Coulonvillers

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Coulonvillers
Coulonvillers
La mairie, face à l'église, collée à l'école.
Blason de Coulonvillers
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité CC Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
James Hecquet
2020-2026
Code postal 80135
Code commune 80215
Démographie
Gentilé Coulonvillerois
Population
municipale
211 hab. (2021 en diminution de 11,72 % par rapport à 2015)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 08′ 35″ nord, 2° 00′ 28″ est
Altitude Min. 60 m
Max. 132 m
Superficie 9,47 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rue
Législatives 1re circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Coulonvillers
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Coulonvillers
Géolocalisation sur la carte : Somme
Voir sur la carte topographique de la Somme
Coulonvillers
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Coulonvillers
Liens
Site web http://www.coulonvillers.fr

Coulonvillers est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Coulonvillers est un village-rue[1] rural picard du Ponthieu, situé à 14 kilomètres d'Abbeville, sur le tracé initial de l'ex-Route nationale 25, actuelle RD 925 reliant notamment Abbeville-Doullens-Arras.

Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

Les hameaux de Coulonvillers s'appellent Hanchy (en partage avec la municipalité voisine d'Oneux) et Saint-Gervais, qui se trouve à proximité du bois de Cumont. Les annexes Cumont, les 4 Saisons et la Chaussée sont près de l'ancienne voie romaine dénommée localement la chaussée Brunehaut.

En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (axe Auxi-le-Château - Abbeville), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche. La ligne d'autocars no 26 (Doullens - Bernaville - Abbeville) du réseau inter-urbain Trans'80 permet les déplacements vers Abbeville[2].

Localisation[modifier | modifier le code]

Rose des vents Yvrench Conteville Rose des vents
Oneux N Cramont
O    Coulonvillers    E
S
Maison-Roland

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 877,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Coulonvillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,1 %), prairies (7,3 %), cultures permanentes (6,8 %), zones urbanisées (3,4 %), forêts (1,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Columviller est relevé en (1160.) ; Columvilla (1172.) ; Columbe villarium (1260.) ; Coulonviler (1301.) ; Coulonvilleir… ; Coulonviller (1507.) ; Coullonnier (1634.) ; Coulonvillers (1646.) ; Coullonviller (1648.) ; Coulonville (1709.) ; Coulomvillers (1836.) ; Coulenviler (1733.) ; Coulon-Villers (1761.) ; Coulonvilliers (1763.)[15].

Pour Hanchy, lieu-dit, on trouve Hanciœ en 1166[16],

Cumont, lieu-dit d'une ancienne ferme, est cité en 1646[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Coulonvillers est situé près de la Via Agrippa, une voie romaine qui reliait Lyon à Abbeville et qui est connue localement comme la chaussée Brunehaut[1].

Une maison forte est construite au hameau d'Hanchy au XVe siècle ainsi qu'une église à campenard. La maison forte est détruite au XIXe siècle mais l'église est toujours présente.

En 1524, les troupes de Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique et roi d'Espagne, brûlent Coulonvillers et les villages aux alentours. Les habitants ont aménagé des muches ou souterrains-refuges pour se protéger des invasions[1].

La commune a été desservie par la gare de la Chaussée Brunehaut sur la ligne de Fives à Abbeville, facilitant le déplacement des habitants et le transport des marchandises. L'emprise ferroviaire est désormais utilisée par le chemin de randonnée La Traverse du Ponthieu.

Six aviateurs américains trouvent la mort lors de la chute de leur appareil au bois de Cumont le [16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1952[17]   Léonce Croizé    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 11 décembre 2020[18].)
James Hecquet NC Agent d’assurances retraité
Réélu pour le mandat 2020-2026[19],[20],[21]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 211 habitants[Note 3], en diminution de 11,72 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
452485495434435483497499501
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
472477481453439373358340323
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
303309290252228244259235243
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
229233202190176226236237246
2014 2019 2021 - - - - - -
242220211------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'ancienne école, côté sud.

En 2010, l'école ferme. Les élèves du village se rendent à l'école intercommunale Becquestoile de Saint-Riquier où un regroupement pédagogique concentré a été construit[26].

Autres équipements[modifier | modifier le code]

La salle municipale.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saints-Gervais-et-Protais, dans le village, près de la mairie-école. Elle renferme un « Christ aux liens » peint par un artiste originaire du village[27].
    Sa rénovation est engagée depuis 2019[18].
  • L'ancienne église du XVIIe siècle, vouée à sainte Barbe, à Hanchy. Sa cloche présentait une inscription : « l'an 4 de la Liberté (1792), j'appartiens à la commune de Coulonvillers, j'ai été bénite par Messire Florimond de Roussen, curé de cette paroisse et suis nommée Marie, Marguerite, Adélaïde, par Cyr Gervais Morgand et par Marie, Marguerite, Adelaïde Petit, mes parrain et marraine »[16].
    Elle a été désacralisée à la fin des années 1980[18].
  • La chapelle Saint-Gervais, entourée du cimetière, près de la Traverse du Ponthieu. Une cloche fondue en Suède par Martensen en 1762 y a été retrouvée en 2016 à l'occasion d'un chantier d'insertion[17],[28].
    Cette chapelle serait, « d’après la tradition orale, le dernier témoignage d’un hameau disparu. Les documents du XVIIIe siècle montrent déjà cette chapelle en ruine. Elle fut relevée au XIXe siècle, sans doute, notamment, grâce aux bontés de l’abbé Nicolas-Florimond Deroussen, curé de Coulonvillers de 1791 à 1836, et inhumé dans cette chapelle[29] ».
  • La Traverse du Ponthieu, chemin de randonnée de 18 km, à parcourir à pied, à cheval ou à vélo, d'Abbeville à Auxi-le-Château, passe dans la commune[30].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Coulonvillers Blason
Écartelé : aux 1er et 4e de sable au lion à la queue fourchue d'argent, armé, lampassé et couronné d'or, aux 2e et 3e d'azur à trois colombes essorantes d'argent, becquées et membrées de gueules.
Détails
Création de Jacques Dulphy.
Adopté le 9 juin 2011 par le conseil municipal[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean-Augustin Franquelin (1798-1839), artiste peintre né à Coulonvillers, a réalisé le « Christ aux liens » qui se trouve dans l'église[27].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léonce Croizé (préf. Gaston Vasseur), Coulonvillers et ses annexes : Histoire d'un village du Ponthieu, Abbeville, Imprimerie Leclerc, (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Bertrand Le Boudec, Hélène Izembart, Atlas des paysages de la Somme, t. II : Six entités paysagères, Amiens, Direction régionale de l'équipement de Picardie, , 320 p. (lire en ligne), p. 18, 40.
  2. « Le réseau Trans'80 en ligne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Coulonvillers et Bernaville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bernaville » (commune de Bernaville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Bernaville » (commune de Bernaville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme.
  16. a b c et d Léonce Croizé, op. cit. en Bibliographie.
  17. a et b Olivier Bacquet, « Une cloche de 1762 découverte par hasard : Mentionnée dans un ouvrage de 1952 mais disparue depuis plus de soixante ans, une cloche fondue en Suède en 1762 a été découverte dans la chapelle Saint-Gervais de Coulonvillers », Le Journal d'Abbeville,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. a b et c « À Coulonvillers, la toiture de l’église rénovée avant les murs », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Réélu pour le mandat 2014-2020 : Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 14 avril 2014, p. 11.
  20. « James Hecquet repart en campagne à Coulonvillers », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Le Courrier picard, édition Picardie maritime, , p.12.
  27. a et b Le Courrier picard, édition Picardie maritime, « Coulonvillers, une année dense en travaux », 21 janvier 2017, p. 12.
  28. « Coulonvillers Une suédoise dans le clocher », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. Jacques Dulphy, « Le chantier de la chapelle Saint-Gervais achevé à Coulonvillers : Sur le pignon et le côté sud de la chapelle, les joints ont été entièrement repris au ciment de chaux au cours d’un chantier d’insertion », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. « La traverse du Ponthieu », sur somme-tourisme.com (consulté le ).
  31. « Armorial de France ».