Ubuntu Touch

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Ubuntu Touch
Logo
Ubuntu Touch sur le PinePhone (septembre 2020)
Ubuntu Touch sur le PinePhone (septembre 2020)

Famille Type Unix
Langues Multi-langues
Type de noyau Monolithique modulaire (Linux)
État du projet En cours
Plates-formes Intel X86, ARM
Entreprise /
Développeur
Canonical Ltd.
Ubuntu Foundation
UBports
Licence Multiples
(Principalement GNU GPL)
États des sources Logiciel libre
Open Source
Première version
Dernière version stable OTA-24 (18 novembre 2022)
Méthode de mise à jour APT
Environnement de bureau Unity
Gestionnaire de paquets dpkg
Site web Ubuntu pour SmartphoneUbuntu pour TabletteUbuntu TV

Ubuntu Touch (aussi appelé Ubuntu Phone) est une version d'Ubuntu destinée aux smartphones et aux tablettes, donc un système d'exploitation concurrent d'iOS, d'Android, Windows 10 Mobile ou encore de Sailfish OS. Son développement supervisé par Canonical a été arrêté le . La communauté a repris le projet sous le nom d'UBports[1], actuellement actif.

Historique[modifier | modifier le code]

Cette version mobile d'Ubuntu a été présentée début 2013, d'abord pour les smartphones le , ensuite pour les tablettes le , et rendue disponible pour les développeurs le de la même année[2]. Il est ainsi proposé à l'installation sur différents produits existants. En , l'annonce de produits vendus avec ce système pré-installé était prévue à partir d'[3], mais au mois de , il est annoncé qu'il faudra sans doute attendre début 2014 [4]. Le , Mark Shuttleworth fondateur de la société Canonical, annonce l'arrêt du développement d'Ubuntu Phone. Depuis, le projet est devenu communautaire et toujours actif : 58 appareils mobiles (téléphones et tablettes) sont aujourd'hui capables de faire fonctionner Ubuntu Touch et une trentaine est compatible avec un installateur développé pour Windows, Linux et Mac[5]

Annonces[modifier | modifier le code]

La version smartphone a été dévoilée le , après plusieurs jours d'affichage d'une bannière sur le site officiel d'Ubuntu, avec un compte à rebours et le message en anglais « So close you can almost touch it » (« Si proche que vous pouvez presque le/la toucher »). Une présentation du produit pour smartphone au CES 2013 du 8 au ainsi que la version tablette au MWC du 25 au , à Barcelone.

Le , dans une note de blog[6], Nicholas Skaggs indique que la sortie de la version 1.0 d'Ubuntu Touch aura lieu un mois plus tard. Il appelle par ailleurs la communauté à soutenir le développement de cette première version, en installant celle-ci et/ou en remontant les bugs.

BQ annonce le premier smartphone tournant sous Ubuntu Touch le . L'Aquaris E4.5 Ubuntu Edition accueillera Ubuntu Touch par défaut[7]. Il a été commercialisé en pré-commande à compter du , depuis il est disponible sur le site de BQ.

Canonical annonce le l'arrêt d'Ubuntu Touch à cause d'un manque d'intérêt du marché[8]. D'après son fondateur, l'objectif est désormais de se consacrer aux activités les plus rentables de la société, à savoir le Cloud et l’IoT (Internet des objets connectés).

La communauté reprend le projet sous le nom d'UBports. Depuis, elle a noué des partenariats avec Pine64[9][source insuffisante] pour porter Ubuntu Touch sur Pinephone et Pinetab - un smartphone et une tablette "communautaires" - ainsi qu'avec l'entreprise allemande Volla[9] pour porter Ubuntu Touch sur le Vollaphone.

Contexte[modifier | modifier le code]

Canonical cherche dès le début de l'année 2013 à attirer des fabricants afin de livrer le nouveau système d'exploitation nativement sur leurs produits dès la fin de l'année - produits probablement estampillés Ubuntu phone.

Le projet d'une version d'Ubuntu pour appareils mobiles était discuté plus d'un an avant son lancement. Quelques jours avant[pas clair], Mark Shuttleworth avait annoncé que 2013 serait l'année de la mobilité pour Ubuntu.

La vidéo de 21 minutes (publiée sur YouTube en ) pour l'annonce officielle comporte un résumé des avancées d'Ubuntu durant l'année 2012, ainsi qu'une présentation détaillée de l'utilisation d'Ubuntu pour téléphones. Elle vise à intéresser les professionnels par l'évocation de la sécurité offerte par le système et de la fonction de station de travail, ainsi qu'à proposer aux fabricants d'équipement d'origine de travailler avec Canonical.

Puis à l'été 2013, Canonical a tenté de financer un Ubuntu Phone, l'Ubuntu Edge. Malgré un échec de financement, Canonical a réussi à faire parler de lui en tant que fournisseur de logiciel pour les téléphones, et à crédibiliser son futur OS, Ubuntu Touch.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Lors de l'annonce, en , on apprend que cette version utilise le même noyau qu'Android[10] et possède une interface pour écrans tactiles qui donne beaucoup d'importance à l'usage des bords de l'écran pour libérer de l'espace, propose une intégration d'applications développées en HTML 5, et permet également l'usage du téléphone comme station de travail à l'image de Ubuntu pour Android.

La version 1.0 d'Ubuntu Touch, qui sortira en , en même temps que la version Ubuntu 13.10, alias Saucy Salamander[11], embarquera à priori une version adaptée du bureau Unity. Il n'est pas encore précisé si l'objectif d'unification des logiciels (une seule version pour tous les matériels) est atteint.

Le magasin d'applications utilisé est nommé OpenStore[12] et l'interface utilisée est nommée "Lomiri" depuis la mise à jour OTA-12 en remplacement de Unity8[13].

Téléphones compatibles[modifier | modifier le code]

Pour la première version, certains terminaux Google sont les seuls qui sont officiellement compatibles : le Galaxy Nexus, Nexus 4, Nexus 7 et Nexus 10[11], la version pour le Galaxy Nexus a été retiré par la suite. Ubuntu Touch a aussi été porté par la communauté sur différents terminaux[14].

Il est vendu préinstallé sur les terminaux suivants :

Déclin[modifier | modifier le code]

À la suite de l’abandon d'Unity lors de problèmes de mise en place d'Unity 8 et à un manque d’engouement des partenaires, Canonical a décidé en 2017, après 15 mises à jour majeures de l'OS, d’arrêter le développement d'Ubuntu Touch[16] pour se concentrer sur la version bureau et serveur.

Renaissance[modifier | modifier le code]

Peu de temps après l'abandon du projet par Canonical, une partie des développeurs de la communauté Ubuntu Touch décide de créer une fondation à but non lucratif basée en Allemagne, UBPorts, et de reprendre en main le développement d'Ubuntu Touch, repartant de "1" pour les numéros de versions.

Entre 2017 et 2020, ils auront ainsi grandement modifié le projet de base, actuellement en version stable OTA-16, se séparant peu à peu de l'apparence d'origine de l'OS (avec par exemple l'abandon des "scopes", remplacés par "l'app drawer" et la possibilité d'installer un launcher), tout en mettant à jour des composants majeurs, à commencer par le passage de Ubuntu 15.04 à la version 16.04 LTS, et en ce moment (2021), au portage vers la version 20.04 LTS (Focal Fossa), ou encore la mise à jour du moteur QT de la version 5.09 vers la version 5.12, l'implémentation de wayland, systemd... etc.

On[Qui ?] peut également mentionner la création (et le maintien) dans l'Open Store de plusieurs applications phares ("core" apps), dont un lecteur de documents (LibreOffice, PDF) ou un client Telegram, ainsi que leur participation aux projets Anbox, Libertine, ou Halium.

Dans le même temps, les appareils compatibles, moins d'une dizaine à l'ère Canonical, ont été portés à plus de 30, que ce soit par l'équipe d'UBports, ou par la communauté.

Plusieurs projets commerciaux d'appareils Android portés dès le départ sous Ubuntu Touch par leurs concepteurs ont également vu le jour, comme le VollaPhone ou le F(x)tec Pro1-X (né des forums XDA)[17][source insuffisante].

Aussi, contrairement aux appareils livrés initialement avec Android, plusieurs projets matériels sont en cours pour accueillir des OS "FOSS" (Ubuntu Touch, Manjaro, PureOS, etc.) sur des appareils aux composants open-source, non dépendants des blobs de pilotes matériels propriétaires fermés (closed-source) inclus dans les noyaux Linux, comme le PinePhone (+ Pinetab) ou le Librem 5.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Site officiel de UBports (mai 2017)
  2. Présentation à sa sortie sur clubic.com (février 2013)
  3. Annonce de smartphone ubuntu (février 2013). Source : (en) Wall Street Journal
  4. L'annonce d'Ubuntu touch (septembre 2013)
  5. (en) « Ubuntu Touch Devices », sur devices.ubuntu-touch.io (consulté le )
  6. Note du blog de Nicholas Skaggs annonçant la sortie d'Ubuntu Touch (septembre 2013)
  7. « bq annonce le premier smartphone sous Ubuntu Touch »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ubuntu Phone FR, (consulté le )
  8. Canonical, « Growing Ubuntu for cloud and IoT, rather than phone and convergence », sur Ubuntu Insights (consulté le )
  9. a et b « Sponsors | Ubports », sur UBports Foundation (consulté le )
  10. L'OS Ubuntu mobile est annoncé et un Ubuntu Phone pour 2014 (janvier 2013)
  11. a et b L'annonce de la sortie d'Ubuntu Touch (septembre 2013)
  12. (en) « OpenStore », sur OpenStore (consulté le )
  13. « Ubuntu Touch Q&A 76 », sur UBports Foundation, (consulté le )
  14. « Le Meizu MX4 Edition Ubuntu est en vente en Chine », sur ubuntuphone.fr (consulté le )
  15. (en) « Bq Confirm Ubuntu Tablet with Convergence is Coming », sur omgubuntu.co.uk
  16. « Ubuntu abandonne le mobile et son interface Unity », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  17. (en-US) « The Pro1-X is XDA's first phone, and it runs on LineageOS or Ubuntu », sur xda-developers, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]