Val-Revermont

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Val-Revermont
De haut en bas et de gauche à droite : le château de Treffort ; le musée départemental de Cuisiat ; l'église Notre-Dame de Treffort ; l'église Saint-Laurent de Pressiat ; l'église Saint-Clément de Cuisiat ; le four de Cuisiat ; la bascule de Cuisiat.
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse
Maire
Mandat
Monique Wiel
2020-2026
Code postal 01370
Code commune 01426
Démographie
Population
municipale
2 500 hab. (2021)
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 16′ 20″ nord, 5° 22′ 12″ est
Altitude Min. 221 m
Max. 661 m
Superficie 45,42 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourg-en-Bresse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Étienne-du-Bois
Législatives Première circonscription
Localisation
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Val-Revermont
Liens
Site web val-revermont.fr

Val-Revermont est une commune nouvelle située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Elle est née le de la fusion des deux communes : Treffort-Cuisiat et Pressiat[1],[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Val-Revermont fait partie du Revermont. Située au pied de nombreuses collines comme le mont Myon ou encore le mont Grillerin, elle est située à une altitude d'environ 300 mètres en plaine et culmine à 661 mètres. Elle est traversée par le Bief d'Ausson, le Nacaretan, le Bief des Chaises et le Sevron (en limite avec Meillonnas).

Depuis ces dernières années, l'attractivité de Bourg-en-Bresse à une vingtaine de kilomètres, s'est fait sentir de plus en plus et le village a tendance à s'étendre dans sa partie basse, à la limite de la Bresse, où une route ouverte dans les années 1980 rend l'accès plus facile au chef-lieu du département.

Cette commune est formée des villages de Treffort, Cuisiat et de Pressiat qui ont chacun une identité distincte.

Villages de la commune.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Nivigne et Suran, Courmangoux, Drom, Meillonnas, Saint-Étienne-du-Bois, Simandre-sur-Suran et Val Suran.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bourgogne, vallée de la Saône » et « Jura »[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 272 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 032,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Val-Revermont est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Cuisiat[modifier | modifier le code]

Comme d'autres villages du Revermont, Cuisiat fut victime de la barbarie nazie le 18 juillet 1944. Plusieurs habitants furent déportés, une partie du village brûlé par les troupes du Reich en représailles d'actes de résistance commis dans la région[14].

Pressiat[modifier | modifier le code]

Trois événements ont marqué l'histoire du village :

  • en 1370, Hugues d'Andelot fait construire un nouveau château dans cette région ruinée par des guerres endémiques qui ont sévi ici aux XIIIe siècle et XIVe siècle. Le bourg édifié autour du château prit le nom de Pressiat. De l'ancien château démantelé à la Révolution, il ne reste actuellement guère qu'une tour accolée à une maison ;
  • en 1810, les habitants se révoltent contre la volonté des autorités de rattacher Pressiat à la paroisse voisine de Courmangoux. En représailles, il refusèrent de participer aux réparations à effectuer dans l'église Saint-Oyen de Courmangoux. C'est ainsi que Pressiat évita son rattachement à une autre commune ;
  • en 1944, le village fut en partie détruit, incendié par les troupes allemandes avec des auxiliaires de légions de l'Est (osttruppen) pendant leur repli le 18 juillet 1944, pour le punir de ses actes de résistance. Il est vrai que les deux communes de Pressiat et de Courmangoux furent très actives en matière de résistance (incendie des bourgs voisins de Roissiat et de Chevignat). Pour cette raison, la commune de Pressiat a reçu la croix de guerre avec citation à l'ordre de la Nation.

Treffort[modifier | modifier le code]

Village de Treffort.

Au Xe siècle, un site défensif est établi en haut du village de Treffort .

En 1283, le duc de Bourgogne ravage le Revermont et prend Treffort[15].

En 1289, Treffort est vendu par le duc de Bourgogne au comte de Savoie, qui dote ses habitants d'une charte de franchise.

En 1641, le village est détruit par les troupes franc-comtoises au cours de la guerre franco-espagnole.

Histoire commune[modifier | modifier le code]

À la suite du traité de Lyon, signé en 1601, les trois villages deviennent français, comme l'ensemble de la Bresse.

En 1972, la commune de Treffort fusionne avec celle de Cuisiat qui prend le statut de commune associée[16].

À la suite d'un arrêté préfectoral du 4 décembre 2015, les communes de Pressiat et Treffort-Cuisiat fusionnent pour former la commune nouvelle de Val-Revermont le [1].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie.

La commune nouvelle est formée des trois communes déléguées de Treffort, Cuisiat et Pressiat.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
7 janvier 2016 En cours
(au 26 mai 2020)
Monique Wiel[17] DVG Vice-présidente de Grand-Bourg-Agglomération
Liste des communes déléguées
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Treffort-Cuisiat
(siège)
01426 CC de Treffort en Revermont 39,41 2 329 (2015) 59


Pressiat 01312 CC de Treffort en Revermont 6,01 243 (2015) 40

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.

En 2021, la commune comptait 2 500 habitants[Note 3], en diminution de 2,8 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
2014 2015 2020 2021
2 5492 5722 5062 500
(Sources : Insee à partir de 2014[18].)

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Musée[modifier | modifier le code]

Le musée départemental du Revermont, situé dans le haut de Cuisiat en face de l'église, est installé dans l'ancienne mairie-école du village. Il fait partie des musées des pays de l'Ain et présente la culture du Revermont, à travers un potager et un verger conservatoire, et au travers d'expositions permanentes :

  • celle de la « communale en Revermont » qui reconstitue une salle de classe sous Jules Ferry du XIXe siècle à la Première Guerre mondiale ;
  • celle intitulée « vignes et cavets » qui apporte une réflexion sur les raisons et les conséquences de la disparition de la vigne au profit de l'élevage laitier.

Mont Myon[modifier | modifier le code]

Le mont Myon est un sommet du massif du Jura culminant à 662 m d'altitude. Il est le point culminant de la commune et un site naturel classé[19].

La route des Monts[modifier | modifier le code]

La route des Monts qui « sépare » le Revermont proprement dit de la plaine de Bresse, serpente doucement entre Jasseron et Coligny. À l'automne, elle offre une vue magnifique sur les monts qui la dominent du côté droit et dont les couleurs, selon les mélanges d'essences d'arbres, irradient le versant jusqu'aux abords du village de Pressiat.

Église Saint-Laurent[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Laurent de Pressiat possède deux chapelles latérales à toit de lauzes, une statue en bois doré de saint Laurent et des fonts baptismaux datant du XVe siècle. Elle est inscrite au titre des monuments historiques.

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Château de Treffort.
  • Église Notre-Dame-de l'Assomption de Treffort.
  • Église Saint-Clément de Cuisiat.
  • Chapelle de Montmerle .
  • Chapelle Saint-Pierre du Monetay.
  • Chapelle Notre-Dame de Montfort.
  • Le château de Treffort est un ancien château fort construit dans le haut du village ;
  • Le château fort de Bois, reconstruit vers 1330 pour Hugues d'Andelot, seigneur de Marmont, est aujourd'hui en ruines ;
  • Le lavoir de la Plate et la source Caméléon ;
  • La mairie et la fontaine des trois jets ;
  • Le vieux pressoir de Cuisiat date de 1845 ;
  • La chapelle de Montfort au toit de lauzes ;
  • Le mont Grillerin avec vue sur le village ;
  • Les ruines de Lomont.
  • La maison Thèvenard est l'ancien couvent des sœurs clarisses.
  • Les ruines du hameau de la Ferrolière.
  • La rue Ferrachat et ses ateliers d'artisans ;
  • Le champ de foire ;

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • André Bondet né vers 1735 à Pressiat, maître-chirurgien fort réputé à son époque.
  • Louis Hyacinthe Bondet, son fils né en 1762 à Pressiat, maître-chirurgien qui a exercé à Besançon.
  • Joseph Journet (1901-1988), né à Confrançon, s'installe définitivement à Pressiat en 1958. Le 24 mai 1944, il est arrêté par les Allemands pour fait de résistance au château de la Teyssonnière et sera interné en Allemagne d'où il ne rentrera qu'en mai 1945. À Pressiat, il décide d'écrire ses Mémoires et publiera finalement deux ouvrages : Les Mines du Neckar[20] (souvenirs d'un déporté en août 1974) et Voyage en URSS (en septembre 1976)[réf. souhaitée].
  • Aimé Cotton (1869-1951), président de l’Académie des sciences en 1938, a reçu la rosette de la Résistance.
  • Victor Authier (1856-1945), a été maire de Treffort et député de l'Ain[21].
  • Tony Ferret (1850-1923), architecte qui a restauré ou édifié plusieurs monuments à Bourg-en-Bresse, avait sa propriété à Treffort où il mourut. Il initia la reconstruction du château de Treffort au début du XXe siècle.
  • Marcel Conche (1922-2022), philosophe et professeur à la Sorbonne, a séjourné à Treffort et y est décédé[22].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Laurent Touvet, « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Val-Revermont », sur ain.gouv.fr, (consulté le ).
  2. « La commune nouvelle se nommera Val-Revermont », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Val-Revermont et Ceyzériat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Ceyzériat_sapc », sur la commune de Ceyzériat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Cuisiat », sur resistance-ain-jura.com (consulté le )
  15. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales n°14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN 272970762X), p. 23.
  16. « Commune de Treffort », sur insee.fr (consulté le )
  17. « Val-Revermont Deuxième mandat pour Monique Wiel », sur Le Progrès,
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Les sites naturels classés en Rhône-Alpes [PDF], carte page 12
  20. (en) « Les mines du Neckar. Enfer des déportés mémoires inédites des tremps vécus 1940-1945. Montluc, Compiègne, Dachau, Neckargerach, Neckarelz, Munich, Bad-Tölz. », sur natzweiler.eu (consulté le )
  21. « Victor, Ferréol Authier », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
  22. « Adieu à Marcel Conche, un sage contemporain », sur philomag.com (consulté le )