Mortiers (Aisne)

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Mortiers
Mortiers (Aisne)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de la Serre
Maire
Mandat
Paulette Branquart
2020-2026
Code postal 02270
Code commune 02529
Démographie
Population
municipale
182 hab. (2021 en diminution de 5,21 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 16″ nord, 3° 40′ 09″ est
Altitude Min. 61 m
Max. 119 m
Superficie 6,39 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Laon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Marle
Législatives Première circonscription
Localisation
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Mortiers
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Mortiers
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Mortiers
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Mortiers

Mortiers est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

L'entrée de Mortiers et le pont sur la Serre

.

Mortiers est un village rural du Laonnois situé à 15 km au nord-est de Laon 33 km au sud-est de Saint-Quentin et à 55 km de Reims.

Communes limitrophes

Hydrographie

Plusieurs cours d'eau coulent dans la partie sud du territoire communal : la Serre, la Souche et la Fausse Souche.

La Fausse Souche conflue dans la Souche à Mortiers. La Souche se jette dans la Serre dans la commune voisine de Crécy-sur-Serre. La Serre est le principal affluent du cours supérieur de l'Oise (c'est-à-dire avant le confluent de cette dernière avec l'Aisne), et donc un sous-affluent de la Seine.

Urbanisme

Typologie

Mortiers est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,9 %), prairies (7,9 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), forêts (0,4 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Histoire

Avant la Révolution française, la société locale est divisée entre gros agriculteurs, propriétaires de fermes dépassant la centaine d’hectares, et ouvriers agricoles très dépendants. Ces deux classes s'affrontent lors de la décennie révolutionnaire. Un des épisodes de cet affrontement est celui de la levée en masse décrétée par la loi du . Le règlement de la levée prévoyait que la commune financerait l'équipement des recrues. Les recrues de la commune exigent du plus gros agriculteur de verser le nécessaire, arguant qu'étant le plus favorisé de la commune, il était aussi celui qui avait le plus à perdre et donc avait le plus intérêt à la défense de la patrie. Devant son refus, ils pillent sa maison[8].

La commune a été desservie par la gare de Dercy - Mortiers, sur la Ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière). Cette gare, ouverte en 1869, était également le terminus de la ligne de chemin de fer secondaire à voie normale de Versigny à Dercy - Mortiers, ouverte en 1878 et fermée en 1959[9]. La gare est fermée de longue date.

Première Guerre mondiale

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[10] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [11].

Seconde Guerre mondiale

Le , au début de la Bataille de France, des combats ont lieu dans le secteur de la commune opposant la première compagnie du 15e BCC au moins un tank B1 Bis, le Bourrasque est détruit[12].

Passé ferroviaire du village

Mortiers
Carte postale de la gare de Dercy-Mortiers vers 1910.
La ligne passait au sud du village sur la rive gauche de La Serre et rejoignait ensuite la ligne de Laon à Hirson.
La gare actuelle devenue une habitation.

De 1878 à 1959, Dercy a été traversé par la ligne de chemin de fer Dercy-Mortiers à Versigny, qui , venant de la gare Dercy-Mortiers, après avoir quité la ligne de Laon à Hirson passait au sud du village, de l'autre côté de La Serre et se dirigeait vers Chalandry.
Cette ligne servait aux transport de passagers, de marchandises, de betteraves sucrières, de pierre à chaux. À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée en 1959. L'ancienne gare, est devenue aujourd'hui une habitation.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement de Laon du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la première circonscription de l'Aisne.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Crécy-sur-Serre[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Marle[14]

Intercommunalité

La commune est membre de la communauté de communes du Pays de la Serre, créée fin 1992.

Liste des maires

Liste des maires successifs[15]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1950 1971 Pierre Lejeune[réf. nécessaire]   agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.
1999 mars 2008 Georges Lagrange    
mars 2008[16] mai 2020 Alain Piercourt DVG Agriculteur
Réélu pour le mandat 2014-2020[17]
mai 2020[18] En cours
(au 20 juin 2020)
Paulette Branquart    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 182 habitants[Note 3], en diminution de 5,21 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
372418431458425417398380341
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
326306327369377363342291283
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
282295268299271260261223268
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
289246229199207213211203188
2021 - - - - - - - -
182--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

  • « Mortiers », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
  • Carte spéciale des régions dévastées : 23 NO, Rethel [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
  • Carte spéciale des régions dévastées : 22 NE, Laon [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Laurent Brassart, « "Plus de vingt paysanneries contrastées en révolution". De la pluralité des dynamiques sociales du politique en milieu rural pendant la révolution », Annales historiques de la Révolution française, 359 | janvier-mars 2010, mis en ligne le 01 janvier 2013, consulté le 08 avril 2014.
  9. Jean Randé, Francois Librini, « Dercy/Mortiers Versigny », Aisne, Archéologie ferroviaire (v2) - Atlas des lignes de chemins de fer disparues (consulté le ).
  10. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  11. Journal officiel du 24 octobre 1920, p. 16440.
  12. Francois Vauvillier, « Les chars B1 bis de la 2e DCR », Steel Master,‎ octobre novembre 1996, p. 36
  13. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Décret n° 2014-202 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de l'Aisne, sur Légifrance.
  15. « Les maires de Mortiers », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
  16. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  17. « Alain Piercourt retrouve son fauteuil de maire : Conformément à la réglementation en vigueur, l’élection du maire et des adjoints du village s’est déroulée le week-end suivant le deuxième tour des municipales », La Thiérache, no 2576,‎ , p. 16 (ISSN 0183-8415)
  18. « Paulette Branquart, nouveau maire de Mortiers », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.