Vergigny-sur-Cure

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Vergigny-sur-Cure
Localisation
Pays Drapeau de la France France
région Bourgogne
Département Yonne
sous-préfecture Avallon
Commune Asquins
Coordonnées 47° 30′ 12″ nord, 3° 45′ 49″ est
Altitude 145 m
Superficie villa gallo-romaine : 4,29 ha
village médiéval : ?
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Vergigny-sur-Cure
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Vergigny-sur-Cure
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Vergigny-sur-Cure
Histoire
époques gallo-romainemérovingienneHaut Moyen ÂgeMoyen Âge central (XIe s.)

Vergigny est un ancien site gaulois situé sur le territoire de la commune d'Asquins dans le sud du département de l'Yonne, en Bourgogne-Franche-Comté [en Bourgogne jusqu'en 2016], France.

Sans interruption d'occupation notable, une grande villa gallo-romaine y est devenue un village mérovingien puis médiéval, avec plusieurs nécropoles au long des siècles.
Le village a disparu au XIIe siècle.

Les vestiges ont été signalés dès le XIXe siècle mais étudiés en profondeur seulement dans les années 1990. L'intérêt de ce site est de montrer les étapes de la lente transformation d'une grande ferme gallo-romaine en village médiéval[1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les écrits connus mentionnant Vergigny sont rares. Les références les plus connues sont les suivantes :

  • Viriniaco (dernier quart du IXe siècle entre 878 et environ 897, « in pago Avalensi, in vicaria Viriniacensi, in ipsa villa Viriniaco[2] », donation de terres sur Vergigny par un certain Harulphe[n 1] au monastère de Vézelay[3],[4], acte écrit pendant l'abbatiat d'Eudes[5] : « atque ubi Praeeſt Domnus Eudo Abbas »[3].
  • Virginiacensi (an 900, « in fine Virginiacensi », donation de trois manses)[5].
  • Varginiacum (1103, « Varginiacum villam cum omnibus appendiciis suis, et ecclesiam Sancti-Sulpitii », confirmation des biens de l'abbaye de Vézelay)[6].
  • Vergiliacum (1135, « Confirmatio hujus cartae facta est apud Vergiliacum…[7],[n 2], acte de confirmation de donation de biens à Nitry par la famille de Châtel-Censoir[8] qui y est encore rédigé[9].
  • Virginiacum (1137 selon Quantin qui cite le Cartulaire général de l'Yonne pour « Parginiacum et Virginiacum »[6]). Aucun des deux volumes du cartulaire général de l'Yonne ne contient ces mots, mais pour cette même année nous trouvons :
  • Virginiaco (1137[10], « De aqua vero illa que de Virginiaco dicitur… »[11] : un acte est rédigé à Vergigny).
  • Verginiaco (XIIe s., « totam terram de Verginiaco cum omnibus appendiciis »,donation à Vézelay[9] ; et 1146, désaccord entre l’abbé de Vézelay et le comte de Nevers sur les droits de péage du chemin de Vergigny (« strata de Verginiaco »), dernière mention certaine du village[9].
Confusion

La confusion est possible avec Vergigny (64 km au nord) dans le canton de Saint-Florentin : par exemple Varginiaco dans un document par Hugues de Montaigu évêque d'Auxerre, daté entre 1120 et 1136[12] ; ou Verginiaco (1138) dans une donation des dîmes de Vergigny par Godefroi évêque de Langres à l'abbaye de Pontigny[13].

Localisation[modifier | modifier le code]

Les vestiges de Vergigny se trouvent dans la vallée de la Cure au nord d'Asquins (10 km à l'ouest d'Avallon, 35 km au sud d'Auxerre - à vol d'oiseau), dans la « plaine du Gué Pavé »[14] au lieu-dit les Champs des Églises qui jouxte le côté sud du hameau du Gué Pavé[15],[16]. Immédiatement au sud de ces champs se trouve le lieu-dit les Corvées. L'endroit est à environ 145 m d'altitude[n 3], un toponyme indicatif de l'usage de cette prairie au Moyen Âge[15].

Au croisement de deux voies antiques[modifier | modifier le code]

Deux voies antiques se croisaient à Asquins[17]. Le fait est d'importance dans une région difficile à traverser et pourtant essentielle pour la communication entre trois grandes unités géopolitiques : la Méditerranée, l’Europe de l'est et les îles britanniques[18].

Une voie menait de Sermizelles (4,5 km au nord) à Vézelay (5 km au sud) et au-delà à Autun (90 km) ou Bibracte (85 km). En rive droite (côté est) à Sermizelles, elle arrivait sur Asquins par le nord des Bouilles - les photos aériennes montrent encore la trace d'une chaussée encadrée de fossés à une dizaine de mètres à l'ouest de la route de Givry, entre la route et la rivière[19]. Elle passait en rive gauche de la Cure dans la partie sud des Bouilles, à 300 m en aval du Gué Pavé (gué partagé entre Asquins et Montillot au nord).
Cette voie, l'un des axes les plus importants de la région, était une de celles traversant le Morvan dans le sens sud-nord[20].

Une autre voie à Asquins permettait la traversée du Morvan dans le sens est-ouest, et/ou dans le sens nord-sud en faisant un détour pour éviter le camp de Cora à Saint-Moré (11 km au nord). Depuis Quarré-les-Tombes sur la route Autun-Avallon, cette voie se dirigeait vers le nord-ouest, coupait la voie Avallon-Brèves à Saint-Père, traversait la Cure à l'île des Serpents au nord de Saint-Père, croisait la voie Sermizelles-Vézelay au bourg d'Asquins puis partait vers l'ouest et vers Brosses en remontant le versant ouest de la côte de la Perrière[n 4] pour atteindre le haut du coteau - la D123 reste dans le fond de vallée. De là on rejoignait la vallée de l'Yonne et la via Agrippa de l'Océan en évitant Avallon et le camp de Cora à Saint-Moré[21].

Une découverte graduelle[modifier | modifier le code]

Les premières recherches connues commencent en 1601 quand l’abbé Érard de Rochefort[n 5] dirige une fouille de sépultures[22], mentionnée par F. Courtépée[n 6] en 1783[14] ; Érard de Rochefort croit reconnaître une ancienne léproserie[16].
En 1780 (180 ans plus tard) ces fouilles sont reprises par Mr Martin, qui collecte des monnaies du temps de Henri IV (perdues par les fouilleurs de 1610 ?)[16]. Vers 1850, le maire de Montillot Mr de L’Enferna collecte quelques objets[16]. Entre 1860 et 1910, les ramassages et travaux successifs des abbés Couard (curé d'Asquins-sous-Vézelay) et Pissier (curé de Saint-Père), de l’ingénieur Terrade[n 7] et de l’abbé Parat, fassent connaître ce site - et encore : l'attention se dirige en premier lieu sur la nécropole voisine dite « de Vaudonjon », au lieu-dit les Cercueils[n 3] où plus de 300 cercueils sont mis au jour au début du XXe siècle[23].
Intrigué cependant par les vestiges couvrant la plaine du Gué Pavé jouxtant la nécropole, Parat y entame des recherches à partir de 1909. Mais il ne creuse pas plus profond que la nécropole du haut Moyen Âge (où il ne trouve aucun objet funéraire permettant une datation) et ce n’est qu'incidemment qu'il trouve quelques objets de l'Antiquité : pierres de construction, dalles sciées, blocs équarris en pierre blanche, fragments de colonnes unies ou cannelées[14]… Pour lui, « ces ruines gallo-romaines marqueraient l’emplacement du cimetière carolingien de Vergigny »[24]. Et le site retombe une fois de plus dans l'oubli.
En 1989 des photographies aériennes permettent un repérage partiel, complété en 1991[4].

La villa gallo-romaine[modifier | modifier le code]

Le site gallo-romain forme un très grand complexe sur 330 × 130 m (4,29 ha), avec trois unités se succédant d'est en ouest.
La luxueuse demeure (pars urbana), près de la rivière, est en forme de U avec deux ailes orientées est-ouest et se rejoignant sur le côté est pour fermer la cour du côté de la rivière. Un péristyle longe les trois côtés de la cour où un bassin central collecte l’eau de sources des collines environnantes par un système d’adduction assez complexe. L'aile sud inclut de nombreuses pièces avec abside où ont été mis au jour de nombreux éléments de mosaïque polychrome en pâte de verre. Un mur muni d’une porte sépare cette demeure du reste des bâtiments qui forment les communs (pars rustica)[4].
Les communs s'organisent autour de deux cours, chacune bordée de deux bâtiments construits sur des plans similaires. Les deux bâtiments de la cour centrale ont une salle rectangulaire au centre et une petite pièce à chaque extrémité ; ceux de la dernière cour, côté ouest, ont deux pièces secondaires suivies d'une pièce rectangulaire. Une construction au centre de cette dernière cour est considérée comme un petit temple sur un podium, avec un cube en maçonnerie sur son côté est (vers le reste des bâtiments) qui pourrait être un autel[4].
La propriété a un portail sur le petit côté ouest, ouvrant sur la deuxième cour des communs et encadré de bâtiments géminés ; et deux porches monumentaux sur les longs côtés (P. Nouvel ne précise pas de quel côté, nord ou sud ; ni sur quelle/s cour/s ils ouvrent)[4].
Un chemin part de la villa vers l’ouest et vers la colline des Cercueils qui porte au sommet une petite construction carrée - peut-être un mausolée[4].

L'idée pour Vergigny d'un sanctuaire avec temple à podium a été suggérée, puis repoussée à l'étude des photographies aériennes - au profit de celle d'une très grande ferme dont la symétrie poussée de l’ensemble indique qu'elle a été conçue d'un seul tenant et construite sur un seul plan[4].

Mobilier[modifier | modifier le code]

Les céramiques sont abondantes, de factures et d'origines diversifiées : céramique de Jaulges, Villiers-Vineux (61 et 63 km au nord), Domecy-sur-Cure (11 km au sud), Argonne (environ 270 km au nord-est)[n 8] ; assez peu de monnaies collectées depuis la fin du XXe siècle (P. Nouvel mentionne seulement une d’Antonin le Pieux, (138-161 de notre ère) mais l’abbé Couard avait collecté vers 1860 de « nombreuses monnaies antiques »[25] dont sesterce de Faustine, deux as de Claude Ier (41-54 de notre ère), denier d’Alexandre Sévère (222-235).

Datation, évolution de la population[modifier | modifier le code]

L'ensemble du mobilier trouvé indique un site occupé à partir de la fin de la période gauloise, avec un développement (relativement) important à partir de la seconde partie du Ier siècle de notre ère[4].

Noter que la population gallo-romaine de la basse vallée de la Cure entre Saint-Père et Cravant est à peu près aussi nombreuse qu'au début du XXe siècle[26] et largement supérieure au niveau actuel : pour 15 villages et 6 fermes occupant en 2008 la vallée, ce sont 46 établissements et 4 bourgs (dont un tous les 300 m en moyenne dans les zones les mieux connues) à cette époque passée. Les villae les plus luxueuses sont dans les grands méandres de la Cure, qui offrent à proximité de la « voie publique » une défense naturelle autour d'un terrain fertilisé de longue date.
Nombre de ces établissements ont perduré, car tous les habitats groupés de notre époque sont d'origine romaine[27].

De la villa au village[modifier | modifier le code]

À la fin du IIIe siècle la propriété foncière commence à se concentrer, une tendance qui se renforce nettement au IVe siècle[1] avec la dislocation progressive de l'empire romain ; les aristocrates gallo-romains, quelques germains romanisés aussi, accumulent les rentes foncières, entraînant la quasi-disparition des petites propriétés[28]. Or moins de propriétaires possédant plus de villas ne peuvent pas toutes les habiter. Au début du Ve siècle l'abandon est presque total des parties résidentielles, souvent riches, des villae devenues pour leurs propriétaires de simples sources de rentes. Mais les ouvriers agricoles y sont toujours, et progressivement cette main-d’œuvre installée fait sienne sinon les rentes, du moins l'occupation du territoire des villae : les communs deviennent des habitations individuelles juxtaposées, des espaces publics se créent puis des constructions publiques sont bâties, qui définissent le village[1]. P. Nouvel développe cette évolution de la villa au pôle paroissial médiéval[29].

Vergigny au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La pars urbana ou partie résidentielle de la villa cesse d'être occupée pendant le VIe siècle - donc assez tardivement - mais les communs toujours habités ont livré un grand nombre d'objets en céramique datés de tout le haut Moyen Âge (Ve – XIIe siècles)[9].

Un gros bourg aux terres morcelées en bord de « voie publique »[modifier | modifier le code]

La plus ancienne mention écrite connue pour Vergigny est un acte de donation de terres sur Vergigny : « in pago Avalensi, in vicaria Viriniacensi, in ipsa villa Viriniaco »[4],[2], par un certain Harulphe[n 1] au monastère de Vézelay[3], acte écrit pendant l'abbatiat d'Eudes[5] : « atque ubi Praeeſt Domnus Eudo Abbas »[3], soit entre 878 et environ 897.

L’une des manses données est en bordure de la « voie publique »[9], c'est-à-dire la voie joignant Sermizelles au nord (dont la via Agrippa de l'Océan ainsi qu'Auxerre, Sens, Troyes et d'autres), avec une autre branche de la même voie à Vézelay / Saint-Père, menant vers Nevers, Autun... (voir plus haut la section « Au croisement de deux voies antiques »).

Cette donation montre par ailleurs qu'en ce dernier quart du IXe siècle Vergigny est un gros bourg[30] dont les terres sont morcelées entre un grand nombre de propriétaires, parmi lesquels des institutions religieuses dont Saint-Pierre, Saint-Martin et Saint-Amâtre[n 9]. Vergigny figure dans les actes de fondation de Vézelay (858 ou 859) par Girart de Roussillon (†877) et son épouse Berthe[31]. Le village devient un pôle paroissial et se dote d'une nécropole[15] (IXeXIIe siècles), voisine de celle des Cercueils[32].

La nécropole de Vergigny[modifier | modifier le code]

Cl. Courtépée puis Parat mentionnent dans les ruines[9] romaines une nécropole avec des inhumations en pleine terre et sans objets associés, clairement postérieure à son environnement gallo-romain. L'absence de sarcophages[33],[34] suggère la période carolingienne ou médiévale classique ; elle est datée des IXe – XIIe siècles et entoure un bâtiment muni d'une abside, vraisemblablement l'église du village[15].

Église Saint-Sulpice[modifier | modifier le code]

En [5], le monastère de Vézelay reçoit d'un Agénolfe trois manses sur Vergigny (« in fine Virginiacensi »), au lieu dit Longa Fames (?) situé, comme l'un des précédents manses, entre la voie publique et la Cure[35]. Le monastère les possède encore en [36]. Ce dernier acte indique la présence à Vergigny d'une église Saint-Sulpice qui serait chef-lieu de paroisse (« Varginiacum villam cum omnibus appendiciis suis, et ecclesiam Sancti-Sulpitii ») et qui correspondrait aux vestiges trouvés par Parat, entourés de sépultures dénuées d'objets - une caractéristique des inhumations postérieures au VIIIe siècle[9]. De même que le lieu-dit les Cercueils a gardé la mémoire de la nécropole qui l'occupe, le nom des Champs des Églises indiquerait-il l’existence passée d'au moins deux églises, contemporaines ou successives l'une de l'autre ?

Une possession de l'abbaye de Vézelay au XIIe siècle[modifier | modifier le code]

En 1102 une bulle du pape Pascal II du liste Vergigny (peut-être une partie seulement) parmi les possessions de l'abbaye de Vézelay[37]. Au XIIe siècle Vézelay reçoit « totam terram de Verginiaco cum omnibus appendiciis » [~« avec tout ce qui appartient à l'ensemble du pays de Vergigny »], soit au moins une autre partie sinon tout le reste des terres de Vergigny, grâce à la générosité d’Hervé de Donzy et de Savaric de Vergigny, seigneur de Châtel-Censoir[9].

Aléas au fil des siècles, abandon du village[modifier | modifier le code]

En 406, les peuples germaniques ou barbares passent le Rhin et envahissent la Gaule ; la grande villa gallo-romaine aurait été ruinée lors de cette invasion. Vers 450, les Burgondes s’installent dans la vallée de la Cure (en 502 « une île de la Cure près d’Arcy » est le cadre d'une rencontre entre le roi burgonde Gondebaud et Clovis, établi à Auxerre). Puis en 528 les fils de Clovis envahissent la Bourgogne ; les Francs se mêlent aux Burgondes à Vaudonjon - c'est peut-être l'époque de la construction d’un donjon en bois[23] ?
Au VIIIe siècle le pays est en paix sous les Carolingiens. Le monastère de Saint-Père est fondé en 850 par Girart de Roussillon et sa femme Berthe qui lui donnent entre autres une partie de Vergigny ; le village a son église et est une vicairie[23]. Mais en 887 les raids vikings remontent la Cure et le détruisent[38] ; ce faisant leur chemin passe donc par Vergigny, qu'on imagine mal sortir indemne de la rencontre.

Guerre de succession du duché de Bourgogne (1003-1015)

À la mort sans héritier de son beau-père le duc Henri Ier de Bourgogne, Otte-Guillaume se proclame son successeur. Le roi Robert II, qui veut reprendre le duché, s'allie à Richard de Normandie mais échoue devant Auxerre () et, peu après, devant l’abbaye de Saint-Germain qu'il aurait voulu utiliser comme base pour attaquer la ville elle-même. Dépité, il passe l'Yonne et dévaste la Bourgogne[39],[n 10].
Cet épisode a-t-il amorcé le déclin du village ?

Abandon du village

Vergigny est encore habité au moins jusqu'en 1135, date d'un acte[8] qui y est encore rédigé[9].

En 1146 un désaccord entre l’abbé de Vézelay et le comte de Nevers porte sur les droits de péage du chemin de Vergigny (« strata de Verginiaco ») et fournit la dernière mention écrite certaine du village. Mais cet acte ne prouve pas que Vergigny ait encore été habité à cette date ; aucune céramique postérieure à cette période n’a été trouvée, ce qui indique vraisemblablement que le lieu est alors déjà presque abandonné[9].

Le village disparaît sans même donner son nom à un « climat »[23].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Nouvel & Kasprzyk 2007] Pierre Nouvel et Michel Kasprzyk (avec la coopération de), « Les voies antiques de l’avallonnais. Apport de l’Histoire et de l’archéologie », Bulletin de la Société d’Études d’Avallon, no 83,‎ (lire en ligne [academia.edu], consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • [Nouvel 2008] Pierre Nouvel, « La vallée de la Cure à l'époque gallo-romaine : Découvertes anciennes et apports des prospections aériennes et terrestres 1991-2008 », Bulletin de la Société d'Études d'Avallon, no 84,‎ , p. 14-43 (lire en ligne, consulté le ). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Le nom originel « Horulfus » (voir le texte originel dans Bandini 1774, p. 133) est transcrit « Horoux » par Saxer en 1959 (voir Saxer 1959, p. 90).
  2. « Confirmatio hujus cartae facta est apud Vergiliacum… » : « Je confirme que cette charte est faite à Vergigny… ».
  3. a et b Voir sur la carte de « les Champs des Églises, avec alentour : le Gué Pavé, les Bouilles (nord), Vaudonjon-le-Bas et Vaudonjon-le-Haut (nord-ouest), les Cercueils (ouest), les Corvées (sud), L'Absière (Labsière sur la carte, nord-est) » sur Géoportail.
    Voir aussi « Les Champs des Églises, vue en caméra de rue », sur google.fr/maps.
    La vue "caméra de rue mobile" ("street view") de googlemaps montre le paysage le long de la plupart des routes circulables en voiture. Tourner la vue en cliquant sur la fenêtre et en faisant glisser à gauche ou à droite de l'écran. On peut faire avancer la caméra en cliquant sur la route ; et repositionner la caméra ailleurs en cliquant sur un trait bleu dans la carte en encart en bas à gauche de la fenêtre. (Sur la carte de google, elle est accessible par l'icône représentant une silhouette, sous la barre verticale du zoom en bas à droite de l'écran : cliquer dessus avec la touche gauche de la souris et maintenir la touche enfoncée, puis l'amener sur la carte : les routes parcourues par la caméra s'éclairent en bleu. Placer l'icône sur un trait bleu (= une route), relâcher le bouton de souris ; la vue en caméra de rue apparaît.)
  4. Cette voie est-ouest suivait la route de Brosses (la D123) à la sortie d'Asquins mais s'en séparait à la Croix Rouge. La Croix Rouge est une croix de chemin sur la route de Brosses, à environ 700 m du croisement de la route de Brosses avec la Grande Rue d'Asquins.
  5. Érard de Rochefort (†1630) fait partie de la Famille de Rochefort (Franche-Comté) ; il est abbé de Vézelay (1601-1630).
  6. Nouvel mentionne un « F. » Courtépée. Une recherche internet donne, outre le Claude Courtépée bien connu qui meurt en 1781 (la publication date de 1783), un Pierre-Félix Courtépée (1815-18..) né trop tard pour être le F. Courtépée en question. ?
  7. Mr. Terrade, que Nouvel qualifie d'« ingénieur », est qualifié d'« agent voyer » par l'abbé Poulaine. Voir Poulaine 1847, p. 249 (p. 258 du compteur pdf).
  8. Pierre Nouvel (2008), p. 18 donne cette description succincte des céramiques de Vergigny :

    « ... céramique commune grossière non tournée, bord mouluré précoce, pâte blanche surface grise, cœur gris et rouge de Jaulges / Villiers-Vineux, Domecy abondant dont cruche, grise fine lustrée fin IVe, claire micacée haut Moyen Âge, dont décors à la molette ; céramique fine dont terra nigra [c.-à-d. des céramiques fumigées], fine orangée précoce, enduit rouge pompéien, sigillée dont Drag. 37 [mis pour Hans Dragendorff] phase 5 et 7, Drag. 46 phase 7, Drag. 18 centre Gaule, Drag. 37 Argonne, Drag. 38 et gobelets Domecy-sur-Cure, pâte blanche engobée tardive, Chenet [mis pour Georges Chenet] 323b et a de Jaulges / Villiers-Vineux, Chenet 320 Argonne. »

  9. Saint-Pierre pourrait être l’église paroissiale Saint-Pierre de Blannay ou l’église Saint-Pierre-le-Vieux à Saint-Père-sous-Vézelay, ou l’ancienne église Saint-Pierre d'Avallon, disparue. Saint-Martin pourrait être Saint-Martin d'Avallon mais aussi de Lichères-sur-Yonne, Domecy, Arcy ou d'autres. Lucy-sur-Cure est le seul endroit des environs possédant une église dédiée à saint Amâtre active depuis l'époque mérovingienne (Auxerre en avait une aussi à cette époque, disparue depuis). (voir P. Nouvel 2008, p. 19.)
  10. Auxerre n’est pas tombée devant Robert le Pieux, contrairement à ce qu'en disent Paul Émile, Gaguin, De Bie, Duval et d'autres auteurs. Un fragment de la Chronique d'Auxerre en « langue vulgaire », recopié par Dom Viole avant d'être perdu, indique que le roi attaqua Auxerre de laquelle il est dit qu'elle n’a encore jamais été prise, et que Landri le comte et les bourgeois se défendirent vaillamment. Après quoi le roi s'attaqua au château (formé par l'abbaye Saint-Germain) mais y fut vaincu par miracle et y perdit de nombreux soldats ; il passa ensuite l'Yonne et dévasta la Bourgogne puis se retira en France. Voir Lebeuf 1743, vol. 2, p. 56, note (a).
Notes Géoportail

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c [Nouvel 2011] Pierre Nouvel, « Les nécropoles du haut Moyen Âge en Avallonnais », Bulletin de la Société d’Études d’Avallon,‎ (lire en ligne [academia.edu], consulté le ), p. 18.
  2. a et b Pissier 1908, p. 129-130. Cité dans Nouvel 2008, p. 19. La copie de l'original de la donation se trouve dans Bandini 1774, p. 133.
  3. a b c et d [Bandini 1774] (la) Angelo Maria Bandini, Catalogus codicum latinorum bibliothecae Mediceae Laurentianae..., Florence, , 782 p. (lire en ligne), p. 133.
  4. a b c d e f g h et i Nouvel 2008, section C : « Un établissement type de la vallée de la Cure : Vergigny-sur-Cure » (pp. 16-20), p. 18.
  5. a b c et d [Saxer 1959] Victor Saxer, Le Culte de Marie Madeleine en Occident : Des Origines À la Fin Du Moyen Âge, vol. 1, Société des Fouilles Archéologiques et des Monuments Historiques de l'Yonne, , 462 p. (lire en ligne), p. 90.
  6. a et b [Quantin 1862] Maximilien Quantin, Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, comprenant les noms de lieux anciens et modernes (rédigé sous les auspices de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, publié par ordre du ministre de l'Instruction publique et sous la direction du Comité des travaux historiques et scientifiques et des sociétés savantes), Paris, imprimerie impériale, , 167 p. (lire en ligne), p. 134 :
    « Varginiacum (Villa) : lieu situé près de Vézelay, 1103 (cart. gén. de l'Yonne, II, p. 40). »
    « Parginiacum et Virginiacum, 1137 (cart. gén. de l'Yonne, I, p. 316, 317) ; détruit. »
  7. Texte en latin dans [Quantin 1860] M. Quantin, Cartulaire général de l'Yonne, recueil de documents authentiques, vol. 2, Auxerre, impr. Perriquet et Rouillé, , (+ 2 p. “Erratum & Adenda”,) 588, [sur google livres] (lire en ligne), p. 17.
  8. a et b Acte de 1135 confirmant le don de biens à Nitry ayant appartenu à la famille de Châtel-Censoir : texte en latin dans Quantin 1860, vol. 2, p. 17. Cité dans Nouvel 2008, p. 19.
  9. a b c d e f g h i et j Nouvel 2008, section C : « Un établissement type de la vallée de la Cure : Vergigny-sur-Cure » (pp. 16-20), p. 19.
  10. [Quantin 1854] Maximilien Quantin (dir.) (publ. par la Soc. des sc. hist. et nat. de l'Yonne), Cartulaire général de l'Yonne, recueil de documents authentiques, vol. 1, Auxerre, impr. Perriquet, , 630 p., [sur google livres] (lire en ligne), p. 323.
  11. Quantin 1854, vol. 1, p. 317 sur Google Livres.
  12. Quantin 1854, vol. 1, p. 245 sur Google Livres.
  13. Quantin 1854, vol. 1, p. 317 sur Google Livres.
  14. a b et c Nouvel 2008, section C : « Un établissement type de la vallée de la Cure : Vergigny-sur-Cure » (pp. 16-20), p. 16.
  15. a b c et d Nouvel 2008, section C : « Un établissement type de la vallée de la Cure : Vergigny-sur-Cure » (pp. 16-20), p. 20.
  16. a b c et d Gilbert Ducros, « Les Lieux-dits », Montillot et alentours, sur montillot.fr (consulté le ).
  17. Nouvel & Kasprzyk 2007, fig. 3 p. 33 (carte des voies antiques) ;.
  18. [Nouvel 2012] Pierre Nouvel, « Les voies romaines en Bourgogne antique : le cas de la voie dite de l'Océan attribuée à Agrippa », dans C. Corbin, Actes du 20e colloque de l'Association Bourguignonne des Sociétés Savantes, Saulieu, 16-17 octobre 2010, éd. A.B.S.S. / Amis du vieux Saulieu, , 9-57 p. (lire en ligne).
  19. Nouvel & Kasprzyk 2007, p. 26, fig. 2b : « La voie 2 à proximité du Gué Pavé (Asquins) ».
  20. Nouvel & Kasprzyk 2007, p. 28 (« Voie 2 ») et fig. 3 p. 33 (carte).
  21. Nouvel & Kasprzyk 2007, p. 31 (« Voie 9 ») et fig. 3 p. 33 (carte).
  22. [Pissier 1908] Abbé Alexandre Pissier (curé de Saint-Père), « Recherches historiques sur Asquins avant 1789 » (notes bibliogr.), Bulletin de la société d'études d'Avallon,‎ , p. 253. Cité dans Nouvel 2008, p. 15. Cité dans Nouvel 2008, p. 16.
  23. a b c et d [Buet 2017] André Buet, « Le "cimetière barbare de Vaudonjon" », Le Montillotois, no 12,‎ , p. 10 (lire en ligne [sur montillot.fr], consulté le ).
  24. [Parat 1910] Alexandre Parat, « Le cimetière barbare de Vaudonjon », Bull. Société d’Études d’Avallon, Auxerre, no 35 (50e et 51e années, 1911),‎ 1909-1910, p. 171-261 (présentation en ligne). Cité dans Nouvel 2008, p. 16.
  25. [Bardin 1863] E. Bardin, « Mouvement du médailler de la ville d’Avallon pendant l’année 1863 » (manuscrits E. Bardin du musée d’Avallon), Bulletin de la Société d’Études d'Avallon, vol. 5,‎ , p. 113-126, p. 116. Cité dans Nouvel 2008, p. 19.
  26. Nouvel 2008, p. 3.
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  31. École des Chartes, Revue d'érudition, vol. 164, Paris-Genève, Société de l'École des chartes, , 2e éd. (lire en ligne)
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  35. Cartulaire de Vézelay, pièce 8. Cité dans Nouvel 2008, p. 19.
  36. Charte de confirmation des biens de novembre 1103 : cartulaire de Vézelay. Texte en latin dans Quantin 1860, vol. 2, p. 39. Cité dans Nouvel 2008, p. 19.
  37. [Buet 2016] André Buet, « Montillot et ses environs, de l’An 1000 à l'An 1500 », Histoire et généalogie, sur montillot89.net46.net, éd. Régine Morizot-Koutlidis, (consulté le )
  38. [Sapin et al. 2015] Christian Sapin, Fabrice Henrion, Stéphane Büttner et Sylvain Aumard (collab.), « Les origines de l’abbaye de Vézelay et les débuts de son organisation claustrale (IXe – XIIe siècle) », Varia, no 45,‎ , p. 59-84 (lire en ligne [openedition.org], consulté le ), paragr. 10.
  39. [Lebeuf 1743 (2)] Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 2, Auxerre, Perriquet, , 923 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 54-56.