d'été de 1980. Il épouse Sylvie Bouscasse. Cette même année naît leur fils Antonin.

L'Idéologie française (1981)

En janvier 1981 paraît L'Idéologie française (Grasset), dans lequel B-H. Lévy fait rétrospectivement de la France le laboratoire du fascisme européen. Bernard-Henri Lévy dénonce des traits d'un « fascisme à la française » qui serait fondé sur certaines valeurs traditionnelles conservatrices : les valeurs du terroir et le culte de la terre, le dénigrement de l’esprit cosmopolite, un certain nationalisme, la haine des idées et des intellectuels ainsi que l’opposition à l’esprit des Lumières. Il rappelle que Maurras, Drumont ou Pierre Drieu La Rochelle appartiennent aussi à l'esprit français. La mise en évidence d'actes de collaboration entre la France et l'Allemagne nazie — notamment via Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon — illustrerait ainsi ce « fascisme à la française ». Cet ouvrage a été et reste controversé.[réf. nécessaire]

Ce nouveau livre essuie les critiques d'universitaires reconnus tels que Raymond Aron, Paul Thibaud, Emmanuel Le Roy Ladurie ou encore Pierre Nora. Aron écrit ainsi, dans L'Express () : « Bernard-Henri Lévy viole toutes les règles de l'interprétation honnête et de la méthode historique. Le voilà maintenant Fouquier-Tinville, lui qui prêche la démocratie. Il oublie que la démocratie devient aisément, elle aussi, inquisitoire, sinon totalitaire. Juif comme moi, il exclut de la France et rejette dans la France noire d'innombrables écrivains ou penseurs de notre commune patrie. Intérêt public ou danger public ? » Certains journalistes, tels Jean-François Revel, Edwy Plenel ou l'écrivain Philippe Sollers, considèrent pourtant cet ouvrage comme le plus important de BHL [réf. nécessaire].

Du voyage au Pakistan (1981) au Conseil de surveillance d'Arte (1993)

En septembre 1981, Bernard-Henri Lévy part au Pakistan avec Marek Halter et Renzo Rosselini afin de remettre aux résistants afghans trois postes d’émetteur radio, achetés par le Comité des Droits de l'Homme et utilisés par « Radio Kaboul », qui appelle à la résistance armée contre l'occupation soviétique. Contrairement à ce qu'il prétendra plus tard(« un ami de vingt ans »), il ne rencontrera pas le commandant Massoud avant 1999.

En novembre 1984, il refuse le prix Médicis pour son roman Le Diable en tête paru chez Grasset.

En mars 1987, il publie L’Éloge des intellectuels (Grasset).

En novembre 1988, il reçoit le prix Interallié pour son roman Les Derniers jours de Baudelaire publié chez Grasset.

En mai 1990, il lance une revue qu'il dirige intitulée La Règle du jeu.

En 1991, il est nommé Président de la Commission d’Avances sur Recettes au cinéma (pendant un an).

En décembre 1992, France 3 diffuse Un jour dans la mort de Sarajevo, un documentaire réalisé par Bernard-Henri Lévy et Alain Ferrari. Lévy souhaite montrer le martyre de cette ville œcuménique et la souffrance des habitants qui résistent héroïquement à des bombardements incessants. (Guerre du Kosovo)

Le , il épouse l'actrice Arielle Dombasle à Saint-Paul-de-Vence.

En juillet 1993, il devient président du Conseil de surveillance de la chaîne Arte.

De 1994 à 2005

En mai 1994, à l'occasion des élections européennes, il participe à la constitution de la liste « L'Europe commence à Sarajevo » pour contraindre les partis politiques à prendre en compte la situation dans les Balkans. Dirigée par Léon Schwartzenberg, elle comprend, outre Bernard-Henri Lévy, Romain Goupil, Pascal Bruckner, André Glucksmann, Michel Polac, Alain Touraine[6]... De nombreuses personnalités soutiendront la liste tels: Marek Halter, Susan Sontag et Paul Auster, la Sud-Africaine, prix Nobel de littérature, Nadine Gordimer, l’ancien maire de Belgrade Bogdan Bogdanovic. Cependant, le 30 mai, à quelques jours des élections, Bernard-Henri Levy annonce le retrait de la liste, déclarant : « L'effet a atteint tous les objectifs possibles, on ne peut pas faire mieux, le but n'a jamais été d'envoyer cinq députés pro-Bosniaques à Strasbourg, mais de faire que chaque député européen ait la Bosnie en tête »[7]. Maintenue par Léon Schwartzenberg, cette liste, qui avait été créditée un temps de 12% d'intentions de vote[8], obtient finalement 1% des suffrages exprimés.

Contre la purification ethnique au Kosovo, il publie en octobre 1994 La Pureté dangereuse, Grasset. Son combat pour les intellectuels de Bosnie-Herzégovine se poursuivra et débouchera sur la publication en février 1996 du livre Le Lys et la Cendre ; Journal d'un écrivain au temps de la guerre de Bosnie, Grasset

En 1997, il réalise au Mexique un film de fiction, Le Jour et la Nuit, avec son épouse Arielle Dombasle, Alain Delon et Karl Zéro. Ce film bénéficie d'une avance sur recette exceptionnelle de plus de 1,2 millions d'euro, mais l'œuvre est un échec critique et public retentissant à un niveau international, et demeure à ce jour sa seule tentative de cinéma « pur ».

En septembre de la même année il cède les parts que possède sa famille dans la société BECOB (entreprise spécialisée dans le commerce de bois tropicaux) pour la somme de 750 millions de francs, à un ami de longue date, l’industriel François Pinault. Sa fortune actuelle est évaluée à environs 150 millions d’euros. En mars 1998, Entrevue décide d’envoyer une équipe enquêter sur la BECOB, mais leur reportage ne sera jamais publié BHL étant intervenu directement auprès d'Arnaud Lagardère, propriétaire du journal, pour faire passer le reportage à la trappe. Cependant une ONG britannique enquête sur l'impact environnemental de la BECOB en Afrique et ce faisant met en évidence les conditions de quasi-esclavagisme dans lesquelles travaillaient, de 1983 à 1997, les employés d'INTERWOOD, une filiale de la BECOB au Gabon. [1]

En 1998, il se fait journaliste de la guerre civile algérienne pour le journal Le Monde ( « Le jasmin et le sang », le 8 janvier et « La loi des massacres », le 9 : « Ils préfèrent passer pour des assassins que pour des incompétents ».)

En 2000, il publie Le Siècle de Sartre aux éditions Grasset.

En juin 2000, il fonde avec Alain Finkielkraut et Benny Lévy, à Jérusalem, l'Institut d'Études Lévinassiennes, consacré à la pensée et à l'œuvre du philosophe Emmanuel Lévinas.

En février 2002, le président de la république Jacques Chirac et le premier ministre Lionel Jospin confient à Bernard-Henri Lévy la mission de se rendre en Afghanistan pour contribuer à la reconstruction culturelle d’un Afghanistan libre. À son retour en France au printemps, Lévy présente son Rapport au Président de la République et au Premier Ministre sur la contribution de la France à la reconstruction de l’Afghanistan publié par La documentation Française et Grasset, qui comporte en seule annexe: un discours de Bernard-Henri lui-même [2].

Dans la montée à la guerre en Irak, il s'y déclare favorable sur le principe[9], mais la dénonce comme « politiquement désastreuse » notamment à cause des conséquences négatives qu'il entrevoit en matière de lutte contre le terrorisme[10].

En mai 2003, il publie Qui a tué Daniel Pearl? aux éditions Grasset.

En juillet 2005, il participe au colloque consacré à Jean-Paul Sartre au centre culturel international de Cerisy.

De 2006 à 2007

En janvier 2006, il publie aux éditions américaines Random House son livre sur les États-Unis, American Vertigo, parution précédée d'une tournée de conférences dans ce pays.

En novembre 2006, il soutient Dominique Strauss-Kahn lors de la primaire interne du Parti Socialiste qui doit désigner le candidat du parti pour l’élection présidentielle. Il annonce voter Ségolène Royal (finalement désignée par les socialistes) dès le premier tour de la présidentielle du printemps 2007 la considérant comme « courageuse ». Il a rendu public son choix après les propos du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy sur la pédophilie et le suicide qu'il juge « inacceptables ».

En octobre 2007, à l'occasion de la sortie de son livre sur le Parti Socialiste Ce grand cadavre à la renverse (Grasset), il s'est lancé dans de nouvelles attaques contre Nicolas Sarkozy en fustigeant son Discours de Dakar et son rédacteur conseiller du président de la République Henri Guaino. « L'homme africain, disait le texte, n'est pas assez entré dans l'Histoire. Jamais il ne s'élance vers l'avenir. Dans cet univers où la nature commande tout, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine, ni pour l'idée de progrès. » « C'est un discours raciste » affirme t-il. « BHL est un petit con prétentieux » réplique le conseiller. Ce discours a pourtant obtenu une réaction positive de la part du Président Sud Africain Thabo Mbeki. Quant à Jacques Julliard, éditorialiste du Nouvel Observateur, il a affirmé: « J'ai lu le discours de Dakar,. C'est un discours profondément anti colonialiste. Ce n'est pas un discours raciste. Je dois cet hommage à la vérité. » (Le Monde 23 octobre 2007). Cependant, une lettre ouverte écrite par plusieurs intellectuels africains dénonce l'aspect paternaliste et raciste du discours du président[11]. Les avis sont donc plus que mitigés à propos de ce discours.

Depuis le début de l'année 2007 il est actionnaire[12] et membre du conseil de surveillance[13] du journal Libération.

Depuis 2007

Lors de la guerre d'Ossétie du Sud de 2008, BHL s'est rendu en Ossétie en août 2008, publiant le récit de son voyage dans deux pages « Témoignages » du Monde[14]. Le récit, pro-géorgien et publié par la suite par le Corriere della Sera, El Mundo, l'Expressen, le Huffington Post et la Frankfurter Allgemeine Zeitung, prétendait notamment qu'il s'était rendu à Gori, entre autres allégations démenties par la suite par Rue 89 [15][16].

Engagements internationaux

Les guerres et événements tragiques en Algérie, en Bosnie-Herzégovine et au Rwanda donnent lieu à un ouvrage « La Pureté dangereuse » où il voit le délire de pureté à l’œuvre dans ces diverses situations. Il établit les caractéristiques de l’intégrisme.

En 1989, après la fatwa contre Salman Rushdie, Bernard-Henri Lévy s’engage dans la défense de l’écrivain, dont il fait un emblème et l'objet d’un de ses combats. En 1999 Bernard-Henri Lévy publie avec Salman Rushdie « Questions de Principe Six ».

En 2000 il publie « Le Siècle de Sartre » dans l’héritage duquel Bernard-Henri Lévy s’inscrit, pour ses combats politiques. Ouvrage qui connut un grand succès auprès d’un large public non spécialisé. Ce livre est, de tous ceux de Bernard-Henri Lévy, celui qui reçut le plus grand nombre d’éloges de la part des critiques.

« Les damnés de la guerre » est un essai à partir de reportages effectués en Angola, au Sri-Lanka, au Burundi, en Colombie, au Soudan et parus en France dans Le Monde, en Italie dans le Corriere della Sera, et dans el Mundo en Espagne, qui donnent un livre intitulé « Réflexions sur la Guerre, le Mal et la fin de l’Histoire », 2001.

Plus journaliste que philosophe, le modèle dont se réclame Bernard-Henri Lévy est celui de Sartre, soit le philosophe investi dans les événements et les luttes de son temps, pour qui le monde est aussi bien un terrain d'étude que d'intervention pour la philosophie.

Controverses

  • sa défense des intérêts géopolitiques des États-Unis.
  • ses prises de position en faveur du mouvement sioniste.

Il est accusé par certains éditorialistes d'être un philosophe « de comptoir » s'exprimant de manière assez hâtive sur bon nombre de sujets dont il ne maîtrise pas forcément les tenants et les aboutissants, et étant assez peu disposé à écouter la critique qu'il rejette systématiquement avec véhémence. D'où le surnom que certains satires lui ont prêté de philosophe de pensée « prêt à porter ».

On l'accuse également de n'avoir aucun attrait pour l'aspect social du socialisme[Qui ?], pourtant corollaire du mouvement, et de préférer mai 68 au Front populaire. Il avoue lui même que  : «Oui, c’est vrai, je me suis plus intéressé à la misère bosniaque qu’à la misère au coin de la rue. Je suis un peu sourd à la question sociale. Que voulez-vous, on écrit avec son intelligence et son inconscient.» [17]

Il tient un Bloc-notes hebdomadaire dans le magazine français Le Point.

Qui a tué Daniel Pearl ?

Les critiques :

  • L'épouse de Daniel Pearl, et les autres membres de la famille de ce dernier, reprochent à BHL un « viol littéraire »[18], et ils contestent la vérité de ce livre. Mme Pearl a déclaré à ce sujet que Bernard-Henri Lévy est un homme dont « l'ego détruit l'intelligence ».[19]
  • Le spécialiste du sous-continent indien, journaliste au Guardian et historien William Dalrymple a publié dans Le Monde diplomatique une critique sévère du « romanquête » sur l'assassinat de Daniel Pearl[20]. Il y accuse notamment Bernard Henri Lévy de confondre certaines villes, ainsi que de donner une image selon lui détestable de l'Islam. Lévy a obtenu un droit de réponse, où il répond aux critiques de son contradicteur[21]. Notamment, il souligne avoir donné un point de vue plutôt élogieux sur l'Islam dans le dernier chapitre de son ouvrage (dix pages). Ce droit de réponse a, à son tour, suscité une réponse de Dalrymple, toujours dans le Monde Diplomatique[22].

Après une brève apparition dans les meilleures ventes, le livre a rapidement chuté au classement.

Ouvrages critiques

Dernièrement, de nombreux ouvrages consacrés à Bernard-Henri Lévy ont fait leur apparition :

Ce livre, paru en librairie le , avec une orientation visiblement très polémique, provoque de vives réactions et notamment de l'intéressé :
« Grâce à ses relations dans les médias, Bernard-Henri Lévy n'hésite pas à corriger, voire à empêcher la parution d'articles qui lui déplaisent. Ce livre donne les recettes de cet attaché de presse toujours sur le pont, si efficace pour lui-même et pour ses amis.
Profitant de cette impunité médiatique, Bernard-Henri Lévy se permet beaucoup de liberté dans ses « enquêtes » au Pakistan, en Afghanistan ou en Algérie. Ce livre raconte ses plus beaux trucages.»
Voici quelques passages du livre consacré aux rapports entre BHL et le journal L'Express et surtout une chronique qui relate avec humour les manœuvres de Bernard-Henri Lévy contre ce livre.

Entartages

Bernard-Henri Lévy sera victime de sept entartages en Belgique et en France et prendra très mal sa tarte à la crème reçue en 1985, flanquant par terre Noël Godin dit Le Gloupier, pour lui intimer ensuite : « Lève-toi vite, ou je t'écrase la gueule à coups de talon ! ». La scène, filmée, a été largement diffusée, notamment par Coluche et Pierre Desproges. Interrogé sur le plateau de Canal + par Michel Denisot, Desproges commente ainsi la séquence vidéo de cet entartage: "Ce que je veux montrer, c'est le personnage, qui est coiffé comme Gonzague Saint Bris, qui tout d'un coup se défait de la vraie nature de Bernadette... je veux dire de Bernard-Henri Lévy, le nouveau philosophe de mes deux... et tout d'un coup: "Lève-toi vite ou je te casse la gueule"... C'est bien, c'est bien qu'on voit ça. Il faut montrer ça : la vraie nature des cuistres"

Cela lui a également valu une chanson de Renaud, « L'entarté ».

Lors du Salon du livre de Paris le 18 mars 2006, Bernard-Henri Lévy a été entarté à deux reprises, selon le Quotidien permanent du Nouvel Obs [3].

Ouvrages

  • Bangla-Desh, Nationalisme dans la révolution, 1973.
  • La barbarie à visage humain, 1977.
  • Le testament de Dieu, 1978.
  • Idéologie française, 1981.
  • Le diable en tête, 1984.
  • Eloge des intellectuels, 1988.
  • Les derniers jours de Charles Baudelaire, 1988.
  • Les aventures de la liberté, 1991.
  • Le jugement dernier, 1992
  • Les hommes et les femmes, 1994.
  • La pureté dangereuse, 1994.
  • Comédie, 1997.
  • Le siècle de Sartre, 2000.
  • Réflexions sur la Guerre, le Mal et la fin de l’Histoire, 2002.
  • Qui a tué Daniel Pearl ?, 2003.
  • Récidives, 2004.
  • American Vertigo, 2006.
  • Ce grand cadavre à la renverse, 2007.
  • Ennemis publics[4], 2008. (Correspondance entre Michel Houellebecq et BHL)

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Il est à la tête ou au conseil d'administration des sociétés Finatrois, Les films du lendemain et Société d'édition Grasset et Fasquelle
  2. Entretien avec Bernard-Henri Lévy dans le journal Le Matin, le 27 mai 1977
  3. Jacques Bouveresse, Prodiges et vertiges de l’analogie, Raisons d’agir, 1999, p. 31
  4. a et b Gilles Deleuze, A propos des nouveaux philosophes et d’un problème plus général, publié comme Supplément au n°24, mai 1977, de la revue bimestrielle Minuit, et distribué gratuitement. Mis en ligne en 2004 par Multitudes.
  5. La critique du Testament de Dieu de Bernard-Henry Lévy (1979)
  6. La liste Bernard-Henri Lévy officiellement déposée hier, L'Humanité,
  7. Liste Sarajevo: histoire d’'une reculade Nouvel Obs
  8. Info ou Intox - Sondage Ipsos Brève de l'Humanité, 27 mai 1994
  9. « Attaquer Saddam Hussein ? Oui, bien sûr. » Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy, Le Point, 16 août 2002
  10. « Si je devais résumer le sentiment de malaise que me donne la guerre annoncée en Irak, je dirais : moralement justifiée, politiquement désastreuse. » Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy, Le Point, 14 février 2003
  11. Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy
  12. Rousselet et BHL entrent au capital de Libération , PRESSE
  13. Laurent Joffrin se félicite, LIBERATION
  14. Choses vues dans la Géorgie en guerre, par Bernard-Henri Lévy, Le Monde, 19 août 2008
  15. BHL n'a pas vu toutes ses « choses vues » en Géorgie, Rue 89, 22 août 2008
  16. Gori brûle-t-il?, réponse du médiateur du Monde à Rue 89, 30 août 2008
  17. Le roi de l’arène
  18. http://65.61.230.16/livres_bhl_0406.html
  19. http://66.249.93.104/search?q=cache:qMo7QXNHrRAJ:www.sudouest.com/160506/lire.asp
  20. La critique de William Dalrymple sur le livre Qui a tué Daniel Pearl ?
  21. La réponse de Bernard-Henri Lévy à William Dalrymple
  22. La réponse de William Dalrymple à Bernard-Henri Lévy